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FORCES SPECIALES

 

FORCES SPECIALES

 

Année : 2011
Pays : France
Genre :guerre
Durée :1 h 49 min
Couleur

Réalisateur : Stéphane RYBOJAD
Scénario :Stéphane RYBOJAD, Michael COOPER

Acteurs principaux :
Diane KRUGER (Elsa), Djimon HOUNSOU (Kovax), Benoît MAGIMEL (Tic-Tac), Denis MENOCHET (Lucas), Raphaël PERSONNAZ (Elias), Alain FIGLARZ (Victor), Alain ALIVON (Marius).

Musique : Xavier BERTHELOT
Photographie :David JANKOWSKI 
Producteurs :Thierry MARRO, Benoit PONSAILLE
Compagnies productrices : Easy Company, Studiocanal

 Aéronefs:

  • -Aérospatiale SA-321 Super Frelon
  • -Aérospatiale SA-330B Puma, AF
  • -Aerospatiale SA-342M Gazelle, GAB 
  • -Dassault Super Étendard (document)
  • -Dassault Mirage 2000D  (document)
  • -Eurocopter AS-532 Cougar, CGC, CGJ
  • -Eurocopter E-725 Caracal, CAE
  • -Eurocopter EC-665 Tigre, BHF
  • -Transall C-160R, 61-ZW

 

 Notre avis :

 « Forces spéciales » a été réalisé avec l'aide du ministère de la Défense, de l'armée de Terre, de l’armée de l’Air et même de la Marine nationale, qui ont fourni hommes et matériel. De nombreux officiers ont collaboré avec la production, notamment, le lieutenant-colonel Jackie Fouquereau, ancien patron de la communication de l’Armée de terre et fin connaisseur de l'intervention en Afghanistan. De la façon dont ce film a été tourné, on s'attend presque à ce que l’on vous précise qu'il a été inspiré par des événements réels...

 Dés le générique, une unité des Forces Spéciales françaises est au Kosovo pour capturer un criminel de guerre. Plus tard, une journaliste française, Elsa Casanova, basée à Kaboul, a écrit un article sur le chef taliban, Zaief, et l’a nommé « le boucher de Kaboul ». Son informatrice, Maina, la prévient que Zaief veut se venger. Il tend une embuscade et capture Elsa et son contact afghan Amen. Leur ami Salemani est cruellement égorgé devant Elsa. Zaief publie la vidéo de sa mort atroce, qui parvient finalement au gouvernement français. Une petite équipe française, composée de quatre commandos du 1er Régiment Parachutistes d'Infanterie de Marine et d'un commando parachutiste de l'Armée de l'Air 10 (CPA10) se voit confier le sauvetage d'Elsa. Ils trouvent la cachette de Zaief au Pakistan et assistent à l'exécution de Maina. Alors qu'ils parviennent à récupérer Elsa et Amen, ils manquent leur rendez-vous avec les hélicoptères devant les ramener à leur base en Afghanistan, d’autant que l’un d’eux a été touché par les Talibans. Les commandos sont maintenant seuls, avec des hordes de talibans à leurs trousses. Leur radio étant abimée, ils ne peuvent être ni trouvés, ni récupérés. Sans autre solution, ils se dirigent vers le col de Khyber, pour rejoindre à pied leur base, en Afghanistan. Lorsque les fugitifs rencontrent un village, Elsa y demande l'hospitalité qui leur est accordée. Ils peuvent s’y reposer et se vêtir chaudement. Mais bientôt, les hommes de Zaief arrivent. Après qu’Amen et un des leurs aient été tués, ils se retirent dans les montagnes où un autre membre de l'équipe est  abattu. Ils se heurtent bientôt à une tempête de neige, et l’un d’eux, en état de choc, meurt. Une fois de plus, Zaief attaque et tue un autre commando, mais il est tué par le commandant Kovax alors qu’il avait pris Elsa en otage. Il y a encore un long chemin à parcourir, lorsque le petit groupe est surpris par une avalanche. Kovax sauve Elsa, mais il s’est blessé, et le seul commando survivant, Tic-Tac, se casse une jambe. Les deux hommes persuadent Elsa de les laisser derrière eux. Elsa, bien que très épuisée, atteint enfin une piste où elle est secourue ! Elle refuse de rentrer à Paris et l'amiral Guezennec, le commandant de l’opération, la porte sur son dos jusqu'à un hélicoptère. Ensemble, ils retrouvent Kovax et Tic-Tac toujours en vie. Tout est mal qui finit bien...

