ZONE LIMITE
Vo. The zone
Année : 1995
Pays : Etats-Unis
Genre : action
Durée : 1 h 36 min.
Couleur
Réalisateur
: Barry ZETLIN
Scénario
: Barry ZETLIN, Richard BOEHM, Anthony
STARK, Sean K SMITH
Acteurs
principaux :
Robert DAVI
(Rowdy Welles), Alexander GODUNOV (Lothar Krasna), Ben GAZZARA (Dick Althorp),
Lara HARRIS (Mikaela), Patricia RIVE (Louise ), Géza KASZÁS (Dmitri)
Musique : Jimmie HASKELL
Photographie : Levie ISAACKS
Producteurs
: Oliver G. HESS, Kevin M. KALLBERG
Compagnie productrice : Hess / Kallberg Productions
Aéronefs :
- -Aero L-39ZO Albatros
- -Agusta-Bell AB-206B JetRanger II, HA-LFA
- -Antonov An-26, en arrière-plan
- -Cessna A150M Aerobat, N9828J
- -General
Dynamics F-16 Fighting Falcon, document
- -IAI Kfir, document
- -Let L-410UVP-E4 Turbolet, en arrière-plan
- -PZL-104 Wilga, N191TS
- -Zlin 43, en arrière-plan
Notre avis :
Ce film, malgré son âge, est presque d'actualité. Selon son
scenario, la CIA veut éliminer un individu dangereux résidant dans un pays
d'Europe de l'est, dont les activités sont susceptibles de provoquer une guerre
nucléaire…
Rhody Welles est un ancien pilote de l'US Navy dont il a
démissionné, mais aussi un ancien agent de la CIA. Le chef de la CIA le connaît
bien et apprécie ses talents de pilote et d'homme d'action. Il le choisit pour
une mission difficile à l'étranger. Mais le civil Welles gagne sa vie en
transportant de la drogue dan son petit avion. Un soir, alors qu'il est avec
Louise, une prostituée, surgissent des hommes de la CIA dont le chef tire une
balle dans la tête de la femme ! Puis, après avoir assommé Welles et mis le
pistolet dans sa main pour y marquer ses empreintes digitales, le chef de la
CIA donne à Welles le choix entre
assumer "son meurtre" ou effectuer la mission qu'il juge
urgente. Son choix est simple et il accepte la mission. Il s'agit d'infiltrer
le réseau d'un certain Lothar Krasna, un brillant physicien et homme sans
scrupules, qui convertit de l'uranium en plutonium dans son usine située en
Europe de l'est. Pour la CIA, sa puissance nucléaire est une vraie menace Il
est impossible de bombarder son usine, alors que l'Est s'ouvre à la démocratie.
Il faut saboter les installations et disparaître sans laisser de traces. A
peine arrivé dans le pays d'Europe de l'est, Welles est aussitôt repéré par les
hommes de Krasna, dont l'un le suit en permanence et dont Welles a beaucoup de mal
à se débarrasser. Grâce à l'aide d'un agent secret basé sur place, Mikaela, qui
est aussi une petite amie de Krasna, il va pouvoir pénétrer dans l'usine et y
introduire une arme spéciale télécommandée pour la détruire. Welles peut
finalement s'enfuir avec Mikaela dans un jet trouvé sur une base militaire.
Poursuivi par un chasseur, il le conduit sur la zone de l'explosion de l'usine.
Quand elle survient, le poursuivant est détruit. Plus tard, le chef de la CIA
remet un gros chèque à Welles, mais quand ce dernier voit Louise, pénétrer dans
le bureau, il comprend qu'il a été abusé depuis le début. Le soir, il a
retrouvé Mikaela dont les sentiments pour lui existent réellement...
Il s'agit là d'un bon film d'action malgré son faible
budget. Quatre aéronefs furent néanmoins employés par la production, aux
Etats-Unis comme en Hongrie. Le film bénéficia de la collaboration de la Magyar
Légierő, l'armée de l'air hongroise, qui prêta à la production un de ses avions
qui est filmé sur la base de Tököl à quelques kilomètres au sud de Budapest.
Plusieurs scènes aériennes ont été réalisées en mélangeant de vraies images,
filmées à partir d'un Learjet de Wolfe Air Aviation (Pasadena-CA), avec des
extraits d'autres films.
Les avions du film :
Dès le début du film on aperçoit sur un écran de télévision
des Grumman A-6 Intruder et des McDonnell Douglas F-4S Phantom II décoller d'un
porte-avions (USS "Nimitz", CVN-68), l'un d'eux étant piloté par
Welles. Mais, quand il descend de l'avion, il est apparemment filmé à coté d'un
Lockheed T-33 de l'USAF…
Plus tard, alors qu'il est devenu civil, Welles pilote un
petit Cessna A150M Aerobat, vu dès le générique. Il est muni d'un radar (!)
dont on ne voit que l'écran sur le tableau de bord. Immatriculé
"N9828J", il fut construit en 1975
(c/n A1500637). En 1992, il appartenait à CC Air Corporation de Los Angeles,
et, ce, jusqu'en mars 1999, date de sa vente à
Albatros Corp. de Port Hueneme (CA) qui le possède toujours aujourd'hui.
