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 L'EPOPEE DASSAULT - CENT ANS D'AVIATION FRANÇAISE

L'EPOPEE DASSAULT-  CENT ANS D'AVIATION FRANÇAISE

 

Année : 2016
Pays : France
Durée : 1 h 30 min.
Genre : documentaire
Couleur

 

Réalisateur : René-Jean BOUYER, Daniel COSTELLE
Scenario : René-Jean BOUYER, Daniel COSTELLE

Acteurs principaux :
Antoine DULÉRY (narrateur), Peter HUDSON (narrateur), Serge DASSAULT (lui-même)
               

Producteur : Louis VAUDEVILLE
Musique : Bruno ALEXIU
Photographie : Jean-Louis SONZOGNI, Anatole TOULOUZAN
Compagnies productrices : CC&C Clarke Costelle & Cie, RMC Découverte

Avions :

Bloch :

  • - S.E.A. type IV
  • - MB.60
  • - MB.81
  • - MB.120, F-ANNX, F-ANTK
  • - MB.131
  • - MB.200
  • - MB.210
  • - MB.211
  • - MB.220, F-AOHE, F-AOHJ, F-AOHF
  • - MB.480
  • - MB.150
  • - MB.152




 Dassault :

  • - MD.315 Flamant
  • - MD.415 Communauté
  • - Mirage III A 01/ B / R
  • - Mirage Milan
  • - Mirage III G
  • - Mirage IV
  • - Mirage Balzac V
  • - Mirage F1
  • - Mystère 20
  • - Falcon 50
  • - Falcon 900LX, N278FJ
  • - Falcon 2000S, F-WWJQ
  • - Falcon 7X, F-WWFF, VP-BGG
  • - Falcon 8X F-WWQA
  • - Mercure F-WTCC, F-BTTE
  • - Mirage 2000
  • - Rafale B/C/DM
  • - Neuron

 

Autres avions :

  • - Amiot 143
  • - ANF Les Mureaux 115 R2
  • - Avro 698 Vulcan B2
  • - Bell X-S1
  • - BFW M.55A
  • - Blériot XI
  • - Boeing KC-135
  • - Boeing 707
  • - Boeing B-29-96-BW Superfortress
  • - Boeing B.377 Super Guppy
  • - Breguet Br.462-01 Vultur
  • - Breguet Br.1150 Atlantic
  • - Breguet Br.1050 Alizé
  • - Caproni CA.73
  • - Caudron G.3
  • - Caudron R.11
  • - Caudron C.280 Phalène
  • - Caudron C.270 Luciole
  • - Caudron C.445 Goéland
  • - Caudron C.450
  • - Caudron C.480 Frégate
  • - Dewoitine HD.412
  • - Douglas C-47
  • - Douglas C-54
  • - Farman HF
  • - Farman 404
  • - Fiat CR.20
  • - Focke Wulf Fw-44, D-EJYP
  • - Heinkel He-70 V-3, D-UBAF
  • - Handley Page Hasting
  • - Handley Page Victor B2
  • - Junkers Ju-52/3mho, D-AQAR
  • - Leduc 021

  • - Lioré et Olivier H.242
  • - Lioré et Olivier LeO.45
  • - Mauboussin 120 Corsaire
  • - Messerschmitt Bf.108A, D-IMUT
  • - Messerschmitt Bf.109E
  • - Levavasseur Antoinette IV
  • - Morane-Saulnier MS.474 Vanneau IV
  • - Morane-Saulnier MS.405
  • - Morane-Saulnier MS.406
  • - Morane-Saulnier MS.701 Pétrel "F-WFDE
  • - Potez 63
  • - Potez 540
  • - Potez 631
  • - Ryan NYP, N-X-211
  • - Saab J35 Draken
  • - SNCAC NC.701 Martinet
  • - SNCASE SE.3130 Alouette II
  • - SNCASE SE.161 Languedoc "F-ZLAV
  • - SNCASE SE.532 Mistral
  • - SNCASE SE.5000 Baroudeur
  • - SNCASO SO.6000 Triton, F-WFDH
  • - SNCASO SO.6021 Espadon
  • - SNCASO SO.6020 Espadon
  • - SNCASO SO.9000 Trident
  • - SNCASO SO.M2, F-WFDK
  • - SNCASO SO.90 Cassiopée "F-BBIG
  • - SPAD VII
  • - Sud-Aviation SE 210 Caravelle
  • - Supermarine Southampton Mk.II
  • - Voisin-Farman I
  • - Wright Flyer III

 

 Notre avis :

 Ce documentaire est paru lors du centenaire de l'entreprise Dassault Aviation. Il retrace les évolutions successives, les difficultés surmontées, ainsi que les réussites techniques et commerciales, au cours des cent premières années d’existence de Dassault Aviation.

