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A DARK REFLECTION

A DARK REFLECTION

(Flight 313 : The Conspiracy)

  

Année : 2015
Pays : Grande-Bretagne
Durée : 1 h 42 min.
Genre : thriller
Couleur

Réalisateur : Tristan LORAINE
Scénario : Tristan LORAINE, Vivienne YOUNG

Acteurs principaux :
Georgina SUTCLIFFE (Helen Eastman), Rita RAMNANI (Natasha Stevens). Marina SIRTIS (Maggie Jaspar), Stephen TOMPKINSON (commandant David Morris), Tomi MAY (Greg Carter), Nicholas DAY (Charles Jaspar), Mark DYMOND (Ben Tyrell)

Photographie : Nicholas ERIKSSON
Musique : Moritz SCHMITTAT
Producteurs : Tristan LORAINE
Compagnie productrice : Fact Not Fiction Films

 Aéronefs :

  • -Boeing 737-59D, G-BVKB, c/n 27268, au sol
  • -Bell 407, N199F, c/n 53574
  • -Cessna Reims Aviation F152, G-BHIN, c/n 1715, en arrière plan
  • -Eurocopter EC-120B Colibri, G-UYFI c/n 1565, en arrière plan 
  • -Margansky MDM-1 Fox, G-IIFX, c/n 223
  • -Piper PA-25-235 Pawnee C
  • -Piper PA-28-161 Cherokee Warrior III, G-WARZ, c/n 2842025, au sol
  • -Schleicher ASH 26 E, en arrière plan.

             

Notre avis :

 "A dark reflection" (titre alternatif : "Flight 313: The Conspiracy") est un film d'investigation anglais dirigé et produit par un ancien pilote de ligne de British Airways, Tristan Loraine, qui s'inspira de sa propre expérience. Le tournage fit largement appel à des volontaires et fut financé par des associations, des groupes de passagers et par des personnalités du transport aérien. Le scénario est basé sur des évènements réels concernant le syndrome aérologique qui est un état pathologique combinant symptômes physiques et neurologiques, causé par les effets d'une exposition à de l'air de cabine d'avion, contaminé par des huiles de moteurs atomisées ou d'autres agents chimiques.

 La cabine d'un avion est un espace confiné où vivent pendant des heures, des dizaines, voire des centaines de personnes. L'air pressurisé provient de l'air extérieur compressé par les moteurs. Si ces moteurs sont anciens ou mal entretenus, les lubrifiants vaporisés peuvent passer dans l'air conditionné. L'effet nocif de ces vapeurs toxiques varie en fonction du temps et de l'intensité d'exposition, du niveau de toxicité et de la variabilité génétique de chaque individu, chaque être humain ayant des réactions différentes aux agents agressifs..

 L'histoire commence avec Helen Eastman, une journaliste anglaise qui retourne au pays après une affectation désastreuse au Moyen Orient. Elle trouve un nouveau poste dans un journal local pour être plus proche de son ami, Joe Forbes, un contrôleur aérien. Plutôt que d'être heureux qu'elle ait abandonné une carrière de grand reporter pour se rapprocher de lui, Joe est déprimé, car il vient d'être suspendu, suite à un air miss, concernant le vol 313 de la compagnie JASP Airlines dont le pilote aurait mit du temps à obéir aux ordres de la tour... Cet incident n'apparait pas dans la presse, ce qui intrigue Helen. Elle convainc son nouveau patron, Nick Robertson, qu'il y a sans doute quelque chose derrière le fait que la compagnie et les autorités de l'aviation civile ont décidé d'étouffer l'affaire. La stagiaire Natasha Stevens se joint à Helen pour approfondir le sujet. Alors qu'elles interrogent l'industrie aéronautique pour obtenir des réponses, elles font face à un système de déni bien organisé. Elles découvrent aussi qu'elles ne sont pas les premières à poser des questions qui fâchent en la matière. Quand le commandant de JASP Airlines, David Morris, meurt, son épouse, une hôtesse de l'air, découvre qu'il enquêtait depuis des années sur les mêmes problèmes de sécurité aérienne. Le nouveau directeur de JASP Air, Ben Tyrell, découvre que l'incident du vol 313 n'est pas le premier et commence à se poser ses propres questions. Quand l'ingénieur en chef de la compagnie lui révèle que la pressurisation des avions a un problème de conception, pouvant laisser passer des huiles vaporisées dans l'air de la cabine, il découvre, d'un coup, le côté sombre de l'industrie aéronautique. La campagne de déni des industriels est appuyée par les propriétaires de la compagnie, Charles et Maggie Jasper. Ben doit faire face à une question morale : le profit de l'entreprise ou la sécurité publique ? Entretemps, Helen et Natasha comprennent que le personnel navigant, mais aussi les passagers, courent un risque. Elles voudraient en faire un scoop, mais leur adversaire, l'industrie aéronautique, est un adversaire de taille, n'hésitant pas à acheter le silence de ses opposants. Lors d'une conférence, le directeur de JASP Air indique que les avions de la compagnie vont commencer à être modifiés pour que l'air de leur cabine soit de bonne qualité. Le film se termine sur le discours fait par la comtesse de Mar devant la chambre des Lords, rappelant que le premier fait d'intoxication, dans une cabine d'avion, remonte à 60 ans, tout en mentionnant, au passage, que seul, le Boeing 787 n'est pas concerné par ce problème, vu son système particulier de pressurisation.