Cet avion était un "acteur" déjà apparu dans "Aigle de fer"
(1986), "Miracle landing" (1990) et on le reverra dans "Black
Thunder" (1998) et "Espion en
danger" (1999).
Il est poursuivi par un General Dynamics F-16 Fighting
Falcon qui est tantôt un monoplace tantôt un biplace…Cet avion porte le
camouflage des avions de la force aérienne israélienne, malgré ses étoiles
américaines et son faux tail code "BA", porté par d'autres F-16 dans
le film "Iron Eagle" (1986). Précisons qu'il est difficile pour un
F-16 de "poursuivre" un Cessna 150 dont la vitesse de croisière est
de 188 km/h, alors que la vitesse minimale à laquelle peut encore voler un F-16
est de 220 km/h.
Un fournisseur d'uranium anglais atterrit en Hongrie sur un
terrain de foot avec un Agusta-Bell AB-206B JetRanger II, immatriculé
"HA-LFA" (c/n 8434). Il appartenait à la société Heli Team Hungary
Kft. depuis 1994. Construit en 1974, il commença sa carrière en Angleterre avec
Alan Mann Helicopters LtD. En 1979, il fut vendu à Norman Robert Foster, puis
en, 1982, à Talacre Beach Caravan Sales Ltd., en 1983, à Helicare Ltd de Liverpool, en 1986, à Dollar
Air Services Ltd., en 1987 à London and Sheffield Industrial Fiance Co Ltd.. En
1991, il fut enregistré "G-AOBY" au nom de Michael A. Lenihan and
Associates Ltd de Sheffield, puis, exporté en Autriche en 1993, immatriculé
"OE-XDD" au nom de Wolfgang Höfferer de Graz. En mars 1994, il fut
exporté en Hongrie, mais il revint en Autriche avec son ancien matricule
en septembre 1999, exploité par Aerial
Helicopter. En 2021, il y est toujours en état de vol au sein de la compagnie
Leitner Helicopter.
Willes arrive sur un terrain d'aviation, en fait, la base de
Tököl, et passe devant un Antonov An-26, tout blanc sans aucune marque, puis
devant un LET 410UVP-E4 Turbolet portant le numéro "923" (c/n 871923)
du 93 'Vitéz Háry László' Vegyes Repülo Osztály (93ème escadron de transport
composite "László Vitéz Háry") de la force aérienne hongroise.
Il monte à bord d'un PZL-Okęcie PZL-104 Wilga. Ce Wilga
civil est immatriculé aux USA, "N191TS" (c/n CF20900902). Il est
piloté par son propriétaire, un Américain d'origine russe, George B. Volkoff de Lake Oswego (OR) au sud de Portland (OR),
mais l''avion décolle de la piste "14" de Tököl... En 1997, il était en
Californie et, en 1998, le Wilga fut vendu à la société Absolute Aviation Corp.
de Wilmington (DE). Radié en 2013, l'avion était en vente à Phoenix (AZ). On
peut apercevoir son vrai cockpit, mais les jauges à carburants montrées
appartiennent à un autre type d'avion.
Krasna descend d'un LET L-410UVP-E4 Turbolet numéroté
"924" (c/n 871924), un autre avion de la force aérienne hongroise.
Willes s'empare d'un Aero L-39ZO Albatros de la force
aérienne hongroise portant le numéro
"120" (c/n 831120) qui décolle de Tököl. Cet avion s'est écrasé le 20
juin 2008 pendant une manœuvre, les pilotes n'ayant pas réussi à s'éjecter.
Mais, quand il est en vol, il s'agit d'un L-39 civil, peint comme le précédent,
aux couleurs de l'armée hongroise, avec le même numéro. Il a été fourni par
Airpower Aviation Resources de Thousand Oaks (CA), et filmé au-dessus de la
Californie comme on peut le voir. Il nous a été impossible de trouver son
immatriculation, au milieu des centaines de L-39 volant aux Etats-Unis…
C'est un IAI Kfir israélien qui part à sa poursuite ! Avec
ses marques fictives, des étoiles rouges sur fond jaune, il apparut dans de
nombreux films ("Aigle de fer"-1986, "Flight of the black
angel"-1991, "Final Mission"-1995, …) d'où il est extrait. On le
voit à un moment verrouiller son radar de tir sur un F.16…
Enfin, sur la base de Tököl, Krasna passe devant un petit
Zlin 43 un avion de liaison militaire du 93 'Vitéz Háry László' Vegyes Repülo
Osztál (93ème Département d'aviation composite "László Vitéz Háry").
Christian Santoir
*Film disponible sur amazon.fr
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