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S.O.S. CONCORDE

 

S.O.S. CONCORDE

Vo. Concorde affaire '79

 

Année : 1979
Pays : Italie
Genre : Policier
Durée :1 h 36 min.
Couleur

Réalisateur : Ruggiero DEODATO
Scénario : Alberto Fioretti, Renzo Genta

Acteurs principaux :

James Franciscus (Moses Brody), Mimsy Farmer (Jean Beneyton), Venantino Venantini (Forsythe), Fiamma Maglione (Nicole Brody), Van Johnson (Commandant Scott), Joseph COTTEN (Milland), Edmund Purdom (Danker), Francisco Charles (George), Francesco Carnelutti (Co-Pilote), Ottaviano Dell'Acqua  (John).

Musique : Stelvio Cipriani
Photographie : Federico Zanni
Producteurs : Mino Loy, Luciano Martino
Compagnie productrice : Dania Film

Aéronefs :

  • -Aerospatiale / BAC  Concorde, G-BSST, document.
  • -Boeing 737-247, N4522W
  • -Hughes 269C, F-OGHT

 

Notre avis :

"Airport 80. Concorde" ne fut pas le premier film à mettre le Concorde en scène. Cinq mois avant sa première, sortait un film italien, "SOS Concorde" de Ruggiero Deodato. Cette production à petit budget passa inaperçue, et elle est d'ailleurs souvent confondue avec le film américain. Ce n'est pas à proprement parler un film catastrophe, et l'histoire relève plus du film policier. Mais, comme dans "Airport 80. Concorde", des Américains en veulent déjà au supersonique européen, non pour des motifs personnels, mais bassement commerciaux. Le supersonique révolutionne le transport aérien, et outre Atlantique, les constructeurs ne sont pas prêts. Bien que réalisé par le spécialiste du film gore, et des images chocs, Ruggiero Deodato, on ne compte ici qu'une seule main coupée, sectionnée (proprement) au couteau. Il se rattrapera l'année suivante dans "Cannibal Holocaust" (1980)…Comme dans un film catastrophe, le casting comporte quelques vedettes sur le retour. Ici, ce sera Van Jonhson, en pilote de Concorde, et Joseph Cotten (qui avait déjà tourné dans "Les naufragés du 747"), dans le rôle du méchant.

Le supersonique Concorde, doit faire un vol d'essai sans passager entre Londres et Caracas. Mais en cours de route, l'avion rencontre des problèmes techniques graves. Le système électrique est atteint, et les communications radio sont interrompues. L'avion plonge dans l'Atlantique non loin de la Martinique. A New-York, Milland, le PDG d'une importante société aéronautique, n'est pas étranger à la chute du Concorde qui menace ses ventes. Il veut faire croire que l'appareil est dangereux. Mais des pêcheurs ont repêché l'hôtesse, Jean Beneyton, qui est la seule survivante. Peu après, Nicole, patronne d'un restaurant à la Martinique, appelle son mari à New York, qui est journaliste, pour lui demander de venir d'urgence. Elle a des révélations sensationnelles à lui faire. Quand il arrive, elle est morte ! Le soir, il se fait attaquer dans la rue, et doit son salut à un homme qui se dit ami de sa femme. Ce dernier lui affirme qu'elle a été tuée, comme les deux pêcheurs qui ont sauvé l'hôtesse, restée introuvable depuis. Il emmène Body sur les lieux où a été trouvée l'hôtesse, et Brody découvre l'épave du Concorde reposant à faible profondeur, en équilibre sur un banc rocheux. Mais des plongeurs sont déjà à l'oeuvre pour le faire glisser, au moyen d'explosifs, vers les grands fonds. Ils tuent son compagnon, et Brody s'en sort de justesse. Il va raconter ses mésaventures à l'ambassadeur américain, qui n'en croit pas un mot. On fait néanmoins des recherches, mais le Concorde a disparu. Brody part donc à la recherche de l'hôtesse, qu'il finit par trouver sur un yacht où elle est retenue prisonnière par un certain Forsythe. Ce dernier essaie de faire chanter les commanditaires du crash du Concorde. Brody fait échapper Jean, mais ils sont poursuivis. Un second Concorde de la société "Latin American Air Pool" avec des passagers à bord, est menacé. Lui aussi a des problèmes techniques, identiques au premier appareil. Grâce aux indications fournies par Jean, que Brody a pu emmener entre-temps à l'ambassade américaine, des ingénieurs, à Londres, vont pouvoir indiquer à l'équipage d'où vient la panne, et comment y remédier. C'est un liquide corrosif, introduit dans un plateau repas, qui après avoir été réchauffé, s'est répandu sur les circuits électriques et a provoqué des courts-circuits. L'avion sera sauvé. Jean rentre en France et dit au revoir à Brody, qui, lui, n'en a pas fini avec l'affaire, et cherche à qui a profité le crash du Concorde.

