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Les gaîtés de l'escadrille

LES GAÎTES DE L’ESCADRILLE

 

Année : 1958 28 mai
Pays : France
Genre : comédie
Durée : 1 h 25 min.
Noir et blanc

Réalisateur : Georges PECLET
Scénario : Léopold MASSIERA, Georges PECLET, Jeanne SAINTENOY

Acteurs principaux :
Eddy RASIMI (Onésime Labarbe), Raymond BUSSIERES (M. Tignasse), Annette POIVRE (Mme Tignasse), André GABRIELLO (Le professeur Minute), Eliane THIBAULT (Pulchérie), Dominique PAGE (L'esthéticienne)

Photographie : René COLAS
Musique : Jean YATOVE
Producteurs : Albert PASSY, Jeanne SAINTENOY
Compagnie productrice : Héraut Film

 Avions :

  • -Auster Taylorcaft Plus D, F-BAVU, en arrière-plan
  • -COOPAVIA-MENAVIA CP.301A Emeraude, F-BIJO, en arrière plan
  • -Dassault MD-452 Mystère IIC
  • -Dassault MD-454 Mystère IV
  • -Stampe SV-C, F-BGGP F-BCGO,
  • -Piper J-3 Cub, en arrière plan
  • -SNCAC NC.854, en arrière plan

 

 Notre avis :

Cette comédie a été tournée sur une base de l’Armée de l’Air, sans que celle-ci soit citée dans le générique. Le film se passe à une époque où l’Armée de l’Air avait reçu ses premiers chasseurs à réaction de conception et de fabrication françaises, en remplacement des Vampire anglais.

Onésime Labarbe, fait son service militaire dans l'Armée de l'Air, comme "rampant", mais il rêve de devenir pilote. Il espère ainsi faire face aux  sarcasmes de ses camarades, une bande de farceurs, et gagner la main de son aimée Pulchérie. Onésime, pour se faire valoir à ses yeux, s’est fait passer pour un as de l’aviation. Pulchérie, de son côté, lui fait croire qu'elle est baronne, alors qu'elle n'est qu'une petite employée dans un institut de beauté, issue d’une famille toute simple. Les efforts du jeune militaire pour devenir pilote ne vont pas sans mésaventures, ni sans déboires. Ses souhaits lui sont toujours refusés par ses supérieurs méprisants. Quand Pulchérie va, un jour, voir Onésime dans un aéroclub d’un terrain privé, elle est prise pour une élève parachutiste et embarquée à bord d’un avion d’où elle tombe après avoir oublié de mettre sa ceinture ! Ce sera son premier saut. Elle est récupérée par deux gendarmes. C’est le même jour qu’Onésime effectue enfin son baptême de l’air. Quand il rencontre Pulchérie, celle-ci découvre qu’il lui avait menti, qu’il n’était pas un pilote. Mais quand les gendarmes appellent Pulchérie par son vrai nom, Tignasse, Onésime constate que Pulchérie n’était pas une baronne. Les supercheries sont découvertes. Malgré tout, Onésime obtiendra finalement son brevet de pilote privé et Pulchérie, deviendra une parachutiste secouriste. Les deux fiancés sont joyeusement fêtés par toute l'escadrille à la fin du film et peuvent enfin espérer le bonheur tant attendu...

Le tournage eut lieu au début de 1958 sur la base de l’Armée de l’Air de Creil (base 110), et sur le terrain privé d’Enghien-Moisselles, où se déroule la fin du film.

 

Les avions du film :

Les avions les plus nombreux sont des Dassault MD-432 Mystere IIC, filmés au sol, alignés sur le tarmac de la base de Creil. Ils portent tous le code « 10 » de la 10ème Escadre de Chasse qui fut la première à recevoir ce chasseur en juillet 1955. Certains dont le cockpit est recouvert de bâches semblent stockés. En 1958, les Mystere II étaient interdits de vol suite à leur manque de fiabilité et à de nombreux accidents, et cela depuis novembre 1957.

On peut voir les avions portant les codes suivants, classés par ordre alphabétique :

10-LC  c/n 16

10-LD  c/n 25 de l’EC 1/10 Valois

10-LG  c/n 32

10-LH  c/n 33  de l’EC 1/10 Parisis

10-LR  c/n 29

10-RC  c/n 54  dans un hangar

10-RE  c/n 56

10-RF  c/n 57

10-RH c/n 59 du EC 2/10 Seine

10-RP c/n 74

10-RT c/n 85

10-SB c/n 110

10-SF  c/n 92

10-SI   c/n 114 

10-SN de l’EC  1/10 Valois

10-SO c/n 101 de l’EC 1/10 Valois

10-ST c/n 108

10-SU c/n 71 de l’EC  1/10 Valois

10-SV de l’EC  1/10 Valois

10-SW c/n 103

 Mais on voit également quelques exemplaires de MD-454 Mystere IV qui remplaçaient les Mystere II. Ils ne servirent que quelques mois, remplacés par des Super-Mystere B-2. Ils portent une bande de couleur (rouge/verte) le long du fuselage. Ils  apparaissent en vol sur des extraits de documentaires et au sol, lors de décollage.On voit les avions portant les codes :

10-RA c/n 29, dans un hangar

10-RQ (mais « 10-R » semble avoir été rajouté) son fuselage reposant à moitié  sur une semi-remorque.

