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OPERATION DUMBO DROP

OPERATION DUMBO DROP

 

Année : 1995
Pays : Etats-Unis
Genre : action
Durée : 1 h 47 min.
Couleur

Réalisateur : Simon WINCER
Scénario : James MORRIS, Gene QUINTANO, Jim KOUF

Acteurs principaux :
Danny GLOVER (Capitaine Sam Cahill), Ray LIOTTA (Capitaine T.C. Doyle), Denis LEARY (Lieutenant David Poole), Doug E. DOUG (SP4 Harvey Ashford), Corin NEMEC (Sp5 Lawrence Farley), Dinh THIEN LE (Linh), Tchéky KARYO (Goddard), Hoang LY (Colonel Nguyen).

Musique : David NEWMAN
Photographie : Russell BOYD
Producteurs : David MADDEN, Diane NABATOFF
Compagnies productrices : Walt Disney Pictures, Interscope Communications, Polygram Filmed Entertainment

 Aéronefs :

  • -Bell 209 AH-1F Cobra
  • -Bell UH-1H Iroquois
  • -Fairchild C-123B-4-FA Provider, s/n 54-0576
  • -Fairchild C-123B-3-FA Provider, s/n 54-0565, N123K

 

Notre avis :

L'opération « Dumbo Drop » est basée sur une histoire vraie, sur la coopération des villageois sud-vietnamiens et de l'armée américaine pendant la guerre du Vietnam, à la fin des années 1960. L'armée américaine considérait de nombreux villages comme ayant une valeur stratégique en raison de leur proximité avec les routes d'approvisionnement en armes ennemies, telles que la piste Ho Chi Minh. Dans les villages, les éléphants constituaient généralement la principale source de main-d'œuvre agricole. Pour resserrer leurs liens avec des villageois hostiles, les États-Unis ont offert des éléphants en guise de remerciement, parfois en les parachutant ! Selon l'acteur Glover, une de ces opérations a eu lieu spécifiquement le 4 avril 1968. Le film s’inspire d’une histoire racontée par le major retraité de l'armée américaine, Jim Morris, et basée sur son expérience concernant les largages aériens d'éléphants pendant la guerre du Vietnam.

Pendant la guerre du Vietnam en 1968, le capitaine Sam Cahill, du 5ème Groupe des Forces spéciales de l’US Army, a travaillé dur pour créer de bonnes relations, avec les villageois de Dak Nhe, qui occupe un point d'observation important, à proximité de la piste clandestine Ho Chi Minh. Cahill est sur le point d'être relevé et il doit expliquer à son successeur, le capitaine T.C. Doyle, la nature délicate des coutumes vietnamiennes ainsi que les activités ennemies secrètes. Mais un enfant a volé une barre de chocolat dans le sac à dos de Doyle ; l'emballage, une fois trouvé par les Viêt-Cong, les informe de la coopération des villageois avec les Américains. En guise de punition, ils tuent l'éléphant des villageois, juste avant une fête spirituelle. Pour aider les villageois, Cahill promet de remplacer l'éléphant tué, avant leur prochaine cérémonie, tandis que Doyle, que les villageois blâment pour la mort de l'éléphant, accepte à contrecœur d'aider. A leur camp de base, le major Pederson charge Cahill et Doyle, ainsi que deux autres soldats, de sécuriser et de livrer un nouvel éléphant aux villageois. Ils achètent un éléphant connu sous le nom de Bo Tat. Ils acceptent également d'emmener Linh, un jeune orphelin, le cornac inséparable de Bo Tat et le seul à savoir guider l'éléphant. Suite à un échec du transport aérien, les soldats utilisent toutes sortes de moyens pour atteindre la base aérienne de Pleiku, avant la dernière étape de leur voyage vers Dak Nhe. À Pleiku, le major Pederson informe les capitaines que la mission a été annulée. La piste Ho Chi Minh a changé de direction et ils n'ont plus besoin du soutien du village local. Une piste d'atterrissage de la CIA, près de Dak Nhe, a déjà été en outre détruite par les Viêt, rendant impossible un atterrissage en avion. Contre la réglementation, Doyle réquisitionne un avion cargo, avec l'intention de se parachuter eux-mêmes avec l’éléphant à Dak Nhe. Mais l'avion se trouve sous le feu de l'ennemi, les obligeant, ainsi que Bo Tat, à sauter en parachute plus tôt. Peu après que les soldats et l’éléphant aient atterri, les Viêt-Cong surgissent et menacent de prendre en otage les soldats et de tuer l'éléphant, mais l’un de soldats peut créer une diversion qui permet de neutraliser les Viêt-Cong. Les villageois organisent leur fête, avec Bo Tat en place d'honneur. Lorsque Cahill communique par radio avec la base aérienne, il est informé que la route de ravitaillement a de nouveau changé de direction, de retour vers le village. La mission initiale de Doyle, consistant à remplacer Cahill, comme officier de liaison dans le village, est donc confirmée.

Ce film produit par Walt Disney a peu de choses à voir avec les autres films sur la guerre du Vietnam. Il n’y a ici aucun mort (à part un éléphant) et aucune allusion aux réelles atrocités de cette guerre. Dans la réalité, si les Viêt-Cong avaient soupçonné les villageois d’être des alliés des Américains, ils les auraient tous tués, pas seulement l’éléphant ! Parmi les principaux personnages, il y un enfant (Linh) et son éléphant, et le film tourne parfois à la comédie. C'est un film familial divertissant pour les enfants comme pour les jeunes adultes.