 Notons que le Boeing 787 Dreamliner est sorti en 2007 et que les avions suivants n'ont pas adopté sons système de pressurisation...Mais si vous faites deux ou trois voyages par an, vos poumons ne feront aucune différence entre un vol sur un Boeing 787, sur un Airbus A380 ou sur un Boeing 737.

L'effet de la qualité de l'air dans les avions commerciaux sur le sang des équipages a été formellement établi par des chercheurs américains et il est reconnu par la FAA, comme par l'AESA (Agence européenne de la sécurité aérienne). Mais on est ici en présence d'un problème genre "Glyphosate", version aéronautique ! Les compagnies aériennes, comme l'industrie aéronautique, emploient tous les moyens pour défendre leurs intérêts financiers d'autant qu'il s'agit d'un problème très dangereux pour elles, car si le personnel navigant est concerné, les passagers aussi. Quoiqu'il en soit, la solution passe par l'amélioration des systèmes de pressurisation et dépend d'Airbus ou de Boeing, car on ne va pas reprendre le bateau (à voile) pour se rendre à Los Angeles ou à Bamako...

On ne sait s'il y aura un nouveau film, cette fois, sur l'impact du rayonnement cosmique sur les équipages des avions commerciaux, dont l'effet est plus important en l'air qu'au sol, une hôtesse de l'air ou un pilote étant soumis à des radiations plus fortes qu'un employé d'une centrale nucléaire...

 Ce film intéressant, produit de façon originale, pour que son scenario soit libre de toute pression externe, n'a disposé que d'un faible budget et cela a un impact sur le matériel aérien employé : un planeur, un hélicoptère et un avion de ligne, au sol, qui n'auraient pas été loués, mais gracieusement prêté par leurs propriétaires.

 Le tournage eut lieu, entre juin et novembre 2013, en Jordanie et en Angleterre, principalement en extérieur ou dans de vrais locaux, le réalisateur ayant préféré ne pas filmer en studio. Des scènes furent filmées sur les aéroports de Gatwick (tour de contrôle), Shoreham (West Sussex), Bruntingthorpe (Leicestershire) et, apparemment, sur celui de Norwich (Norfolk).

 

Les avions du film :

 Le tournage utilisa un vrai Boeing 737 pour une scène se déroulant dans la cabine, vers la fin du film. On a également quelques vues de son cockpit. La scène fut tournée sur le terrain de Bruntingthorpe, situé au NE de Lutterworth (Leicestershire). Cette ancienne base de la RAF abrite, entre autres, la Cold War Jets Collection, et sert d'aéroport de stockage pour des avions de transport civils. Y est également installé un centre de recyclage où les avions sont démantelés et ferraillés.

 Le 737 de JASP AIR dans lequel Helen embarque, n'a pas de matricule visible, a part ses deux dernières lettres inscrites sur la porte du train avant "KB". Après de longues recherches, il pourrait s'agir du 737-59D de la compagnie low cost "bmiBaby" "G-BVKB" (c/n 27268). Cet ancien avion de SAS (SE-DNM) avait été vendu à British Midland en mars 1994 (G-BVKB), devenu "bmi British Midland" en 2001, puis à sa filiale "bmiBaby", en novembre 2002. Il fut réformé en septembre 2012 et stocké à Norwich/Horsham Saint Faith, puis à Bruntingthorpe, en mai 2013, peu avant le tournage. Il y sera ferraillé la même année; son fuselage a été néanmoins préservé et on peut toujours le voir à gauche du seuil de la piste 06...

 Un second Boeing 737 est vu, au début du film, dans un hangar, avec une autre décoration de JASP AIR. On n'a, pour l'identifier, encore une fois, que les deux lettres "TF", inscrites sur les portes du train avant. Après de (très) longues recherches, le 737 le plus "probable" serait un ancien avion de la KLM, le 737-406 "PH-BTB", retiré du service et stocké, en juin 2012, à Norwich où est installé la société KLM UK Engineering Ltd.. Configuré en transport VIP, il fut vendu en août 2013 (pendant le tournage) à la compagnie charter grecque GainJet Aviation et immatriculé "SX-ATF". Il aurait donc pu être filmé (à Norwich) au moment où il venait de recevoir son nouveau matricule (avec une décoration numérisée ?).