      Né en 1892, c'est à 17 ans que Marcel Bloch décide de s'orienter vers une carrière aéronautique lorsque le 18 octobre 1909, en récréation dans la cour de l'école Breguet, il voit le Wright du comte de Lambert tourner autour de la tour Eiffel. En 1913, il obtient son diplôme de l'École supérieure d'Aéronautique et de Construction mécanique. Incorporé le 9 octobre 1913 au 2e groupe aéronautique à Reims, il est affecté en 1914 au Laboratoire de recherches aéronautiques de Chalais-Meudon. En 1915, avec Henry Potez, il y conçoit l'hélice Éclair pour répondre à un appel d'offres de l'aviation. En 1917, Bloch et Potez créent la Société d'Etudes Aéronautiques qui va construire un biplan de chasse, le SEA IV. L'Armée en commande un millier mais l'armistice fait rompre le contrat.

Ce n'est qu'en 1931 que Bloch revient vers l'aviation en fondant la Société des avions Marcel Bloch. Il construit un avion sanitaire qui est acheté par l'Etat et un trimoteur colonial très robuste qui, aux mains d'Air Afrique, s'accommodera des pistes sommaires africaines. Mais Bloch s'intéresse aussi aux avions militaires en produisant des bombardiers comme le Bloch MB.200. En 1936, avec l'arrivée au pouvoir du Front populaire, son Enterprise est nationalisée et incorporée à la Société Nationale des Constructions Aéronautiques du Sud-Ouest (SNCASO), mais aucun haut fonctionnaire n'est capable de diriger avec efficacité cette entreprise et on se tourne vers lui pour diriger la SNCASO…Il fonde un bureau d'études, la Société anonyme des avions Marcel Bloch (SAAMB) qui développera les projets de la SNCASO. En plus de bombardiers, Bloch fabrique un avion d'observation et une série de chasseurs (MB.150, 152, 155, 157) des avions tous arrivés trop tard vu les tergiversations gouvernementales. Début 1940, Bloch démissionne de son poste d'administrateur délégué de la SNCASO. Objet d'attaques répétées de la part de l'extrême droite, "le juif" Marcel Bloch, est arrêté par le gouvernement de Vichy. Après plusieurs emprisonnements dans différentes prisons, il est arrêté par la Gestapo en 1944, et envoyé à Buchenwald. C'est grâce à un déporté communiste, chef de l'organisation clandestine du camp, qu'il peut s'en sortir vivant.

En 1946, il change de nom en devenant Marcel Dassault, nom inspiré du nom de code Chardasso, un pseudonyme utilisé par son frère, le général Darius Paul Bloch, dans la Résistance. Il change également de religion et devient catholique, de même que sa femme.

Il reprend les rênes de sa société qui devient la Société des avions Marcel Dassault, puis la Générale Aéronautique Marcel Dassault (GAMD), qui produit les premiers avions à réaction français : Ouragan (1949), Mystère II (1951), Mystère IV (1952), Super-Mystère B-2 (1955), Mirage III (1956), Mirage IV (1959) qui équipe les forces nucléaires françaises, puis le Mirage F1, dont le premier vol a lieu en 1966. Une division électronique est également créée en 1954 pour le développement de radars.

En 1960, Dassault confie à son fils Serge la direction des exportations; ce dernier négocie la vente de Mirage III à l'Australie et à la Suisse. Puis Serge s'intéresse à un nouveau marché plein d'avenir, l'aviation d'affaires. En 1963, il lance le Mystère 20, premier avion d'affaires de la famille Falcon qui connaitra un grand succès jusqu'à nos jours.

Absorbant les usines Breguet, la GAMD est renommée avions Marcel Dassault-Breguet aviation (AMD-BA) en 1971. Elle crée en 1968 le Jaguar (avec British Aircraft Corporation), l'avion de transport de passagers Mercure (1971), le Mirage 2000 (1978), le Rafale (1986) et les variantes de la série des Falcon.

