RED FLAG
Vo. Red Flag : The ultimate game
Avions :
- Fairchild A-10A, en arrière-plan
- General Dynamics F-16A, en arrière-plan
- McDonnell F-4D/E Phantom II
- Northrop F-5E Tiger II
- Northrop T-38 Talon
Notre avis :
"Avec le Phantom, l’Amérique
démontre au monde qu’elle peut faire voler une brique, pour peu qu’elle lui
donne la poussée suffisante". Tout le programme Red Flag,, mais aussi
son équivalent naval Top Gun, sont contenus dans ces quelques mot prononcés par
un général de l’USAF, dans les premières minutes du téléfilm dont il est
question ici.
Persuadées que la guerre aérienne se limiterait désormais à une série
d’engagements à distance, rendue possible par le développement des premiers
missiles guidés par radar, les forces armées américaines avaient au début des
années 1960, négligé les techniques de base du combat aérien rapproché.
Confrontés au Viêtman à des appareils d'origine soviétique, souvent plus vieux
et plus lents mais en revanche beaucoup plus petits, maniables et vifs, le
réveil fut brutal pour les aviateurs de "l’Oncle Sam".
À la fin des années 1960, le ratio victoire/perte s’approcha dangereusement de
la parité. Les certitudes du Pentagone s’envolèrent et le pragmatisme repris le
dessus. L’Air Force et la Navy se dotèrent d’escadres "d’Aggressors"
dotées de Northrop F-5 E et de Douglas A-4 Skyhawk (figurant les performances
respectivement des MiG-21/19 et Mig 17). La tâche de ces unités consista à
reprendre les techniques de combat des "rouges", afin de donner un
entraînement réaliste tant aux unités d’active et de réserve qu’à celles de la
Garde Nationale.
Le programme de mise à niveau de l’US Air Force fut baptisé Red Flag (Drapeau
Rouge) et prit ses quartiers à Nellis AFB dans le désert du Nevada, aux portes
(à l’échelle américaine) de Las Vegas.
Le téléfilm, qui prend pour cadre un exercice Red Flag de la fin des années
1970, raconte l’histoire de la rivalité latente qui oppose un pilote de Phantom
en stage, à l’un de ses anciens camarades de combat pilotant désormais un F-5
des Aggressors. Le stress des missions, en environnement de guerre, enchainées
à un rythme soutenu va pousser cette émulation jusqu’à son à son paroxysme.
Barry BOSTWICK et William DEVANE sont excellents et les images de combat sont
spectaculaires. On a de nombreuses vues, prises dans et à partir des cockpits.
À conseiller absolument aux fanas du "St Louis Slugger", alias
"Double Uggly", alias F-4 Phantom II. Nous préférons ce film à "Top gun" qui est certes plus
flamboyant, mais beaucoup moins réaliste. Certains trouveront que les problèmes
conjugaux des principaux protagonistes prennent trop de place, mais les
commandants d'escadrilles savent bien, qu'en temps de paix, leur ennemi le plus
coriace est la femme du pilote...
Les avions du film :
Les missions sont effectuées avec des McDonnell F-4D et E Phantom II de la
Weapon School de Nelllis, et des Northrop F-5E Tiger II des 64th et 414th
Fighter Weapons Squadron (57th Fighter Weapons Wing) qui jouent les agresseurs.
On reconnaît le McDonnell F-4E du major Jay WA414 (s/n 68-0414), sauf que cet avion fut transféré en 1969 à Israël...Les autres F-4E aperçus ont de vrais serials : WA251 (s/n 67-0251 du 414th FWS, 57th FWW), WA336 (s/n 66-0336 du 57th FWW), WA382 (s/n 67-0382 du 414th FWS, 57th FWW), WA376 (s/n 66-0376 du 57th FWW), WA136 (s/n 72-0136 du 57th FWW)...On appréciera les beaux panaches de fumée sortant des réacteurs des F-4 et qui les faisaient repérer de loin.
Côté Northrop F-5E Tiger, on remarque les serials suivants : s/n 74-1510, 74-1569, 74-1557...
En arrière plan, on entrevoit des Fairchild A-10A, et des General Dynamics F-16A, qui étaient alors des nouveautés.
Lors de l'enterrement du major Clark, ce sont des Northrop T-38 Talon de la patrouille acrobatique des Thunderbirds (basée à Nellis) qui rendent les honneurs.
Clay Lacy coordonna les scènes aériennes, certaines étant filmées par Art Scholl. Le film qui sortit sur la chaîne CBS, à la fin de 1981, reposait largement sur des archives filmées de l’USAF et de la société Northrop, mais il fallut tourner certaines scènes complémentaires. L’USAF demanda 3 200 dollars pour une heure de McDonnell F-4 et 1 100 dollars pour un Northrop F-5. Les F-5E étaient peints pour simuler des chasseurs russes.
Christian
Santoir
*Film à regarder sur YouTube
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