Il est vrai qu'au début des années soixante dix, le Concorde connut un grand engouement et fut commandé par les principales compagnies aériennes nationales. Mais les coûts élevés de l'avion, l'augmentation du prix du carburant, et la vague écolo, eurent raison de lui. Il n'était pas nécessaire de poser une bombe à bord. Quand le Concorde fonce dans les flots, on est subitement inquiet. Le film ne va-t'il pas nous refaire le coup du Boeing sous-marin des "Naufragés du 747" ? Non, Deodato n'a pas osé. Comme d'habitude dans les films, les avions qui se crashent sont en béton armé, et sont intacts ou presque, après avoir heurté la planète. On dirait que les réalisateurs ont encore en tête les accidents des années cinquante, quand les avions étaient légers et se posaient lentement (DC-6 : 43 tonnes maxi. et 136 km/h à l'atterrissage; Concorde 185 tonnes maxi et 297 km/h..). Le lieu présumé de l'accident a pour coordonnées 56° 12' O et 22° 17 N, c'est à dire qu'il se situe en plein Atlantique, dans la mer des Sargasses, là où la profondeur dépasse 9 000 mètres, et à plus de 1 000 km au Nord de la Martinique ! Pas question de s'y rendre avec un canot muni d'un petit moteur hors bord, et pas besoin de dynamiter le Concorde pour qu'il disparaisse dans les abysses.

Ce film de série B exotico-aéronautique, style "Coplan aux Antilles", où "Du punch pour OSS.117", est assez distrayant, mais on n'y voit pas beaucoup d'avions, ni souvent le Concorde, faute de moyens. Cela lui évite au moins les exagérations de "Airport 80. Concorde ". On remarquera le procédé astucieux pour descendre le supersonique : une bombe introduite dans un plateau repas et déclenchée par le four à micro-ondes. J'espère que les plateaux sont passés aux rayons X, et leur fabrication surveillée, car au premier incident de ce genre, on supprimera la nourriture à bord, comme sur les vols locaux. Un voyage en long courrier deviendrait alors synonyme de famine..

 

Les avions du film :

Le film utilise plusieurs documents filmés fournis par British Aerospace, montrant diverses vues du Concorde, dont celles du prototype, le G-BSST. Ni Air France, ni British Airways n'acceptèrent qu'un de leurs appareils se crashe. Les maquettes sont de médiocre qualité.

Jean Beneyton part de la Martinique dans le Boeing 737-247 "Antilles"  (N4522W) exploité par Air France entre 1973 et 1980.

Le seul aéronef du film est un hélicoptère Hughes 269C (c/n 117-0643, F-OGHT) équipé, un moment, d'une rampe d'épandage agricole (pour traiter la canne à sucre ?). Il surveille les recherches effectuées par un patrouilleur (P659 Canopus ?) de la Marine Nationale. Et, c'est tout...

 

Christian Santoir

*Film disponible sur https://ok.ru/video/

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