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I MIRACOLI ACCADONO ANCORA

 

I MIRACOLI ACCADONO ANCORA

Année : 1974
Pays : Italie
Durée : 1 h 27 min.
Genre : drame
Couleur

Réalisateur : Giuseppe Maria SCOTESE
Scénario : Juliane KOEPCKE, Giuseppe Maria SCOTESE 

Acteurs principaux :
Susan PENHALIGON (Juliane Koepcke), Paul MULLER (le père de Juliane), Graziella GALVANI (la mère de Juliane), Clyde PETERS (lui-même),  Heinrich MAULHARDT (lui-même), Annelore MAULHARDT (elle-même). 

Musique : Marcello GIOMBINI
Photographie : Giorgio Tonti
Producteurs : Ninki MASLANSKY, Paul MASLANSKY
Compagnie productrices : Brut Productions, Protea Produzioni

Avions :

  • Cessna 180 « OB-M-901 »
  • De Havilland Canada DHC-5D Buffalo
  • De Havilland Canada DHC-6 300 Twin Otter, document
  • Helio Courier H-295, document
  • Lockheed L-188A Electra, « OB-R-939 », document
  • Piper PA-18 Super Cub, en arrière-plan

 

Notre avis :

 Ce film est basé sur un fait réel survenu le 24 décembre 1971 dans le ciel du Pérou, quand une jeune étudiante, Juliane Koepcke, plongea vers le sol depuis plus de 6 000 mètres après que son avion se soit disloqué dans un orage. Elle se retrouva seule en pleine forêt équatoriale, pendant dix jours, avant d’être secourue.

Certains acteurs de ce film quasi documentaire, sont des gens qui vécurent réellement l’histoire de Juliane, comme le pilote Clyde Peters, les amis des Koepcke, la none de l’hôpital, et les bûcherons qui trouvèrent et secoururent Juliane.

A la veille des vacances de Noël, Juliane et sa mère ornithologue, Maria Koepcke, se rendent à Pucallpa pour rendre visite à son père et mari, Hans-Wilhelm Koepcke, un zoologiste qui travaille en pleine forêt et à leurs amis les Maulhardt. Cependant, en raison du mauvais temps, de nombreux vols ont été annulés ou reportés. Le seul vol prêt à décoller à l'heure est le LP-508 de LANSA. LANSA a mauvaise réputation, puisqu'un an plus tôt, il y a eu une catastrophe majeure avec l'un de ses avions, mais pressée de rencontrer son mari, Maria achète des billets pour ce vol. L’avion décolle de Lima avec 92 personnes à bord. Après avoir traversé les Andes, les pilotes voient un orage devant eux, mais, sous-estimant sa force, le commandant de bord décide de ne pas contourner la zone dangereuse, mais de la traverser. L'avion de ligne est alors pris dans de très fortes turbulences. L'aile droite est frappée par la foudre, qui provoque un incendie, à la suite de quoi l'aile s’arrache. En raison des surcharges survenues, l'avion est réduit en morceaux, et Juliana, sans son siège, tombe d'une hauteur de plusieurs milliers de mètres dans la forêt ! Lorsqu'il devient clair que l'avion s'est écrasé, une recherche à grande échelle est organisée, mais en vain ; la jungle s’est refermée sur l’épave. En se réveillant, Juliana se rend compte qu'elle est seule sans personne autour d’elle. La jeune fille a une jambe blessée et des coupures mineures, mais elle est en vie. Cependant, au fil du temps, elle se rend compte qu’elle ne peut compter que sur elle-même. Elle se souvient également des conseils de son père pour sortir de la forêt. En suivant un ruisseau, puis une rivière, Juliana commence à trouver des débris individuels et même quelques cadavres. En parcourant la forêt pendant plusieurs jours, elle a du mal à dormir la nuit dans une forêt pleine d'animaux bruyants et de serpents. Un jour, Juliana remarque une pirogue sur l'eau. Puis, elle trouve une cabane à proximité, dans laquelle elle grimpe péniblement et tombe épuisée au sol, après 10 jours de marche. Elle est alors retrouvée par des bûcherons qui l'aident à nettoyer ses blessures et à satisfaire sa faim. Le lendemain matin, Juliana est emmenée à l'hôpital, où arrive bientôt son père.

En réalité, lorsque les équipes de secours eurent finalement localisé l'épave avec l'aide de Juliana, elles ont découvert que 14 autres personnes avaient survécu à l'accident, mais elles n'avaient pas pu aller chercher de l'aide, comme l'adolescente, et étaient mortes en attendant les secours.

