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MEN AGAINST THE SKY

 

 
MEN AGAINST THE SKY

 

Année : 1940
Pays : USA
Genre: drame
Durée : 1 h 15 min.
Noir et blanc 

Réalisateur : Leslie Goodwins
Scénario : Nathanael
Histoire originale : John Twist

Acteurs principaux :
Richard Dix (Phil Mercedes), Kent Taylor (Martin Ames), Edmund Lowe (Dan McLean), Wendy Barrie (Kay Mercedes), Granville Bates (Burdette), Grant Withers (Grant), Donald Briggs (Dick Allerton), Charles Quigley (Flynn), Selmer Jackson (Capitaine Sanders), Lee Bonnell (Capitaine. Wallen)
 

Musique : Frank Tours, Roy Webb
Photographie : Frank Redman
Conseiller technique : Paul MANTZ
Producteur: Howard Benedict
Compagnie productrice : RKO pictures

Avions :

  • Fairchild 24C-8C, NC15346
  • Hughes H-1, NX258Y
  • Ryan STA, N17364
  • Stearman C2B, NC4099


Notre avis :

Bien qu’oublié aujourd’hui, ce film est un témoignage sur le développement de l’aviation dans la première moitie du vingtième siècle, tout en étant une production hollywoodienne classique avec ses cascadeurs et ses situations mélodramatiques. Tourné en 1940, il montre une aviation de temps de paix, mais la recherche d’avions plus rapides et plus surs ne fait que refléter les préoccupations des militaires alors que la guerre fait rage en Europe. La RKO avait la spécialité de ces films d’aviation à petit budget, sortis au rythme d’un par an ; mais MEN AGAINST THE SKY bénéficia d’un budget plus élevé et de la présence de Wendy Barrie, la reine de la série B de la RKO, une des nombreuses liaisons d’Howard Hughes. Sa renommée tenait d’ailleurs plus à ses « performances » en dehors de la scène, qu’à son jeu d’actrice. Autre grande vedette du film, le racer d’Howard Hughes pour une apparition unique devant les caméras.

Phil Mercedes est un célèbre pilote de record dont l’alcool a ruiné la réputation. Sa licence de vol est suspendue suite à un accident, alors qu’il était ivre. Quand il dessine un nouvel avion, il ne peut vendre lui même le projet parce que personne ne lui fait plus confiance. Il cède les plans à sa sœur, Kay, qui les soumet à Martin Aimes, un ingénieur qui travaille pour Mc Lean, un petit constructeur d’avion. Ce dernier a des difficultés pour construire un avion de chasse valable et ses financiers le harcèlent; les plans de Kay sont finalement adoptés. L’avion vole, mais est jugé peu fiable. Phil Mercedes décide de l’essayer à son tour, mais perd une aile, et il doit sauter en parachute. Le prototype et détruit et Mercedes, dont la licence était suspendue, la voit supprimée définitivement. Un nouveau prototype renforcé est construit et essayé par un pilote de l’Armée. Cette fois ci c’est le train d’atterrissage qui ne sort qu’à moitié. Phil Mercedes, monté dans un autre avion, réussit à débloquer le train en s’y agrippant, mais son parachute s’accroche dans la béquille de l’avion et se déchire ; il se blesse mortellement en arrivant au sol. Le contrat sera signé néanmoins, et sa sœur a trouvé l’amour dans les bras de l’ingénieur Aimes.

S’il est vrai que le racer de Hughes intéressa les militaires en 1937, Hughes ne répondit jamais à leurs avances. A l’époque, il était très en avance sur son temps. En 1940, les chasseurs en service, P-39 (vit.maxi. 539 km/h) et P-40 (vit.maxi. 555 km/h) n’allaient guère plus vite, mais avec une charge utile plus élevée, et la relève était déjà là. En 1940, volent le North American P-51A (vit.maxi 622 km/h) et le Corsair F4U-1 (vit.maxi 644 km/h). En outre, si un chasseur peut faire un bon racer, jamais un racer, un avion construit uniquement pour la vitesse, n’a fait un bon chasseur. L’histoire du Caudron 714 en France, est là pour le prouver.

 

Les avions du film :

 La vedette du film est donc l’avion d’Howard Hughes, le H-1, une dénomination qu’il n’employa jamais. C’est l’avion avec lequel il établit un record de traversée des Etats Unis (Burbank-Newark) en 1937, à la moyenne de 534 km/h, en sept heures et vingt huit minutes. D’abord enregistré sous le matricule NR258Y, on constate dans le film, que le R (pour Restricted) a été remplacé par un X (pour Experimental). L’avion a son jeu d’ailes à grande envergure utilisé pour le record et sont donc de couleur bleue. On voit l’avion décoller, atterrir et faire des passages à grande vitesse.On remarque qu’au décollage et à l’atterrissage, le pilote situé derrière l’aile, surélève son siège pour améliorer un peu sa visibilité ; la béquille de queue est rétractable. Par contre le démarrage à la main du Pratt and Whitney Twin Wasp Junior de près de 900 chevaux, laisse rêveur. On ne voit d’ailleurs pas toute la séquence. L’avion était équipé en réalité d’un démarreur à inertie qui nécessitait de tourner une manivelle pendant quarante secondes avant que le volant atteigne un nombre de tours suffisant pour entraîner le moteur.

Après le record transcontinental, l’avion resta pendant un an dans un hangar de Newark, puis il fut convoyé en Californie. En 1940, Hughes le céda (pour 100.000 dollars d’actions) à Otto Timm de la Timm Aircraft Company, une société qui travaillait beaucoup pour le cinéma en réparant et en transformant les avions destinés aux tournages. Le but de Timm était de vendre l’avion à l’USAAC, comme dans le scénario du film. L’avion fut piloté par Timm et le célèbre pilote d’essai Vence Breese. C’est sans doute à cette époque que l’avion servit au tournage au Metropolitan airport de Van nuys, où Timm avait ses ateliers. En 1941, Hughes le racheta et stocka l’avion dans son usine de Culver City (Californie) où l’humidité et la température étaient maintenues à niveau constant pour préserver les éléments en bois de l’avion (surfaces mobiles, ailes). En 1975, dans un moment de lucidité, il en fit don à la Smithsonian Institution. Il est actuellement exposé au National Air and Space Museum (Washington D.C.). Notons qu’une réplique très fidèle fut construite en 2003. Elle ne put malheureusement pas participer au tournage du film « Aviator » de Scorcese, puisqu’elle s’écrasa en août de la même année, en tuant son pilote-constructeur, Jim Wright !

En dehors du célèbre racer, on voit au tout début du film un Stearman C2B (NC4099) qui tourna huit films entre « Air mail » (1932) et « Junior G men of the air » (1942), et un autre habitué des écrans, un Fairchild 24C-8C (NC15346) que l’on retrouve dans six films, dont « Flight from glory » (1937) et « The Adventures of flying cadets » (1943). Le Fairchild est doublé en vol par une maquette de. Stinson SR-8E. Pour sortir le train du Hughes H-1, Mercedes monte à bord d’un Ryan STA (N17364). Enfin, en arrière plan, au sol, on remarque un très beau Piper J3 Cub.

 

Christian Santoir 

*Film disponible sur amazon.fr

 

 

 

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