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WOLF HOUND

WOLF HOUND

 

Année : 2022
Pays : Etats-Unis
Durée : 2 h 10 min.
Genre : Guerre
Durée : Couleur
 
Réalisateur : Michael B. CHAIT      
Scénario : Michael B. CHAIT, Timothy RITCHEY
 
Acteurs principaux : 
James MASLOW (Capitaine David Holden), Trevor DONOVAN (Major Erich Roth), John TURK (Colonel Krieger), Michael Wayne FOSTER (Capitaine Rolf Werner), John WELLS (Capitaine Jack Reynolds), Ronald WOODHEAD (Capitaine Heinrich Roth), Taylor NOVAK (Sergent Harrison Friedman).
 
Musique : Michael KRAMER            
Photographie : Westley GATHRIGHT        
Producteurs : Sue WITHAM, Michael B. CHAIT
Compagnie Productrice : TMU Pictures
 
Avions :
 

  • -Boeing B-17G Flying Fortress, N3193G
  • -Hawker Hurricane Mk.XII, N943HH
  • -North American P-51D Mustang, N51EA, N5420V
  • -North American B-25J Mitchell, N7947C
  • -Messerschmitt Me 262 A/B-1c Schwalbe, N262MF, réplique, en arrière-plan
  • -Messerschmitt Bf 109G, N109GY
  • -Supermarine Spitfire HF Mk.IXe, N730MJ

 
 
Notre avis :
 
Le titre du film, « Wolf Hound » (Chien loup) fait référence au premier Boeing B-17F BO (s/n 41-24585; PU-B) capturé par les Allemands après un atterrissage forcé près de Melun, le 12 décembre 1942. Réparé et remis en état de vol, il fut transféré au centre d’essai de Rechlin pout y être testé, avec des marques allemandes (DL+XC). Il servit pour l’entraînement des équipages allemands et des pilotes de chasse devant faire face à ce type de bombardier. Puis il fut affecté en septembre 1943 au Kampfgeschwader KG 200 (cité en introduction du film) avec le matricule « A3+AE ». Il mena quelques missions secrètes entre mai et juin 1944. Il aurait été démoli en avril 1945 sur le terrain d’Orianenburg par les bombardements de l’USAAF.
 
Le film ouvre sur le B-17 escorté par deux P-51 Mustang dont l’un est piloté par un juif américain, le capitaine Holden. Il doit bombarder une base allemande. Mais deux chasseurs surgissent. Ce sont des avions de la RAF qui ne répondent à aucun appel. Puis, ils ouvrent le feu sur le B-17 ! Ayant compris qu’ils étaient pilotés par des Allemands, les P-51 essaient de s’interposer, mais il sont tous les deux abattus. Seul un des pilotes, le capitaine Holden, peut sauter en parachute et atterrir sain et sauf. Le bombardier a pu faire un atterrissage forcé près d’une base allemande où l’équipage a été fait prisonnier. Un des pilotes de chasse allemand, le major Roth, a pu également se sauver en parachute. Dans la forêt, il retrouve Holden et le menace de son pistolet ; il constate qu’il s’agit d’un juif, qu’il haït, non seulement à cause de sa religion, mais aussi parce qu’il a tué son frère qui pilotait l’autre chasseur. Holden profite d’une seconde d’inattention pour prendre la fuite. Après avoir découvert des plans dans la serviette d’un pilote allemand, il comprend que les Allemands se préparent à lancer sur Londres une bombe capable de raser la ville, en utilisant le B-17. Il décide donc de retrouver la base allemande proche où l’équipage du B-17 est prisonnier avec deux soldats noirs américains et une résistante française. Il parvient à s’infiltrer dans la base et peut les libérer. Mais ils doivent faire face aux gardes allemands très nombreux. Holden peut s’emparer d’un bimoteur américain, récupéré par les Allemands et les mitraillent au sol. Les prisonniers peuvent s’enfuir dans un véhicule blindé. Holden doit maintenant rattraper le B-17 qui a déjà décollé avec son chargement exceptionnellement meurtrier. Mais Roth qui veut à tout prix tuer Holden, le poursuit avec un chasseur. Après un long combat, Holden parvient néanmoins à descendre Roth. Quand il retrouve le B-17, il s’aperçoit qu’il a dépensé toutes ses munitions. Pour abattre le bombardier, il ne peut que se précipiter dessus ! C’est alors qu’il s’aperçoit que l’avion a tout son chargement de bombes. Ainsi, Holden prend de l’altitude et lance les bombes sur le B-17 qui disparait dans une gigantesque explosion. De retour aux USA, Holden va voir la fiancée de son coéquipier Jack, qui a été abattu, pour lui remettre une gourmette porte-bonheur qu’il lui avait prêtée…
 
