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ON SECRET SERVICE

ON SECRET SERVICE

 

Année : 1933
Pays : Grande-Bretagne
Durée : 1 h 29 min.
Genre : drame
Noir et blanc

Réalisateur : Arthur B. WOODS
Scénario : Robert BABERSKE, Herbert JUTTKE, Max W. KIMMICH, Georg C. KLAREN, Frank VOSPER, Arthur B. WOODS

Acteurs principaux :
Greta NISSEN (Marquise Marcella Galdi), Karl Ludwig DIEHL (Capitaine von Homberg), Don ALVARADO (Comte Valenti), Lester MATTHEWS         (Colonel Romanelli), Esme PERCY (Bleuntzli–Reporter), C.M. HALLARD (Colonel von Waldmuller), Austin TREVOR (Capitaine Larco), Cecil RAMAGE (Ermete Davila)

Musique : Giuseppe BECCE, Kurt SCHRÖDER
Photographie : Cyril BRISTOW, Jack PARKER
Producteurs : John MAXWELL
Compagnie productrice : British International Pictures (BIP)

Avions :

  • -Airco DH.4
  • -Blackburn LC1 Bluebird IV
  • -Bristol 105A Bulldog II, document
  • -De Havilland DH60G Gipsy Moth Coupé, G-ABBW
  • -De Havilland DH60G Gipsy Moth, en arrière-plan
  • -De Havilland DH60X Hermes Moth, en arrière-plan
  • -Dietrich-Gobiet DP.IIA
  • -Raab Katzenstein KL.Ia, D-1111
  • -Udet U-12

 

 Notre avis :

 Ce film est la version anglaise du film allemand « Spione am Werk » (1933) paru neuf mois auparavant et qui eut également une version française, sous le titre « Cœur d’espionne », titre qui résume bien le scénario qui mélange espionnage et romance. Il se déroule pendant la première guerre mondiale, plus particulièrement lors du conflit entre l’Autriche-Hongrie et l’Italie.

In 1912, les services secrets austro-hongrois identifient la marquise italienne Marcella Galdi, en visite à Vienne, comme étant une espionne. Pour éviter tout problème diplomatique, elle est expulsée. Le capitaine von Homberg avait crée un lien avec elle, ce qui va lui coûter un gros problème surtout quand on va découvrir sur son bureau les plans secrets d’une forteresse... Le chef des services secrets lui propose alors de se suicider pour sauver son honneur ! Il préfère fuir en Italie. Trois ans, plus tard, alors que la guerre a éclaté entre l’Italie et l’Autriche-Hongrie, il retourne en Autriche et offre ses services à ses anciens supérieurs, notamment pour laver son nom, mais aussi pour trouver le traître qui a posé les plans sur son bureau. Avec l’accord de ses supérieurs, il s’envole vers l’Italie, revêtu d’un uniforme italien, mais son avion est abattu. Blessé, il se retrouve à l’hôpital où il a la surprise d’y rencontrer Marcella. Elle tombe amoureuse de lui et promet de l’aider, mais elle refuse de lui donner le nom de l’agent qu’il cherche. Guéri, von Homberg se rend à Rome où il apprend que l’agent recherché a le code « K77 ». Grâce à Marcella, il peut rencontrer le chef du contre espionnage italien, le colonel Romanelli. Lors d’une conversation qu’il surprend entre elle et le colonel, il apprend que K77 doit bientôt arriver de Vienne. Von Homberg se fait alors passer pour un officier italien et peut ainsi connaître le lieu, en Autriche, où on doit le récupérer en avion pour l’amener en Italie. C‘est lui qui pilotera l’avion, mais quand il est prêt à décoller, Marcella survient et veut l’empêcher de partir, car elle l’aime trop. Il décolle néanmoins, mais accrochée au fuselage, Marcella chute quand l’avion prend de l’altitude ! Un peu plus tard, au-dessus de la frontière et près du point de rencontre avec K77, son avion est abattu. Il s’en sort, secouru par des soldats autrichiens. Il rejoint K77 qu’il découvre être le capitaine Larco, un austro-hongrois d’origine italienne. Il le fait arrêter par les soldats qui le suivaient. Lavé de tout soupçon, il retrouve son poste au quartier général austro-hongrois, mais au fond de lui, il n’oublie pas la mort de Marcella...

Ce film d’espionnage possède plusieurs longueurs dans des bureaux ou des salons majestueux, avec une intrigue très compliquée. Tous les ingrédients habituels sont là, des messages secrets, un agent double et naturellement un espion avec un code « K77 ». Quand le film sortit, les nazis venaient d’arriver au pouvoir en Allemagne, et le film fut interdit par Goebbels en 1935, comme beaucoup d’autres films réalisés sous la république de Weimar. L’Italie fasciste était un pays allié et l’Autriche sera intégrée à l’Allemagne en 1938.

