LES AILES D’ACIER

LES AILES D’ACIER

Vo. Active stealth

 

Année : 1999

Pays : Etats-Unis

Durée : 1 h 39 min.

Genre : action

Couleur

 

Réalisateur : Fred Olen RAY       

Scénario : Steve LATSHAW

 

Acteurs principaux :

Daniel BALDWIN (Capitaine Murphy), Hannes JAENICKE (Lieutenant 'Rif' Rifkin),  Lisa Vidal (Maria), Chick VENNERA (Chiccio), Tim ABELL (Lt. Rab Carter), Paul Michael ROBINSON (Lieutenant « Hollywood » Andrews), Fred WILLIAMSON (Colonel  Reynolds).

 

Musique : David WURST, Eric WURST   

Photographie : Theo ANGELL

Producteurs : Alison Semenza KING, Jim WYNORSKI    

Compagnies productrices : Phoenician Entertainment, Synthetic Filmwerx

 

Aéronefs :

• -Aérospatiale AS.350BA AStar, N410JC
• -General Dynamics F-16A/B Netz, extr. de film
• -Grumman C-2A Greyhound, extr. de film
• -Grumman F-14A Tomcat, extr. de film
• -IAI Kfir, extr. de film
• -Lockheed F-117A Nighthawk, extr. de film
• -McDonnell Douglas F/A-18 Hornet, en arrière-plan
• -Northrop Grumman E-2C Hawkeye, en arrière-plan
• -Northrop F-5 Freedom Fighter, extr. de film
• -Sikorsky S-62 (modifié) extr. de film

 

 

Notre avis :

 

Ce film d’action a un scenario curieux basé sur la complicité entre un colonel de l’armée américaine et un mafieux d’un pays d’Amérique centrale (Mexique ?) qui désire obtenir un avion furtif…

 

Alors qu'il escorte un membre du Congrès américain en déplacement, le mafieux Salvatore,  enlève le capitaine Murphy, pilote d'avion militaire, et son supérieur le colonel Reynolds, dans un pays d’Amérique centrale, à San Cedros. Ils sont sauvés, mais ne retrouvent pas leur compatriote, le lieutenant Rifkin. Murphy apprend un an plus tard, par Reynolds que Rifkin est retenu prisonnier. Reynolds l’envoie, de son propre chef, avec un autre pilote, Andrews, et deux autres soldats pour le libérer, mais Murphy ne sait pas qu'il se dirige vers un piège. Ils partent dans un avion furtif et atterrissent sur un terrain abandonné à proximité de la frontière du pays d’Amérique centrale. Ils parviennent à trouver Rifkin, mais à leur grand étonnement, celui-ci se retourne contre eux, apparaissant comme un complice de Salvatore ! Ils sont faits prisonniers, mais quand ils doivent être exécutés sur ordre de Salvatore, il retourne de nouveau sa veste et les libère…Ils sont alors mis au courant des liens que le colonel Reynolds entretient avec Salvatore, auquel il devait livrer l’avion furtif. Leur but maintenant est de repartir avec l’avion que les mafieux recherchent. Poursuivi, leur groupe accuse des pertes, dont Rifkin qui est tué. Ils parviennent à décoller et, en vol, Murphy attaque une base militaire qu’il dévaste avec ses missiles et détruit la maison de Salvatore qui périt dans ses ruines. De retour au pays, le bilan est quand même lourd ; Murphy n’a pu ramener qu’un jeune garçon dont la mère a été tuée en combattant les mafieux. Sa femme qui ne peut avoir d’enfant, est heureuse de l’adopter…

 

Ce film, où les nombreux  avions et le fameux « stealth plane », F-117, sont tous extraits de films antérieurs, de même que les scènes aériennes, n’est pas très intéressant. « Active Stealth » est également handicapé par un rythme extrêmement lent et une intrigue pratiquement inexistante qui semble s'écrire progressivement. La moitié du film est consacrée à des gens qui se tirent dessus ou se frappent. On ne voit pas non plus ce que vient faire dans cette histoire, la femme qui combat seule avec son jeune fils les troupes du capo Salvatore.

