EL VUELO DE LA MUERTE
Année : 1991
Pays : Mexique
Genre : action
Durée : 1 h 23 min.
Couleur
Réalisateur : Mario CID
Scénario : Mario CID .
Acteurs principaux :
Joaquín CORDERO
(Commandant Alejandro Solana Ortiz), Alfredo ADAME (Rudy), Lorena RIVERO (Celeste), Rafael AMADOR (Tony Roca), Nora
TORRERO (Gloria)
Photographie : Javier CRUZ Jr.
Musique : Raul MARTELL
Compagnies productrices : Gazcón Films S.A., Producciones
EGA S.A.
Avions :
-Fairchild F-27, XA-MOR
Notre avis :
Il s’agit d’un énième film de détournement d’avion qui a
lieu cette fois-ci au Mexique. Comme d’habitude, les terroristes veulent
changer de pays sans se soucier de la capacité de l’avion à le rejoindre. Le
film s’attache comme dans les films du même genre, à un échantillon de
passagers particuliers, ici, une femme enceinte, un prêtre, un acteur de
cinéma, un jeune garçon, seul, toujours penché sur sa calculatrice et son
bloc-notes, sans parler d’un équipage courageux.
Sur l’aéroport international de Cuernavaca “Mariano
Matamoros”, les passagers embarquent à bord d’un avion de la compagnie
Aeromorelos à destination de Merida, au Yucatan. Mais une fois en l’air, trois
terroristes, dont une femme, veulent détourner l’avion vers Cuba. Le commandant
de bord est blessé par balle au bras alors qu’il tente de maitriser un des
bandits. Ces derniers exigent également la remise d’une importante somme
d’argent. L’avion doit atterrir à Merida pour récupérer l’argent et où une
partie des passagers est libérée. L’avion redécolle, mais les passagers
prisonniers commencent à craquer. La porte principale de l’avion s’ouvre alors
brutalement, car elle a été mal refermée par un terroriste, qui est éjecté. La
porte constitue un frein important car elle ne peut être refermée en vol, il faut
donc de nouveau atterrir le plus tôt possible. Ce n’est possible que sur un
petit terrain très proche, qu’il va falloir éclairer avec des torches, cat il
fait maintenant nuit. L'atterrissage délicat se passe bien. Mais au sol, pour
repousser la foule qui entoure l’avion, un des terroristes abat un passager.
Entretemps, la police est parvenue à identifier les malfrats et a élaboré un
plan pour les capturer en relation avec le commandant de bord. L’avion décolle
en pleine nuit et se dirige vers La Havane. Au bout d’un certain temps, l’avion
atterrit en pleine nuit et les bandits sont satisfaits de constater qu’ils sont
bien sur l’aéroport « J. Marti » de La Havane, comme marqué sur le fronton du
terminal ; la police monte à bord et récupère leurs armes. Au sol, ils sont
accueillis par des dizaines de manifestants les acclamant tout en brandissant
des portraits de Che Guevara. Le commandant est évacué à l’hôpital et il remet
le commandement de son avion à son copilote dont il a apprécié le comportement
lors du détournement. Peu après, des agents de l’aéroport enlèvent la pancarte
sur laquelle est inscrit le nom de l’aéroport, pour laisser la place à son vrai
nom, l’ « Aeropuerto Internacional de Veracruz »…au Mexique.
Ce film classique se distingue seulement par sa fin
originale. L’atterrissage de nuit a permis de tromper les terroristes qui, a
priori, ne connaissaient pas l’aéroport de la Havane, très différent de celui
de Veracruz. Cette dernière ville est située à l’ouest de Mérida et elle est
plus proche de Mexico ; l’avion volait donc plein ouest, au lieu de voler vers
l’est, vers Cuba…
Le tournage eut lieu visiblement sur l’aéroport de
Cuernavaca dont on voit le terminal et la tour de contrôle (qui existe
toujours, malgré la construction d’une autre, plus moderne) et où était basée
la compagnie régionale Aeromorelos.
Les avions du film :
La production utilisa un seul avion, un des deux Fairchild
F-27 (Fokker F-27 construit sous licence aux USA) de la compagnie Aeromorelos
remerciée dans le générique de fin. Il a été filmé au sol, au décollage et à
l’atterrissage sur la piste 02-20 de l’aéroport de Cuernavaca qui passe
également pour deux autres terrains d’aviation. Le tournage eut lieu dans la
vraie cabine et le vrai cockpit.
Il s’agit du Fairchild F-27 « XA-MOR » (c/n 26) qui en
décembre 1958 avait été livré à la compagnie vénézuélienne AVENSA (YV-C-EVQ).
En mars 1963, il fut vendu aux Etats-Unis, à West Coast Airlines, qui
introduisit le F-27 aux USA, et reçut le matricule « N2709 ». En mars 1967, il
fut loué à la société Charlotte Aircraft Corp. pendant un an. En 1968, West
Coast devint Air West, puis Hughes Airwest en avril 1970. Il fut vendu en mai
1972, à Ward International Aircraft Inc.. Il continua alors de changer
rapidement de propriétaires : Mouldings Inc. en février 1973 avec le nouveau
matricule « N707JR », Nautilus Sportwear Medical Industries (N555AJ) en avril
1974, Joseph T. Barta Associates, en novembre 1976, immatriculé « N444B », puis
« N555AU » en décembre 1976. C’est en juin 1979, qu’il rejoignit le Mexique,
loué par Aerolineas TransMexico qui
l’acheta ensuite (XA-LIW) puis le revendit à Aeromorelos en décembre 1989 (XA-MOR). Il fut retiré du
service en 2001 et stocké sur l’aérodrome d’Oaxaca où il était toujours, en
piteux état, en 2022.
Le Fokker F-27 est un avion pressurisé et si la porte est
mal verrouillée, les pilotes s‘en rendent compte rapidement, alors l’avion
retourne d’où il vient… Notons que tous les Fairchild F-27 avaient une porte de
cabine équipée d’un escalier, contrairement aux Fokker F-27. Avec ses
réservoirs entièrement pleins, Le F-27 aurait pu rejoindre La Havane, située à
1 820 km de Cuernavaca (en ligne droite), son autonomie étant de 2 700 km,
supérieure à celle du Fokker F-27.
Sur l’aéroport de Cuernavaca (?) on aperçoit en arrière
plan, quand un homme livre deux sacs de billets aux terroristes, un Cessna 172
et un Piper PA-28 Cherokee.
Christian Santoir
*Film disponible sur YouTube
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