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HIBERNATUS

 

HIBERNATUS

 

Année : 1969
Pays : France, Italie
Genre : comédie
Durée : 1 h 22 min.
Couleur

Réalisateur : Édouard MOLINARO
Scénario : Jean BERNARD-LUC,  Jacques VILFRID

Acteurs principaux :
Louis de FUNES (Hubert de Tartas), Michael LONSDALE (Le professeur Édouard Loriebat),  Claude GENSAC (Edmée de Tartas), Bernard ALANE (Paul Fournier), Annick ALANE (Madame Crépin-Jaujard - la mère d'Evelyne), Olivier De FUNES (Didier de Tartas)

Musique : Georges DELERUE
Photographie : Marcel GRIGNON, Raymond Pierre LEMOIGNE
Producteurs : Jean Le DUC, Alain POIRE, Angelo RIZZOLI
Compagnies productrices : Gaumont International, Rizzoli Film

Aéronefs :

  • - Hawker Siddeley HS.125, F-BOHU
  • - Sud Aviation SE-3160 Alouette III, F-BRAQ, F-BHOS, F-BRPB

 

Notre avis :

Ce film est une adaptation d'une pièce de théâtre du même nom, une œuvre de Jean Bernard-Luc, jouée pour la première fois en 1957, dont le scenario sera maintes fois modifié, au point que le film a peu de points communs avec la pièce de théâtre.

Une expédition franco-danoise retrouve dans le nord du Groënland, un homme prisonnier de la glace, en état d'hibernation naturelle, après le naufrage de son bateau survenu 65 ans auparavant. Si cette découverte passionne les scientifiques, elle ne passionne pas du tout Hubert de Tartas, PDG d'une société d'emballage et de conditionnement. L'hiberné qui s'appelle Paul Fournier, se trouve être le grand père de sa femme Edmée, qui désire le ramener à la maison. Elle va obliger son  mari à le kidnapper, alors qu'il est aux mains des savants, car c'est elle qui signe les chèques de l'entreprise d'Hubert. Après maintes péripéties, l'hiberné est installé dans la maison d'Hubert, dont la décoration à été totalement changée pour la transformer en une demeure de 1900. Si l'hiberné apprenait qu'on est en 1969, cela pourrait avoir de graves conséquences pour lui. Tout le monde porte des costumes de la Belle Epoque. Quand l'hiberné se réveille, il prend sa petite fille Edmée, pour sa mère. Quand Hubert veut passer pour son père, Paul le chasse violemment lui reprochant de tromper sa femme avec une danseuse ! Hubert devra changer de déguisement et se faire passer pour le prétendant d'Edmée. Paul qui  a l'apparence d'une jeune homme de 25ans, s'est épris d'Évelyne Crépin-Jaujard, qu'Hubert destinait à son vrai fils, une alliance à caractère financier, le père d'Evelyne étant le directeur du trust européen de l’Emballage. Quand, de plus, Paul annonce à Hubert qu'il va reprendre la direction de son entreprise, comme lui autorise la loi, Hubert explose ! Au risque de le tuer, il lui avoue tout, en trépignant et hurlant, avant de quitter précipitamment  la maison. L'hiberné accepte la réalité sans trop de problème, avec l'aide d'Evelyne, qu'il va épouser peu après. A la fin de la cérémonie, la famille reçoit un télégramme d'Hubert qui donne "rendez vous à ses proches, dans un demi-siècle"! A l'hôpital, ils découvrent son corps prisonnier d'un bloc de glace…

L'homme congelé, prisonnier de la glace, fut à la base de plusieurs films de science fiction comme "La chose venue d'un autre monde" (1951) ou" Iceman" (1984). Ici, il s'agit surtout d'une comédie où le talent de Louis de Funès  atteint son comble, surtout vers la fin du film quand il veut "déshiberner" Paul.

Il n'est pas question d'aviation dans ce film, hélicoptères et avions ne servant qu'à transporter de gens ou rechercher Hibernatus. Mais les avions, vus à la télévision, lors d'un salon du Bourget, ont été choisis pour permettre à Paul Fournier de réaliser les progrès réalisés par l'humanité depuis 1905.

La production employa trois hélicoptères et un jet privé, filmés sur l'aérodrome du Bourget et sur celui de Pontoise-Cormeilles, ainsi que sur l'héliport d'Issy-les-Moulineaux.

 

Les avions du film :

Au début du film, c'est un hélicoptère Sud Aviation SE.3160 Alouette III (F-BRAQ, c/n 1447), muni de skis, qui emmène le corps d'Hibernatus sorti de la glace. Il a son immatriculation (française) cachée par le marche-pied et affiche un drapeau danois sur ses flancs. Il appartenait à la compagnie Héli-Union d'Issy-les-Moulineaux depuis juin 1967, une compagnie qui participa au tournage de nombreux films comme "Le Cerveau" (1969) et "Tant qu'il y a la guerre, il y a de l'espoir". En 1967, il portait le matricule "F-BOSA". En décembre 1967, il partit en Norvège et fut réimmatriculé LN-ORV, jusqu'en octobre 1968, date de son retour en France, chez Héli-Union, avec le nouveau matricule F-BRAQ. En septembre 1982, il fut vendu en Egypte (SU-BDO) où son sort est inconnu.

