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PARIS CHANTE TOUJOURS

 

PARIS CHANTE TOUJOURS

 

Année : 1951
Pays : France
Durée : 1 h 42 min.
Genre : comédi
Noir et blanc

Réalisateur : Pierre MONTAZEL
Scénario : Jacques CHABANNES, Clément DUHOUR

Acteurs principaux :
Les Compagnons de la Chanson, André DASSARY, Georges GUETARY, Luis MARIANO, Yves MONTAND, Édith PIAF, Line RENAUD, Tino ROSSI, Jean SABLON, Georges ULMER .

Musique : Raymond LEGRAND
Photographie : Armand THIRARD
Producteur : Clément DUHOUR
Compagnie productrice : Courts et Longs Métrages (C.L.M.)

Avions : 

  • -Lockheed L749A-79-46 Constellation, F-BAZT
  • -Piper PA-11 Cub Special, F-BFMG
  • -SNCASE S.E.2010 "Armagnac", F-WAVA
  •  

    Notre avis :

    Six ans après la fin de la guerre, ce film musical tenait visiblement à montrer que Paris avait retrouvé son entrain et restait le Paris éternel où tout finit en chanson. C'était surtout l'occasion de produire à l'écran, à une époque où la télévision n'émettait que dans la région parisienne  pour une poignée de téléspectateurs privilégiés, les grandes vedettes de la chanson du moment. Toutes sont aujourd'hui disparues, à l'exception de Line Renaud qui était encore en concert à Paris, en 2011, malgré ses 83 printemps…

    Le scenario n'a aucune importance et sert juste de prétexte pour mettre en scène les chanteurs qui interprètent leurs succès du moment. Au début des années 1950, un comédien célèbre, Clodomir, qui a fondé une maison de retraite pour acteur, a légué sa fortune à celui à celui qui recueillera le plus rapidement possible un maximum de signatures de chanteurs célèbres. Après son décès, Gisèle la fille  adoptive de Clodomir, et Gilbert, son neveu, se lancent dans la course à l’autographe et après de multiples péripéties, ils trouveront qu'ils sont faits l'un pour l'autre, comme l'avait voulu Clodomir…

    Le film nous montre des images du Paname de l'après-guerre, avec ses bus à plateforme et ses taxis datant des années trente, que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître. Mais l'aérocinéphile retiendra surtout les scènes tournées à l'aéroport d'Orly où était encore stationnée l'US Air Force, bien que les Américains aient rendu le terrain aux autorités françaises dès le 7 novembre 1946. En 1951, le GI faisait encore partie du paysage parisien, comme on le voit dans le film.

     

    Les avions du film :

    Le film fut tourné près de l'ancienne aérogare d'Orly construite en 1946 par les Américains et constituée de trois baraques préfabriquées en bois, de 20 m de côté. Elle est surmontée d'une grande publicité pour la liqueur Cointreau…Vraiment, une autre époque, voire une autre civilisation ! On voit également l'entrée de la nouvelle aérogare d'Orly Nord construite en 1948.

    Line Renaud arrive dans un SNCASE S.E.2010 "Armagnac" (c/n 01, F-WAVA), le premier avion de série, construit en 1949; il porte sa dénomination "SNCASE S.E.2010 Armagnac" sur le dos du fuselage, ainsi que la livrée d'Air France. Il fut réimmatriculé plus tard F-BAVA. Cet avion se crasha au décollage le 30 juin 1950 à Toulouse Blagnac et a donc été filmé avant. L'Armagnac devait être produit à quinze exemplaires pour Air France qui finalement le refusa après les premiers vols, vu ses coûts d'exploitation excessifs. Construit à seulement neuf exemplaires, le SE-2010 Armagnac est l’un des plus grands échecs commerciaux de l’industrie aéronautique française. Il était moins rapide, volait moins haut, était trop lourd, sa distance franchissable trop courte, et sa cabine n’était pas aux normes des DC-6 et Constellations…

    C'est sans doute pourquoi Line Renaud, une fois arrivée, descend non pas d'un Armagnac, mais de son remplaçant, un Lockheed L749A-79-46 Constellation (c/n 2629, F-BAZT). Mis en service, en 1951, sur la ligne de New York, cet appareil fut cédé en 1960 à l'Escadrille Aérienne de Recherche et de Sauvetage (EARS) que dirigeait l'Armée de l'air, et réimmatriculé F-SSFT. En 1970, il fut retiré du service et stocké à St Yan. Il fut ferraillé en 1971. D'autres Constellation d'Air France et de TWA sont vus en arrière plan.

    Gisèle est déposée à Paris par un petit Piper PA-11 Cub Special (c/n 11-945, F-BFMG) qui atterrit à Paris, face aux Invalides, sur l'avenue du Maréchal Gallieni, qui était un" terrain" tout à fait viable pour un Piper Cub. Cet appareil vole toujours à Châtellerault.

      

    Christian Santoir

    *Film disponible sur  amazon.fr

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