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MONUMENTS MEN

 

MONUMENTS MEN

Vo. The monuments men

 

 

Année : 2014
Pays : Etats-Unis, Allemagne
Genre : Drame
Durée : 1 h 58 min.
Couleur

Réalisateur : George Clooney
Scénario : George Clooney , Grant Heslow

Acteurs pricncipaux :
George Clooney (Frank Stokes), Matt Damon (James Granger), Bill Murray (Richard Campbell), Cate Blanchett (Claire Simone), John Goodman (Walter Garfield), Jean Dujardin (Jean Claude Clermont), Hugh Bonneville (Donald Jeffries)

Musique : Alexandre Desplat
Photographie ; Phedon Papamichael
Producteurs : George Clooney, Grant Heslov
Compagnies productrices : Columbia Pictures, Fox 2000 Pictures

Les avions :

  • -Boeing B-17G Flying Fortress, G-BEDF, c/n 8693, s/n 44-85784, en arrière plan
  • -De Havilland DH82A Tiger Moth II, G-ADXT, c/n 3436
  • -Douglas C-47A Skytrain, N473DC, s/n  42-100882, c/n 19345, au sol
  • -Douglas C-47A Skytrain, N147DC, s/n 42-100884, c/n 19347, au sol
  • -North-American P-51C Mustang , N487FS  s/n 43-25147, c/n 103-26778, en arrière plan
  • -North-American P-51D-25NA Mustang, G-BTCD, s/n 44-73149 c/n 122-39608, en arrière plan
  • -Piper L-4J Grasshopper, G-RRSR, s/n 44- 80609, c/n 12905
  • -Republic P-47G Thunderbolt G-CDVX, c/n 21962, s/n 42-25068
  • -Supermarine Spitfire Mk.IXe, G-PMNF, c/n CBAF.10372, en arrière plan
  • -Supermarine Spitfire Mk.IXB, G-ASJV, c/n CBAF IX552, au sol


 

Notre avis :

Ce film s’inspire de faits et de personnages réels. Durant la seconde guerre mondiale, les nazis se livrèrent en Europe à un pillage systématique des oeuvres d’arts appartenant non seulement à des particuliers, juifs notamment, mais également à des musées nationaux. Les principaux bénéficiaires de ce vol de grande envergure étaient Adolph Hitler, qui désirait garnir son Führermuseum, un projet devant être construit à Linz, en Autriche, ou Herman Goering, qui ne pensait, plus simplement, qu’à enrichir ses collections personnelles.

En 1943, les Alliés avancent en repoussant les forces de l’Axe en Italie. Frank Storkes persuade le président Roosevelt que la victoire aura peu de signification si les trésors artistiques de la civilisation occidentale sont perdus. Stokes est chargé de former une unité spéciale de l’armée, surnommés les « monuments men », comprenant des directeurs de musées, des conservateurs, des historiens de l’art et un architecte. Ils guideront les unités alliées et rechercheront les œuvres d’art volées afin de les restituer à leurs propriétaires légitimes. Claire Simone, une conservatrice, en France occupée, est obligée d’aider un officier SS, Viktor Stahl, chargé de superviser la confiscation des œuvres d’art pour le Führermuseum d’Adolf Hitler ou les collections personnelles de hauts dignitaires nazis, au premier rang desquels Hermann Goering. En 1944, tout semble perdu, quand elle découvre que Stahl évacue en Allemagne tout le contenu de ses galeries d’art, alors que les Alliés approchent de Paris. L’unité de Stokes n’a pas une tâche aisée, les officiers de l’armée refusant d’exposer leurs hommes pour sauver quelques tableaux ou statues. James Granger constate que Simone ne coopérera pas avec ceux qu’elle suspecte de vouloir s’emparer des œuvres d’art pour leur propre pays. L’équipe se sépare pour couvrir plus de terrain, avec plus ou moins de succès. L’officier britannique Donald Jeffries s’infiltre la nuit dans Bruges occupée, pour sauver la Madone de Bruges, sculptée par Michel Ange, mais il est tué dans sa tentative. Richard Campbell et Preston Savitz apprennent que le retable de la cathédrale de Gand de Van Eyck, a été déplacé par les prêtres, mais qu’il a été saisi par les Allemands, lors de son transfert. On parvient à retrouver Viktor Stahl qui s’est transformé en fermier, quand on identifie dans sa ferme des tableaux, dont l’un appartient à la collection Rothschild. Walter Garfield et Jean Claude Clermont se perdent dans la campagne et se retrouvent entre deux feux. Clermont est grièvement blessé et meurt quand Garfield ne parvient pas à trouver une aide médicale. Entre-temps, Simone change d’avis quand Granger lui montre un décret qui ordonne la destruction de toutes les œuvres d’arts si Hitler meurt ou si l’Allemagne est vaincue. Elle lui fournit alors un inventaire qu’elle avait trouvé et qui fournit d’utiles informations sur les oeuvres volées et leurs propriétaires. L’équipe de Stokes découvre que les oeuvres d’art sont stockées dans différentes mines et châteaux, mais ils doivent maintenant faire face aux troupes soviétiques qui veulent, elles aussi, les saisir, au titre des réparations. Le colonel SS Wegner a commencé à détruire toutes les caches. L’unité a quelque succès quand elle découvre 16 000 œuvres, ainsi que la réserve d’or du trésor national allemand. Finalement, Stokes et son équipe trouve une mine, en Autriche, remplie d’oeuvres d’arts dont ils peuvent évacuer une partie, dont la Madone, pour laquelle Jeffreys s’était fait tuer. Plus tard, Stokes fait son rapport au président Truman. Ce dernier lui demande si tout ce travail valait les pertes humaines subies et si dans trente ans, on se rappellera que ses hommes sont morts pour une simple oeuvre d’art. En 1977, un Stokes, âgé, répond « oui », quand il emmène son petit fils voir une oeuvre de Michel Ange.