Marcel Dassault s'éteint le 17 avril 1986 à 94 ans après une vie bien remplie, en ayant réussi à affronter avec succès ses nombreux adversaires industriels ou politiques. C'est son fils cadet, Serge, qui va lui succéder.

 

En 2022, le Rafale, dont le prototype a volé il y a 31 ans, reste un avion de 4ème génération alors qu'aux USA, en Russie et en Chine, on en est à la 5ème. A part la Grèce, aucun pays européen n'a acheté le Rafale. La France attend un nouveau chasseur-bombardier avec ou sans pilote. Mais Dassault peut-il le faire seul ? Dans les Etats-Désunis d'Europe (EDE…), les alliances changent en permanence, les tractations s'éternisent, et l'Allemagne veut prendre, après Airbus, le contrôle de la construction aéronautique militaire européenne. Mais, le 5 mars 2022, sa décision d'acheter 35 F-35A américains, montre qu'elle ne croit pas trop en une construction européenne et encore moins à une armée européenne, une idée défendue par le président français et qui, selon nous, est une utopie…Le programme SCAF (Système de Combat Aérien du Futur) regroupant la France, l'Allemagne et l'Espagne, est destiné à un élaborer un appareil de 6ème génération dont le premier vol n'est prévu qu'en 2027 et son entrée en service en 2040 (dates théoriques). On verra…

Ce documentaire fait, à travers les personnes de Marcel et Serge Dassault, beaucoup de publicité à l'entreprise Dassault qui, il faut bien le dire, le mérite. Il comporte certaines erreurs de dates, celles affichées parfois sur les images ne correspondant pas à ce que l'on voit.

Les avions sont tous montrés sur de nombreux extraits de documents filmés à diverses époques, les plus anciens ayant tous été colorisés.

 

Les avions du film :

Dès le générique, on nous montre les dernières constructions de Dassault, des Falcon et des Rafale, un drone, plus quelques avions anciens comme un Caudron G.3, un Bloch MB.80, un MB.220, un Dassault MD.312 Flamant II, que l'on retrouvera à la fin du documentaire. Sont aussi évoqués les autres constructeur français comme Louis Blériot, Gabriel Voisin, Gaston Caudron, filmé devant un bimoteur Caudron R.11 (on voit également un Caudron C.280 Phalène et deux Caudron C.270 Luciole devant ses ateliers) et Louis Breguet.

Mais l'histoire commence avec le survol de Paris par un Wright Flyer III en 1909 (piloté par le comte de Lambert), année où s'ouvre le première Exposition internationale de la Locomotion Aérienne (25 sept.-19 oct.) au Grand Palais. On peut y voir une Levavasseur Antoinette IV, devant un Voisin-Farman I et un Blériot XI. Puis, un Farman HF atterrit à Issy-les-Moulineaux, suivent l'Antoinette de Hubert Latham qui était opposé à Louis Blériot sur son Blériot XI pour la traversée de la Manche. Ce dernier fut le vainqueur le 25 juillet 1909, Latham ayant fini dans la mer.

C'est dans un Blériot XI qu'Adolphe Pégoud fait le premier looping, le 1er septembre 1913. Cette année, un Voisin survole des cavaliers français, puis des officiers sont en discussion devant un Farman III.

A la déclaration de la guerre en 1914, on construit des Caudron G.3 vus dans leurs usines, ainsi que des cellules de Nieuport 11. Marcel Bloch s'intéresse à l'amélioration des performances des Caudron G.3 dont voit un exemplaire (numéro 2531) atterrir. Il s'agit, entre autres, d'améliorer son hélice. Bloch construit alors l'hélice Eclair qui équipera aussi le SPAD VII de Guynemer, que l'on nous montre. Fin 1917, vole le premier avion conçu par Marcel Bloch et Henry Potez, le S.E.A. (Société d'Études Aéronautiques) type IV.

Le 21 mai 1927, Charles Lindbergh atterrit au Bourget dans son Ryan NYP (N-X-211 c/n 30) "Spirit of St. Louis". C'est également au Bourget qu'atterrit l'immense prototype quadrimoteur Junkers G.38 (D-2000 c/n 3301) "Deutschland". Mais ce n'est pas en 1927 comme indiqué, puisque le D-2000 fit son vol inaugural le 6 novembre 1929 et atterrit à Paris en juin 1930… Mis en service par la Deutsche Luft Hansa, il sera accidenté à Istanbul en octobre 1930. Réimmatriculé D-AZUR en 1932, avec de nouveaux moteurs, il s'écrasera à Dessau lors d'essais en juillet 1936 sans faire de victimes.

