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OPERATION SEPTEMBRE NOIR

 

OPERATION SEPTEMBRE NOIR

 

 

Année : 1976
Pays : Israël, Suisse
Durée : 1 h 30 min.
Genre : action
Couleur

Réalisateur : Jack Morrison
Scénario : Ron Fenster

Acteurs principaux : Shmuel Atzmon, Ya'ackov Banai, Zeev Baraban, Avraham Ben-Yosef, Dori Ben-Ze'ev, Esther Katz.

Musique : Beni Nagari
Photographie : Raymond Pierre Lemoigne, Yehiel Ne'eman
Producteur : Nollier Gilbert
Compagnie productrice : Programmes Internationaux

Avions :
  • Boeing 707-124, N70774
 

Notre avis :

Cette petite coproduction israélo-helvétique retrace le détournement d'un avion de la Sabena le 8 mai 1972, à l’aéroport international de Tel Aviv-Lod, par un commando de "Septembre noir", une organisation terroriste palestinienne.

Le 26 avril 1972 à Beyrouth, des responsables palestiniens mettent au point les derniers préparatifs d'une mission destinée à faire libérer des compagnons retenus dans les prisons israéliennes. Le 7 mai, un couple monte dans l'avion qui assure la liaison régulière Bruxelles-Lod, via Vienne. A l'escale autrichienne, un autre couple pénètre dans l'appareil et quelque temps après, les passagers et l'équipage sont tenus en respect par les deux femmes et les deux hommes qui avaient dissimulé leurs armes dans le double fond d'une cage abritant un oiseau. Arrivés à Tel Aviv, le chef du commando exige la libération d’une centaine de prisonniers palestiniens en échange des passagers. Le colonel de l’armée israélienne chargé de l’affaire cherche à gagner du temps. Le représentant de la Croix Rouge internationale contacte les terroristes et leur offre ses services, sans trop de succès. L’attente s’installe à bord, pendant que les femmes palestiniennes piègent la cabine de l’avion avec des explosifs. Les terroristes acceptent qu’une infirmière apporte de l’insuline à un malade diabétique. Le commandant de bord transmettre alors de nouvelles exigences des Palestiniens; ils veulent maintenant que 200 autres des leurs soient libérés, sinon ils feront exploser l’avion. Le colonel s’y oppose formellement. Pendant ce temps, une unité de l’armée s’entraîne en vue de pénétrer à bord. Une cassette transmise par le représentant de Septembre noir au Liban demande au commando d’épargner la vie des passagers et de se contenter d‘un nombre inférieur de frères libérés...Le lendemain matin, deux mécaniciens sont autorisés à monter à bord pour inspecter l’appareil en vu de son départ prochain pour l’Egypte, après l’échange des prisonniers. Alors que l’attention des terroristes est retenue par le premier faux mécanicien qui monte à bord, par la porte arrière, des hommes armées pénètrent dans la soute avant de l’avion, puis dans le cockpit. Dès qu’il sont dans la cabine, ils ouvrent aussitôt le feu sur les deux Palestiniens. Les autres soldats qui attendaient sous l’avion, se ruent alors à bord en neutralisant les deux femmes et le dispositif explosif mis en place. Les passagers sont libres.

Le vol de la Sabena est appelé vol « 104 », alors qu’il s’agissait du « vol 572 ». C’est Moshe Dayan, que l’on voit de dos dans le film, qui conduisit effectivement les négociations, tout en préparant une opération nommée « Isotope », avec seize membres des Sayeret Matkal, une unité spécialisée dans le contre-terrorisme. Trois passagers furent blessés et une femme décéda des suites de ses blessures, ce qui est occulté dans le film. Les deux Palestiniennes furent condamnées à la prison à vie, puis échangées lors de la guerre du Liban.

On constate que dans les aéroports, les contrôles d'accès à bord étaient, à l'époque, pratiquement inexistants. On aurait pu introduire dans la cabine un bazooka sans aucun problème.

Ces terroristes palestiniens premier genre, apparaissent plutôt "sympa" ! Leur chef insiste pour qu'aucune victime innocente ne soit tuée… On croit rêver. Après cet échec, « Septembre noir » allait se rattraper quatre mois plus tard, lors des Jeux olympiques de Munich, en tuant onze athlètes israéliens, un policier allemand, les huit terroriste perdant cinq des leurs. Aujourd'hui, les terroristes visent en priorité les personnes innocentes, au moins celles là ne ripostent pas et ça fait plus de mal ! On constate qu'en trente sept ans, le terrorisme a fait des progrès dans le massacre, et que le mois de septembre est toujours le mois favori des assassins de tout poil. Quant à la « cause » palestinienne, elle est toujours au point…"mort", au sens propre, comme au sens figuré, après de nombreux attentats censés accélérer la solution…

Ce quasi documentaire à la gloire des forces spéciales de Tzahal, manque de ressort dramatique et de vrai suspense. Il est en outre affligé par des acteurs qui jouent très mal.

 

Les avions du film :

Le Boeing 707-329 (OO-SJG) de la Sabena impliqué dans ce détournement est remplacé par un 707 frappé du drapeau belge et marqué "Sabena", mais portant la décoration typique de la TWA, avec « Star Dream 707 » écrit près de la porte arrière…

Ce Boeing 707-124 (c/n 17610/37, N70774) était un avion ayant servi chez Continental puis chez TWA. Il avait été vendu à la fin de 1971 à la société IAI (Israel Aerospace Industries) (4X-BYA) qui le céda en janvier 1972, aux Forces aériennes israéliennes (4X-JYA, 4X-JYB). Puis il retourna en 1978, aux Etats-Unis, exploité par la compagnie Charlotte Aircraft Corp. (N196CA) qui le loua à Sky Safari. En 1981 il fut vendu à la compagnie dominicaine Hispaniola Airways (HI-384HA) et baptisé "Queen Ana". En 1987, il était à l'état d'épave sur l'aéroport de Miami où il fut envoyé à la ferraille.

Quant au vrai 707 de la Sabena, il fut cédé en février 1977 à IAI qui le loua à El Al (4X-BYM) avant de le vendre à l’Armée de l’air israélienne, en octobre de la même année (s/n 137, 4X-JYM). Converti en « RC-707 », en avion de reconnaissance électronique, il fut reformé et stocké à Tel Aviv en décembre 1998, où il était encore en avril 2006.

Sinon, on voit une foule d'avions des années 70, appartenant le plus souvent, à des compagnies disparues.

A Bruxelles, au début du film : Caravelle, Boeing 707 et 747 de la Sabena....

A Genève Cointrin : Boeing 747 de la Panam, de la TWA, Boeing 727 de Condor, Boeing 707 d'El Al, d’Air France, de BOAC, BAC.111 de Bristish United Airways, Douglas DC-8 de KLM, Hawker Sideley HS.121 Trident de BEA...

On a même le prototype du Concorde en prime ! Et je dois en oublier…

  

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

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