L’aviation n’a ici qu’un rôle mineur, même si on voit plusieurs anciens warbirds datant de la seconde guerre mondiale. Les avions sont filmés principalement au sol, et font de la figuration sur l’aérodrome de Duxford (Cambridgeshire), en Angleterre ; on peut voir la tour de contrôle et les hangars de cette ancienne base de la RAF. Ces avions n’apparaissent que pendant la première demi-heure du film. En fait, un seul avion participa activement au tournage, un petit biplan anglais, qui apparaît en vol, et  de nuit, au bout de 26 minutes…

 

Les avions du film :

Les premiers appareils aperçus sont des Supermarine Spitfire, portant les bandes du Débarquement. Il y ainsi le Spitfire Mk.IXe portant son vrai serial "TA805" (c/n CBAF.10372). Construit en 1944, il fut pris en charge par la RAF et affecté au 39 MU, en janvier 1945, puis au 183 Squadron, en juin, puis au 234 Squadron, en août. Il sera ensuite livré à la force aérienne sud-africaine (SAAF) qui le mettra en service en mars 1949. Réformé en 1954, il sera acquis par la société South African Metal & Machinery Co, de Cape Town. En 1981, c'est le SAAF Museum installé sur la base de Snake Valley, qui le récupéra. Réduit à un simple fuselage, il fut acquis par l'Anglais Steve Atkins, en 1989, et stocké sur l'île de Wight, en 1995. Sa restauration commença en 1996, avec ses nouveaux propriétaires, Peter R. Monk et Mike Simpson. Il fut alors immatriculé « G-PMNF ». La société Airframe Assemblies, de Sandown, sur l'île de Wight, le remit en conditions de vol entre 2001 et 2003. La restauration se poursuivit à Duxford, en mars 2003 et il fit son premier vol en décembre 2005. Il vole aujourd’hui avec son ancien serial et son code « FX-M » qu’il avait au sein du 234 Squadron.

Le second Spitfire aperçu en premier plan, est le Spitfire Mk.IXB de la Old Flying Machine Company de Duxford. Il porte le serial "MH434", le code "ZD-B" et le fictif nose art "Femme fatale". Ce chasseur construit en 1943 (c/n  CBAF IX552), fut livré à la Royal Netherlands AF, à Java, en 1947 (s/n H-105, puis H-68). Réparé  en Hollande, après avoir été accidenté à Semarang en 1949, il revola en mars 1953. En octobre, c’est la Force aérienne belge qui le reçut (s/n SM-41). De nouveau accidenté, il fut réformé en mars 1954. Vendu, en 1956, à la société COGEA Nouvelle de Keerbergen (Ostende) il fut immatriculé « OO-ARA ». En 1963, Tim A. Davies, d'Elstree, l'acheta et il fut réimmatriculé « G-ASJV ». En 1967, c'est le Group Captain T.G Mahadie, directeur de Film Aviation Services qui l'acquit. L'avion participa à plusieurs tournages «Operation Crossbow » (1964), "La bataille d'Angleterre" (1968), « Un pont trop loin » (1976)... . Entre 1969 et 1983, il fut inscrit au nom de sir Adrian C. Swire de Booker & Duxford. En 1983, il fut racheté par  Ray Hanna de Nalfire Aviation LtD. qui devint en 1987, The Old flying machine. Entre 2001 et 2003, il vola avec la Brietling Fighters Team.

