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The Sea Shall Not Have Them

 

The Sea Shall Not Have Them

 

Année : 1954
Pays : Grande-Bretagne
Genre : drame
Durée : 1 h 31 min.
Noir et blanc

Réalisateur: Lewis Gilbert
Scénario : Lewis Gilbert, John Harris
  

Acteurs pricnipaux :
Michael Redgrave (Air Commodore Waltby), Dirk Bogarde (Sergent MacKay), Anthony Steel (Flying Officer Treherne), Nigel Patrick (Sergent Singsby), Bonar Colleano (Sergent Kirby), James Kenney (Caporal Skinner), Sydney Tafler (Caporal Robb).
 
Musique : Malcolm Arnold
Photographie : Stephen Dade
Producteur : Daniel M. Angel
Compagnie productrice : Angel Productions

Avions :

  • Lockheed Hudson, maquette
  • Short S.45 Solent, document.
  • Supermarine Sea Otter Mk.I

 

Notre avis :

Lors de la seconde guerre mondiale, la recherche des aviateurs tombés en mer, au large des îles britanniques était du ressort de la RAF et de son Air Sea Rescue Service dont la devise était "The Sea Shall Not Have Them" (La mer ne les aura pas). Cette unité était équipée d'avions, mais aussi de vedettes rapides qui opéraient en coopération avec la Royal Navy. Ces marins de la RAF portaient les grades de l'aviation : flight sergent, flying officer…

Les extérieurs de ce film dédié à l'ASR furent filmés à Felixstowe, où la RAF avait une base de sauvetage en mer, qui lors du tournage, en 1953, était dotée de deux bateaux rapides, sans doute les HSL2561 et 2569 vus dans le film. On reconnaît la grande grue Titan (démontée depuis) du wharf de Felixstowe, installée au début des années trente pour sortir les hydravions de l'eau. Les batteries allemandes du film sont celles de Landguard Fort situé à proximité de la base.

L'histoire tourne autour d'un bombardier anglais qui est abattu au-dessus de la mer du Nord par un chasseur allemand. Ce bombardier transporte un officier supérieur, le commodore Waltby. L'avion parvient à amerrir sans casse et ses quatre occupants embarquent dans un radeau gonflable. Les services de recherches sont tentées de considérer qu'il est impossible de retrouver les hommes sans position précise de l'avion, mais Waltby transporte des documents secrets très importants concernant la nouvelle fusée allemande V2, il faut donc les retrouver à tout prix. Les naufragés passent le temps comme ils peuvent, en se racontant leurs vies respectives. Une vedette de la RAF est envoyée à leur recherche ainsi qu'un hydravion, mais ce dernier ne réussit qu'à retrouver le pilote allemand qui a abattu le bombardier et dont l'avion s'est aussi abîmé en mer. Peu après, l'hydravion a une panne de moteur et lance un SOS. La vedette elle aussi a ses ennuis mécaniques et doit stopper en pleine mer pour réparer. Un autre bateau est parti au secours de l'hydravion. Après avoir réparé, la vedette échappe de peu à un incendie provoqué par un jeune marin maladroit. Le temps se dégrade et un épais brouillard rend encore plus difficiles les recherches. C'est alors qu'un marin aperçoit une fusée. Mais les naufragés ont dérivé à proximité des côtes belges, et c'est sous le feu de l'ennemi que la vedette doit les prendre à son bord. Malgré quelques avaries mineures dues aux tirs, elle pourra retourner à sa base.

La vedette du film est une…vedette rapide de la RAF (HSL 2561) construite par British Powerboat Company. Construite en 1943 et longue de dix neuf mètres, elle étaient propulsée par trois moteurs Napier Sealion de 500 chevaux. Elle participa au Débarquement en Normandie et reçut une citation. Elle servit également en Norvège. On remarquera ses superstructures recouvertes d'un matelassage destiné à les protéger des armes de petit calibre et des shrapnels (un peu comme les porte-avions japonais..).

Les aviateurs entassés dans le radeau de survie dispose d'un poste émetteur (type SCF 578) qui n'a pas l'air de servir à grand chose, même quand un avion passe à la verticale !

Ce film, en hommage au ASR de la RAF est bien réalisé, comme la plupart des films de guerre anglais des années cinquante, même si parfois les dialogues sont un peu longs. Il connut un certain succès auprès du public.

 

Les avions du film :

L'avion abattu par un chasseur allemand est un Lockheed Hudson dont on a reconstitué une maquette grandeur réelle pour la scène de l'évacuation de l'appareil.

Le ASR utilise un Supermarine Sea Otter pour rechercher les naufragés. L'avion du film, un Mk.I (s/n JM909), fut construit à Cowes (île de Wight) mais utilisé à l'usine d'Itchen pour entraîner les pilotes, notamment, à manoeuvrer dans un port encombré, à utiliser les slips, s'amarrer aux bouées...Plus tard, il servit aussi au MAEE (Marine Aircraft Experimental Establishment) de Felixstowe pour des essais de décollage assisté par RATOG (Rocket-Assisted Take-Off Gear). Le pilote du Sea Otter traite son hydravion biplan de vieux "stringbag" (filet à provisions) et peste contre sa faible vitesse (vitesse maxi. 262 km/h…). Au moment de sa mise en service (novembre 1944), il constituait pourtant une amélioration par rapport au vieux Walrus, avec un moteur plus puissant, un rayon d'action plus grand, et il pouvait emporter une charge plus forte. Les avions du ASR n'étaient pas armés pour alléger l'avion au maximum.

Pendant le générique de début, et tout à la fin du film, on voit deux grands hydravions quadrimoteurs Short S.45 Solent. Ces hydravions construits après la guerre n'ont jamais appartenu à la RAF ni à la Royal Navy. En 1951, un Solent 3 de la BOAC (G-AKNS) fut prêté au MAEE pour y faire des essais de décollage et d'amerrissage en surcharge. C'est peut être l'un des deux, vu juste avant qu'il ne soit ferraillé, en 1954.

 

Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

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