Les Anglais mettent à l'eau un hydravion Supermarine Southampton Mk.II (s/n 1234). On ne sait quels sont les avions qui survolent New-York, car filmés de trop loin, de même que ceux formant toute une escadrille…

Marcel Bloch reprend ses constructions d'avions avec le trimoteur MB.60 qui vola le 12 septembre 1930. En attendant la commande de l'Etat qui l'avait accepté, il construit un avion ambulance, le MB.81 qui vole en 1932. On voit ainsi le n°8 du Groupe de bombardement 1/63 de la 2ème escadrille, dont l'insigne est placé sur la dérive.

Le trimoteur colonial MB.120 est, en 1934, une amélioration du MB.60. Il est consacré aux vols transafricains et notamment à la ligne France-Congo-Madagascar. On voit le MB.120 "F-ANNX" (c/n 4038) pris en charge par la régie Air Afrique, en 1935, avec le nom de "Sirius" et basé à Alger. Il sera détruit par accident en janvier 1939, en atterrissant en panne à une quarantaine de kilomètres de Capeville, entre Bangui et Brazzaville, sur la ligne de Madagascar. C'est le MB.120 "F-ANTK" (c/n 4078) qui décolle. Il appartenait en mars 1935 au Service de la Navigation Aérienne de Madagascar, basé à Tananarive, portant le nom de "Ville de Paris". Il rejoindra Air France le 27 mars 1941.

Au 14ème Salon de l'Aviation en 1934 (16 nov.-2 déc.), on voit dans la grand salle, en premier plan, le prototype du Bloch MB.131, ce qui pose problème car cet appareil n'apparut qu'en 1936…Au salon de 1934, fut exposé le MB.211, d'où fut issu le MB.131. Le second prototype du MB.131 (c/n 02 RB5, codé "E-222"), fut exposé en 1936. Derrière cet avion, on peut apercevoir à ce qui ressemble à un  Morane-Saulnier 405 qui fit son premier vol en 1935, et un ANF Les Mureaux 115 R2 qui avait déjà été exposé au salon de 1934. On voit également, dans le fond, à droite, le bombardier bimoteur Breguet Br-462-01 qui avait été effectivement présenté au salon de 1936 (et pas à celui de 1934).

Par contre, les images suivantes nous ramènent bien au salon de 1934. On distingue ainsi le Caudron C.450 n°13, exemplaire construit pour la Coupe Deutsch de la Meurthe 1934, un Farman 404 à moteur en ligne, et, au fond, un Junkers Ju-52 allemand. En 1934, la présence allemande était très importante. Les images suivantes montre un Potez 63 qui n'avait pas sa place au salon de 1934, n'étant sortit qu'en avril 1936…

Dans la grande salle, en 1934, on voit en premier plan un Mauboussin M.120 Corsaire tout jaune, dressé à 45°, à coté d'un Caudron C.480 Frégate tout rouge foncé. Plus loin, il y a le Bloch MB.81 sanitaire, et dans le fond, sur un autre stand, on distingue l'unique hydravion de course Dewoitine HD.412 qui vola la première fois en 1931, avant d'être abandonné.

Dans une autre partie du salon, on voit une majorité d'avions allemands, bien qu'en arrière plan, on trouve un hydravion quadrimoteur Lioré et Olivier LeO H.242. Au premier plan, est situé le Junkers Ju-52/3mho "D-AQAR" (c/n J4055), équipé de flotteurs, qui sera livré à la Deutsche LuftHansa en 1935 avec le nom de "Walter Höhndorf", puis transféré au Brésil en 1936. Il est placé à coté d'un Messerschmitt Bf.108A "D-IMUT" qui participa au Challenge International de Tourisme de 1934, avec le numéro "14" et dont on ne voit qu'une partie de l'aile droite. Sous cet aile est placé un monoplan BFW M.55A, puis plus loin, un biplan Focke Wulf Fw-44 "D-EJYP" et un avion de transport de passagers Heinkel He-70 V-3 "D-UBAF" (c/n 457) qui appartenait à la DLH et qui fut remis au RLM, le ministère de l’Aviation du Reich en 1937.