On ne sait si ces deux chasseurs sont les Spitfire qui survolent la barge de débarquement empruntée par les “Monuments men” pour se rendre en Normandie.

Derrière ces deux chasseurs, à Duxford, on voit trois autres Spitfire, vus de loin, et sans doute réalisés en images de synthèse.

Peu après, un Douglas C-47A Skytrain décolle. Il porte le code « 3X–P » et le serial « 2100882 » (c/n 19345). Il fut pris en charge par l’USAAF en décembre 1943  et affecté au 9th Air Force Troop Carrier Command avec le 87th Troop Carrier Squadron, en février 1944. Il participa au Débarquement en remorquant des planeurs de la 82nd Airborne Division. Affecté au 438th Troop Carrier Group, il fut équipé d’un système lui permettant de récupérer des planeurs WACO, au sol, afin de les remettre à neuf, en vue de nouvelles missions. Il fut ensuite confié à la RAF, en septembre 1944, en tant que Dakota III (s/n TS422). Affecté au n°1 Heavy Glider Sercicing Unit du 38th Airborne Forces Group, basé à Netheravon (Wiltshire), il continua à récupérer des planeurs atterris en Normandie, et livra des planeurs WACO, Hadrian et Airspeed Horsa sur les bases anglaises, en prévision de l’opération «Market Garden» sur Arnhem, puis en 1945, pour l’opération «Varsity », la traversée du Rhin. En août 1945, il rejoignit la RCAF et fut acheminé au Canada où il effectua toutes sortes de missions (évacuation sanitaire, conversion de pilotes, missions de sauvetage…), alors qu’il était basé sous le cercle arctique. Réformé en 1966, il fut vendu sur le marché civil et immatriculé « CF-KAZ », acquis par la compagnie Keir Air Transport d’Edmonton. Il connaîtra ensuite de nombreux propriétaires et exploitants : Air Commonwealth Alberta Ltd, d’Edmonton, en décembre 1969, Trans Provincial Airlines en juillet 1970, Laurentian Air Services, Trans Provincial Airlines Ltd. en 1975. Reimmatriculé « C-FKAZ » en 1976, il continua à changer de mains : Pacific Coastal Airlines en juillet 1978, Airwest Airlines Ltd, de Richmond, en mai 1980, Superior Airways en septembre 1980, Ontario Central Airlines, de Gimli (Manitoba), en avril 1981, Ilford Riverton Airways, en décembre 1981, Bearskin Lake Air Service, en juillet 1982, Soundair, en décembre 1982. Après une carrière canadienne bien remplie, le C-47 fut immatriculé aux USA, « N5831B » après avoir été rayé de du registre canadien en février 1985. Il eut plusieurs propriétaires dans l’Arizona et l‘Arkansas et l’un d’eux entreprit sa restauration. Le C-47 fut vendu en juin 2004 à un Anglais et enregistré au nom de l’association Dakota Heritage de Wilmington (DE) et convoyé en Angleterre en juin 2005, après un vol de 35 heures. En 2008, il fut réimmatriculé « N473DC ». En 2006, il subit une restauration de fond, à la fin de laquelle il reçut sa décoration d’origine, lors de son service dans l’USAAF, avec le code « 3X-P ». Après 75 ans d’existence, ce vétéran qui fut « blessé » à plusieurs reprises pendant la guerre (il a de nombreux trous de balles dans le fuselage…), vole toujours et il est très actif dans les meetings et autres manifestations aériennes…

Quand le C-47décolle, on en voit au moins une dizaine d’autres, en arrière plan. Ce sont sans doutes des images de synthèse. Un peu plus près, est stationné un Piper L-4J Grasshopper dont son code « H 57 » permet de l’identifier. Il s’agit d’un Piper J3C-65 Cub (G-RRSR, c/n 12905) appartenant à un pilote anglais. Il porte sur la dérive le vrai faux serial « 480173/44-80173 ». Le vrai Piper « 44-80173 » (c/n 12469) fut réformé en juillet 1946 par la 9th Air Force. Par contre le Piper c/n 12905, portait le serial « 44-80609 » dans l’USAAF. Avant 2005, il appartenait à un pilote de l’Arkansas, avec le matricule « N1315V » depuis 2004.