 « Forces Spéciales » est, certes, un film de propagande, mais c’est une très bonne réalisation cinématographique. Il fait figurer parmi les acteurs un véritable commando de marine, Alain Alivon (Marius), un ancien instructeur, rendu célèbre par un documentaire d’Envoyé Spécial, diffusé sur France 2 en 2005. Cependant, le film comporte des longueurs, comme les fusillades qui éliminent les commandos un par un, pendant les onze jours de leur poursuite par les talibans.

 Le film compte une dizaine de courtes scènes aériennes d’une durée d’environ quatorze minutes, vues surtout au début et à la fin du film. Avions et hélicoptères sont filmés au sol, mais surtout en vol.

L'équipe du film a tourné sur le camp militaire de Caylus (1re intervention dans la ferme de Mondounet dans le Tarn-et-Garonne, soit disant située au Kosovo…), à Paris, dans les Alpes, sur la base aérienne 188 « colonel Massart » sur l’aéroport de Djibouti-Ambouli, avec l’aide du le 13eme DBLE (Demi-brigade de Légion Etrangère), tout en aguerrissant les acteurs à Lorient, chez les commandos de Marine. La plus grande partie du tournage a été tournée, au Tadjikistan avec le détachement aérien de Douchanbé et dans les montagnes du Pamir environnantes, dans des conditions parfois difficiles (faibles infrastructures, climat hors-norme, pays à risque). Il reçut la collaboration des forces françaises à Kaboul, des aviateurs de la base d’Orléans-Bricy, du peloton de gendarmerie de haute montagne de Chamonix et des équipages du porte–avions « Charles de Gaulle » et de la frégate «Guepratte ». Est également cité dans le générique de fin, l’escadron « Esterel » de l’Armée de l’Air (dont on n’aperçoit aucun avion) et qui servit à transporter à l’étranger les équipes de la production.

 

Les avions du film :

 Dès le générique, apparait un groupe de cinq hélicoptères approchant d’une côte et se dirigeant vers le « Kosovo ». L’Armée de Terre nous montre ainsi ses différents types d’hélicoptères; on peut distinguer :

 -l’Aérospatiale AS-532UL Cougar ayant le code « CGC » noir inscrit sur le cockpit. Cet hélicoptère d’assaut (c/n 2267), d’abord immatriculé F-MCGC, fut affecté, entre 1989 et 1991, à l'École de l'aviation légère de l'Armée de Terre du Luc. En 1996, il avait rejoint le 6° RHCM (Régiment d'Hélicoptères de Combat et de Manœuvre), à Compiègne. Actuellement, il appartient au DAOS (Détachement ALAT des Opérations Spéciales) sur la base de Pau.

 -l’Aérospatiale AS-532UL Cougar ayant le code « CGJ » noir. Immatriculé « F-MCGJ » (c/n 2293), il appartient au 1er RHC de Phalsbourg.

 -l’Eurocopter/Airbus Helicopters EC-725AP Caracal, tout gris clair, ayant le code « CAE » noir (c/n 2633) ; immatriculé « F-MCAE », cet hélicoptère de transport construit comme 725AP, fut converti en 725HUS (Hélicoptère d'Unités Spéciales), avant de revenir à son ancienne version AP; il reçut le matricule « F-MBJQ ». Il fut  affecté au 1er RHC de Phalsbourg puis en 2009, il était au DAOS de Pau. En 2010, il rejoignit le 4° RFHS (Régiment d'Hélicoptères des Forces Spéciales), basé également à Pau, avec le nouveau code « CAE ». En novembre 2014, il était en mission à Gao (Mali)

- l’Aerospatiale SA-342M Gazelle, codée « GAB » noir, immatricule « F-MGAB » (c/n 1476, s/n 3476), un hélicoptère anti-tank affecté au 3e RHC d’Etain-Rouvres. Il retourna à l’Aerospatiale, avec le matricule provisoire F-ZWVI, pour être convertie en SA-342M1, avec un nouveau viseur, puis revint au 3° RHC.

 Ces hélicoptères sont escortés par un Eurocopter EC-665 Tigre AHP, codé « BHF » noir. Immatriculé F-MBHF (c/n 2018), cet hélicoptère d’attaque fut affecté en 2008 au 5° RHC à Pau. En 2013, il partit chez Airbus Helicopters (ex Eurocopter) à Marseille pour y être révisé, avec le matricule temporaire « F-ZKCA ». Il y retourna en 2016 avec le matricule « F-ZKCC ». En 2017, il rejoignit le 5° RHC où il est toujours en service.

 Vers la fin du film, sur un aéroport afghan (en réalité celui de Djibouti-Ambouli), l’amiral Guezennec emmène Lisa dans le Sud-Aviation SA-330B Puma ayant le code « CDI » blanc (c/n 1122). En 2001, il appartenait à l’escadrille de manœuvre EHM 2 du 3° RHC, à Etain-Rouvres et portait le code « BZP ». En 2011, il était bien à Djibouti. En 2014, il fut transféré au 5° RHC à Pau.

