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LA PUTA Y LA BALLENA

 

LA PUTA Y LA BALLENA

 

Année : 2004
Pays : Argentine, Espagne
Durée : 2 h
Genre : drame
Couleur

Réalisateur : Luis PUENZO     
Scenario : Ángeles González SINDE, Lucía PUENZO, Luis PUENZO  

Acteurs principaux:
Leonardo SBARAGLIA (Emilio), Aitana SANCHEZ-GIJON (Vera), Pep MUNNE (Jordi), Mercè LLORENS (Lola), Martín CALONI (Juanito), Pompeyo AUDIVERT (El gringo Orestes).

Musique : Andrés GOLDSTEIN, Daniel TARRAB
Photographie : José Luis ALCAINE     
Producteurs : Pablo BOSSI, Pedro D'ANGELO
Compagnies productrices : Historias Cinematograficas Cinemania, Patagonik Film Group, Wanda Visión S.A.

Avion :
-Latécoére 25 "R-290", réplique non volante

 

Notre avis :

Vera, un écrivain espagnol, qui travaille comme rédactrice pour un magazine féminin, prépare un livre sur Emilio, un photographe argentin, qui fut tué à Barcelone, en 1939, lors de la guerre d'Espagne. Son ancien éditeur lui donne une valise contenant de vieilles photos montrant Emilio et une très belle femme, ainsi que des lettres d'amour. Eva n'est pas heureuse. Toute sa vie, elle a fait ce que les hommes désiraient d'elle. Elle se sent un peu perdue, incapable de vivre avec son mari et son jeune fils, d'autant qu'elle pense être gravement malade. Pour en savoir plus sur Emilio, elle se rend seule à Buenos Aires, où elle est hospitalisée, après qu'on lui ait diagnostiqué un cancer du sein; elle doit subir une mastectomie. Après l'opération, elle décide que, désormais, elle fera ce qu'elle voudra. Dans le lit proche du sien, une vieille femme, appelée Matilde, est en train de mourir, assistée par son petit fils, Ernesto. Ce dernier emmène la convalescente Vera, dans l'appartement de sa grand-mère. Il s'avère que la jeune Mathilde était une prostituée, dans une petite ville de Patagonie, et qu'elle apparait sur les photos d'Emilio ! Ernesto et Vera partent en Patagonie, où le père d'Ernesto lui révèle que le photographe avait vendu, une certaine Lola, sa petite amie, à Suarez, un aveugle, compositeur de tango et tenancier de bordel. L'aimant toujours, il l'avait rachetée plus tard, pour l'emmener avec lui. Mais Lola avait très mal vécu cet épisode douloureux. Quand les deux partirent en avion, Lola, qui se voyait sans avenir, se jeta dans le vide. Elle tomba à proximité d'une baleine qui s'était échouée près du village. C'est alors que les choses deviennent étranges. Cette même baleine réapparait, échouée exactement à la même place, qu'en 1934 ! Le passé rejoint le présent. Quand Vera et Ernesto se rendent en bateau sur les lieux, Vera, qui ne veut plus rentrer à Buenos Aires pour s'occuper de sa santé, jette à la mer les documents d'Emilio qu'elle possédait, une façon d'enterrer son passé...

Ce film curieux, au titre étonnant, entremêle deux histoires distantes de 70 ans qui finissent par se confondre, Vera devenant un peu comme Lola. Une grande partie du film se déroule dans un hôtel de passe, où entre deux tangos, ces dames nous montrent leurs (magnifiques) seins et leurs toisons (non épilées)...

Les spectateurs (mâles) dont le regard ne restera pas accaparé par ces nudités, pourront voir un seul avion. Cet avion rare est une réplique construite pour les scènes au sol, qui sont supposées se passer en 1934. Par contre, les scènes aériennes ont été reconstituées en images de synthèse, d'une qualité très moyenne.

 

Les avions du film :

L'avion du film est une réplique grandeur réelle d'un Latécoère 25, portant le faux matricule "R-290", qui, dans les années 30, était celui d'un De Havilland DH.80 Puss Moth. Il y eut plusieurs Laté 25 immatriculés en Argentine, au nom de l'Aeroposta Argentina, une filiale de l'Aéropostale fondée en septembre 1927 et portant le type de matricule utilisé entre 1929 et 1932, comme les "R-177, 178, 256, 257", etc...Une dizaine furent acquis par l'Aeroposta Argentina, sans compter ceux qui furent loués. On ne sait pourquoi cette immatriculation "R-290" fut choisie.

Cette réplique est une copie du seul Laté 25 existant aujourd'hui et exposé dans le Muséo Nacional Aeronautica de Moron, situé dans la banlieue de Buenos Aires. Cet avion (c/n 603, F-AIEH) qui est une vraie relique, était à l'origine un Late 17-1R construit en 1926. Converti en Late 25.1.R (voilure allongée, remotorisation), puis en Laté 25.3.R (train sans essieu, pipe d'échappement dirigée vers le bas et débouchant derrière la cabine). Inscrit au nom de la Compagnie Générale d’Entreprises Aéronautiques, puis, en décembre 1927, à celui de la Compagnie Générale Aéropostale, il fut d'abord loué à l'Aeroposta et Saint Exupery lui donna plus tard le nom de "Piloto Ficarelli", du nom d'un pilote argentin de l'Aeroposta qui s'était tué en 1929, au Paraguay. Le F-AIEH devint célèbre quand Mermoz et Collenot firent avec lui, le 28 septembre 1928, la première traversée des Andes, et, le 3 mars 1929, quand, toujours avec le même appareil, ils durent se poser en pleine montagne, suite à une panne moteur; après une réparation de fortune, ils purent finirent leur voyage. Saint Exupéry, à son bord, célébra, le 1er novembre 1930, le premier anniversaire de la liaison avec la Patagonie (Bahia Blanca-Comodoro Rivadavia). Il fut ensuite immatriculé "R-211" en 1931, au nom d'Aeroposta Argentina. Il sera retiré du service en 1935. Vendu à un pilote civil, Norberto Fernandez, en 1938, il fut immatriculé "LV-EAB". Fernandez l'utilisa pour son service d'avion-taxi/cargo, "Chasqui Aereo", à partir de l'aéroport patagonien de Rio Gallegos (qui porte actuellement son nom) et contribua à rompre l'isolement de cette région éloignée et dotée d'une météo polaire. Le Laté fut radié des registres en novembre 1951 (Fernandez mourut en 1949, lors d'un crash). En août 1961, le Dr. Ernesto Pueyrredon, un riche homme d'affaires  devenu président de l'Aeroposta, en 1937, le donna au Musée, au nom de la Sociedad General de Aviación, le nouveau nom de l'Aeroposta en 1946. L'avion dut subir une profonde restauration après avoir été laissé à l'abandon durant de nombreuses années sur l'aéroport de San Fernando, près de Buenos Aires.

L'avion du film est une copie plutôt fidèle de l'original, même s'il est équipé d'une roulette de queue (qu'il n"avait pas, juste une béquille qui servait de frein) et de roues modernes, plus larges et plus petites. Une réplique de la cabine a également été construite pour les vues de l'intérieur, prises en studio.

La réplique du Laté fut laissée sur les lieux du tournage, dans une réserve naturelle de la province de Chubut, en Patagonie, sur la petite île de Los Pajaros. Le Laté semble avoir disparu depuis...

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr



 



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