LES AVENTURIERS DU CIEL
Vo. Sky raiders / הרפתקה בשחקים
Année : 2019
Pays :
Israël
Genre :
aventure
Durée : 1 h
43 min.
Couleur
Réalisateur
: Lior CHEFETZ
Scénario :
Lior CHEFETZ, Ian DICKINSON, Oded MAROM, Joe SWANSON
Acteurs
principaux :
Amir TESSLER
(Yotam Peleg), Hila NATANZON (Noa Harari), Arie TCHERNER (Morris Cohen), Riki BLICH
(Michal Peleg), Nathan RAVITZ (Ehud Harari), Dor HARARI (Ofer Harari)
Musique : Ariel
BLUMENTHAL
Photographie
: Ofer INOV
Producteurs
: Chilik MICHAELI, Avraham PIRCHI
Compagnie
productrice : United Channel Movies
Avions :
- -Avia S-199, maquette éch. 1/1
- -Piper PA-32-260 Cherokee Six, 4X-ANG, au sol
- -Supermarine Spitfire LF Mk.IXe, 4X-FOG, au sol
Notre avis :
Ce film a un
scenario classique fréquemment utilisé. Un jeune garçon dont le père est mort
aux commandes de son avion, rêve d'être pilote à son tour.
En Israël,
Yotam, après le décès de son père,
pilote d'avion, prend un nouveau départ avec sa mère, dans une nouvelle ville. Il
doit faire sa rentrée dans une école où il ne connaît personne. Sa situation
est d'autant plus difficile que Yotam, asthmatique, a du mal à s'intégrer par
le sport. Cette difficulté et la passion qu'il éprouve pour les avions, en font
un garçon plutôt renfermé dans un univers particulier. Il fait alors la
rencontre de Noa, une fille de son collège, qui s'occupe du nettoyage du "Black
Spit", un Spitfire mythique que piloteront son père et son frère lors d'un
meeting aérien organisé le jour de la fête de l'Indépendance. Leur passion
commune rapproche immédiatement Yotam et Noa. Mais la mère de Yotam ne veut pas
qu'il s'approche désormais d'un avion. Quand Yotam et Noa découvrent dans un cimetière
d'avion, un vieux chasseur Avia, Yotam décide de le restaurer. Plus tard, ils
rencontrent par hasard un vieil homme grincheux, Morris, un solitaire, mais un
ancien pilote militaire qui a piloté ce type d'avion. Ils vont le convaincre de
les aider à restaurer l'épave qui a appartenu au même groupe de chasse que lui.
Mais cela va susciter des problèmes à Noa dont le frère ne veut pas que cet avion
concurrence leur magnifique Spitfire qui doit être la vedette du jour du
meeting. Noa et Yatim apprennent à piloter en ayant Morris comme moniteur. Le
frère de Noa ne pourra pas empêcher la restauration de l'avion qui sera prêt à
temps. C'est alors que Morris qui doit le piloter, tombe brusquement malade et
doit être évacué à l'hôpital. Yatim et Noah devront donc piloter leur chasseur.
Ils décollent le jour du meeting en précédant le Spitfire qui les poursuit et les
engage dans un combat tournoyant. Mais grâce aux conseils de Morris, Yatim et
Noa parviennent à se placer dans sa queue sans qu'il puisse se débarrasser
d'eux. Ils peuvent atterrir en vainqueurs devant une foule qui les acclame. Le
père de Noa reconnait l'exploit de sa fille, au grand dam de son frère. Peu
après, Noa et Yatim rencontrent Morris, guéri, qui travaille désormais pour le
musée de l'Aviation israélienne.
Ce film
d'aviation comporte de nombreuses invraisemblances. La restauration d'un vieil
avion comme le chasseur Avia S-199, ne demande pas quelques mois, mais des
années et elle doit être effectuée par des spécialistes connaissant bien
l'avion, pas par des enfants et un vieux pilote, ce qui rend le scenario
totalement improbable. En outre, piloter un tel avion n'est pas facile. Muni
d'un moteur Junkers de 1 350 chevaux, possédant une hélice à larges pales et équipé
d'un train d'atterrissage étroit, l'Avia était délicat à faire décoller comme à
atterrir. Ce n'était pas deux jeunes pilotes avec peu d'heures de vol, formés
sur un Piper, qui pouvait le faire voler au point d'effectuer un dogfight (qu'ils gagnent) contre un
Spitfire piloté par un pilote confirmé et expérimenté sur son d'appareil. En aviation,
à chaque fois que l'on change de type d'appareil, on doit être lâché par un
moniteur.
