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LOVE TAKES FLIGHT

 

LOVE TAKES FLIGHT

 

 

Année : 1937
Pays : Etats-Unis
Durée : 1 h 11 min.
Genre: Drame
Noir et blanc

Réalisateur : Conrad Nagel
Scénario : Lionel Houser, Mervin J. Houser

Acteurs principaux :
Bruce CABOT
(Neil Bradshaw), Beatrice Roberts (Joan Lawson), Astrid Allwyn (Diane Audre), Edwin Maxwell (Dave Miller), John Sheehan (Spud Johnson), Arthur Hoyt (Grey), Grady Sutton (Donald), Harry Tyler (Stone), Bill Elliott (Bill Parker), Elliot Fisher (Tommy)
 

Photographie  : Mark STENGLER
Producteur : George A. HIRLIMAN
Compagnie productrice : Grand National Pict.

Avions :

  • Boeing 100, NR873H
  • Douglas DC-3, document.
  • Northrop Delta 1-D, NC13777
  • Stinson W Junior. 
  • Timm C-170 Collegiate

 

Notre avis :

Ce film montre une hôtesse de l’air qui devient aviatrice, une éventualité, en fait, fort peu probable dans les années trente. Les grandes aviatrices de l’époque ont toutes accédé directement dans un cockpit sans passer par la cabine; elles étaient secrétaires, standardistes, actrices ou étudiantes, mais aucune ne fut hôtesse de l’air. Cela peut se comprendre; avant la guerre, le pilotage des avions commerciaux était une activité réservée aux hommes, même si plusieurs femmes détenaient une licence de pilote de transport. Ces messieurs auraient mal vu qu’une hôtesse prenne des leçons de pilotage. Ils avaient déjà tout juste accepté qu’elles fassent partie de l’équipage, en restant à un rang inférieur, naturellement…

L’histoire tourne autour de deux amis, Joan Lawson et de Neil Bradshaw. Elle, est hôtesse, et lui, pilote, dans la même compagnie, American Airlines, à Los Angeles. Neil rêve d’effectuer un vol au dessus du Pacifique en direction de Manille. Un jour, lors d’un vol, le producteur d’un studio de cinéma, Dave Miller, donne un rendez vous à Joan car il cherche une actrice pour tourner un film d’aviation. Malgré un salaire élevé, Joan refuse. La vedette du film, Diane Audre, après un différend avec le même producteur, décide de se rendre à New York pour rencontrer le directeur des studios. Comme il n’y a aucun avion immédiatement disponible, elle affrète un avion piloté par Neil. Mais au dessus du Kansas, l’avion tombe en panne. Pendant plusieurs jours, on les cherche en vain et la presse s’empare de l’affaire. Quand on les retrouve, sains et saufs, ils font la une des journaux. Le réalisateur du film propose alors à Neil, sous la suggestion de Diane, de tourner dans le film, ce qu’il s’empresse d’accepter. Sa relation avec la belle Diane devient plus intime, au grand dam de Joan. Dépitée, elle se lance dans une carrière de pilote de records et devient vite célèbre. Neil de son côté, est devenu une star d’Hollywood. Mais quand Joan décide de s’attaquer, seule, à la traversée du Pacifique, Neil décide de l’en dissuader, car il estime qu’elle n’est pas une assez bonne navigatrice. Joan part quand même. En plein milieu du Pacifique, elle trouve du mauvais temps et n’est plus sûre de sa position. C’est à ce moment que Neil apparaît comme par enchantement ! Il a embarqué clandestinement dans l’avion pour aider Joan. Quand ils approchent de Manille, il saute en parachute, pour lui laisser toute la gloire. Mais à l’arrivée, celle-ci vend la mèche. Neil la retrouve à l’hôtel et comprend qu’elle est son seul amour…

Cet épisode de la traversée du Pacifique par une femme peu experte en navigation, rappelle inévitablement la tragédie d’Amelia Earhart qui avait disparu, cinq mois avant la sortie du film.

Le tournage eut lieu au Grand Central Air Terminal de Glendale qui était à l’époque l’aéroport le plus fréquenté de Los Angeles et où American Airlines avait un terminal. Les acteurs portent les vrais uniformes de la compagnie qui se fait ici une publicité facile. La scène de l’atterrissage à "Manille" a été filmée au Metropolitan airport, dans San Fernando valley, où une quinzaine de films furent tournés entre 1929 et 1942.

 

Les avions du film :

Les Douglas DC-3 d’American Airlines ont été filmés au décollage et à l’atterrissage, mais ils apparaissent le plus souvent en arrière plan.

Le Boeing 100 (c/n 1143, NR873H) que l’on voit pendant le générique, et avec lequel Neil fait de la voltige, est l’avion acheté par Paul Mantz en 1933 et avec lequel il formait, avec Frank Clarke et Howard Batt, le « Hollywood trio », une formation acrobatique. Mais son nom n’apparaît pas dans le générique. Cet avion tourna dans plus d’une douzaine de films entre 1935 et 1947.

Joan entreprend la traversée du Pacifique avec un Northrop Delta 1-D (NC13777). Cet avion appartenait à la « Richfield Oil Co. » qui s’en servait pour le transport de ses cadres. A cette occasion, il battit plusieurs records de vitesse entre Los Angeles et San Francisco, et entre Seattle et Los Angeles. Il est revendu en 1938 à la « Baker Oil Tools Inc. »., puis à la « Minneapolis Honeywell Regulators Inc. », durant la guerre. En 1967, il est accidenté au décollage. En 2002, il était la propriété d’un habitant du Kansas, mais ne volait plus.

Joan bat un record d’altitude dans un Timm C-170 Collegiate, un avion déjà ancien, sorti en 1930, qui était bien incapable d’un tel exploit. Elle pilote également un Stinson W Junior.

Des documents d’actualité des National Air Races montrent plusieurs racers : Wittman « Chief Oshkosh », Chester Special (NR12930), Howard « Pete » (NR2Y). On voit également un Ford trimotor en train de faire un looping ce qui était la spécialité d’Harold Johnson qui se produisait lors de telles fêtes aériennes, quand il ne concourrait pas lui même.

  

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.com

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