 Helen et Natasha se rendent sur l'aérodrome de Shoreham et se retrouvent devant un Piper PA-28-161 Cherokee Warrior III  (G-WARZ, c/n 2842025) du Sussex Flying Club. Construit en 1997, il fut d'abord acquis par la société Anglo American Airmotive de Wilmington (DE), avec le matricule "N92944". Importé en Angleterre en novembre 1977, par Plane Talking Ltd. basé sur l'aérodrome d'Elstree, il eut ensuite de nombreux propriétaires : The London School of Flying d'Elstree en décembre 1997, London Aviation d'Elstree, en 1999, Aviation rentals de Chibolton, en 2000. En octobre 2001, il fut loué en Espagne, à Airmed Compañía Aérea de Valencia, S.A. (EC-IBI), avant de retourner en Angleterre en novembre 2003. En 2010, il fut vendu à la compagnie Target Aviation de Piltdown. L'avion fut rayé des registres anglais en 2018.

 Juste derrière le Piper, on aperçoit le Cessna Reims Aviation F 152 (G-BHIN, c/n 1715), un autre avion du Sussex Flying Club qui était son propriétaire, depuis mai 2014. Au moment du tournage, il appartenait, comme le précédent, à Target Aviation de Piltdown. Entre 2007 et 2010, il était déjà inscrit au nom du Sussex Flying Club. Il fut importé en Angleterre en janvier 1980, par la Denham Flying School, qui le revendit deux mois plus tard à Kestrel Air Service, basé sur l'aéroport de Dedham. En 1984, c'est l'aéroclub de Doncaster qui l'acquiert. Entre 1988 et 1999, il vole aux mains d'un pilote privé. Après deux ans de stockage, il est racheté en 2002, par Cristal Air d'Hailsham qui l'employa jusqu'en 2007.

 Le commandant Adamson emmène sa fille Molly au Southdown Gliding Club de Storington, faire un tour, ou plus exactement plusieurs tonneaux et loopings, dans un planeur Margansky MDM-1 Fox (G-IIFX, c/n 223), piloté, en réalité, par son propriétaire Guy Westgate. Construit en 1998, il fréquentait déjà le ciel anglais, mais avec un matricule allemand (D-4034). En 2006, il passa en Suisse (HB-3298), puis en février 2011, en Angleterre.

 Le planeur est remorqué par un des deux Piper PA-25-235 Pawnee C du Southdown Gliding Club, dont on ne peut apercevoir le matricule (G-AVPY ou G-BAUC).

 Quand il a atterri, le Margansky est parqué à coté d'un moto planeur Schleicher ASH 26 E, au matricule invisible.

 Le président de JASPER AIR se déplace dans un hélicoptère Bell 407 (N199F, c/n 53574). Il fut construit en 2003 par Bell Helicopter Textron Canada de Mirabel (Québec) et immatriculé C-GZMI. Il fut aussitôt exporté aux USA le 23 octobre 2003, acquis par Edwards & Associates Inc de Piney Flat (TN). Il eut ensuite plusieurs propriétaires : Executive Helicopter Service Inc. de Mountain View (CA) en 2004, World Trade Enterprises Inc de Torrance (CA) en 2010, Wells Fargo Bank Northwest Na Trustee  de Salt Lake City (UT) en 2011, N4502G Inc Trustee de Wilmington (DE) en avril 2013, puis Helicopter Marketing Associates Llc de Colleyville (TX) en octobre 2014. Après avoir passé un an et demi en Angleterre, il fut exporté en Suède, en novembre 2014, acheté par Brogården Fastighets AB de Lit.

 Quand il se pose sur la pelouse du South Lodge Hotel de Horsham, on y voit un autre hélicoptère, arrivé avant lui. C'est un Eurocopter EC-120B Colibri (G-UYFI c/n 1565) de Papa Fly Ltd de l'île de Man. Construit en 2008, il fut reçut d'abord les matricules d'usine F-WAID et F-WAIX, avant d'être vendu en Grèce en 2011 (SX-HVR), puis loué à Papa Fly Ltd en novembre 2012, et racheté en octobre 2013 par Agl HelicoptersUnit A2 (G-IAGL).

 En allant voir un technicien travaillant sur un vieil avion, Helen nous fait visiter une partie de la collection du Gatwick Aviation Museum de Charlwood (Surrey), exposée à l'extérieur. On voit ainsi :

 -un Avro 696 Shackleton Mk.3 PH3 (code "J" serial WR982)

-un Percival Sea Prince T1 (code 572, serial WP308)

-un Hunting Jet Provost T3A (code 43, serial XN494)

-un Gloster Meteor T7 (G-JETM, serial WM638)

-un English Electric Canberra PR.7 (8696M, serial WH773).

-un English Electric Lightning F.53 (serial ZF579).

-un Fairey Gannet AEW.3 (code 044, serial XL472)

 

Christian Santoir

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