Le film fut
tourné en partie sur les aérodromes de Megiddo, de Rishon LeZion, où est basé
le Centre de l'Aviation sportive, et sur la base militaire d'Hatzerim, où se
situe le musée de l'Armée de l'Air israélienne. Il reçut la coopération de le "H'eil
Ha'Avir Ha'Israeli", l'Armée de l'air israélienne (IAF en anglais).
Les avions du film :
La
production n'employa que peu d'avions, une maquette grandeur réelle d'un chasseur
Avia S-199, un Supermarine Spitfire Mk.IX et un Piper Cherokee six, tous filmés
au sol. Par contre, il nous fait visiter le musée de l'Aviation militaire
israélienne d'Hatzerim et nous montre des dizaines d'avions…
Le film
commence avec un rêve de Yotam qui se prend pour un pilote de chasse de la RAF
pendant la seconde guerre mondiale. Aux commandes d'un Spitfire LF.IX, portant
les codes "JE" du 610 squadron et "SH" du 64 squadron (et
dont le cockpit ressemble plus à celui du Messerschmitt !) il abat des Messerschmitt
Bf.109G. avant de se faire descendre lui-même. Il porte un masque à oxygène américain
A-14 qui n'équipait pas les avions anglais…
C'est
l'avion du père de Noa, que l'on voit le premier. C'est un Supermarine Spitfire
LF Mk.IXe (4X-FOG, c/n 17-1351, code" TE554") peint en noir, baptisé
"Black Spit", comme l'ancien avion portant le code "20-57" de la Force aérienne israélienne.
Il est filmé dans un hangar de la base aérienne d'Hatzerim où il est basé, et
il appartient au musée de l'Armée de l'air israélienne.
Fabriqué par
Vickers-Armstrong (Castle Brombich) l'avion entra en service dans la Royal Air Force le 29
mai 1945, avec le numéro de série "TE554". À partir du 1er août 1945,
il servit dans le 310th Squadron
(République tchèque libre) du 13th Battle
Squadron basé à Manston (Kent). Après la guerre, l'escadron quitta la
Grande-Bretagne pour la Tchécoslovaquie. Après avoir servi dans l'armée tchécoslovaque
sous le code "A-708" dans l'escadron 10 SLP, puis sous le code "KR-6";
l'avion fut réformé et stocké sur la base de Pradovica. Vendu à Israël en 1948,
il fut remis à neuf à l'usine aéronautique de Canowice, conformément à un
contrat signé le 7 octobre 1948. Après sa réparation, l'avion a été démonté et
emballé dans une caisse, qui a été transportée par train jusqu’à un port de
Yougoslavie ou de Roumanie. Il arriva par bateau dans le port d'Haïfa en
novembre 1949, et transféré au service de maintenance du kibboutz Maabarot;
assemblé, numéroté "20 57", il fut affecté au Tayeset (escadron) 101 sur la base d'Hatzor. En juillet 1952,
il fut transféré au Tayeset 105, qui s'occupait de la formation avancée des
pilotes, et fut légèrement endommagé lorsqu'il se renversa sur le nez, lors
d'un accident. Il a ensuite été transféré au Tayeset 107 (alors 3ème Escadron Spitfire) à Ramat David où il a
continué à être utilisé pour la formation des pilotes de chasse. Il a pris sa
retraite en février 1956. L'avion a été restauré, à l'initiative d'un certain
lieutenant qui servait comme pilote sur la base de Ramat David, lorsque les
avions ont été vendus à la Birmanie. Il a alors présenté à Ezer Weizmann, le commandant de la base, sa proposition de
préserver l'appareil. Ezer fut enthousiaste et a chargé le Régiment de Maintenance
de sa base de restaurer l'avion avec des pièces entièrement neuves, dont un
tout nouveau moteur Merlin 66, ainsi qu'une nouvelle hélice et des ailes
arrondies. L'avion reçut l'immatriculation civile "4X-FOG". En 1977,
l'avion fut transféré sur la base d' Hatzerim, qui est devenue le cœur du musée
de l'Armée de l'air israélienne. L'avion participa fréquemment aux démonstrations
de la journée de l'Armée de l'air, d'abord pilotés par Ezer Weizmann et plus
tard, par le colonel de réserve Danny Shapira. L'avion est toujours maintenu en
état de vol, au moins une fois par an, et apparait lors du défilé aérien le
jour de l'Indépendance.
Dans le même
hangar où Yatim découvre le Spitfire, on voit en arrière plan, un Fokker S.11 (n° 05), un North American
Harvard (n° 14), un Link Trainer et un Piper PA-18 Super Cub.
Peu après,
Noa et Yotam passe devant un hangar de l'aérodrome du Centre Israélien de
l'Aviation Sportive de Rishon LeZion, où l'on aperçoit un Fly Synthesis Texan.