 

Le film fut tourné, selon le générique de fin, sur les terrains de Van Nuys, Whiteman et Aqua Dulce Air Park que l’on ne voit pas dans le film...Le porte-avions du film est le fictif USS « Okla » dont le capitaine porte une casquette avec le code « SSN 798 » qui est celui d’un sous-marin nucléaire, l’USS « Massachusetts » !

 

 

Les avions du film :

 

Ce film utilise  des extraits de films antérieurs dont principalement « Top Gun » (1982), et la série des « Aigles d’acier » (1986-1995), plus des images de synthèse.

 

Bien qu’une dizaine d’avions militaires différents apparaissent dans ce film, la production n’employa qu’un seul hélicoptère, vu au début du film, à « San Cedros »…Il s’agit de l’Aérospatiale AS350BA AStar « N410JC » (c/n 2130) appartenant à la compagnie Jetcopters Inc. basée à Van Nuys (CA). Il fut construit en 1988 et d’abord immatriculé au Japon (JA9762), mais en 1991, il était immatriculé « N31621 », au nom de Sablan Group of Companies de Garapan sur l’île de Saipan. C’est en mai 1998, que Jetcopters l’acquit. Il apparut dans la série télévisée « Buffy, the vampire slayer. Saison 4 » (1999-2000), dans les films « Gone in Sixty Seconds » (2000), « Venomous » (2001), la série « Blade: Trinity » (2004) et « CSI: Miami » (Ep. 2.16-2004), puis « The Flyboys » (2008) ; dans ce dernier film, son apparition est mystérieuse car il fut détruit le 30 décembre 2004, à Panamint Springs (CA), alors qu’il filmait à basse altitude pour une publicité télévisée et il fut radié des registres en décembre 2005…Peut-être s’agit-il d’un vrai faux matricule ou d’une scène filmée trois ans avant le reste du tournage en 2007 ?

 

Deux pilotes se livrent à un combat tournoyant avec deux General Dynamics F-16 qui visiblement sont des appareils israéliens apparaissant souvent dans des films. Il y a un F-16A Netz  avec six bombes sous les ailes et un F-16B Netz biplace, sans aucune charge externe, ayant le code « BA » (comme dans le film « Aigle de fer »-1986).

 

Sur la base fictive de « Wingate field », en Arizona, apparaissent devant une rangée de Northrop F-5 Freedom Fighter, des Mac Donnell F-4E Phantom II, dont le F-4E serial  « 414 » ayant sur la dérive le code « WA » du 66th Weapons Squadron basé à Nellis (NV). Ces avions sont vus sur le tarmac de la base d’Edwards AFB (CA), comme dans le téléfilm « Red flag : the ultimate Game » (1981). Le « WA 414 » est le F-4E s/n 68-0414 (c/n 3523) qui fut livré en août 1969 à la force aérienne israélienne et fut abattu par un missile SAM au-dessus de la Syrie, le 7 octobre 1973.

 

Les pilotes de l’Armée, Randal et Carter, se rendent à bord du porte-avions USS « Okla » dans un  Grumman C-2A Greyhound n°37, portant l’insigne de l’escadron VCR-30 « Providers » juste derrière le cockpit. Vu ses marquages, ce pourrait être le Greyhound BuNo. 162171 (c/n 51) du Carrier Air Wing 2 de l’USS « Constellation » (code NE). On remarque, quand il apponte, deux Northrop Grumman E-2C Hawkeye, garés à gauche.