A priori, l’action se déroule après juin 1944, vu la carte du Débarquement trouvée dans la sacoche d’un pilote allemand. La base allemande d’où doit décoller le B-17, serait plutôt située dans le nord de la France ou dans le sud de la Belgique, comme montré sur une autre carte.
 
Le scenario est plein d’erreurs et d’invraisemblances qui ne semblent pas avoir dérangé le réalisateur.
 
Une quarantaine de bombardiers B-17 furent capturés par les Allemands et remis en état de vol. Il y eut également des Consolidated B-24. Ils reçurent pour la plupart des marques allemandes, seuls, une minorité conservèrent leurs marques américaines et furent utilisés, non pas pour des missions d’attaque, mais pour infiltrer des formations américaines et définir leur position et altitude. Mais l’USAAF développa rapidement des procédures standards pour repérer, puis abattre ces avions solitaires tentant de rejoindre leurs groupes. Quant aux chasseurs capturés, ils ne furent jamais utilisés comme avion de chasse par la Luftwaffe, mais furent expérimentés pour déterminer leurs qualités et leurs défauts, face aux chasseurs allemands, et pour les montrer de près aux pilotes allemands.
 
Quand on voit un Hurricane abattre un Mustang, il s’agit là d’une autre invraisemblance. Le pilote du Mustang devait être particulièrement mal formé…Il en est de même pour la scène finale du film où un B-25 abat un Messerschmitt Bf.109G alors qu’il ne dispose d’aucun mitrailleur à part ses quatre mitrailleuses de fuselage et que le Bf.109 est piloté par un officier expérimenté. On peut se demander aussi, comment Holden a pu s’emparer d’un B-25 qui ne démarre pas en quelques secondes (enlever les cales et les protections des sondes, allumage progressif des moteurs, réchauffage, roulage…) alors qu’il ne dispose d’aucun copilote…
 
Quant à la bombe apocalyptique, elle fait penser à une bombe atomique qui ne fut jamais construite par les Allemands, Hitler ayant plutôt mis l’accent sur ses armes de « représailles » (Vergeltung Waffen), les V1 et V2 qui ne transportèrent que des explosifs classiques.
 
Bref, ce film d’action, soit disant inspiré par des « événements véritables », est plutôt éculé et bourré de clichés. Cependant les combats aériens sont le meilleur élément du film avec l’emploi de huit vrais avions ce qui est devenu une rareté en 2022, les avions étant maintenant remplacés par des images digitales. Seuls les combats aériens ont été reproduits par des effets spéciaux. Le tournage de ce film indépendant fut donc coûteux. Et c’est là que ce film plaira aux aerocinéphiles qui apprécieront la première et dernière partie du film où apparaissent les avions, car une fois au sol, tout devient invraisemblable et peu intéressant.
 
Six avions furent fournis par la société Training Services Inc. basée au Military Aviation Museum and Fighter Factory de Virginia Beach (VA). Le B-17, par contre, appartient au Yankee Air Museum de Willow Run (MI). Un P-51 fut fourni par son propriétaire qui le pilote dans le film.
 
Le tournage eut lieu en août 2018, et entre mai et août 2019. Il se déroula sur l’aérodrome de Willow Run, à Ypsilanti (MI), où ont été filmés les avions, mais aussi sur l’Oakland County International Airport, de Waterford (MI). Les intérieurs de ses hangars de représentent ceux de la base allemande. C’est sur l’aérodrome municipal de Grosse Ile (MI), qu’ont été filmés les combats ayant lieu à l’extérieur de la base allemande. Des séquences aériennes ont été filmées à Virginia Beach (VA), Suffolk (VA) et Ray Township (MI).
 
 
Les avions du film :
 
La « vedette » du film est un Boeing B-17G ayant le serial « 485829 » et le nom « Yankee Lady ». Il porte les marques du 381st Bomb Group, 1st Bomb Wing, 1st Air Division, de la 8th Air Force.
 