Stokes et un officier britannique venu l’accueillir, passent sous le nez d’un C-47A Skytrain ayant le code « L4 ». Cet avion (c/n 19347) est revu vers la fin du film quand on embarque à son bord des objets d’art récupérés. C’est un des deux avions ayant quelque peu participé activement au tournage, bien qu’au sol Il s’agit de l’avion appartenant à Aces High US de Wilmington (DE), mais basé à Fairford, en Angleterre. Il porte son serial d’origine « 2100884 / 42-100884» qu’il avait quand il fut livré à l’USAAF, en décembre 1943. Affecté au 9th Air Force, Troop Carrier Command, il eut une carrière militaire proche du C-47 précédent. Comme lui, il fut transféré à la RAF (s/n TS423) et rejoignit le n°1 Heavy Glider Servicing Unit, 38th Airborne Forces Group, de Netheravon (Wiltshire), en septembre 1944. Lui aussi, récupéra des planeurs WACO, Horsa et Hadrian, en Normandie, pour la préparation de l’opération « Market Garden », puis de l’opération « Varsity ». En mars 1946, il était stocké sur l’aéroport de Berlin-Gatow. En août 1949, il rejoignit la Ferranti Flying Unit, à Turnhouse, en Ecosse, puis sur la base RAF de West Freugh, en janvier 1955. En octobre 1967, il fut utilisé par la société Short Bros & Harland Ltd. de West Malling, puis en mai 1969, par Marshalls of Cambridge Ltd., avant de rejoindre le Royal Aircraft Establishment, de Farnborough en 1978. Ce n’est qu’en septembre 1979, qu’il fut immatriculé « G-DAKS » au nom d’Aces High Limited sur l’aéroport de Fairoaks. Il participera à plusieurs tournages, avec différentes identité.

En mars 1998, il fut r&immatriculé aux USA « N147DC » au nom d’Aces High de Wilmington (USA), mais resta basé en Angleterre sur le terrain de Dunsfold, entre 2002 et 2004.

Après être passés devant le C-47 précédent, Stokes et l’officier anglais passent devant un Boeing B-17G Flying Fortress, un avion du « B-17 Preservation Trust » de Duxford (G-BEDF, c/n 8693, s/n 44-85784). D’abord livré à l’USAAF, il rejoignit le General Electric Test Flight Center, de Schenectady (NY), transformé en avion d’essai, EB-17EG, puis ETB-17G. En 1954, il fut loué à l’IGN de Creil, en France et reçut l’immatriculation « F-BGSR ». En mars 1975, il fut vendu à Mark Campbell, de Biggin Hill et immatriculé aux USA « N17TE » au nom d’un particulier du Texas, spécialisé dans le commerce d’avions anciens, pour les pays d’Amérique du sud… Il vola avec le code « U-E » et son serial d’origine « 485784 » et le nom « Sally B », mais resta en Angleterre. Il fut rayé du registre américain dès avril 1976. En juin 1984, il fut inscrit au nom de Patricia Campbell et David Gold, avec le matricule « G-BEDF ». Depuis 1983, il volait avec le code « J-E/YB-E » et le serial « 485784 ». En avril 1985, il fut acquis par le « B-17 Preservation Trust Ltd ». Il vola alors avec le code « G-K ». En 1989, l’avion participa au tournage du film « Memphis Belle » et reçut le vrai faux serial «124485 » du B-17F « Memphis Belle » dont il porte le nose art sur le côté droit et sur le côté gauche, celui de « Sally B » avec le code « DF-A ».