Puis, Noa emmène Yotam dans un cimetière
d'avions plus ou moins abimés, sur le même aérodrome. Parmi ceux-ci il y a un Gloster Meteor T.7 portant le numéro "17", derrière lui
l' avant d'un avion bimoteur qui ressemble beaucoup à un Lockheed Hudson. Il
porte sur le nez un nose art et
pourrait être un bombardier. Lors de la guerre contre les arabes, l'Armée de
l'air israélienne employa un Hudson modifié en bombardier qui fut légèrement
accidenté en 1949. Les Israéliens en employèrent trois autres après la guerre. Ils
furent tous réformés en 1954.
Les deux jeunes entrent dans un Israel
Aircraft Industries IAI-202 Arava, sans moteurs, ayant le numéro 215 (c/n 109).
Ils enjambent le fuselage d'un ULM Zenair
Zenith STOL CH 701 (4X-HFN
c/n 7-2073B), puis celui d'un North
American T-6B Texan (code 78, s/n 84-7766, stocké depuis mai 2014). C'est alors
que Yotam est attiré par un Avia S-199, ou plus exactement sa maquette très
approximative. Le manche à balai (d'origine inconnue) est mal placé et ne correspond
pas à celui de l'avion. Il porte l'insigne du Tayeset 101 qui utilisa ce type d'appareil entre 1948 et 1949 et qui fut le
premier chasseur israélien. Il s'agissait de la version tchécoslovaque du Messerschmitt
Bf.109G-6, propulsé par un moteur Junkers Jumo 21. Il est appelé "Messerschmitt"
en Israël.
Quand la restauration de l'avion est achevée, il est décoré
comme l'Avia S-199 Mezek (code 120D, c/n 782358), le seul des vingt quatre
S-199 de la force aérienne israélienne préservé, exposé à l'extérieur, au musée
d'Hatzerim. Les Avia furent utilisés en 1948 lors de la guerre d'Indépendance. L'avion
préservé est peint comme l'avion de Modi Allon qui abattit deux Douglas C-47 égyptien
qui bombardaient Tel-Aviv. Le S-199 équipait en 1948, le Tayeset 101, le
premier escadron de chasse formé le 20 mai 1948, six jours après la déclaration
de l'indépendance d'Israël. Mais les Avia s'avérèrent être peu fiables et peu performants
en combat, sans parler des problèmes de maintenance. La majorité fut retirée du
service en octobre 1948, et remplacée par des Spitfire.
Yotam et Noa
apprennent à piloter sur un Piper PA-32-260 Cherokee Six (4X-ANG c/n 32-743) avec
Morris comme moniteur. Cet avion appartient à la compagnie Gur Aviation de Megiddo. En arrière plan sur l'aérodrome, on aperçoit
trois Air Tractor AT-802 de la compagnie charter Snunit Aviation Services.
Lors du meeting sur la base d'Hatzerim, de nombreux appareils,
plus d'une trentaine, apparaissent (du bas vers le haut, de gauche à droite) :
-Mikoyan-Gurevich 419 code "339" (c/n 516999339, un biplace de
la force aérienne malgache).
-Hawker Hunter FGA.71 portant la livrée de la Royal Jordanian Air Force (un
ancien avion de la force aérienne chilienne, J-747, ex-XF445)
-Hélicoptère Aérospatiale SA 341M Gazelle rouge et blanc de l'armée de
l'air syrienne, capturé en 1982.
-Mikoyan-Gurevich MiG-17.
-Mikoyan-Gurevich MiG-15 UTI (un ancien appareil polonais portant un
camouflage égyptien).
- De Havilland Venom FB.6 de l'armée de l'air iraquienne.
- De Havilland Vampire T.55 de la Force aérienne égyptienne.
- De Havilland Vampire de la Force aérienne libanaise.
- Deux IAI Tzukit (des Fouga CM170R Magister construits sous licence).
- Fouga CM170R Magister, de la patrouille acrobatique de l'IAF (1965-1975)
vu de l'avant.
- Avia S-199 (?) mal vu de l'arrière
- Piper PA-18 Super Cub.
- Dassault Super-Mystère B2, vu de l'arrière.
- Dassault Mirage IIICJ, vu de l'arrière.
- Deux Douglas A-4H Skyhawk.
- General Dynamics F-16I "Sufa"
et General Dynamics F-16A
"Netz" code 107.
- Alenia Aermacchi M-346 Lavi.
Une autre
vue du musée d'Hatzerim nous montre d'autres avions :
-Mikoyan-Gurevich MiG-23 d'origine
syrienne
-Mikoyan-Gurevich MiG-21F-13 code 007,
d'origine iraquienne livré par son pilote le 16 août 1966 (Cf. "Steal the
sky" 1988, étudié sur ce site).
-IAI Lavi B2;
-McDonnell Douglas F-15 Eagle/Baz-2000.