Ce bombardier appartient au Yankee Air Museum, basé sur l’aéroport de Willow Run (MI). Il fut construit en 1944 comme B-17G-110-VE, par l’usine Lockheed-Vega de Burbank, et livré à l’USAAF, à Dallas, en juillet 1945, avec le serial « 44-85829 ». En septembre 1945, il fut stocké au Texas, sur le South Plains Army Air Field, puis transféré au Rome Army Air Field, (NY) en mars 1946 et à la Naval Air Facility, de Mustin Field (PA). Converti en PB-1G, un avion de recherche et de secours en mer, il fut pris en charge par les Garde-Côtes en décembre 1946 avec le serial « 77255 » et basé à Elisabeth City (NC). Puis, il changea souvent d’affectations : International Ice Patrol, de la NAS (Naval Air Station) d’Argentia (Terre Neuve) en avril 1947, la NAS de Norfolk (VA) en avril 1952, la CGAS (Coast Guard Air Station) de San Francisco (CA), en octobre 1952, CGAS d’Elizabeth City (NC), en mars 1954, la NAS de Johnsville (PA) en octobre 1955, l’International Ice Patrol, de la NAS d’Argentia (Terre Neuve) en 1956, la CGAS d’Elizabeth City (NC) en août 1958, où il fut mis en vente.
 
Son premier acquéreur civil fut, en mai 1959, la société Ace Smelting Inc, de Phoenix (AZ) et il reçut le matricule « N3193G ». En décembre, il fut revendu à Fairchild Aerial Surveys, de  Los Angeles (CA), qui l’employa pour des vols de photographie et de magnétométrie aériennes. En août 1965, c’est Aero Service Corp. de Philadelphie (PA) qui le racheta mais qui le revendit rapidement en octobre, à Biegert Bros de Shickley (NE) qui le transforma en avion d’épandage agricole. En mars 1966, il passa chez Aircraft Specialties Inc, de Mesa (AZ) où il servit en 1968, de bombardier d’eau avec les codes « 42 », puis « C34 ». En janvier 1969, il fut l’un des cinq B-17 acheminés vers Hawaï, via Oakland (CA), pour le tournage du film « Tora ! Tora ! Tora ! ». Le 18 février 1981, c’est Globe Air de Mesa (AZ) qui le racheta toujours comme bombardier d’eau, avec son code « 34 » et son matricule « N3193G ». Ce n’est qu’en juillet 1986 que la Yankee Air Force Inc, de Willow Run (MI) le récupéra. Il fut basé au Yankee Air Museum, du Detroit Willow Run Airport, à Ypsilanti (MI), puis mis au nom de Yankee Air Force Inc, de Belleville, (MI) avec le même matricule. Sa restauration commença et il reçut les marques, qu’il porte toujours : code « GD », serial « 485829 » et le nom de « Yankee Lady ». Il revola en juillet 1995 et, depuis, participe à de nombreux meetings. En 2007, il apparut dans le film « Closing the ring ».
 
A la fin du film, pour abattre ce B-17 piloté par des Allemands, Holden utilise un North American B-25J Mitchell portant le serial « 430129 » et le nom de « Wild Cargo ». Construit comme B-25J (c/n 108-33404), il fut pris en charge par l’USAAF en 1944 avec le serial « 44-30129 ». Il fut converti en TB-25J puis TB-25K, avant d’être stocké à Davis-Monthan AFB à Tucson (AZ). En juin 1958, il fut vendu à P. J. Murray, d’Oxnard (CA) avec le matricule « N7947C ». Il connut ensuite de nombreux propriétaires : American Investments Syndicate, de La Mesa (CA) entre 1958 et 1961 ; C. C. Wilson, de San Diego (CA) entre 1961 et 1963 ; Aero Enterprises, d’Elkhart (IN) en janvier 1963 ; Arthur Jones, de Slidell (LA) entre 1963 et 1964 ; il fut alors endommagé suite à un atterrissage sur le ventre à Cincinnati-Lunken (OH) en février 1963. Il avait alors le nom de « Wild Cargo ». En 1963, il fut acquis par Cincinnati Aircraft Inc, de Cincinnati (OH), puis par Walter A. Soplata Collection, de Newbury (OH) en septembre 1964. Il fut sauvé du ferraillage et transporté à Newbury (OH) restant exposé à l’extérieur dans sa ferme, avec « 8 Wild Cargo » peint sur le nez du fuselage. En décembre 1990, il fut acquis, dans un état délabré, par Steven A. Detch, d’Alpharetta (GA). Le 30 décembre 1997, il fut racheté par Training Services Inc, de Virginia Beach, avec son matricule « N7947C ». Il fut restauré entre 2000 et 2006 comme B-25J, à Woodstock (GA). Il put revoler le 19 novembre 2005.et fut acheminé à Lawrenceville (GA), disposant d’une piste en dur plus longue, pour des vols d’essais. Il reçut son certificat de navigabilité le 20 mai 2008 avec le matricule « NL7947C ». Il reçut en 2008 ses marques : « Wild Cargo » avec un nose art, et son serial d’origine « 430129 ». En 2022, il est toujours immatriculé « N7947C » au nom de Training Services Inc. de Virginia Beach (VA).
 