 Une fois sorti du salon, le film évoque la construction des bombardiers Bloch MB.200 et MB.210, et on voit de prés un MB.210 destiné à l'Armée de l'Air qui fit son premier vol en décembre 1935. On en voit plusieurs autres après, alors qu'ils forment toute une escadrille. Puis, sur l'aérodrome du Bourget en "1933", un Bloch MB.220 passe devant un Short Scylla anglais. Mais le MB.220 ne vola que le 11 juin 1936…L'avion aperçu est, en outre, le "F-AOHE" (c/n 5428) "Aunis" enregistré au nom d'Air France en octobre 1937. Il sera transféré à la SANA (Société Auxiliaire de Navigation Aérienne) après la guerre. Un autre MB.220 apparait survolant la campagne, le "F-AOHJ" (c/n 5689) qui appartenait à Air France depuis avril 1938, avec le nom de "Poitou". Puis, on charge du courrier dans le MB.220 "Saintonge" (F-AOHF, c/n 5475) d'Air France, mis en service en décembre 1937,

 Le ministre de l'air Pierre Cot apparaît à un hublot de la cabine d'un Dewoitine D.333 d'Air France. Puis c'est Marcel Dassault (son image) que l'on voit devant le fuselage d'un MB.160 en construction en 1937.

 Lorsqu'on évoque les accidents des MB.210 dus à des problèmes de moteurs, on montre un Potez 540 qui souffrait des mêmes maux, puis un Potez 631, vu de face, passant à toute vitesse.

 A Villacoublay, en 1938, défilent devant des officiers étrangers, un Liore et Olivier LeO.45, un Amiot 143, et un Bloch MB.131. "Mussolini parade" avec 1 000 d'avions sur un seul tarmac, mais ce sont tous des biplans, totalement dépassés à la fin des années 30 ! Ce sont donc des images plus anciennes. On voit ainsi des chasseurs Fiat CR.20, réformés en 1933 et des bombardiers Caproni CA.73, réformés en 1934…Chez les Allemands, des Messerschmitt Bf.109E sortent d'usine et sont conformes avec la date, commençant à être produits en série à la fin de 1938.

On revient aux productions de Marcel Dassault avec l'hydravion MB.480. On le voit en 1938, en train d'être équipé de ses flotteurs sur une jetée à Marignane, à laquelle est amarré un hydravion trimoteur italien Savoia-Marchetti SM.66.

En 1939, apparaissent une rangée de bombardiers LeO.45, en fin de construction dans leur usine, puis un Morane-Saulnier MS.406 à l'atterrissage et un Bloch MB.152 en phase de démonstration. On en voit un autre (numéro "527") auquel on fixe les ailes dans une usine Bloch. On revient un peu en arrière avec l'image d'un Bloch MB.150 qui fit son premier vol en octobre 1937.

Après l'évocation de la déportation de Marcel Bloch, on revoit des avions, des Douglas C-47 de l'USAAF en 1945, appartenant au 53rd Troop Carrier Wing, 439th Troop Carrier Group (code L4) et au 52nd Troop Carrier Wing, 315th Troop Carrier Group (code NM). Mais Bloch ne revient pas à Paris dans un C-47, mais dans un Junkers Ju-52, piloté par des Français et parti de Strasbourg.

Sur un tarmac, des ouvriers sont en train de repeindre des Caudron C.445 Goéland ayant des marques de la Luftwaffe…

Le premier avion de Marcel Bloch, devenu Marcel Dassault, est le MD.315 Flamant qui vola pour la première fois le 6 juillet 1947. Dassault présente l'avion au ministre de l'Air Maroselli notamment un des ses moteurs SNECMA 12.S Argus, dérivé du moteur allemand Argus AS-411-TA que produisait la Société des Moteurs Renault-Aviation sous l'occupation, depuis 1942, le moteur français Lorraine Béarn s'étant démontré insuffisamment puissant…Puis on en voit d'autres en vol comme au sol. Le Flamant ne sera retiré du service qu'en 1982 ! Contrairement au Flamant, le bi-turbopropulseur MD.415 Communauté ne rencontra, en 1959, aucun succès.