Juliane Koepcke est actuellement docteur en biologie et zoologie et vit à Munich avec son mari et ses enfants. En 1999, le metteur en scène allemand Werner Herzog réalisa « Les Ailes de l'espoir » un téléfilm documentaire sur l’accident, après avoir réussi à obtenir l’accord de Juliane, plutôt réticente au début.

Le 4 janvier 1972, le gouvernement péruvien annula le certificat d’exploitation de la compagnie LANSA (Lineas Aéreas Nacionales Sociedad Anonima). La compagnie avait déjà cessé toutes opérations après le crash du vol 508 dans lequel son dernier Lockheed Electra avait été perdu. Tous ses autres appareils avaient été maintenus au sol.

Le tournage eut lieu au Pérou, à Lima et à Pucallpa pour les scènes extérieures et se déroula du 9 octobre au 28 décembre 1972.

 

Les avions du film :

L’avion qui s’écrasa le 24 décembre 1971 était le Lockheed L-188A Electra « OB-R-941 » (c/n 1086) portant le nom de « Mateo Pumacahua ». Celui qui décolle sur l’écran a le matricule (visible, malgré la mauvaise qualité de l’image) « OB-R-939 ». Lui aussi s’écrasa, le 9 août 1970, dans les montagnes, peu après son décollage de l’aéroport de Cuzco, suite à une panne moteur, suivie par une erreur de pilotage ; seul, le copilote survécut (99 morts sur 100). Il y est fait allusion dans le film. Cet accident prédisait, en quelque sorte, le sort de l’ « OB-R-941 »…

L’avion vu sur l’écran n’est donc qu’un document d’archive, le tournage ayant eut fin 1972. Le troisième Electra de LANSA, l’ « OB-R-945 » avait été réformé en décembre 1971, donc, fin 1972, plus de Lockheed L-188 et plus de LANSA !

Construit en 1959 (c/n 1106), l’ « OB-R-939 » fut acheté par la compagnie américaine Braniff en décembre. Il reçut le matricule « N9708C ». En mars 1969, il fut vendu à Crocker Citizens National Bank de San Francisco (CA) qui le revendit à Boeing Aircraft Holding Company en décembre de la même année, toujours avec le même matricule. Deux mois, plus tard, il fut vendu à LANSA qui le baptisa « Tupac Amaru » (nom que l’on peut distinguer sur l’avant du fuselage).

L’« OB-R-939 » décolle bien de l’aéroport international Jorge Chavez de Lima, d’après ce que l’on voit à travers un hublot. Par contre, les vues de « son » cockpit ressemblent plutôt à celles d’un Douglas DC-7, un type d’avion qui n’était pas dans la flotte de LANSA, plutôt abonnée à Lockheed. Même la cabine, malgré sa rangée de sièges correcte (3+2), ne ressemble pas à la vraie, mais plutôt à celle d’un DC-7, un avion qui ne fit pas partie de la flotte de la LANSA.

L’aile droite qui se sépare, reconstituée en effets spéciaux, se retrouvera dans le film russe « Odna » (2022) qui raconte la même histoire, celle d’une jeune passagère russe du vol 811 de l’Aeroflot ayant chuté de 5 000 mètres pour se retrouver seule dans la taïga !

Sur l’aérodrome de Pucallpa (?), décollent des Havilland Canada DHC-5D Buffalo de la Fuerza Aérea del Perú, sans marques apparentes, un avion qui n’est plus en service depuis 2003.

Non loin de la frontière du Brésil, décolle un hydravion Helio Courier H-391B de l’armée de l’air péruvienne, portant le code « 1571 » (c/n 051). Il fut réformé en 1969 et il apparait donc sur un film d’archive.

Puis, un Cessna 180 décolle d’une piste en terre pour effectuer une recherche de l’épave. C’est le seul avion qui fut utilisé par la production. Il nous montre son matricule : « OB-M-901 ». Il s’agissait d’un Cessna converti en 180 Robertson STOL, comme marqué sur sa dérive, avec des bords d’attaque de l’aile, des ailerons, modifiés et des cloisons d’ailes sur l’extrados de l’aile, pour abaisser la vitesse de décrochage et raccourcir les décollages comme les atterrissages. Il appartenait à l’« Ambulancia Aerea » OFASA (Obra Filantrópica y Asistencia Social Adventista), comme indiqué sur sa dérive. OFASA était un service d’assistance sociale des Adventistes du 7° jour, cités dans le générique de fin (devenu ADRA Pérou, en 2003). Cet avion apparait tout au long du film. On le voit stationné à coté d’un Piper PA-18 Super Cub, en cours de maintenance, sous un hangar.

Plus tard, on voit à la télé, un De Havilland Canada DHC-6-300 Twin Otter amerrir sur un fleuve, la mauvaise qualité de l’image rendant impossible son identification.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur YouTube

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