CHARTER
Vo. Чартер
Année : 2006
Pays : Biélorussie
Genre : catastrophe
Durée : 1 h 23 min.
Couleur
Réalisateur : Dmitry ORLOV
Scénaristes: Sergey BURTYAK , Dmitry GRACHEV
Acteurs principaux :
Nikita SALOPIN (copilote), Natalia VINTILOVA (hôtesse Tamara
Nikolaenko), Vladimir GOSTYUKHIN (navigateur Shirokov), Tatiana NOVIK (Nastya),
Andrei SHILKO (mécanicien Arkadi Drobychev), Vyacheslav GINDIN (commandant
Martov Evguen).
Producteurs : Mikhail MOSKALEV, Vladimir FILIPPOV
Compagnies productrices : PC "SIV",
"Saga-TV"
Avions :
- -Antonov Аn-24RV, EW-47291, en arrière-plan
- -Ilyushin Il-76, en arrière-plan
- -Tupolev Tu-134A, EW-65754
- -Tupolev Tu-154, en arrière-plan
Notre avis :
Ce téléfilm biélorusse est un autre film catastrophe
classique où un équipage d’avion de ligne se trouve confronté à un violent
orage puis à un problème technique grave.
A Minsk, Andrey Korolev est un pilote de ligne qui se trouve
sans travail. Un jour, sa compagne, Nastya, lui annonce qu’elle le quitte et
qu’elle part avec son nouveau petit ami à Dubrovnik. Il se précipite alors à
l’aéroport, mais comme Nastya est en zone de transit, il ne peut la joindre.
Korolev rencontre ses anciens collègues de la compagnie charter Gama où il
avait travaillé. C’est alors que le directeur de la compagnie lui demande s’il
accepterait d’être le copilote du vol vers Dubrovnik, le pilote prévu ayant
fait défection au dernier moment. Il accepte et se retrouve dans le même avion
que Nastya et son copain. L’hôtesse de l’air Tamara est séduite par Korolev.
Les passagers, une bande de joyeux drilles plutôt alcoolisés, ont embarqué et
l’avion décolle. Le radar météo a un problème et quand celui-ci est résolu, le
navigateur constate que l’avion se dirige tout droit vers un front orageux !
L’avion entre dans une série de turbulences qui panique les passagers. Il est
touché par la foudre, qui endommage des relais électriques. Quand l’avion sort
de l’orage, Korolev s’aperçoit que les pompes de carburants des réacteurs ne
fonctionnent plus. Le mécanicien se précipite dans la soute de l’appareil sans
rien trouver. Korolev décide de couper les réacteurs et de descendre lentement
vers un aérodrome de diversion, avec l’aide du contrôle aérien au sol. Le
mécanicien constate que la panne est due à un court-circuit qui a endommagé des
contacteurs commandant les pompes à carburant. C’est avec une épingle à cheveux
que lui a prêté Tamara, qu’il parvient à rétablir le courant électrique. Les
réacteurs peuvent enfin redémarrer et l’avion va se poser de nuit sans
problèmes. Entretemps, Nastya a vu son petit ami, totalement paniqué par la
panne des moteurs, la quitter pour aller s’installer en première classe. Quand
l’avion est évacué, il se précipite seul dehors. Nastya comprend qu’elle s’est
trompée... Elle reste dans la cabine en attendant Korolev. Celui-ci apparait
mais il se détourne d’elle et sort de l’avion avec Tamara qu’il prend dans ses
bras …
Après le film, on nous indique que Korolev ne fut pas
embauché par la compagnie Gama et trouva un emploi en Afrique, mais que Tamara
et le mécanicien de bord sont toujours employés par la compagnie, contrairement
au directeur/commandant de bord qui a été démis de ses fonctions.
Ce film est très alcoolisé, les passagers commençant à
s’imbiber au bar de la zone de transit, et continuant dans la cabine avec de la
vodka. Le commandant de bord vide une bouteille de whisky en déjeunant avant de
s’envoler… Alors qu’il ne pilote plus depuis des années, il a décidé de voler «
un peu ». C’est d’ailleurs Korolev qui va piloter l’avion la plupart du temps.
