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VACANCES EXPLOSIVES

 

VACANCES EXPLOSIVES

L'aventure est sur la route

 

Année : 1957
Pays : France
Durée : 1 h 34 min.
Genre : comédie
Noir et blanc

Réalisateur : Christian STENGEL
Scénario : Claude ACCURSI, Gérard NERY

Acteurs principaux :

ARLETTY (Arlette Bernard), Raymond BUSSIERES (Max le Fortiche), Marthe MERCADIER (Marie), ANDREX (Joe Ravello), Robert VATTIER (Fernand Morel), Ginette PIGEON (Sylvie Morel), Philippe BOUVARD (François Morel), Jean TISSIER (Charlot)

Musique : LOUIGUY
Photographie : Marc FOSSARD
Producteur : Christian STENGEL
Compagnies productrices : Bellair Films, Simoun Films

Aéronefs : 

  • -Agusta-Bell 47G (c/n 069, F-BHPG
  • -Brochet MB.100 (c/n 4, F-BGUD
  • -Stampe et Vertongen SV4-C,F-BCDO, en arrière plan

 

Notre avis :

Le seul plaisir de ce petit film anodin vient de son interprétation qui réunit de grands acteurs de l'ancien temps (pour les jeunes) comme Arletty, Raymond Bussières, Andrex, Marthe Mercadier et un tout nouveau, que même les jeunes de 2012 doivent connaître, car il est toujours sur les petits écrans, un certain Philippe Bouvard, qui fera surtout carrière à la radio et à la télé…

Une ancienne femme du milieu, Arlette Bernard, marie sa fille Sylvie à François Morel. Elle donne une réception dans un petit bar, le « Royal Montmartre », qu'elle vient d'offrir au jeune couple. L'ancien propriétaire, Monsieur Jo, un homme plutôt louche, confie un tableau aux jeunes gens qui partent dans le Midi, en leur demandant de bine vouloir le déposer à Martigues. Peu après leur départ, Arlette apprend par Fred, un truand faisant partie d'une bande rivale de celle de Jo, que la cadre du tableau est bourré de drogue et que Jo est recherché par la police ! Fred a déjà lancé deux de ses sbires à la poursuite du tableau. Arlette et le père du marié, prennent l'avion pour rattraper les jeunes mariés, ignorant des faits. Mais , ils ont confié le fameux tableau à un transporteur routier. Une véritable course poursuite s'engage alors sur la nationale 7. Les bandits finiront par s'entendre et à échapper à la police. Arlette pourra échanger le tableau contre une demeure plus paisible où les deux tourtereaux pourront filer le parfait amour.

Ce "road movie" français se passe sur la "mythique" Nationale 7, qui fait de Paris "la banlieue de Saint Paul de Vence", comme dit dans la chanson de Charles Trénet. Il rappellera aux plus anciens (dont votre serviteur) la route des vacances, dans les années 50, avant la construction de l'autoroute du Sud. C'était une route (à deux voies, la plupart du temps) déjà fort encombrée l'été, comme on le voit dans le film. Elle était aussi très sanglante, 203 Peugeot, Ford Vedette, 4 cv Renault, Traction avant se suivant, pare-chocs dans pare-chocs, à près de 100 km/h... Entre Paris et Menton, il n'était pas rare d'y rencontrer au moins trois accidents graves dans la même journée; mais, il n'y avait pas la télé, et on ne les voyait pas au JT de 20 heures. Ce film est aussi très représentatif des comédies policières de l'époque, dont une des meilleures est celle de Gilles Grangier, "Le Cave se rebiffe" (1961).

Quel intérêt pour l'aérocinéphile me direz vous ? Le seul est de voir de vieux avions français des années 50, une époque où les réalisateurs se croyaient obligés de mettre au moins une scène d'aéroport ou quelques avions, dans leurs films, cela faisait "moderne".

 

Les avions du film :

Comme aujourd'hui, la Gendarmerie utilisait déjà un hélicoptère pour repérer les conducteurs "indélicats" sur la RN7…Il s'agit d'un Agusta-Bell 47G (c/n 069, F-BHPG), une ancienne machine de l'ALAT, affectée ensuite à la DTIA (Direction Technique et Industrielle de l'Aéronautique, du ministère de l'Air) entre 1956 et 1959; réimmatriculé F-BXXK, cet hélicoptère vole toujours, appartenant à la société Air Multi Services, mais exploité par le groupe Bories Aérien.

Sur un aérodrome non identifié, Mme Arlette et Mr. Morel passent devant un Stampe et Vertongen SV4-C (s/n 1080, F-BCDO), construit en France par la SNCAN. Cet ancien avion de l'Aéronavale appartenait à un pilote privé. L'Aéronavale fit voler au moins 123 SV4-C, entre 1949 et 1966, au sein des Escadrilles-Écoles 50S et 51S des Bases Navales de Lanvéoc et de Khouribga (Maroc), ainsi qu'à l'Escadrille de Liaison et de Servitudes 3S de la Base Aéronavale de Cuers. En 1982, le F-BCDO sera vendu en Allemagne (D-EHDO) au Flying Bulls Museum de Salzbourg, où il est conservé en état de vol.

Puis, Mme Arlette et Mr. Morel montent dans un Brochet MB.100 (c/n 4, F-BGUD) qui appartenait à Alexandre Renault, un pilote qui participa à plusieurs tournage de l'époque et possédait toute une flotte de Nord 1001 et 1002. Le F-BGUD est un des premiers exemplaires d'une petite série de vingt appareils. Ce triplace de tourisme économique, propulsé par un moteur Hirth de 95 chevaux, était basé à Guyancourt. Il sera réformé en 1978.

 

Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

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