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PRTOSANI MGEBAVI

PRTOSANI MGEBAVI

Vo. Крылатый маляр

(Le peintre ailé)

 

Année : 1937
Pays : URSS
Durée : 1 h 27 min.
Genre : action
Noir et blanc

Réalisateur : Leo ESAKIA
Scénario : Leo ESAKIA, Giorgi MDIVANI

Acteurs principaux :
Taisia SAVVA (Nina), Akaki KVANTALIANI (Lekso), Shota NOZADZE (Nodari), L. TOTADZE (Koridze)

Musique : Grigol KILADZE
Compagnie productrice : Georgian-Film

Avions :

  • -Polikarpov U-2

 

Notre avis :

 Ce film géorgien a, malgré son titre, pour principal acteur, non pas un peintre, mais Nina, une aviatrice et une monitrice d’aéroclub. En URSS, comme ailleurs, les femmes s’intéressèrent très tôt à l’aviation. Elles pouvaient non seulement s’inscrire dans des aéroclubs, mas aussi devenir instructrices, ce qui était plus rare en Occident. Nina fait ainsi penser à la célèbre pilote de chasse et as de l’aviation soviétique, Lidya Litvyak, qui, en 1941, était instructrice à l’aéroclub prolétarien de Moscou, avant de s’engager dans les forces aériennes soviétiques lors de l’invasion de son pays par les nazis.

 En Géorgie soviétique, au milieu des années 1930, deux amis, des peintres en bâtiment, Lekso et Nodari, passent la majeure partie de leur temps dans les airs, se balançant dans des berceaux suspendus aux toits des maisons dont ils peignent les façades. Ils vont tomber amoureux de Nina, l’habitante d’une des résidences qu’ils peignaient. Cela va provoquer des tensions entre eux. Afin d’éloigner Nodari, Lekso s’arrange pour que le directeur de leur entreprise l’envoie dans une école de pilotage militaire. Mais Nodari est heureux d’y retrouver à sa grande surprise, Nina qui y est monitrice. Il n’est guère emballé par le saut en parachute, mais le pilotage lui plait mieux et il fait de la voltige sans problème. Les heures de vol les rapprochent tous les deux. Quand Lekso rencontre Nina et Nodari ensemble, il comprend qu’il n’est pas son préféré. Un jour, le commandant de l’aéroclub doit aller chercher un homme gravement blessé lors d’un accident d’avion, dans un petit village, en pleine montagne. Après avoir récupéré le blessé, il redécolle, mais son train d’atterrissage heurte un poteau et ses roues sont arrachées. A Tbilissi, où se déroule un meeting aérien, on organise l’atterrissage de l’avion. Deux avions décollent dont l’un est piloté par Nina, avec Nodari comme coéquipier. En vol, Nodari prend les commandes et Nina descend dans l’avion du commandant pour récupérer le blessé et le déposer dans la place arrière d’un autre avion qui les accompagne. Il pourra ainsi être évacué à l’hôpital. Puis, Nina redécolle avec Nodari qui va remettre, en plein vol, des roues sur le train d’atterrissage de l’avion du commandant. Une fois cette opération délicate réussie, les deux avions peuvent atterrir et les pilotes sont accueillis avec enthousiasme par la foule. Lekso, dépité, a tout vu, mais Nina essaie de le réconcilier avec Nodari.

 Ce film géorgien est plein de cascades invraisemblables réalisées avec des effets spéciaux : attraper un parachutiste avec un crochet, pour qu’il remonte dans son avion ; sauter d’un avion après son atterrissage pour le freiner en attrapant son empennage ; suspendu à un filin, aller récupérer, en plein vol, un homme dans un avion pour le déposer dans un autres avion; remettre, en l’air, des roues sur le train d’atterrissage d’un avion, en étant descendu d’un autre avion …

 Le tournage eut lieu, d’après ce que l’on voit, à Tbilissi et aussi dans le village d’Ouchgouli, reconnaissable par ses tours svanes.

 

Les avions du film :

 Le premier avion, un biplan, apparaît (de loin) au bout de 24 minutes. Le principal avion du film est un Polikarpov U-2 (U= Uchebnyy = Entraînement), un avion d’entraînement, désigné Po-2 en 1944, après la mort de son constructeur. Dans le film, il porte le numéro « 8 » sur le gouvernail ou un « 3 », inversé (le numéro 8 peut facilement être transformé en 3…). Bien que le chef de l’aéroclub, comme Nina et Nodari, portent des uniformes militaires, les avions ont une décoration civile originale, une peinture claire à bandes noires (et non kaki uniforme), sans étoiles rouges. On en voit au moins trois. Le Polikarpov U-2 était un avion très répandu dans les aéroclubs comme dans l’armée soviétique; on estime entre 29.000 et 41.000 exemplaires produits entre 1928 et 1952, un record mondial.

 A la fin du film, on assiste à un grand défilé aérien comprenant des Polikarpov U-2, mais aussi des chasseurs Polikarpov I.16 et des avions de reconnaissance Polikarpov R-5 équipés de fumigènes. On voit également de nombreux parachutistes, sautant en chute libre à partir, sans doute, de quadrimoteurs Tupolev TB3. Certains parachutistes emportent des instruments de musique (tambour, saxophone), d’autres, ont ouvert leur parachute dorsal et ventral.

  

Christian Santoir

 * Film disponible sur YouTube

 

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