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OPERATION PHENIX

 

OPERATION PHENIX

Vo. The rescue

 

Année : 1988
Pays : Etats-Unis
Genre : action
Durée : 1 h 38 min.
Couleur

Réalisateur : Ferdinand Fairfax
Scénario : Michael J. Henderson, Jim Thomas

Principaux acteurs :
Kevin Dillon (J J Merrill), Christine Harnos (Adrian Phillips), Marc Price (Max Rothman), Ned Vaughn (Shawn Howard), Ian Giatti (Bobby Howard), Charles Haid (Commandant Howard), Edward Albert Jr. (Commandant Merrill), Timothy Carhart (Lieutenant Phillips), Michael Gates Phenicie (Wicks), Mel Wong (Kim Song)

Photographie : Russell Boyd
Musique : Bruce Broughton
Producteur : Laura Ziskin
Compagnies productrices : Silver Screen Partners III, Touchstone Pictures

Aéronefs :

  • -Bell UH-1
  • -Bristol 170 Freighter Mk.31, ZK-EPF
  • -Douglas Skyhawk A4-K 
  • -Lockheed C-130 Hercules

 

Notre avis :

Ce film, typique de l'époque reaganienne, est destiné aux jeunes de 7 à 17 ans, et il passa souvent à la télé sur Disney channel…Il montre cinq jeunes gens allant délivrer leurs papas militaires, prisonniers chez les Coréens du nord. En cela, le film reprend le scénario de "Iron eagle" (1), la Libye étant remplacée par la Corée. L'intervention des militaires étant freinée, voire interdite, par des considérations de haute politique, les principaux intéressés décident d'agir de leur propre chef, pensant sans doute, qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même. On atteint ici les sommets de la fiction et de l'invraisemblance.

La base de l'US Navy de Nae-Ri, en Corée du sud, est en effervescence. Un sous-marin nucléaire a eu un accident à la limite des eaux territoriales de la Corée du Nord. L'équipage a été évacué sur un chalutier japonais, seul le commandant étant resté à bord. Il faut envoyer un commando pour s'assurer que le sous-marin ne tombera pas dans les mains ennemies. Mais il est surpris, et fait prisonnier. Les familles des militaires pressent le commandant de la base d'agir. Mais grâce à un micro placé dans la salle de conférence de la base, les enfants des prisonniers apprennent que le plan de sauvetage, l'opération Phoenix, est abandonnée, pour des raisons de politique internationale. Ils décident alors de passer à l'action. Dans un premier temps, ils photocopient les plans de l'opération abandonnée, puis ils volent un bateau rapide appartenant à la mafia locale. Après avoir échappé à un garde côte nord-coréen, il dérobe un petit bateau de pêche pour voyager incognito, et se diriger vers la prison où leurs pères sont détenus. Arrivés à destination, ils contactent une bande de résistants commandés par un certain Kim Song. Celui ci leur signale que leur mission est impossible, car dès le lendemain, leurs pères vont être transférés. Les jeunes décident donc d'intervenir aussitôt. Ils s'infiltrent dans la prison par les égouts. Une fois dans la place, ils utilisent des fusées de feux d'artifices préparées pour une fête, pour semer le désordre parmi les gardiens de la prison. Grâce aux documents photocopiés, ils retrouvent leurs pères et les libèrent. Ils découvrent alors que Kim Son est venu à leur secours avec un bus, pour les transporter vers le plus proche aéroport. Ils y trouvent un avion de transport prêt à partir, qu'ils empruntent. Ayant mis le cap sur la Corée du sud, ils sont atteint à deux reprises par la DCA. Mais l'avion continue à voler, et c'est les moteurs arrêtés qu'il se pose de justesse sur la base de Nae-Ri. Opération réussie !

C'était en effet, pas plus compliqué que cela ! Les jeunes héros yankees, quatre adolescents, dont une fille et un garçon d'environ dix ans, découvrent que se promener en Corée du Nord sous le règne de Kim Il Song, est un jeu d'enfants; c'est un peu comme dans un parc d'attraction avec un peu plus de bruit ! Et dire que les politiciens de Washington en faisaient toute une affaire…Les enfants ont sans doute apprécié ce film où ils prennent les commandes pour sauver leurs papas donneurs de leçons, qui sont, pour une fois, dans une position d'infériorité. La faiblesse du scénario, ses énormités, n'ont sans doute pas rebutés les jeunes spectateurs déjà habitués à un tel délire par leurs BD favorites. Les grands enfants que nous sommes, retiendront de ce film, qu'il est l'occasion de voir quelques avions de la Royal New Zealand Air Force qui apporta son concours au tournage. Celui se déroula en 1987, à Auckland et Queenstown, ainsi qu'à Hong-Kong et Macao.

 

Les avions du film :

Au début du film, deux Douglas Skyhawk A4-K (808, 818) partent en mission d'interception, revêtus de marques et d'un camouflage américains. Ces avions resteront en service dans la RNZAF jusqu'en 2001. Le commando de Marine est emmené dans un Lockheed C-130 Hercules. Les hélicoptères Bell UH-1 Iroquois de la base fictive de Nae-Ri appartenaient aussi à la RZNAF.

Mais l'avion vedette apparaît à la fin du film. C'est un Bristol 170 Freighter Mk.31 (c/n 13134). Il apparaît décoré bizarrement avec l'insigne des forces aériennes de la Corée du Nord sur la dérive, et le numéro 101 sur le fuselage. Entre 1954 et 1977, cet avion appartint au squadron 41 de la RZNAF (NZ5910), puis, immatriculé ZK-EPF, il fut acquis par Dwen Airmotive NZ Ltd. Au moment du tournage, il appartenait à Hercules Airlines qui l'utilisait entre Auckland, Christchurch et Wellington, pour transporter toutes sortes de marchandises pondéreuses. Dans le film, on voit cet avion voler sur un moteur (ce qu'il faisait très bien), puis atterrir sans moteur, les hélices en croix (la mise en drapeau était automatique), piloté par le capitaine Gordon Thompson de la RZNAF. Le cheval de bois final est juste là, pour faire plus d'effet.

Ce Bristol fut vendu après le tournage, à la compagnie canadienne Trans-Provincial Airlines Ltd., opérant à partir de Prince Rupert (B.C.). Il traversa donc le Pacifique en octobre 1987, via Pago-Pago et Honolulu, et fut immatriculé C-GYQY. Cet avion sera accidenté en juin 1988, en atterrissant à Bronson Creek (B.C), alors qu'il transportait six mille litres de carburant pour jet. Il ne prit pas feu, mais il fut ferraillé et rayé du registre canadien, en novembre 1988. 

Ce film est un des rares, avec "Flammes dans le ciel" (1964), à mettre en scène un Bristol Freighter, appelé amicalement "the vibrator" par ses équipages.

Juste avant le Bristol, le bus des évadés passe devant ce qui semble être un petit Aeronca, sans moteur.

  

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

 

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