Le B-17 est escorté par deux North American P-51 Mustang. 
 
L’un est le P-51D, immatriculé « N51EA » portant le code « SX-B » et le serial « 463684 ». Ce P-51D-20-NA Mustang fut construit en 1944 par North American à Inglewood (CA) et pris en charge par l’USAAF en janvier 1945 avec le serial « 44-63507 » (c/n 122-31233). Il fut transféré à la RCAF avec le code « 9554 », affecté au 442 Squadron et basé successivement, à Gimli (Manitoba), Rockcliffe (Ontario) et Sea Island (British Columbia). Réformé en 1960, il eut alors plusieurs propriétaires : James H. Defuria & Fred J. Ritts/ Intercontinental Airways, de Canastota (NY), de 1957 à 1960 ; Aero Enterprises, d’Elkhart (IN) de 1960 à 1963 ; Harold R. Hacker, de Noblesville (IN) de 1963 à 1964 ; Aero Enterprises, de La Porte ( IN) en mars 1964 ; Hammonton Investment Co, d’Hammonton (NJ) en septembre 1964 ; John Dilley, d’Elkhart (IN) en 1964 et 1965 ; Gardner Flyers Inc, de Brownwood (TX) de septembre 1965 à 1972. C’est alors qu’il fut gravement endommagé à l’atterrissage, à Brownwood (TX). En 1978, il fut racheté par Ray Stutsman, d’Elkhart (IN) et restauré, en utilisant des pièces d’autres P-51, avec le matricule « N13410 », le serial « 44-72483 » ; mais il vola en portant le serial « 414303 », le code « SX-B » avec le nom de « Double Trouble two ». En avril 1982, il était au nom de Don C. Davidson, de Nashua (NH) avec le nouveau matricule « N51EA ». Il fut alors utilisé comme avion de course avec le numéro « 27 ». En 1985, il fut restauré avec les pièces d’autres avions, dont le P-51 « N38FF » (s/n 44-63507, c/n 122-31233). En 1990, il fut transporté par bateau en Suisse, pris en charge par Swiss Warbirds. Il conserva son matricule américain et vola avec le serial « 463684 » et son code « SX-B » et son nom « Double Trouble two ». De 2002 à 2004, il fut mis en œuvre par le Fliegermuseum d’Altenrehein. En 2004, il fut revendu aux USA, et mis au nom de Training Services Inc, de Virginia Beach (VA) en février 2005, et basé au Military Aviation Museum and Fighter Factory sur l’aéroport de Virginia Beach. Mis au nom de Gerald Yagen en juillet 2013, il est depuis le 15 décembre 2018, toujours inscrit à celui de, Training Services Inc. de Virginia Beach (VA) avec le même matricule « N51EA », et son nom « Double Trouble two ».
 