Le navigateur, un homme âgé plutôt grincheux, semble ne pas
avoir bien préparé son vol au point d’ignorer la présence d’un orage sur
l’itinéraire du vol. Quant au jeune mécanicien, il ne surveille pas bien le
fonctionnement des moteurs. Mais il est vrai que les petites compagnies charter
ont souvent des problèmes de personnel.
Le scenario du film aurait été inspiré par des faits réels,
comme celui survenu sur le Yak-42 de la compagnie Saratov, volant de Saratov à
Erevan en mai 1994. Ses instruments de bord étaient défectueux, mais il put
atterrir en pleine nuit à Mineralnye Vody, grâce à l’aide des services de
contrôle au sol et à un autre avion de ligne.
Le tournage se déroula en partie sur l’aéroport de Minsk
cité dans le générique de fin.
Les avions du film :
Ce film à faible budget n’utilisa qu’un seul avion, un
Tupolev Tu-134A, filmé au sol et à l’intérieur. On peut voir tout son cockpit,
le grand galley situé juste derrière et la cabine des passagers. En vol, il
figure en images, avec des effets spéciaux. Comme on nous le montre, il s’agit
du Tu-134A « EW-65754 », un avion immatriculé en Biélorussie. Il appartient à
la compagnie fictive « GammA » ; en réalité, c’était un avion de la compagnie «
Belavia » dont le nom, sur le fuselage, et le logo, sur la dérive ont été modifiés. Cette compagnie est remerciée
dans le générique de fin.
Construit en mars 1979 (c/n 62154), il fut immatriculé en
avril « CCCP-65754 » au nom de l’Aeroflot de Biélorussie et basé à Minsk. En
mai 1993, il fut transféré à la compagnie biélorusse Belavia (EW-65754) et en
août 2009, vendu à la compagnie russe Severnyye avialinii. Retiré du service en
novembre, il fut cannibalisé » en septembre 2011 et ferraillé à Minsk, en avril
2012.
Au tout début du film, avant le générique, dans un cauchemar
que fait Korolev, on voit le réacteur droit d’un Tupolev Tu-134A, prendre feu.
L’avion a le matricule « EW-65974 », un avion construit en août 1973 (c/n 3 35
20 04), enregistré « CCCP-65974 » au nom de l’Aeroflot international en
octobre. En octobre 1976, il fut transféré à l’Aeroflot de Biélorussie. Le 11
avril 1994 (EW-65974), il fut attribué à la compagnie Belavia. En 2004, il
aurait été transféré à la compagnie charter Gomelavia, basée à Gomel, sans
toutefois apparaître dans sa flotte. Retiré du service en avril 2003, il sera
ferraillé en 2007, à Minsk, où il apparaissait en 2013, découpé en trois
morceaux…
Quand les passagers embarquent à bord du Tu-134, on aperçoit
garé à ses côtés un Antonov Аn-24RV portant le faux matricule « LW-47291 », le
code « LW » étant attribué à l’Argentine dont l’immatriculation des avions ne
comprend que trois lettres… Le nom de sa vraie compagnie Belavia a été modifié
en « Lavia ». Cet avion construit en 1970 fut livré à l’Aeroflot de Biélorussie
avec le matricule « CCCP-47291 ». En juillet 1994, il fut mis au nom de Belavia
(EW-47291) et basé sur l’aéroport de Rzhevka. Retiré du service en mai 2012, il
a été préservé et il est exposé sur l’aéroport de Minsk avec la livrée de la
compagnie biélorusse Gomelavia à laquelle il n’a jamais appartenu (est-il
toujours intact ?).
Au début du film, avant l’envol du Tu-134, on voit en
arrière-plan un TupolevTu-154, sur un tarmac enneigé, un avion vu de face et
non identifiable.
Christian Santoir
*Film disponible sur YouTube
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