Derrière le B-17G, est parqué un Republic P-47G Thunderbolt de la Fighter Collection de Duxford (G-CDVX, c/n 21962, s/n 42-25068). Il et décoré comme le P-47D (s/n 42-74742) du 84th Fighter Squadron, avec le nom de « SNAFU »… Pris en charge par l’USAAF en septembre 1943, il fut transformé en TP-47G, un avion d’entraînement à double cockpit. Réformé en juin 1945, il sera exploité par Industries Technical Institute, d’Oakland Airport (CA). Entre 1946 et 1952, il servit de cellule d’instruction. En 1952, il sera acheté par Hardwick Aircraft Supply d’El Monte (CA) qui le louera en 1953 à Allied Artists comme figurant, dans le film « Fighter attack». Il sera par la suite utilisé par la compagnie Flying Tiger Line, comme banc d’essai moteur. Il fut ensuite stocké sur le parc d’Hardwik entre 1955 et 1975. Acquis par Eagle Aviation de Tulsa (OK), sa restauration commença peu après. Il fut vendu à Hurley Boehler / Sirrus Aviation de Tulsa, puis à Ray Stutsman, d’Elkhart (IN), en  décembre 1979. En mai 1981, il sera enregistré « N42354 », puis « N47DG » en février 1982, Il fit son premier vol en avril 1982 avec le serial « 42-8476 », le code «YJ-X » et le nom « Little Demon». En mai 1987, Robert L. Waltrip du Lone Star Flight Museum d’Houston, puis de Galveston (TX), en fit l’acquisition. En 1996, il fut vendu à David Arnold de Flying A Services de Northweald, en Angleterre. L’avion fut donc exporté en 2000 et stocké, dans un container, à North Weald, puis à Greenham Common, en 2005.  Le P-47 allait ensuite beaucoup voyager…Vendu à un Australien de Melbourne, l’avion fut revendu dès son arrivée en Australie ! C’est la Fighter Collection de Duxford qui le racheta. En février 2006, de retour sur le sol anglais, il fut immatriculé « G-CDVX ». En juin, déballé de ses caisses, l’avion fut mis dans un container en septembre et expédié à Chino, en Californie, pour y être remis en état de vol, mais les ailes furent restaurées à Wangaratta, en Australie, en 2007 ! L’assemblage final de l’avion eut lieu à Duxford en 2009. Il revola en avril 2012, avec le serial « 225068 », le code « WZ-D » et le nom « SNAFU ». En 2013, il fut vendu à Comanche Warbirds Inc. de Tom et Dan Friedkin, à Houston (TX). Démonté en août 2013 à Duxford, il fut expédié par bateau aux USA. En janvier 2014, il reçut la nouvelle immatriculation « N47G ».

Garé à côte, se trouve un rare North-American P-51C Mustang (c/n 103-26778, s/n 43-25147) de Comanche Fifhters d’Houston (TX). L’avion porte le nom de « Princess Elisabeth » qui était celui du Mustang s/n 42-106449 du lieutenant William T. Whisner, qui volait au sein du 487th FS (352nd FG) lors du Débarquement, en juin 1944. Les débuts de cet avion furent tragiques. En 1945, appartenant au 20th TRS (Tactical Reconnaissance Squadron), 8th PRG de la 10th Air Force, opérant sur le théâtre CBI, il fut gravement accidenté au décollage de la base de Jorhat dans l’Assam, en Inde. Le pilote fut tué. Son épave ayant été récupérée, fut vendue à Peter Regina de Van Nuys (CA). Il entreprit sa restauration avec des ailes de P-51B et des pièces de fuselage provenant d’un P-51D israélien. Immatriculé « NP51R », il revola en juin 1981, avec le nom de « Shangri-La ». En 1982, il participa aux courses de Reno avec le n° 68. En 1986, il concourrait avec le n°97 et le nom « The Believer ». Il était alors le seul P-51C en état de vol. En 1996, il fut acquis par Stephen Gey de la Fighter Collection de Duxford, et reçut le matricule « G-PSIC » en avril 1998, après avoir été transporté en Angleterre en juin 1997. Il porta alors son serial d’origine « 42-106449 ». En novembre 1998, il fut démonté et réexpédié aux USA pour une restauration plus approfondie. Il retourna en Angleterre en 2002, et revola en 2005 avec le code “HO-W », le nom « Princess Elisabeth » et le serial « 325147 ». Mais en  décembre 2006, il fut racheté par Jim Beasley de Philadelphie (PA) et rapatrié aux USA où il fut immatriculé « N487FS ». Il subit alors une nouvelle restauration, et fut vendu en janvier 2008 à Dan Friedkin de l’association Comanche Fighters. Il vole avec la décoration du « Princess Elisabeth ». Bien que basé aux USA, l’avion était présent le 13 juillet 2013, à Duxford, pour le « Flying Legend Airshow » et c’est alors qu’il fit de la figuration pour le tournage du film.

