DANGEROUS CARGO

DANGEROUS CARGO

 

Année : 1954
Pays : Grande-Bretagne
Genre : policier
Durée : 1 h  1 min.
Noir et blanc

Réalisateur : John HARLOW

Scénario : Percy HOSKINS, Stanley HAYNES

Acteurs principaux :
Susan STEPHEN (Janie), Jack WATLING (Tim), Karel STEPANEK (Pliny), Richard PEARSON (Noel), Terence ALEXANDER (Harry), John Le MESURIER (Luigi)

Photographie : Lionel BANES
Producteur : Stanley HAYNES
Compagnie productrice : Association of Cinema Technicians (A.C.T.)

Avions :

• -Airspeed AS.65 Consul, G-AUIX, en arrière-plan
• -Avro 685 York C.I, G-AGJB
  
• -Convair 240-11, HB-IRP, en arrière-plan
• -Handley Page HP.81 Hermes 4, en arrière-plan
  

 

Notre avis :

 Ce film s’est inspiré d’un fait réel, une tentative de braquage survenue sur l’aéroport d’Heathrow en 1952.

 L'agent de sécurité Tim Matthews travaille à l'aéroport de Londres. Il rencontre un ancien camarade de guerre Harry Preston qui est devenu un homme de main d’un chef de gang appelé Pline. Celui-ci a pour projet de détourner un chargement d’or en transit sur l’aéroport, mais pour cela il lui faut des informations indispensables que pourra sans doute lui fournir Tim. Harry fait en sorte d’endetter Tim lors de jeux d’argent. Pour régler ses problèmes Harry le présente au second de Pline, un certain Luigi qui va lui proposer 5 00 livres pour régler ses dettes, mais à condition qu’il lui fournisse le programme de chargement d’un avion devant transporter des lingots d’or d’une valeur de 250 000 livres, entreposés sur l’aéroport dans un coffre fort. Lorsque Tim refuse, le gang l'enlève et menace sa femme Jane. Tim est alors obligé de coopérer et le gang le force à agir en sa faveur, le forçant à droguer le thé de ses collègues et en donnant accès au coffre-fort à Pline. Mais Jane qui est au courant de tout avertit la police qui décide de laisser faire Tim, pour mieux saisir tout le gang. Les policiers se mettent aux aguets dans l’entrepôt et quand le chef de la bande veut ouvrir le coffre fort, ils interviennent. Après une longue bagarre, lors de laquelle Tim est blessé par balle, les voleurs sont arrêtés. Jane retrouve son mari à l’hôpital, légèrement blessé. Tout est bien qui finit bien.

Le début du film fut tourné sur l’aéroport d’Heathrow dont on reconnaît l’ancienne tour de contrôle sur une image, lors du générique. La compagnie BOAC (British Overseas Airways Corporation) y était basée et elle nous montre ses avions, ses hangars et même ses camions. Au bout de 29 minutes, on quitte l’aéroport et tout se passe dans des bureaux, des maisons, un bar... Plus d’avions ! Ce film à faible budget n’utilisa qu’un seul avion, filmé au sol, censé transporter l’or.

 

Les avions du film :

Le principal avion du film est l’Avro 685 York C Mk.I, dont on voit plusieurs exemplaires.

Deux sont filmés à l’atterrissage. Ils n’ont pas de matricule, car ce sont deux appareils militaires, de la RAF. Le premier porte sur le nez un nom dont on ne peut que distinguer les lettres « ..AW ». Quand il roule au sol, il est remplacé par un autre York, portant le nom inconnu de « Moygew » sur le nez (sans doute un faux nom)…

 Mais quand on débarque les lingots d’or de l’avion, celui-ci est devenu un York civil ayant le matricule « G-AGJB ». Cet avion de transport de passagers (12 sièges) et de fret fut construit en 1944 (c/n 1208) pour la RAF avec le serial « MW108 », mais cette commande fut annulée et il fut acquis par BOAC en janvier 1944 qui le baptisa  « Marathon ». En 1951, il effectua des transports de troupes avec le serial temporaire « MW503 ». Le 11 septembre 1952, il fut stocké et mis en vente. En Novembre 1953, il fut enregistré au nom du négociant d’avions Aviation Traders Ltd qui était son propriétaire au moment du tournage (on remarque que si l’avion porte encore la livrée de la BOAC, et son nom Marathon, le nom de la compagnie a été retiré du fuselage). Réformé en avril 1959, le York fut démantelé à Londres/Stansted, pour récupérer ses pièces.

 Les autres avions sont vus au sol en arrière-plan à Heathrow.

 On peut voir ainsi, de loin, un Airspeed AS.65 Consul de la B.O.A.C, garé devant un hangar de sa compagnie. Immatriculé « G-AIUX », il fut construit en 1947 (c/n 5106) d’abord comme Airspeed AS.10 Oxford I, un avion d’entrainement pour la RAF avec le serial « LB257 » Mais dès janvier 1947, il fut acquis par Airspeed et converti en Consul, un avion de transport de passagers ; il fut mis au nom de Chartair Ltd de Londres avec le matricule « G-AIUX » en février 1947. En novembre 1948, il fut vendu à British South American Airways, avec le nom de « Star Master » et en septembre 1949 à la BOAC, comme avion d’entrainement. En mai 1954, il sera vendu à East African Airways, et immatriculé « VP-KMI ». Le 11 décembre 1955, cet avion construit en bois fut retiré du service suite à  une  défaillance du bois et de la colle, dans des conditions tropicales.

 A travers la vitre du poste de sécurité, on voit un Convair 240-11, immatriculé « HB-IRP ». Cet avion (c/n 113) fut livré à Swissair  en novembre 1949 et reçut le nom de « Graub ». En janvier 1957, il fut vendu à la compagnie américaine Mohawk Airlines (N1013C). Il y resta jusqu’en 1967, quand il fut cédé à Fairchild-Hiller Corporation. En novembre 1968, il passa chez Houston Aviation Products Corporation qui le ferrailla.

 Enfin, sur le tarmac d’Heathrow, apparaissent derrière le chef du gang, trois Handley Page H.P.81 Hermes 4 de la  B.O.A.C.

 

Christian Santoir

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