 

Murphy et Andrews montent à bord d’un Lockheed F-117 très spécial, par une échelle située sous l’avion. L’appareil a deux pilotes (assis en tandem), et peut emporter deux passagers (assis côte à côte). Ce genre de transformation du F-117 de base est fréquente et se retrouve dans plusieurs films d’action (Executive Decision-1996, Storm catcher-1999, Flight of fury-2007…). Son tableau de bord reconstitué en studio est approximatif. Quand il sort du hangar, il redevient un vrai Lockheed F-117A Nighthawk, filmé sur la base de Tonopah Test Range (NV), vu l’arrière-plan. Il porte l’insigne du 37 Fighter Wing, basé à Tonopah en 1992. Ses autres images sont apparaissent également dans le film « Storm catcher » (1999) produit comme ce film, par Phoenician Entertainment et qui sortira deux mois après lui.

 

Une fois en vol, le pilote active le système de « furtivité », qui n’existait pas sur le Nighthawk (et que l’on retrouvera en 2007, dans « Flight of fury »). Sa furtivité était seulement due à ses formes anguleuses qui absorbaient la plupart des ondes radar, sans les réfléchir. Il n’état pas invisible, mais discret. Un F-117 put d’ailleurs se faire descendre, au Kosovo, par les Serbes, le 27 mars 1999, alors que tournage du film venait d’être terminé... 

 

Pour l’accompagner, on fait décoller du « Okla », un Grumman F-14A Tomcat ayant le Modex « 115 ». Mais quand il est sur la rampe de lancement, il a le Modex « 104 ». Sa dérive porte l’insigne du VFA-25, comme dans le film « Top Gun » (1985) ou « Storm catcher » (1999), où apparait le « 104 », en dépit du fait que cette unité n’employa jamais de F-14, mais des F/A-18 Hornet. On en voit plusieurs garés portant le code « NG » du Carrier Air Wing 9 "Shogun Warriors" de l’USS « Nimitz ». Dans « Top Gun », le VF-25 est redésigné VF-213 (« Black Lions »). Quand il quitte le pont, on distingue (mal) le numéro « 68 » inscrit dessus qui désigne le porte-avions USS « Nimitz » (CVN-68). Mais l’îlot du porte-avions que l’on voit correspond à celui du CV-64 « Constellation »…

 

Quatre F-16A Netz armés chacun de deux missiles air-air Sidewinder vont intercepter le Tomcat.

 

C’est un Sikorsky S-62 qui attaque les Rangers au sol. Cet hélicoptère non identifiable a été modifié pour ressembler à un hélicoptère russe, avec son étoile rouge peinte sur le fuselage ! Il est équipé d’ailes sous lesquelles sont suspendus quatre paniers de roquettes et quatre missiles, pour le faire ressembler, très vaguement, à un Mil Mi-24. Il s’agit d’un extrait de film introuvable. L’homme de main du capo est vu en train tirer par la porte droite (enlevée), non pas du Sikorsky, mais de l’hélicoptère AS.350BA AStar vu au début du film !

 

Quand le F-117 redécolle d’un terrain isolé, pour rentrer à sa base, il est poursuivi par un F-16B  tail code « BA » déjà vu. Le Tomcat « 115 » décolle du CV-64 « Constellation ». Par les hublots de la passerelle du capitaine, on aperçoit des F/A-18C Hornet et un Lockheed S-3 Viking. Le F-14, modex « 115 », déjà vu, porte sur la dérive le code « NG » du CVW-9 de l’USS « Nimitz » et l’emblème du VF-211 « Fighting Checkmates ». Un second F-14 portant le code « NE » du Carrier Air Wing 2 de l’USS « Constellation » (CVN-64) et appartenant au VF-1 ou 2, décolle également. Leurs images figurent également dans le film « Storm catcher » (1999).

 

Sur une base mexicaine ( ?) on voit une rangée d’IAI Kfir israéliens. L’avion furtif ravage la base en détruisant un avion, ou plutôt une maquette de Kfir, qui a un nez énorme, contrairement au vrai qui avait un nez très fin… Il s’agit d’un extrait du film « Flight of black Angel » (1991). Puis, c’est avec un missile AGM-65 Maverick que Murphy pulvérise la maison du mafieux Salvatore.

 

 

Christian Santoir

 

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