Un autre figurant est (mal) aperçu entre le C-17 code L4, et le B-17 SallyB. Il s’agit du North-American P-51D-25NA Mustang  (G-BTCD, c/n 122-39608) de la Old Flying Machine Company de Duxford. Ce chasseur (s/n 44-73149) fut livré à la RCAF (serial 9568) et mis en service en juin 1947, affecté au Training Command. Il fut vendu à Jams H.Defuria et Fred J.Ritts d’Intercontinental Airways de Canastota (NY) en février 1957, et enregsitré « N6340T ». Mais il resta stocké  sur la base de la RCAF de Craberry (Manitoba) jusqu’en 1962. Revendu à Aero Entreprises à Elkart, en mai 1960, il fut rapatrié à Elkhart, en juillet 1962. Il fut alors vendu à Ernest W. Beehler de West Covina (CA). Accidenté après un atterrissage sur le ventre, en avril 1965, il fut acquis en août 1974, par Charles E. beck et Edward J. Modes de Burbank (CA). Il revola alors comme l’avion de course n° 7, avec le nom de « Candyman ». Après avoir été acquis en août 1976 par un particulier de Placerville (CA), Stephen Grey de la Fighter Collection de Duxford le racheta en mai 1980. Restauré à Oakland (CA), il fut convoyé jusqu’à Genève en mai 1980, et à Biggin Hill, en mai 1981. Il fut revendu à un particulier de San Mateo (CA) et immatriculé « N51JJ » en mai 1986. Il fut prêté à la Fighter Collection entre 1986 et 1991, date de son rachat par la Fighter Collection. Il vola avec l‘immatriculation « G-BTCD » et vola avec le faux serial « 463221 », le code « G4-S» et les noms « Candyman/Moose ». En avril 1999, le P-51 passa chez la Old Flying Machine de Duxford. Il reçut d’abord le code « E2-Z » et le serial « 463221 » en 2001, puis en 2002, le code « B7-H », le serial « 413704 » et le nom de « Ferocious Frankie ». Il fut utilisé par la Breitling Fighters Team. Le 21 décembre 2017, l’avion fut vendu (sans qu’on en connaisse les raisons) au musée de l’air, appelé Havacylik Parku, d’Eskisehir, en Turquie. Dans ce parc, les avions sont exposés à l’extérieur et il n’y a aucune piste. En fait de parc, il s’agirait plutôt d’un cimetière pour ce pauvre avion…

Le seul avion qui participa plus activement au tournage, filmé au sol, mais surtout en vol (sans doute à partir d’un hélicoptère), est un petit De Havilland DH82A Tiger Moth II (G-ADXT ; c/n 3436) de DH Heritage Flights, basé sur l’aéroport de Compton Abbas. C’est normalement un avion caché dans un vieux hangar, en France…Construit en 1934, ce Tiger Moth appartint d’abord à Reid & Siegrist Ltd. jusqu’en 1941, date de sa réquisition par la RAF. Affecté à des tâches d’entraînement, il portait le serial « BB860 ». Six mois plus tard, il fut impliqué dans une collision au sol et fut réformé. Après la guerre, il vola au sein de l’aéroclub de Christchurch. Il fut racheté par un moniteur qui entreprit un long processus de restauration, en utilisant notamment les pièces d’un autre Tiger Moth (G-ADWO, c/n 3455) détruit lors d’un accident à Christchurch, le 15 septembre 1958. Il ne revola qu’en 1979 et connut alors plusieurs propriétaires, en 1979, 1989, 2002, avant d’être acquis par Planes Heritage de Storington en 2008, Conciair Ltd de Goodwood, en septembre 2010 et enfin, DH Heritage Flights, en mai 2012. Il fut détruit dans un crash mortel le 2 août 2017, près de Compton Abbas, après une panne moteur au décollage.


Christian Santoir

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