En 1958, lors du blocus de Berlin, apparaissent plusieurs Douglas C-54 du MATS (Military Air Transport Service) de l'USAF, ainsi qu'un seul Handley Page Hasting (code 523) de la RAF, sur l'aéroport de Berlin-Gatow.

Au 18ème salon de l'Aviation de 1949 (28 avril-15 mai), au Grand-Palais, apparaissent les premiers avions à réaction. Apparaît ainsi, au premier plan, la verrière d'un SNCASO SO-6020 Espadon, le SNCASO SO.M2 "F-WFDK", (c/n 01) et ce qui ressemble à la maquette du SNCASE SE.2410 Grognard, montée sur un pylône, un jet qui vola en avril 1950. Mais les avions à hélice sont toujours là : le bimoteur SNCASO SO.90 Cassiopée "F-BBIG" (c/n 29), le monomoteur Morane-Saulnier MS.474 Vanneau IV de l'Aéronavale (code 182) et le bimoteur Morane-Saulnier MS.701 Pétrel "F-WFDE" (c/n 01). L'avion français exposé qui eut le plus de sucés fut le Dassault MD-450 Ouragan (c/n 02) qui fit son premier vol le 28 février 1949, piloté par Constantin Rozanoff. On note qu'il était propulsé par un réacteur anglais Rolls-Royce Nene construit sous licence par Hispano-Suiza. Au moment de son atterrissage, il est survolé par un SNCAC NC.701 Martinet.

Quand on évoque le passage du mur du son, c'est un Boeing B-29-96-BW Superfortress (s/n 521800, c/n 13694) livré au NACA Langley Research Center, de Langley Field (VA) le 15 Décembre, 1954, qui apparaît en vol. Il a sur le nez un insigne montrant une cigogne portant un bébé…Il largue le Bell X-S1 "s/n 6062" baptisé "Glamourous Glennis", qui fut le premier avion à dépasser le mur du son (officiellement), piloté par Charles E. Yeager le 14 octobre 1947. 

Les concurrents de Dassault construisent également des jets : le SNCASO SO.9000 Trident qui dépassa le mur du son en 1955, le premier jet français SO.6000 Triton, qui vola le 11 novembre 1946 (mais le "F-WFDH" aperçu est le quatrième exemplaire qui vola en 1948) et le SNCASO SO.6021 Espadon (sans prise d'air ventrale) qui vola en septembre 1950. Puis apparait le Leduc 021 (n°01) à statoréacteur porté par un SNCASE SE.161 Languedoc "F-ZLAV" (n°97).

En 1952, un Dassault MD.452 Mystère survole un SNCASE. SE-532 Mistral n° 57 (Vampire Mk.53 construit sous licence). Rozanoff essaie de passer le mur du son sur un MD.454 Mystère IV, mais c'est le MD.452 Mystère I (n° 01) qui décolle…Le Mystère IV apparait sous les couleurs tricolores de la Patrouille de France  en 1957.

Quand on évoque les problèmes de la vrille, on voit un Mirage III et ce qui ressemble à un Mystère IV, puis un Gloster Meteor modifié qui lance un siège éjectable d'essai en place arrière.

Dassault construit le premier avion à réaction français destiné à la Marine, l'Étendard IV M qui vole le 21 mai 1958. Lors des essais sur le porte-avions "Clemenceau", en 1961, Serge Dassault croise, sur le pont, un hélicoptère Sud Aviation SE.3130 Alouette II. L'Etendard décolle et passe devant un Breguet Br.1050 Alizé garé au bord du pont d'envol. Il est suivi par un Super Etendard, vu dans un hangar de porte-avions, et qui apparaîtra en 1974. Il est également vu en vol de groupe.

Après, un Mystère IV se pose au salon du Bourget en 1955, alors qu'au sol, on distingue un SNCASE SE.5000 Baroudeur, sans train d'atterrissage.

En 1958, le Mirage III A 01, vole à Mach 2. Puis apparaît le Mirage III A 09 et ses autres versions : le biplace Mirage IIIB, le Mirage III R de reconnaissance et le Mirage Milan muni de moustaches rétractables destiné à la Suisse en 1970 . Il est y est opposé au Saab J35 Draken suédois. Mais c'est un Mirage III C qui décolle.