L’autre P-51D porte le numéro de série « 415660 », le code « C5-A » et le nom de « Swamp Fox ». Ce P-51D-25NA immatriculé « N5420V », fut construit par North American à Inglewood (CA) et pris en charge par l’USAAF en mai 1945 (s/n 44-74202, c/n 122-40742) au 445th Fighter Squadron, 4th Air Force, de Bakersfield (CA). En juillet1945, il fut transféré au 412th Fighter Group sur la base de Santa Maria Army Air Field (CA), puis au 420th Air Force Base Unit, à March AAF (CA), puis stocké en 1946, à la 4160th AAF Base Unit, de l’Air Materiel Command, de Hobbs AAF (NM) et en 1947, au San Antonio Air Materiel Center, de Kelly AFB, (TX). Il eut ensuite diverses affectations : San Antonio Air Materiel Center, Kelly AFB, en mars 1949, en tant que F-51D ; 120th Fighter Squadron (ANG), de Buckley Field (CO) ; 140th Fighter Wing (ANG), de Buckley Field (CO), en avril 1951 ; Clovis AFB (NM) en mai 1952 ; 50th Fighter-Bomber Wing, TAC, de Clovis AFB (NM), en janvier 1953 ; 165th Fighter-Bomber Squadron (ANG), de Standiford Airport (KY), en juillet 1953 ; Sacramento Air Materiel Area, de McClellan AFB (CA), pour y être stocké, en octobre 1956. Réformé en septembre 1957, il fut vendu en 1958, avec le matricule « N5420V ». De 1966 à 1983, il appartint à Michael E. Coutches, d’Hayward (CA), de 1984 à 1987, à Mike Bogue, d’Oakland (CA), puis de nouveau à Michael E. Coutches, jusqu’en 1999, puis Robert H. Coutches qui le stocka jusqu’en 2007. En janvier 2007, il fut vendu à John V. Croul / Vintage Fighters / Allied Fighters, de Chino (CA) qui commença sa restauration. L’avion revola en juin 2012 et fut acquis par Robert Dickson et mis au nom de sa compagnie Fox51 Llc, de Concord (NC), avec son matricule « N5420V », le code, « C5-A » et le numéro de série « 415660 », un avion du 357th FG, 364th FS, de la 8th AF.
 
Les Allemands volent sur deux avions anglais.
 
Le premier est un Supermarine Spitfire HF Mk. IXe portant le code « GZ- ? » et le serial « MJ730 ». Ce Spitfire HF Mk. IXe construit en 1943 par Vickers-Armstrong à Castle Bromwich, vola au sein de diverses unités, notamment le 154 squadron de la RAF (code HT-W) basé en Corse lors de l’été 1944. Affecté au 32 Squadron, à Kolomaki, en Grèce à partir d’octobre 1944, il fut l’avion personnel du squadron leader George Silvester (code GZ- ?). En 1945, il fut transmis au 249 Squadron (code en GN) en Yougoslavie. Stocké en 1946 à Brindisi, il fut livré à l’armée de l’air italienne avec le serial  « MM4094 », la même année. Vendu en Israël en janvier 1951 (code 20-66 IDF), et affecté l’Operational Training Unit de Ramat David, il fut réformé en juin 1956, et termina sa carrière sur le terrain de jeux du kibboutz d’Alonim. C’est en 1976, que Robs Lamplough, de Duxford, le récupéra en mauvais état. Il arriva par bateau en Angleterre en 1978 et fut stocké. En octobre 1980, il fut transmis à la société Aero Vintage Ldd. d’Hastings. Sa restauration commença en 1982, l’avion changeant souvent d’emplacement. De 1982 à 1983, il fut pris en charge par Fred Smith de Federal Express, à Memphis (TN) ; du 22 novembre 1983 à 1988, il fut mis au nom de Guy Black d’Aero Vintage de Saint Leonard-on-Sea (Angleterre), avec le matricule « G-BLAS », puis, de 1988 à 1989, à celui de David W. Pennell d’East Midlands. L’avion fit alors son premier vol avec le serial «  MJ730 » et son code « HT-W ». Le 22 août 1989, il fut remis au nom de David W. Pennell avec le nouveau matricule « G-HFIX » et ce jusqu‘en 1998. Il reçut alors d’autres codes : « HT-W » (154 squadron), « GN-G » (249 squadron), « GZ- ? ». De mai 1998 à 2000, il fut vendu à The Fighter Factory / Training Services Inc. de Virginia Beach (VA) et expédié aux USA en mars 2000. Il fut basé au Military Aviation Museum and Fighter Factory, sur l’aéroport de Virginia Beach. Sa restauration fut entreprise à Norfolk (VA). En mars 2000, il reçut son certificat de navigabilité avec le matricule « NX730MJ » (serial CBAF 7243) et il revola en 2001 avec ses vraies marques de 1944 : « MJ730 » et « GZ- ? », qu’il a conservées depuis.
 