-Sikorsky UH-60;
-Boeing AH-64D Apache Longbow Saraph;
-Plusieurs McDonnell Douglas F-4
Phantom II
-Northrop Grumman E-2C Hawkeye.
-Sikorsky H-34;
-Boeing 377 Stratocruiser;
Un Boeing AH-64D Apache Longbow Saraph est aperçu, avant un Piper PA-18
Super Cub dans lequel est installé un jeune garçon.
Puis, apparait
une rangée de Kfir dont on ne voit que l'arrière :
-Le premier
portant un camouflage brun et vert, est un ancien F-21A Kfir loué à l'unité
d'entraînement VMFT-401 des US Marines (s/n 999764, code 03) qui employèrent ce
type d'appareils de 1987 à 1989 comme plastron..
-Le second
avec un dérive décorée d'une flèche bleu, blanc, rouge, serait le Kfir C2 (code
851) modifié, en 1987, en RC2 "Prism" (code 451) pour des vols de
reconnaissance, portant l'insigne de l'escadron "Smashing Parrot".
-Le troisième
avec un gouvernai rayé de rouge et de blanc, portant sur la dérive l'insigne du
Tayeset 101 et le code 874, est un Kfir C2.
-Le quatrième
avec le code 988 (c/n 238) est un ancien
Mirage IIIBJ modifié comme banc d'essai pour
le Kfir TC1, nommé Technolog.
-Le cinquième
est un Kfir C1 ayant le code 712 (c/n 01/09P2) portant les marques du 112 sq.
-Le sixième est un Mirage 5J Nesher (code 501, c/n 01)
Un Boeing-Stearman Model 75 fait de la voltige,
puis cinq Lockheed Martin F-16 Barak de l'escadron 101 (comme annoncé) font
un passage bas en formation.
Ces images
sont entrecoupées par celles du S-199 restauré poursuivi par le Spitfire des
Harari.
Quand le S-199 décolle, (appelé
"Messerschmitt" par le commentateur du meeting) c'est un biplace côte
à côte; même pour deux jeunes gens, sa largeur de fuselage (moins d'un mètre) ne
pouvait le permettre, avec son manche au milieu. On constate que le fuselage de
la maquette a été élargi au niveau du cockpit. Le S-199, fut construit comme
biplace en tandem, sous une verrière unique et dénommé CS-199. Quand il décolle
et se met à voler, il est reconstitué en images de synthèse. Remarquons que sa
canopée ne correspond pas au vrai S-199, équipé d'une canopée Erla monobloc sans
montant latéraux.
Le Spitfire est également biplace, les deux
pilotes, le père et son fils, étant dans le même cockpit, l'un derrière l'autre
! Ce type de biplace exista (Spitfire TMk.IX UTI), mais avec deux cockpits en
tandem.
Quand les
Harari sortent de leur avion, ils sont devant un Sikorsky S-65C-3
Yas'ur et un Boeing
377 Stratocruiser/C-97 garé
à proximité d'un hélicoptère Aérospatiale
Alouette II.
Après avoir
atterri, Noa et Yatim sont à côté du vrai S-199 code 120.D (équipé de deux mitrailleuses
de capot, de deux canons de 20 mm sous les ailes, d'une canopée Erla, d'un mât
d'antenne radio et d'une antenne gonio, sur le dos du fuselage, contrairement à
l'avion restauré).
Plus tard, Noa
et Yatim sont vus devant d'autres anciens avions de la collection du musée :
- Avia S-199,
code 120.D que Noa et Yatim caressent (c'est le vrai Avia, mais son cockpit
Erla a été modifié par effet spécial, pour ressembler au leur).
- Supermarine
Spitfire LF Mk.IXe SL653.
- North
American P-51D Mustang, code 38.
- North
american P-51 P-514, code 41
- North American T-6 Texan, code 14 avec les
bandes de la campagne de Suez
A droite sont alignés :
- Gloster Meteor T7 code 18
- Gloster
Meteor T7 code 15
- Gloster
Meteor F8 camouflé
- Gloster
Meteor NF.13 camouflé
Vus de face :
-Boeing 377 Stratocruiser/C-9
-Douglas C-47 derrière un Dassault Mystère IV,
code 09.
A la fin du film,
quand Cohen guide des visiteurs au musée, on peut apercevoir de loin: ,
-Un Fouga CM170R
Magister de la patrouille acrobatique de l'IAF.
-Un Dassault
Super-Mystère
-Un SNCASO SO 4050
Vautour II.
-Un MDD F-4 Kurnass
-Deux Douglas A-4H
Skyhawk.
-Un Nord 2501 Noratlas vu de très loin
-Un Nord 2501 Noratlas vu de très loin
Christian Santoir
*Film
disponible sur https://ok.ru/video/
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