Hibernatus est embarqué, au Bourget, dans un Hawker Siddeley HS.125 (F-BOHU, c/n 25025) de Transairco, qui porte le nom d'Ariel, inscrit sur le nez de l'appareil. Il fut d'abord immatriculé en Allemagne "D-COME" et livré à Krupps GmbH. en mai 1965. En août 1966, il fut revendu à Transair-Suisse (HB-VAR) et en juillet 1967 à Transairco Air Affaires, basé au Bourget, avec le matricule F-BOHU. Transairco était une société de transport à la demande mais qui commercialisait aussi le HS.125. En juin 1970, il sera mis au nom de Transair France, et le mois suivant, à celui d'Air Affaires EJA, toujours stationné au Bourget. Le 30 juillet 1982, il fut rayé des registres et exporté au Nigeria, acquis en octobre 1982, par la société C and C Construction (5N-AWB). Il sera démantelé puis ferraillé à Lagos en avril 1987.

C'est un autre hélicoptère d'Héli-Union qui repère l'ambulance, conduite par de Funès, qui a subtilisé l'Hibernatus. Il s'agit d'un autre Sud Aviation SE-3160 Alouette III (F-BHOS, n/c. 1109) acquis en avril 1963. Il porte un grand drapeau français qui masque le logo d'Héli-Union, pour sans doute se faire passer pour un hélicoptère de la gendarmerie. Il sera détruit le 20 septembre 1983. Mais l'Alouette III qui décolle d'Issy-les-Moulineaux qui a une couleur identique à l'hélicoptère précédent, porte le numéro constructeur "1520" à l'avant du cockpit. Il s'agit alors d'un SE.3160 ayant le matricule "F-BRPB" (visible en partie sur le bas de la cabine) attribué en mai 1969, au nom d'Héli-Union. George Pompidou fut photographié à son bord lors de la campagne présidentielle de 1969. Il fut réformé en mai 1977.

Vus en arrière plan, au Bourget, devant le hangar de "De Havilland Canada-Hawker Siddeley DH 125", se trouvent plusieurs avions privés :

  • -un Beechcraft B55 Baron, rouge et blanc au matricule illisible.
  • -un Beechcraft 95-B55 (B-BRIO, c/n TC-1201) de GMTA-Viation Business du Mans
  • -un Beechcraft  95-A55 (F-BMCD, c/n TC-459) d'Air Venture, basé à Pontoise- Cormeilles en Vexin.
  • -un Beechcraft 65-A90 King Air (F-BOSY, c/n LJ-128) de la Société Minière et Métallurgique de Penarroya.
  • Sur l'aéroport de Cormeilles en Vexin, de Funès passe avec son  ambulance non loin d'un Morane-Saulnier MS-880B Rallye Club (F-BOVX, c/n 898) d'un particulier, basé à St Cyr l'Ecole.
  • A la télévision, apparaissent devant le regard ahuri de Paul Fournier, de nombreux avions ayant participé au 28ème Salon du Bourget, qui se tint du 29 mai au 8 juin 1969. Par ordre d'apparition, on voit ainsi :
  • -un Blériot XI, une réplique construite et pilotée par Jean Salis, le salon du Bourget coïncidant avec le 60ème anniversaire de la traversée de la Manche par Louis Blériot.
  • -un Boeing CH-47 Chinook
  • -un Saab 37 Viggen
  • -un Kamov Ka-26 (CCCP-19270, c/n 26013)  de l'Aeroflot, mis à la disposition de L'Institut de Recherches National de l'Aviation civile en juin 1969 et transféré en juin 1970 à l'Aeroflot de Privolzhsk. Il est équipé d'un grand cercle de détection permettant de faire des mesures électromagnétiques. Il réapparaitra au Bourget en 1971 et sera affecté en 1977 au Collège Technique de Krivoi Rog. Il fut réformé en janvier 1982.
  • -des Folland Gnat T.1 de la patrouille acrobatique de la RAF, les Red Arrows.
  • -un Mil Mi-6 (CCCP-69318, c/n ?) de l'Aeroflot, mais qui ne figure sur aucun registre russe.
  • -le Sud Aviation-BAC Concorde n° 001 (F-WTSS) faisant un passage bas. C'était sa première apparition au Bourget et il fut la vedette du salon avec le Boeing 747 qui n'apparait pas.
  • -des Fouga CM170R Magister de la Patrouille de France.
  • -trois SEPECAT Jaguar, alors que le Concorde atterrit en arrière plan.
  • -un Sud Aviation SA 316B Alouette III, au sol.
  • -un Bell 212, au sol.
  • -un Bell UH-1D Iroquois, au sol.

 

 Christian Santoir

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