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THE FLYING ACE

 
 THE FLYING ACE

 

Année : 1926
Pays : Etats-Unis
Genre : action
Durée : 1 h 05 min.
Noir et blanc
 
Réalisateur : Richard E. NORMAN
Scenario : Richard E. NORMAN     
 
Acteurs principaux :
Laurence CRINER (Capitaine Billy Stokes), Kathryn BOYD (Ruth Sawtelle), Boise De LEGGE (Blair Kimball), Harold PLATTS (Finley Tucker), Lions DANIELS (policier Jed Splivins), George COLVIN (Thomas Sawtelle)
 
Producteur : Richard E. NORMAN
Compagnie productrice : Norman Film Manufacturing Company
 
Avions :
  • -Curtiss JN-4 Jenny, réplique
 
 
Notre avis :
 
Ce film muet se caractérise par la couleur de ses acteurs, tous noirs. Il fut produit par les studios Norman de Jacksonville (FL) qui produisirent de nombreux autres films de ce genre et qui sont toujours en activité. Ces films étaient destinés spécialement pour le public afro-américain et étaient appelés "race films". La décision de produire ces "race films" n'étaient pas uniquement commerciale. Richard Norman, un blanc, fondateur des Norman studios, était également motivé par l'état des relations raciales de l'époque et voulait montrer la société noire sous un angle positif, en assurant que les hommes noirs, comme les femmes noires, avaient les mêmes capacités et les mêmes désirs que les blancs et les blanches.
 
   À la gare de Mayport, en Floride, le comptable Blair Kimball arrive un jour plus tôt. Le Dr Maynard, le dentiste local, et l'agent de police Jed Splivins le saluent, sous le regard du pilote Finley Tucker. Kimball transporte 25 000 $ pour la paie des employés du chemin de fer. Ruth, la fille du chef de gare, Thomas Sawtelle, apporte le déjeuner de son père. Quand elle voit Finley, elle lui demande de monter dans son nouvel avion. Après le vol, il lui propose de l'épouser pour la 100 ème fois, mais Ruth lui dit qu'elle n'est pas certaine de l'aimer... Le capitaine Billy Stokes, un pilote de chasse de la Première Guerre mondiale, connu sous le nom de "The Flying Ace", en raison des sept avions ennemis abattus en France, rentre chez lui pour reprendre son ancien travail de détective des chemins de fer. Le directeur général Howard MacAndrews charge Stokes de retrouver Kimball, qui a disparu avec la masse salariale de 25 000 $ de l'entreprise. Stokes soupçonne que Finley est coupable, ce qui est confirmé lorsqu'il retrouve Kimball vivant, caché dans le fuselage de l'avion de Finley. Stokes identifie aussi le policier Slivins comme membre du gang de Finley et l'arrête ! Un Finley désespéré s'envole avec Ruth qu'il a droguée. Stokes poursuit Finley dans son propre avion. Secouant sa captive et la ranimant, Finley veut que Ruth l'embrasse ou alors, elle ira "marcher sur un nuage" ! Soudain, l'avion de Finley prend feu, mais Stokes est à proximité et laisse tomber une échelle de corde qui permet à Ruth de monter dans son avion. Ne parvenant pas à éteindre le feu, Finley saute en parachute pour être arrêté au sol. Sa mission accomplie, Stokes réconforte Ruth et lui confie ses sentiments à son égard...
 
On ne sait pourquoi le héros du film a été surnommé "The flying ace", le seul pilote noir américain lors de la première guerre mondiale, Eugene Bullard, ne fut pas accepté en 1917, à cause de sa couleur, par le Lafayette Flying Corps devant intégrer l'Air Service des forces américaines expéditionnaires…Les Afro-américains ne seront autorisés à servir en tant que pilote dans l'United States Army Air Corps qu'à partir de 1940. Bullard ne fut pas un as; il n'aurait abattu qu'un ou deux avions allemands, victoires qui d'ailleurs ne lui furent pas créditées. En 1926, Bullard n'était pas aux Etats-Unis, mais en France comme directeur du night-club Le grand Duc, à Paris.
 
Quant au rôle de Ruth Sawtelle, il fait sans doute allusion à celui de la première aviatrice noire américaine, Bessie Coleman. Elle obtint son brevet de pilote en France, le 15 juin 1921, car aux Etats-Unis, à cette époque, les écoles d'aviation n'acceptaient ni les femmes, ni les noirs. Elle avait écrit aux studios Norman pour leur demander de figurer dans un film basé sur sa vie. Mais le 30 avril 1926, peu avant le tournage de "The flying ace" (juin-juillet 1926), elle trouva la mort à Jacksonville, suite à un problème mécanique de son avion, un Curtiss JN-4 en mauvais état.
 
"The Flying Ace" fut annoncé comme "le plus grand thriller d'aviation jamais filmé", mais il ne comporte que deux scènes "aériennes", assez brèves, au début et à la fin du film, le tournage ayant eut lieu entièrement au sol. En outre, le scenario de "The flying ace" en fait plus un film policier qu'un film d'aviation.
 
 
Les avions du film :
 
La production n'employa qu'un seul avion. Il s'agit d'une réplique de Curtiss JN-4 Jenny, à peu près exacte. Mais le moteur de huit cylindres en V, ressemblant vaguement au vrai moteur Curtiss OX-5, est apparemment un faux (les cylindres son trop protubérants), bien que l'on voie l'hélice tourner et l'avion avancer au sol.
 
Le haubanage des ailes n'est pas conforme à celui du véritable avion. Les mâts d'ailes et de cabane ne sont pas assez penchés, les pare-brises sont trop petits, il n'y avait pas de coffre dans le fuselage, et les deux cockpits ne communiquaient pas entre eux grâce à un couvercle basculant sur le côté, enfin, le moteur du JN-4 ne disposait pas de démarreur. Un gros plan sur l'empennage, nous montre que la dérive et le plan horizontal sont constitués d'une simple planche de bois…
 
 
 
Christian Santoir
 
*Film disponible sur YouTube

 

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