Le film montre des avions anglais et allemands filmés au sol sur un terrain allemand inconnu. Quelques scènes (von Homberg vu de près dans un cockpit d’avions au début du film, Marcella accrochée à l’avion de von Homberg vers la fin du film) furent filmées en Angleterre et mélangées lors de la production avec celles du film allemand.

 

Les avions du film :

 Vom Homberg se rend en Italie à bord d’un Airco DH.4 dans lequel il se fait abattre. L’avion qui porte un drapeau tricolore sur le gouvernail (comme un avion de la RAF) est sans doute vu, de loin, sur un extrait de documentaire. Quand on aperçoit von Homberg de près dans son cockpit, on constate qu’il est dans un autre avion portant une croix de fer  allemande sur le fuselage. Les mâts de cabane, la petite porte du cockpit permettent d’identifier cet avion comme étant un avion anglais, un Blackburn L1C Bluebird IV, un biplace côte à côte dont on ne nous montre pas la dérive caractéristique. Quand il est vu de loin, sous les projecteurs, sa silhouette est celle d’un avion allemand, un Dietrich-Gobiet DP.IIA, un avion que l’on va retrouver à la fin du film.

Au bout d’une heure, apparaissent brièvement sur une base militaire inconnue des Bristol 105A Bulldog II de l’armée de l’air suédoise !

C’est à la fin du film que, pour retourner en Autriche, von Homberg embarque à bord d‘un de Havilland DH.60G Gipsy Moth Coupé caractéristique avec ses deux cockpits fermés. Quand il décolle, on peut distinguer difficilement le matricule « G-ABBW » sur l’aile supérieure. Ce DH.60G (c/n 1277) fut enregistré en juillet 1930 au nom de Christopher Rambaut, de Northampton et basé sur le terrain de Brooklands (Surrey). En avril 1931, il fut endommagé lors d’une collision au sol avec un autre DH.60G à Brooklands. Réparé, il fut acquis en août 1931 par Brooklands Aviation Ltd, la compagnie fondatrice de l’aérodrome de Brooklands, et en février 1932, mis au nom de la Brooklands School of Flying, renommée le Brooklands Flying Club, en mars. En juillet 1937, il fut vendu à Douglas Holdsworth, de Kincardinshire, toujours basé à Brooklands. En août 1938 il retourna au Brooklands Flying Club. Le 17 juin 1939, il s’écrasa en mer au large de Shoreham (Sussex) et il fut rayé des registres en novembre 1945.

Dans le film allemand, on utilisa également un DH.60G Coupé, mais avec un appui-tête peint en noir, de même que la capot moteur. On n’a aucune information sur cet avion.

Quand le DH.60G s’écrase en flammes, il est devenu au sol un Raab-Katzenstein KR.9 Grasmücke, un avion que l’on a sacrifié.

Dans les airs, il est poursuivi par cinq avions « italiens » que l’on voit décoller (dans l’ordre) : un Dietrich-Gobiet DP.IIA Bussard, un Udet U-12, un autre Bussard, un Raab-Katzenstein KL.Ia Schwalbe, et un troisième Bussard. Tous ces avions étaient nombreux dans les aéroclubs allemands de l’époque.

Le Dietrich-Gobiet Bussard était une copie réduite du Fokker D.VII, et le Raab Katzenstein Kl Ia était un développement du Bussard, notamment avec deux ailerons supplémentaires sur l’aile inférieure et une dérive agrandie. Celui du film a été modifié avec un appui-tête pour le cockpit arrière et un moteur en étoile équipé d’un anneau Townend. Quand von Homberg décolle, on peut apercevoir furtivement, son numéro d’immatriculation sur l’aire supérieure gauche : « D-1111 » (c/n 49). Il fut enregistré au nom du Zirkus Busch de Nuremberg qui était un cirque aérien très connu en Allemagne. Après le tournage, il fut successivement vendu à deux particuliers, à des dates inconnues.

En arrière-plan, dans un grand hangar, on peut apercevoir des De Havilland quand von Homberg va prendre son avion pour retourner en Autriche. On distingue un De Havilland DH.60G Gipsy Moth et ce qui ressemble à un De Havilland DH.60X Moth équipé d’un moteur Cirrus Hermes I. En 1933, contrairement au DH.60G, il n’y avait qu’une seul DH.60X enregistré en Allemagne. Immatriculé « D-2298 » (c/n 679) il appartenait au moment du tournage à la société Wiesner & Co de Berlin et était basé à Berlin-Tempelhof.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur https://ok.ru/video

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