L’autre avion « allemand » est un Hawker Hurricane Mk.XII, immatriculé « N943HH », portant le code « DZ-O » et le numéro de série « V6793 ». Ce Mk.XII est un modèle construit au Canada en 1943 (c/n 56022), par Canadian Car and Foundry, d’abord en tant que Mk.IIB, qui fut redésigné comme Mk.XII en avril 1943; il fut affecté en février 1943 à la RCAF (code 5667) à l’Eastern Air Command. Stocké en janvier 1945, il fut réformé en octobre 1946, et mis en vente. De 1948 à 1965, il serait resté stocké dans une ferme du Saskatchewan. En juin 1965, il fut vendu à Neil M. Rose, de Vancouver (WA). Il fut restauré en utilisant des parties du Hurricane de la RCAF serial « 5409 » et en conservant son moteur Packard Merlin 29 de 1 500 chevaux. Immatriculé « N2549 », il revola en mai 1994, mais fut endommagé à l’atterrissage, à Yakima (WA). Réparé, il fut vendu à Gerald Yagen de Fighter Factory/ Training Services Inc / Military Aviation Museum, de Suffolk (VA) en juin 2001. Il vola avec le nom « Churchill’s Chicks » et son matricule « N2549». En février 2003, il fut mis au nom de Training Services Inc, de Norfolk (VA) comme MK.IIB, avec le matricule « N943HH ». En 2007, il fut repeint avec le code « DZ-O » (151 squadron de la RAF qui fut équipé de Hurricane de décembre 1938 à janvier 1942) et le serial « V6793 » (porté par un Hurricane I de la RAF entre 1940 et 1944). Notons qu’il ne semble pas que les Allemands aient capturé des Hurricane capables d’être restaurés, ce type d’avion étant très peu intervenu au-dessus de la France, mais plus en Russie.
 
Le troisième avion allemand est un vrai Messerschmitt Bf.109G, immatriculé « N109GY » portant le numéro « 1 » noir avec les chevrons d’un Gruppe Kommandeur. Il est décoré comme l’avion du lieutenant-colonel Klaus Quaet-Faslem commandant du I./JG 3 « Udet » dont il porte l’insigne sur le capot moteur,  qui fut décoré à titre posthume de la Croix de Fer de Chevalier, après son crash en 1944, dû au mauvais temps. Ce Messerschmitt fut construit en 1943 en tant que Bf-109G-4 (c/n 19257). Appartenant au 5/JG52 avec le numéro « 8 » noir, il fit un atterrissage forcé derrière les lignes russes, en juin 1943, après un combat avec un Yak-1. L’avion fut récupéré et stocké à Slavyanskaya-Kubani, non loin de la Crimée. Il fut récupéré par Gerald Yagen président de Training Services de Virginia Beach (VA). Il fut acheminé à Bremgarten en Allemagne pour sa restauration avec un moteur DB-605A, et les ailes d’un Ha-1112 (c/n 133). Il fut immatriculé D-FOON au nom de Meier Motors, de Bremgarten qui le restaura. Il revola en août 2015, sous les couleurs de la Luftwaffe, avec le numéro « 1 » noir, puis expédié par bateau, en novembre, aux USA. Il reçut en avril 2016 le matricule « N109GY » au nom de Training Services Inc.de Virginia Beach (VA), auquel il appartient toujours.
 
Deux autres avions sont aperçus furtivement, en arrière plan, dans un hangar.
 
L’un est une réplique de Messerschmitt Me-262B-1a, immatriculé « N262MF » (c/n 501243) appartenant à Training Services, de Virginia Beach. Construit par Texas Aircraft Factory de Fort Worth (TX), puis par Me-262 Project/Classic Fighter Industries/Methow Aviation, de Paine Field, à Everett (WA). Sa construction fut achevée par Legend Flyer, de Paine Field en avril 2010. En juin 2011, il reçut son certificat de navigabilité avec le matricule « N262MF ». En décembre 2011, il fut mis au nom de Training Services de Virginia Beach, basé au Military Aviation Museum and Fighter Factory, sur le Virginia Beach Airport (VA). Il vole depuis avec le serial « 501243 » et le numéro « 3 » blanc.
 
L’autre avion est un Consolidated B-24D Liberator aperçu très rapidement lors d’une scène de combat. Si le KG 200 disposa bien de B-24, le Training Services n’en n’a pas…Il pourrait donc s’agir d’une image digitale.
 
 
Christian Santoir
 
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