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NEBESNY TIKHOKHOD

 


NEBESNY TIKHOKHOD

Vo. Небесный тихоход
(Le traînard du ciel)

 

Année : 1945
Pays : URSS
Genre : comédie
Durée : 1 h 18 min.
oir et blanc

Réalisateur : Semyon TIMOCHENKO
Scénario : Semyon TIMOCHENKO

Acteurs principaux :
Nikolaï KRIOUTCHKOV (Major Buloshkin), Basil MERKURYEV (Lieutenant Tucha), Basil NESCHIPLENKO (Capitaine Kaisarov), Alla PARFANYAK (La journaliste Valya Petrova), Lyudmila GLAZOVA (Lieutenant Kutuzova), Tamara ALYOSHINA (Lieutenant Svetlova), Faina RANEVSKAYA (médecin), Konstantin SKOROBOGATOV (General Petrov)

Photographie : Alexander SIGAYEV
Musique : Vassily SOLOVIEV-GRAY
Compagnie productrice : Lenfilm Studio

Avions :

  • Ilyushin Il-2 Sturmovik, document.
  • Lavoshkin La-5, en arrière-plan
  • Petlyakov Pe-5, en arrière-plan
  • Polikarpov Po-2 
  • Yak-1, document.
  • Yak-9, document.

 

Notre avis :

Ce film fait partie des comédies tournées pendant la guerre en URSS et destinées à dérider le bon peuple qui en avait bien besoin. Il commence par un acte héroïque et se poursuit par des scènes de marivaudage entre pilotes de chasse et femmes pilotes de bombardiers légers, appartenant aux fameuses "sorcières de la nuit" (46° régiment de la Garde), célébrées en 1981 par le film "V nebe  nochnye vedmy" de Yevgeniya Zhigulenko. Mais ici, ces "sorcières" se transforment en ravissantes amazones dont les charmes font plus de ravage chez les pilotes de chasse soviétiques que les "Nez jaune" de Mölders (JG.51) ! Il est vrai qu'elles visent au cœur...

Tout commence avec l'exploit d'un pilote de chasse, le major Buloshkin, qui percute volontairement un bombardier allemand pour l'abattre. Il parvient à sauter en parachute, mais il est mitraillé par un chasseur nazi pendant sa descente. Son parachute est troué et il est précipité au sol. Il atterrit dans un arbre et survit miraculeusement. Il récupère à l'hôpital où ses deux amis le Kaisirov et Tucha vont lui rendre visite. Vu les aléas de la guerre, ils décident de ne pas se marier avant la fin de la guerre. Quand Buloshkin est rétabli, le médecin chef lui interdit de voler sur des avions de combat, voire même sur des avions de transport, rapides ! Il est alors affecté dans une escadrille de bombardement utilisant un biplan particulièrement lent...A son arrivée, il constate que son escadrille est une unité entièrement féminine ! Après quelques missions nocturnes pour bombarder les lignes allemandes, il commence à apprécier le travail de ces femmes et de son adjoint, le lieutenant Kutuzova. Après quelques hauts faits d'armes, le héros devient même fier de son unité et de ses avions, lents, mais fiables. Un jour, une jeune journaliste, Valya Petrova, du quotidien «Pionerskaya Pravda", qui est aussi la fille du général Petrov, vient faire un reportage sur son escadrille. Quand il la ramène à Moscou, leur avion est attaqué par un chasseur allemand et ils doivent se poser en plein champ. Ils redécollent à l'aube, alors que les Allemands les recherchent avec des chiens. Buloshkin est tombé amoureux de Valya, malgré ses promesses. Mais ses amis aussi, n'ont pas tenu leur paroles. Tucha aime le lieutenant Kutizova et Kaisarov veut se marier au lieutenant Svetlova...Le film se termine sur une soirée dansante où les trois couples sont réunis.

"Faites l'amour ET la guerre" telle semble être la morale de l'histoire ! Cette comédie avec chants et danses russes typiques nous montre une escadrille où on ne s'ennuie pas, bien éloignée des réalités vécues par les vraies combattantes. Comme souvent dans les films russes (Cf. Eskadrilya n°5), les Allemands se terrent dans des bunkers ou des abris souterrains où sont cachées des pièces d'artillerie de gros calibre...

L'exploit de Buloshkin est la tactique du "taran" employée plus de 500 fois pendant la guerre, par les pilotes soviétiques, avec des résultats divers...La descente avec un parachute troué sur plus de 6000 mètres de hauteur est encore plus problématique, bien qu'il y ait eu de très rares exemples de survie (mais en très piteux état) d'aviateurs ayant atterri sans parachute sur des arbres et une épaisse couche de neige. Mais la vérité historique n'est pas le souci du réalisateur. Le 46° Régiment de bombardement de nuit était entièrement féminin et commandé uniquement par des femmes. Seul, le 125° Régiment de la Garde, équipé de bombardiers en piqué bimoteurs (Pe-2), était mixte, bien que le personnel volant, comme l'encadrement, y fussent très majoritairement féminins. Il n'est pas sûr que les principales intéressées aient beaucoup apprécié ce film sur le thème classique des gaietés de l'escadrille...

 

Les avions du film :

Le tournage employa au moins deux Polikarpov Po-2/U-2, la monture habituelle du 46° Régiment de la Garde. Le major Buloshkin doit autant regretter son Lavoshkin que d'être mis à la tête d'un bataillon de jeunes filles ! Néanmoins de nombreuses escadrilles masculines furent équipées du très lent Po-2, baptisé Kukuruznik (rase maïs) vu sa faible altitude de vol lors des missions. A la fin du film, pendant la revue militaire, on en voit un grand nombre (avec un camouflage trois tons).

Quand Valya se rend à l'escadrille du major Buloshkin, elle passe devant un Lavoshkin La-5 garé près d'une route. Quand elle s'apprête à partir, elle contourne un bombardier Petlyakov Pe-5.

Les autres avions vus dans le film sont extraits de bandes d'actualité. Ainsi on assiste au décollage de deux Yak-1. Lors de la revue finale, on observe au sol, une rangée de Yak-9 (dont un avec la moitie du fuselage et les empennages peints d'une couleur claire) et de nombreux Ilyushin Il-2 Sturmovik.

Les avions allemands ne sont représentés que par des maquettes plus ou moins exactes : Junkers Ju-88, Messerschmitt Bf-110, Bf-109.

 

Christian Santoir

* Film disponible sur YouTube

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