MEURTRES A CALCUTTA

 

MEURTRES A CALCUTTA

Vo. Calcutta

 

Année : 1946
Pays : Etats-Unis
Genre : drame
Durée : 1 h 23 min.
Noir et blanc

Réalisateur : John FARROW
Scénario : Seton I. MILLER

Acteurs principaux :
Alan LADD (Neale Gordon), Gail RUSSELL (Virginia Moore), William BENDIX (Pedro Blake), June DUPREZ (Marina Tanev), Lowell GILMORE (Eric Lasser), Edith KING (Mrs. Smith), Paul SINGH (Mul Raj Malik)

Musique : Victor YOUNG
Photographie : John F. SEITZ
Producteur : Seton I. MILLER
Compagnie productrice : Paramount Pictures

 Avions :

• -Douglas DC-2, extr. de film
• -Douglas DC-3
• -Douglas C-47

 

Notre avis

Malgré son titre, ce film est centré sur trois pilotes américains travaillant pour une compagnie de transport de fret chinoise. En 1942, pendant la seconde guerre mondiale, la direction de la compagnie chinoise CNAC (China National Aviation Corporation) fut transférée à Calcutta, la compagnie opérant des vols entre Calcutta et Kunming, en Chine, en survolant l’Himalaya, surnommée le « hump » (la bosse…). Elle embauchait des pilotes de plusieurs nationalités dont des Américains, comme les 17 anciens pilotes des « Tigres volants », une unité dissoute en 1942. La Pan Am, était actionnaire de la compagnie. En 1946, la CNAC retourna à Shanghai.

 

Neale Gordon et Pedro Lake, pilotes professionnels qui effectuent des vols entre Chongqing et Calcutta, apprennent, après avoir atteint Calcutta, que leur ami, Bill Cunningham, a été assassiné, peu avant son mariage. L'enquête de Neale le mène au Chalgani Club, dirigé par Eric Lasser. Marina Tanov, la chanteuse russe du club, amoureuse de Neale, lui apprend que Bill était fiancé à une Américaine, Virginia Moore. Neale rencontre Virginia, une femme très séduisante mais mystérieuse, qui admet que Bill lui a donné le collier de 10 000 $ qu'elle porte et qu'elle n'était pas amoureuse de Bill. Sachant que Bill n'a jamais eu autant d'argent, Neale enquête. Il apprend que Bill a effectivement acheté le collier, payé avec un gros chèque qui lui a été remis par Lasser après avoir gagné, soi-disant, un gros lot à la roulette. Après que Pedro ait trouvé un diamant dans un hangar de leur compagnie, Neale découvre dans le plancher d’un avion, un sac rempli de bijoux d’une grande valeur. Un Indien, Malik, un homme d’affaire véreux associé à Lasser, que Neal soupçonne d’avoir tué Bill, recherche le sac, mais il est tué juste après l’avoir récupéré (vide) chez Neal. Il s’avère que Virginia, dont Neal s'est épris, en sait plus qu’elle ne le dit. Quand Neal commence à la soupçonner, il va l’interroger violemment. Elle avoue enfin que c’est Eric Lasser, le chef du réseau de contrebande, qui a tué Bill qui avait découvert leur trafic. Elle faisait partie du réseau avec pour rôle de se rapprocher des pilotes qui volent entre Calcutta et la Chine, jusqu'à ce que Bill ait pris conscience du stratagème. Quand Lasser les surprend, un revolver à la main, Neal parvient à l’abattre ! Virginia est arrêtée par la police. Neal retrouve Marina à l’aéroport. Avant qu’il ne s’envole, elle lui signale que s'affronter aux montagnes est moins dangereux pour lui, que d’avoir affaire à des femmes…

« Meurtres à Calcutta » commence comme un vrai film d’aviation, mais au bout de 20 minutes, on reste au sol, et ce n’est plus qu’un film policier. On n’a que très peu d’informations sur ce film qui a été tourné en 1945, à Los Angeles, mais aussi en Arizona, à Tucson et à Yuma, sans que l’on puisse identifier l’aéroport où ont été filmés les avions, qui passe pour celui de « Dum Dum » près de Calcutta.

La production employa deux avions filmés au sol, qui sont totalement inconnus…Un des conseillers techniques du film était le capitaine Joe Rosbert, un ancien membre des « Tigres volants » qui s’était crashé en avril 1943, sur le hump.

 

Les avions du film :

Le premier appareil qui apparaît est un Douglas C-47 portant le numéro « 17649 », de la compagnie fictive « CIIAC » ( ?) qui rappelle la vraie « CNAC ». Sa décoration est tout aussi inventée. A la fin des années 40, les avions de la CNAC portaient juste un numéro à 2 ou 3 chiffres sur le gouvernail.

Son numéro « 17649 » ne correspond à rien de connu et a été rajouté sur la dérive, comme on peut le voir, au-dessus de son vrai matricule qui est masqué. Ce n’est pas un vrai serial, car le « 41-7649 » correspondait à un Lockheed P-38J Lightning…

Puis, c’est un Douglas DC-2, tout droit sorti du film « Lost Horizon » (1936), qui survole le hump, en réalité, la Sierra Nevada…Ce vrai DC-2 a dans le film le numéro tout aussi fictif « 17650 », selon le contrôleur. Son cockpit est assez bien reconstitué, avec de vrais volants, de vraies commandes moteurs et un tableau de bord à peu près correct.

Mais, quand il se pose au sol, suite à une panne du moteur droit, c’est une maquette peu fidèle avec une dérive non conforme, une envergure trop grande et une roulette de queue trop haute…Vu de près, il redevient un vrai DC-3. Après le début de la seconde guerre mondiale, tous les anciens DC-3 de la CNAC, furent transformés en Douglas C-53, des transports de troupes, avec une petite porte. Dans le film, le DC-3/C-53 ne transporte que du fret, jeté par la porte étroite.

Malik, très en retard, embarque rapidement à bord d’un DC-3 qui porte le numéro (peu visible) « 17652 ». Est-ce le «17650 » réimmatriculé ou un troisième avion ?

Le film se termine avec le DC-2 du début du film, survolant des monts enneigés.

 

Christian Santoir

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