En octobre 1961, apparition du bombardier atomique biréacteur, le Mirage IV A "02"; le "01" (que l'on voit plus tard sortant d'un hangar) vola le 17 Juin 1959. On voit le bombardier en vol et deux exemplaires en train de se faire ravitailler par un Boeing KC-135. Le Mirage IV A aperçu le plus souvent porte le code "AH" du CIFAS (Centre d'Instruction des Forces Aériennes Stratégiques) 328 "Aquitaine", comme l'exemplaire préservé au Musée du Bourget.

Serge Dassault part en Australie à bord d'un Boeing 707 de la Quantas. Les Australiens achètent des Mirage IIIO, vu au sol et en vol.

Au Salon du Bourget de 1963 (7-16 juin), apparaissent derrière les spectateurs, des bombardiers britanniques Avro 698 Vulcan B2 et Handley Page Victor B2. Une des principales attractions est, selon le commentateur, le décollage vertical du Mirage III V 01; mais ce dernier ne fit son premier vol que la 12 février 1965 et n'apparut qu'au salon de 1965 (11 au 21 juin); il y a donc là une erreur. Le Mirage III V était l'évolution du Balzac V 001 qui fit son premier vol le 18 octobre 1963 et dans lequel monte le pilote René Bigand. Puis apparaît le Mirage G à géométrie variable qui vola en novembre 1967. Son héritier fut le Mirage F1.

En 1964, des passagers embarquent dans un Dassault Mystère 20. L'avion suivant est un triréacteur, un Falcon 50, aux couleurs de la Présidence de la République française, le 31 janvier 1980. Puis apparaissent un Falcon 900LX (F-GLYD), un Falcon 2000S (F-WWJQ) et un autre Falcon 7X (F-WWVR) volant en formation.

La fin de la construction du Sud-Aviation SE 210 Caravelle est évoquée; on en voit plusieurs en cours de construction dans l'usine de Sud Aviation de Toulouse : avion destiné à Air Maroc, à Yugoslav Airlines…La plupart sont des Caravelle 10 et 11R, les versions apparues en 1967 et 1970. On voit également dans l'usine deux avions de patrouille maritime, Breguet 1150 Atlantic en cours de finition (Sud Aviation faisait partie du consortium international SEBCAT chargé de construire cet avion). Une Caravelle de la Sabena est filmée sur l'aéroport de Beyrouth.

Une cellule de Mercure est sortie de la soute d'un Boeing B.377 Super Guppy d'Aéromaritime-Airbus Industrie. Les Mercure aux couleurs de Marcel Dassault sont filmées en vol comme le Mercure 01 "F-WTCC" qui effectua son premier vol le 28 mai 1971 à Mérignac. On voit également un Mercure 100 d'Air Inter, le "F-BTTE" (c/n 5) mis en service en  octobre 1974 et stocké sur l'aéroport de Montpellier-Méditerranée depuis 1994, comme cellule d'instruction.

Quand sont évoquées les commandes électriques, on montre trois Mirage 2000 (les 01, 02 et 03), puis, on voit dégager le Mirage 2000-5F de l'escadrille 1/2 des Cigognes codé "2-EW" (c/n 48). Enfin, apparaît le Rafale, en 1985. Le prototype vola le 4 juillet 1986.

On revoit une série de Falcon : le Falcon 900B "F-WWFB"(c/n 109), le Falcon 7X "F-WWFR" (c/n 219), le Falcon 2000 "F-WWJQ" (c/n 288), le Falcon 7X "VP-BGG"(c/n 5), le Falcon 900LX "N278FJ" (c/n 278).

Puis, on revient vers les Rafale de l'Aéronavale (Rafale M) ou de l'Armée de l'Air (Rafale B biplace et C monoplace). On voit également des Rafale étrangers, des Rafale DM (biplace) égyptiens. Leurs images sont mélangées avec celles de Falcon. Le Falcon 2000S "F-WWJQ" (c/n 288) réapparait et décolle de nuit, ses image sont suivies par celles d'un Falcon MS (numéro 5, c/n 5) de la 24F de l'Aéronavale, puis du Falcon 7X "F-HGHF" (c/n 207).

En 2014, présentation du Falcon 8X "F-WWQA" (c/n 401) en service depuis 2016.

1er décembre 2012  décollage du drone Neuron de la base d'Istres. Il s'agit du démonstrateur et pas d'un prototype. Puis, il vole en formation à cote d'un Rafale B et d'un Falcon 7X.

 

Christian Santoir

* Disponible sur YouTube

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