THE FLIGHT THAT DISAPPEARED
Année : 1961
Pays : Etats-Unis
Durée : 1 h 11 min.
Genre : fantastique
Noir et blanc
Réalisateur : Reginald Le BORG
Scénario : Ralph HART, Judith HART
Acteurs principaux :
Craig Hill (Tom Endicott), Paula Raymond
(Marcia Paxton), Dayton Lummis
(Dr. Carl Morris), Gregory Morton
(Le Juge du futur), Harvey Stephens
(Walter Cooper), John Bryant
(Henry Norton, le pilote), Nancy Hale
(Barbara Nielsen, la stewardess), Addison Richards
(L'avocat du futur)
Musique : Richard LaSalle
Photographie : Gilbert Warrenton
Producteur : Robert E. Kent
Compagnie productrice : Robert E. Kent Productions
Avions :
- Douglas DC-6B
Notre avis :
Ce film semble sorti tout droit d'un épisode de la série télé "La quatrième dimension" (1959). Il y est question d'un avion qui disparaît et qui se retrouve dans un espace-temps situé entre le présent et le futur, rien que çà ! On connaît le goût des spectateurs américains pour ce genre de films basés sur la distorsion du temps et qui permet toute sorte de scénarios abracadabradantesques (cf. "Nimitz, retour vers l'enfer" ). Tourné en pleine guerre froide, il était destiné à faire réfléchir le bon peuple sur l'utilisation de la bombe atomique, et de ses conséquences. On y trouve un plaidoyer contre ceux qui préconisaient l'emploi de la bombe à titre préventif (comme les généraux Mac Arthur, ou Curtiss le May, le fondateur du SAC). Ce genre de débat sera à la base de certains films comme "Dr Folamour" (1963)…
Les chercheurs en physique nucléaire, le Dr Morris et Marcia Paxton, ainsi que le spécialiste des fusées, Tom Endicott, sont en route pour Washington DC, pour rencontrer des officiels du Pentagone, et préparer les essais d'une super bombe atomique qu'ils ont inventée. En plein vol, leur avion est soudainement emporté à très grande altitude, bien que ses moteurs se soient arrêtés. Au sol, le centre de contrôle qui a été alerté par les pilotes, n'y comprend rien. Dans la cabine, les passagers commencent à s 'évanouir les uns après les autres, puis c'est au tour des pilotes…Quand l'avion s'arrêtent, les trois scientifiques, qui sont les seuls restés conscients, constatent qu'ils sont sur un plateau entouré de nuages, bien au delà de l'atmosphère terrestre. Un homme se présente qui les conduit devant un groupe de personnes.Il leur annonce alors que ces gens sont ceux qui auraient dû naître, s'ils n'avaient pas conçu leur bombe ! Ils vont constituer un jury pour les juger. Le verdict tombe : il sont reconnus coupables et condamnés à errer pour l'éternité, en dehors du temps ! Mais il sont sauvés par un homme plus âgé qui fait remarquer au jury que cette condamnation ne changera rien au destin de l'humanité. Il faut donc leur faire confiance et espérer. Les trois rejoignent leur avion. Ils se réveillent alors que tout est normal à bord, au grand étonnement d'Endicott. Ils en déduisent qu'ils ont été victimes d'une hallucination. Alors qu'ils atterrissent à Washington, le directeur de la compagnie aérienne fait remarquer au pilote qu'ils sont, certes, à l'heure, mais avec vingt quatre heures de retard ! Le Dr Morris détruit les plans de sa fameuse super bombe, et les trois jurent de ne jamais parler de ce qui vient de leur arriver.
Ce film pose le problème de la responsabilité des scientifiques dans la découverte de l'atome et de l'usage qui en est fait. Il pose aussi celui de la dissuasion nucléaire qui a été à la base de la période de paix (en dépit des conflits conventionnels, dits "régionaux") que la planète connaît depuis 1945. En 2009, force est de constater que la réflexion n'a guère avancé, alors que l'arme nucléaire est en train de proliférer, lentement, mais sûrement, dans des pays qui sont loin d'être des démocraties (hier, le Pakistan, puis la Corée du Nord, et bientôt, l'Iran). Qu'en sera-t'il quand les dirigeants d'un pays, tels les "kamikazes" actuels, seront prêts à frapper sans se soucier de leur propre population ? C'est une hypothèse qui devient de moins en moins absurde, hélas, vu l'évolution du monde…
Les avions du film :
La majeure partie de ce film à petit budget se passe dans une cabine reconstituée en studio, et offrant, comme d'habitude, de trop vastes espaces. Cette cabine d'avion est censée être celle d'un Douglas DC-6, mais la porte coulissante apparaît peu conforme au modèle. On remarquera qu'il existait à l'époque, dans ce DC-6 pressurisé, des masques à oxygène pour les passagers, mais distribués à la demande par les hôtesses qui les branchaient sur des prises situées sur les parois. Le vol 60 des "Trans-Coast Airways" est en fait un Douglas DC-6B d'United Airlines (ancienne décoration), montré au début du film.
Sur le tarmac de l'aéroport international de Los Angeles, on aperçoit un Lockheed Super G de la TWA, un Douglas DC-6A d' United Airlines, et un Fairchild F-27A.
Christian Santoir
*Film disponible sur YouTube
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