MADAME BESØKER OSLO
(Madame visite
Oslo)
Année : 1927
Pays : Norvège
Durée : 1 h 58 min.
Genre : drame
Noir et blanc
Pays : Norvège
Durée : 1 h 58 min.
Genre : drame
Noir et blanc
Réalisateur :
Harry IVARSON
Scénario : Harry IVARSON, Gurly DRANGSHOLT, Alf RØD
Scénario : Harry IVARSON, Gurly DRANGSHOLT, Alf RØD
Acteurs principaux :
Naima WIFSTRAND (Madame
Vera), Joachim HOLST-JENSEN (Baron Felix de Video), Erling DRANGSHOLT (Helge
Wagelsten), Lars JOHANNESSEN (Heegaard), Sonja MJØEN (Edith), Per KVIST (maître
d’équipage)
Photographie :
Gunnar NILSEN-VIG
Compagnie productrice : Kommunenes filmcentral
Compagnie productrice : Kommunenes filmcentral
Avions :
- -Dornier Do J Wal, D-861
- -LFG V13 Strela, N-28
Notre avis
Madame Vera Wadjevska et son ami le baron Felix de Video rencontrent sur
l'express Berlin-Copenhague, le riche banquier Wagelsten de Sydney, qui, après
de nombreuses années d'absence, est en route vers la Norvège pour reprendre un
domaine. Mais Wagelsten décède subitement, et le baron, qui est un vrai
sosie de Wagelsten, se fait passer pour lui. Le jeune Helge, le neveu de
Wagelstein, vit sur le domaine avec la ferme conviction que la belle propriété
lui appartient, mais il apprend soudain que le véritable propriétaire est en
route pour reprendre le domaine. Le couple d'escrocs vient s'emparer des biens
de Wagelsten et met en vente son yacht "Mayfair". Il est acheté par
le riche épicier Heegaard d'Oslo, qui vient au domaine avec sa fille Edith. La
rusée Madame Vera y voit également une opportunité. Edith est une riche
héritière, et une connexion entre elle et le baron sera sûrement profitable, de
quelque façon. Madame Vera, pour sa part, se méfie de Helge, et essaie de
l'écarter, mais les choses ne se passent pas comme prévu. Au contraire, Helge a
l'opportunité de sauver Edith des griffes du baron, qui l'a attirée dans le
domaine afin de la compromettre. La police est maintenant sur la piste du
couple d'escrocs, qui s'enfuit vers le sud dans la voiture de Madame Vera à une
vitesse vertigineuse, jusqu’à ce que la voiture tombe d'une falaise ! Le
baron Felix de Video et Madame Vera ont reçu leur châtiment, tandis que Helge
reçoit sa récompense, à la fois le domaine et la douce Edith en tant qu'épouse.
Ce film muet nous montre un magnifique yacht, des trains, des voitures et
deux beaux avions, ou plutôt hydravions, qui sont juste des moyens de
transport. La production employa deux hydravions, l’un allemand et l’autre
norvégien. Ce sont deux appareils rares, bien filmés dans deux courtes scènes
aériennes (1 min. et 3 min.) au début et vers la fin du film.
Les avions du
film
Madame Vera embarque à bord d’un Dornier Do J Wal de la compagnie
allemande Deutsche LuftHansa immatriculé
« D-861 ». Cet hydravion fut construit en 1924 par la société
italienne CMASA (Costruzioni Meccaniche
Aeronautiche Società Anonima), à cause des restrictions imposées par le
Traité de Versailles. Il porta alors le matricule italien I-DAAR (c/n 24/ 41).
En mai 1925, il fut livré à la compagnie allemande Aero Lloyd avec le nom de « Hai ». Il fut exploité sur la
ligne Dantzig-Stockholm par sa filiale Nordiska
Flygrederiet qui comptait parmi ses équipages un certain Hermann Göring...
En 1926, il fut récupéré par la Deutsche
LuftHansa et reçut le matricule allemand « D-861 », et en 1929, il
fut transféré à la DVS (Deutsche
Verkehrsfliegerschule), une organisation secrète de formation militaire
opérant comme une école de pilotage civile. L’hydravion sombra lors de son
accident le 6 octobre 1931.
L’avion est filmé de près, et l’on voit la difficulté avec laquelle les
passagers embarquent dans la cabine, surtout les dames avec leur talons hauts
et leur amples manteaux. On nous montre les moteurs Rolls-Royce « Eagle
IX » de l’appareil entre lesquels est assis un mécanicien qui ne bouge pas,
même lorsque l’hydravion commence à glisser sur l’eau…
Vers la fin du film, on voit le second hydravion employé par la
production, un LFG (Luft-Fahrzeug-Gesellschaft)
V13 « Strela ». Notons que cet appareil fut également équipé de skis.
Il s’agit d’un appareil norvégien vu le drapeau sur la dérive et son matricule
« N-28 ». Ce Strela (c/n 104) fut exploité à partir du 9 avril 1927
par Norsk Lufttrafikk AS., jusqu’au 2
septembre 1927, date de son accident fatal. Il avait repris le matricule porté
par le dirigeable italien Nobile N-1 « Norge » qui survola le pôle
Nord le 12 mai 1926.
Christian Santoir
*Film disponible sur
YouTube
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