10-RL c/n 63 avec l’insigne du Scorpion et du Dogue de l’EC 3/12 Cornouaille (basée sur la base aérienne 103 de Cambrai-Epinoy).

10-RU c/n 99

10-RW c/n 95

12-YB  c/n 54, de l’EC 1/12 Cambrésis de la 12ème Escadre de Cambrai, qui avait reçu ses Mystere IV en mai 1955

12-ZF c/n 30 

 Les autres avions sont des avions civils, des avions d’école ou de tourisme, filmés sur le terrain privé de « Villeneuve », en réalité celui d'Enghien-Moisselles.

On voit atterrir un COOPAVIA-MENAVIA CP.301A Emeraude. On revoit plus tard le même type d’avion (ou le même ?) dans un hangar, derrière Onésime et devant un Auster. Il porte la matricule « F-BIJO » (c/n 214). Il s’agit d’un COOPAVIA-MENAVIA CP-301A Emeraude. En 1957, il appartenait à l’aéroclub de la Côte d’Emeraude, basé sur l’aérodrome de St Malo-Saint Servan. Le 16 mars il fut accidenté sur le terrain de Rennes-Saint-Jacques, puis de nouveau, en mars 1959, à Saint Servan. En juillet 1976, il était stocké à St Malo, sans ses ailes et sa canopée. Il fut radié en mars 1979.

Quand Pulchérie est obligée d’enfiler une combinaison de vol par un moniteur, ils se trouvent devant un Auster Taylorcaft Plus D, immatriculé  « F-BAVU » (c/n R2350) en septembre 1950, au nom de Paul Pouloux d’Egletons ; il avait été acheté en Angleterre (G-AHNZ) à un particulier de Folkestone (Kent). L’avion sera radié en octobre 1978.

Le moniteur embarque Pulchérie dans un Stampe SVC-4C « F-BGGP » (c/n 41), un ancien avion de l’Armée de l’Air. C’est le seul avion vraiment utilisé, au sol, par le tournage. En août 1954, il fut affecté au SEFA (Service d'Exploitation de la Formation Aéronautique) immatriculé « F-BGGP ». En août 1955, il rejoignit le club « Les Ailerons » d’Enghien-Moisselles. En mai 1977, il fut vendu à l’AJBS de Jean Salis et en octobre 1978, au Paris Flying Club. En 1981 c’est un pilote privé qui l’acquit et qui le céda en février 1984 à l’Association S.V.4 Club. En juillet 1986, c’est l’aéroclub de Morlaix qui le racheta. Revendu en juillet 1991, à Team Roméo Golf Aérobatic, il fut acheté en mars 2005 par un particulier, basé à Rennes-St Jacques, où il est toujours en 2023.

Mais une fois en l’air, le Stampe qui fait de la voltige est immatriculé « F-BCGO »…Construit par la SNCAN en 1947, (c/n 258), c’est le Service de l’Aviation Légère et Sportive qui reçut ce Stampe SV-4C en septembre ; prêté à l'aéro-club H. Guillaumet sur l’aérodrome de Creil, il fut  radié en janvier 1953 et son immatriculation civile « F-BCGO » annulée. Echangé contre un Piper L4, il fut affecté au CPOA (Cours Pratique d’Observation Aérienne) de Mayence-Finthen, en Allemagne, avec le code « ALZ », puis à l’ES (Ecole de Spécialisation) de l’ALOA (Aviation Légère d’Observation d’Artillerie) à Mayence, puis, en avril 1957, à l’ES de l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) à Dax. Il fut réformé en mars 1962. En 1972, Jean Salis de Cerny l’acquit et, une fois restauré, le fit ré immatriculé « F-BHEQ ». Il a été radié en décembre 1995.

Les autres avions légers sont vus en arrière-plan sur le terrain d’Enghien-Moisselles.

Devant les hangars, on peur apercevoir plusieurs Piper J3 Cub et derrière la  Peugeot 203, d’où descend une parachutiste, un SNCAC NC-853.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur https://ok.ru

 

 

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