 L’amiral et Lisa passe devant un SA.330B Puma gris clair ayant le code « AF » noir, peint sur l’arrière du fuselage. Cet appareil immatriculé « F-RAAF » (c/n 1311), livré à l’Armée de l’Air, était en février 1991 à Doha (Qatar)  avec le code « 67-DC », pour l’opération Daguet en Irak. En 2003, il rejoignit l’EH 1/67 « Pyrénées » basée à Cazaux ; en août 2003, il était à Bunia (Congo Kinshasa) appartenant à l'OVIA (Organisme à Vocation InterArmes) RESCO (Recherches et Sauvetage au COmbat) située sur la base de Cazaux. Il est toujours en service au sein de l’EH 1/67.

 Mais quand il est en l’air, il semblerait que l’amiral Guezennec et Lisa aient changé d’hélico…On les voit dans le SA-330B « DCJ » noir déjà vu au début du film, quand les commandos sont au Kosovo. Il s’agit de l’appareil immatricule F-MDCJ (c/n1123) qui appartenait au EHM-1, du 5° EHC de Pau. En 2011, il faisait bien parti du DeTALAT de Djibouti. Il est stocké à Montauban depuis 2017.

 C’est un Transall C-160R, ayant le code « 61-ZW » (c/n 172, s/n R157) qui amène les premiers commandos en Afghanistan. On le voit atterrir dans un énorme nuage de sable, ses hélices ayant été mises en pas inversé pour le freiner. Les escadrons de transport s’entrainent régulièrement au posé sur terrain sommaire, notamment dans le désert du Grand Bara, situé à 80 km de Djibouti, qui est l’endroit idéal pour cela. 30 km de long et 10 km de large, il  possède de nombreux emplacements balisés pour se poser.

 Construit en 1972 comme C-160F, et ayant reçu le matricule civil « F-RAZW », le Transall fut affecté à l’Escadron de Transport 3/61 « Poitou » de l’Armée de l’Air, sur la Base aérienne 123 d’Orléans-Bricy. En 1988, il apparut tout blanc, aux couleurs du Comité International de la Croix Rouge, alors qu’il était employé par les Nations Unies durant l'opération « Hellebore », au sud Soudan. L'appareil opéra à partir d'Entebbe (Ouganda) entre décembre 1988 et avril 1989, à destination des pistes en latérite d’Akon et Yirol, au Soudan. Dans les années 1990, il fut transformé en C-160R (R pour Rénové), En février 2006, il était basé sur l’aéroport de Kaboul et fut de retour à Orléans en 2008. En 2010, il était à Kandahar (Afghanistan) ; après son retour en France, en 2012, il fut utilisé en 2013, pour un parachutage sur Tombouctou, lors de l'opération Serval au Mali. Ce fut sa dernière mission, car il fut retiré du service la même année. Il a été ferraillé en 2020.

 Supposé rechercher les commandos perdus dans les montagnes, on voit un Dassault Super Étendard avec le serial « 13 » blanc atterrissant sur le « Charles de Gaulle » (« patrouillant au large du Pakistan »comme indiqué). Ayant le numéro de construction « c/n 13 », il aurait été construit en 1978 et affecté à la Flottille 11 F, de Landivisiau. Mais sur le film, il porte sur la dérive l’insigne de la 17 F basée également à Landivisiau, qui opéra en Afghanistan à partir du « Charles de Gaulle » dans les années 2000. Il y est stocké depuis 2016.

 Il y a également deux Mirage 2000D, vus en vol, camouflés vert et gris, équipés sous leurs ailes de deux gros réservoirs RPL 541/542 de 2000 litres chacun, de deux missiles air-air Matra 550 Magic et, sous l’entrée d’air droite, d’un pod désignateur laser Thomson CSF ATLIS. Vus trop brièvement et de loin, il est impossible de distinguer leurs codes, mais l’insigne qu’ils portent sur le dérive ressemble à celle de l’EC 2/3 Champagne (1993) de la base de Nancy-Ochey…Cet escadron servit en Afghanistan de 2002 à 2012. A la fin du film, sur une base en « Afghanistan » (en réalité sur la base aérienne de Djibouti) un autre Mirage 2000B/D, est garé à côte du Transall « 61-ZW ».

 Au début du film, c’est avec un Aérospatiale SA-321 Super Frelon que l’amiral Guezennec apponte sur le « Charles de Gaulle ». On ne peut distinguer aucune de ses marques.

 

Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

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