La réalisation est d’un bon niveau. L'une des scènes finales où l'éléphant est censé être à bord de l'avion, sous le feu des armes et des missiles, est un montage utilisant de faux éléphants et un maquette d’éléphant « mécanique » utilisée lors du saut. Le véritable éléphant n'était utilisé que pour des gros plans.

Le tournage eut lieu principalement en Thaïlande, mais aussi en Californie et en Floride. La production bénéficia de la collaboration de la Royal Thaï Air Force (RTAF), comme mentionné dans le générique de fin. Bien qu’« Operation Dumbo drop » soit centré sur une mission de parachutage, ce n’est pas un film d’aviation, mais il comporte plusieurs séquences aéronautiques significatives mettant en vedette le robuste Fairchild Expeditor.

 

Les avions du film :

Dès le début du film, lors du générique, un Bell AH-1 Cobra (thaïlandais) décolle de la base fictive « Beckwith » de l’US Army, 1st Battalion (ABN), 502nd Infantry, de la 101st Airborne Division (qui fut basée à Chu Chi, puis Phu Bai, en 1968). Mais cet hélicoptère est d’un modèle bien postérieur à 1968, puisqu’avec la verrière anguleuse de son cockpit, son long canon et ses missiles TOW, il s’agit d’un AH-1F, une version qui ne sortit qu’en 1979 et que les Thaïlandais ne reçurent qu’en 1990.

Sur la base, on aperçoit de nombreux Bell UH-1H Iroquois (thaïlandais, comme le Cobra). avec sur le nez, l’insigne (une tête d’aigle) de la 101st division « Airborne ». C’est à bord de l’un d’eux, baptisé « Giddy Go », que le capitaine Doyle rejoint le village vietnamien, après avoir survolé des rizières et des rivières et être passé sous un pont !

 Le principal avion du film est le Fairchild C-123 Provider. La production en utilisa deux. L’un fut prêté par la force aérienne thaïlandaise pour des prises de vues au sol et un autre fut filmé aux Etats-Unis, en Floride comme en Californie, en vol, à partir d’un hélicoptère. Des scènes ont été filmées à l’intérieur d’une vraie soute et on a quelques aperçus d’un vrai cockpit.

La Royal Thaï Air Force (RTAF) employa le C-123 entre 1964 et 1995, date de sa réforme. Celui du film est un C-123B-4-FA qui fut d’abord livré à l’USAF avec le serial « 54-0576 » (c/n 20025). Il fut transformé en C-123K par l’ajout de deux réacteurs d’appoint. Puis, il fut cédé en 1971, à l’armée de l’air du sud Vietnam, avec le code « RO », avant d’être livré à la RTAF en juillet 1973, avec le serial « L4K-1/16 » et le code « 576 ». Il fut retiré du service en décembre 1995. Il porte dans le film le faux numéro « 702 ». En juin 2011, cet avion était préservé au Jesada Technical Museum, de Nakhon Chai Si.

L’autre C-123 et un C-123B-3-FA ayant reçu le serial « 54-0565 » (c/n 20014). Il fut transformé en C-123K et affecté au 731st Tactical Airlift Squadron, du 901st Tactical Airlift Group, basé à Westover AFB (MA). Réformé, il fut envoyé au Military Aircraft Storage and Disposition Center le 30 août 1982. Le 21 août 1984, il fut transmis à l’U.S. Naval Museum de Pensacola (FL) avec le code « PCN 9C001 ». En février 1986, il fut vendu à Roy D. Reagan de Chico (CA) et immatriculé « N123K », mais dès 1987, il fut cédé au Lone Star Flight Museum, d’Houston (TX). En juin 1990, c’est la compagnie Thunderbird Aviation, de Phoenix (AZ) qui l’acheta et qui était le propriétaire de l’avion au moment du tournage. L’avion apparut alors dans plusieurs films, en plus de celui-ci : « Aces : Iron eagle III » en 1991, « Outbreak » en 1994. De 1996 à 2007, il fut retiré du service et resta parqué à l’extérieur sur l’aéroport municipal de Phoenix Deer Valley (AZ), ayant conservé son camouflage de l’USAF qu’il avait dans le film. En févier 1999, il passa chez Maritime Sales & Leasing Inc, de Wilmington (DE) et le 5 mai 2003, qui le vendit à Bill Michels / All West Freight, de Delta Junction (AK) qu’il rejoignit en 2009. En juillet 2015, il appartenait à Aero Equipment LLC, de Kenai (AK). En juin 2019, c’est Everts Air Fuel Inc. de Fairbanks (AK) qui fut son dernier propriétaire, avec le même matricule « N123K ». En 2022, l’avion était toujours en état de vol.

 Dans le film, quand il parachute l’éléphant, il porte sur la dérive le faux numéro « 342 » et le code « WH » du 309th ACS (Air Commando Squadron), 315th ACW, qui était basé à Tan Son Nhut, et pas à Pleiku, comme montré dans le film. Mais il porte aussi le numéro « 702 » comme le C-123 précédent, quand il vole au ras des arbres.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

 

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