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LE VOL DU BLUE YONDER

LE VOL DU BLUE YONDER

Vo. The Blue Yonder

 

Année :1985
Pays : Etats-Unis
Durée :1h 31 min.
Genre : science-fiction
Couleur

Réalisateur :   Mark ROSMAN
Scenario : Mark ROSMAN

Acteurs principaux :
Peter COYOTE (Max Knickerbocker), Huckleberry FOX (Jonathan Knicks), Art CARNEY (Henry Coogan), Dennis LIPSCOMB (Finch), Joe FLOOD (Leary), Mittie SMITH (Helen Knickerbocker), Frank Simons (Young Coogan),  Stu KLITSNER (Mr. Knicks), Morgan Upton (officier de police)

Photographie : Hiro NARITA
Musique : David SHIRE
Producteurs : Annette Handley CHANDLER, Susan B. LANDAU, Alan SHAPIRO
Compagnies productrices : Three Blind Mice, Walt Disney Television

Avions :

  • -Fleet 7, NC64V
  • -Boeing Stearman 75, NX-71

 

Notre avis :

 Jonathan est un garçon de 11 ans dont le grand-père, Max Knickerbocker, a disparu en mer alors qu’il tentait de traverser l’Atlantique en avion, en 1927, peu avant Lindbergh. Un ami de Max, Henry, a construit la machine à remonter le temps, imaginée par Max. Jonathan va s’en servir pour essayer de sauver son grand-père en l’empêchant de faire la traversée. Arrivé en 1927, il rencontre par hasard son grand-père, un inventeur très imaginatif. Ce dernier lui montre l’avion qu’il a construit et baptisé  « The Blue Yonder », qu’il veut employer pour traverser l’océan. Mais la machine à remonter le temps est découverte par un escroc, Finch, et son complice, un officier de police. Ils veulent arrêter Jonathan pour obtenir la clé de la machine et l’utiliser pour gagner de l’argent. Jonathan fait tout pour éviter que Max ne s’envole vers son destin fatal, même en lui prouvant qu’il vient du futur ! Mais Max est inflexible et il s’envole. De retour en 1985, Jonathan est triste de n’avoir pu sauver son grand-père. Passant près d’un monument à la gloire des aviateurs de sa ville, il constate que la plaque commémorative a changé. Le nom de Max Knickerbocker y figure désormais, comme ayant « presque » réussi à traverser l’Atlantique avant Lindbergh, son avion ayant été retrouvé au large des côtes françaises. Jonathan s’en retrouve ragaillardi.

 Retourner dans le passé est une chose, changer les faits, en est une autre ; ce qui est fait est fait ! On ne réécrit pas l’histoire, bien que cette idée séduise beaucoup de gens. Plusieurs films ont utilisé la machine à remonter le temps comme une machine à inventer des scenarios les plus spectaculaires possible.

 Le grand-père de Jonathan devait essayer de remporter le Prix Orteig (25 000 US dollars, soit environ 420 000 euros en 2020), offert en 1919, par Raymond Orteig, un propriétaires d’hôtels, au premier aviateur allié qui réaliserait un vol sans escale entre New-York et Paris, dans un sens ou un autre. C’est Lindbergh qui l’emporta, mais avant lui, plusieurs pilotes se lancèrent dans cette aventure. Cependant, s’ils échouèrent, ils ne finirent pas tous dans l’océan comme Max Knickerbocker :

 -21 septembre 1926 : l’as français René Fonck, tente de décoller de Roosevelt Field (NY) avec son Sikorsky S-35, mais l’avion surchargé ne peut quitter le sol et s’écrase en bout de piste  (deux morts).

-8 avril 1927 : L’amiral Richard Byrd à bord de son trimoteur Fokker FVII « America » s’écrase à Hasborough (NJ) lors d’un vol d’essai, l’équipage ne comptant que des blessés.

-26 avril 1927 : Après avoir décollé de Langley Field (VA), deux pilotes de l’US Navy faisaient un vol d’essai à bord du trimoteur Keystone K-47 Pathfinder baptisé « American Legion ». Pour éviter un rideau d’arbres, l’avion fit un brusque virage qui le fit décrocher ; il atterrit dans un marais et se retourna. Les deux pilotes furent tués. Il s’agit du crash prédit dans le film, par Jonathan, pour prouver à son grand père qu’il venait bien du futur.

-8 Mai 1927 : Nungesser and Coli partent de Paris avec le Levasseur PL.8 « Oiseau Blanc », pour une traversée est-ouest. On ne les retrouvera jamais, bien qu’ils soient censés avoir atteint l’état du Maine..  

Le tournage employa trois pilotes dont le célèbre Art Scholl qui trouva la mort cinq mois après le film, le 16 septembre 1985, lors du tournage de « Top Gun ». Le film comporte plusieurs scènes où apparaissent des avions, dont une assez longue, lors de laquelle Max fait découvrir à son petit-fils les merveilles du vol.

 

 Les avions du film :

Le premier avion du film est un  Fleet 7 qui manque de heurter Jonathan qui se promène au milieu de la piste. Il porte son vrai matricule  « NC64V » (c/n 403). Construit dans les années 30 par Fleet Aviation, son moteur radial Kinner-B-5 de 125 cv fut remplacé en 1942 par un moteur en ligne Phillips-Martin 333 de 120 cv. En juillet 1972, il fut acquis et enregistré avec son ancien matricule (NC64V > N64V), comme Phillips Fleet 7, au nom de Wilton R. Probert, d’Annapolis (CA) qui était son propriétaire au moment du tournage. En janvier 2019, son certificat de navigabilité fur renouvelé, mais en 2022, l’avion a été radié. Cet avion est un peu anachronique mais le suivant l’est encore plus.

Le principal avion vu lors d’une longue scène aérienne au milieu du film, puis à la fin, est un Boeing Stearman A75, immatriculé « NX-71 » et portant le nom de « The Blue Yonder » sous le cockpit. Il a un réservoir auxiliaire accroché sous le fuselage. L’immatriculation « NX », pour Expeimental, rappelle celle de l’avion de Lindbergh (N-X-211). Cet avion n’a nullement l’aspect d’un avion construit en 1927. Construit lors de la dernière guerre mondiale, le Boeing Stearman fut transformé en Super Stearman, avec un moteur de 450 cv. recouvert d’un large capot.

En 1985, comme aujourd’hui, aucun Stearman ne porte le matricule « N71 », qui, avant guerre, fut attribué à un Curtiss-Wright 15-D Sedan, un Farman Sport et un Lincoln LS-5. On peut trouver les Boeing Stearman PT-13B “N71BA” et PT-17 “N71WR” qui appartenaient dans les années 80 à des sociétés d’aviation à Gastonia (NC) et Green Bay (WI), bien loin de la Californie où a été tourné le film (à Santa Rosa et .Petaluma).

Art Scholl, le principal pilote de la production, aurait possédé, en 1985, un Boeing Stearman PT-13B (N4766V) qui apparut dans plusieurs films (“Deadly encounter” en 1982 et, en 1983, dans l’épisode pilote de la série télé “L’agence tous risques”). Mais pourquoi l’avoir immatriculé “NX-71” ? Bref, cet avion reste inconnu.

Quand Max et Jonathan arrivent à “Langley Field”, on entrevoit en premier plan, le côté droit d’un monoplan parasol tout rouge qui pourrait être un Taylocraft.



Christian Santoir

* Film disponible sur YouTube

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