Rechercher dans ce blog

LES AILES DE L'ENFER


LES AILES DE L'ENFER

Vo. Con Air

 

 

Année : 1997
Pays : Etats-Unis
Genre : action
Durée : 1 h 55 min.
Couleur

Director: Simon WEST
Scenario : ScottROSENBERG

Principaux acteurs :
Nicolas Cage (Cameron Poe), John Cusack (U.S. Marshal Vince Larkin), John Malkovich (Cyrus 'le Virus' Grissom) Ving Rhames (Nathan 'Diamond Dog' Jones), Nick Chinlund (William 'Billy Bedlam' Bedford), Steve Buscemi (Garland Greene, "le boucher de Marietta"), Colm Meaney (l'Agent de la DEA Duncan Malloy), Rachel Ticotin (la gardienne Sally Bishop), Dave Chappelle (Joe 'Pinball' Parker)

Musique : Mark Mancina, Trevor Rabin
Photographie : David Tattersall
Producteur : Jerry Bruckheimer
Compagnie productrice : Touchstone Pictures

 

Aéronefs :

  • -Bell AH-1 Cobra
  • -Bell UH-1D
  • -Bell 206B JetRanger, N250Y et N5739V
  • -Fairchild C-123B, N709RR
  • -North American NA-282 Sabreliner 40, HK-723

 

Notre avis :

Le scénario de ce film fut inspiré par un article du journal "Los Angeles Times" sur le transfert par avion des détenus sous haute surveillance. Après diverses démarches, Scott Rosenberg réussit à obtenir l'autorisation de voler pendant trois jours à bord de l'un des avions utilisés par une compagnie d'un genre particulier. En effet, aux Etats-Unis, les détenus ou les extradés, ne sont pas transportés en fourgon cellulaire, par train, ou dans des vols réguliers, mais par une compagnie spécialisée, plus connue sous le nom de "Con–Air" (Con = convict…). Cette compagnie dépend depuis 1995 du "Justice Prisoner and Alien Transportation System" (JPATS), l'agence fédérale qui regroupe les flottes de l'"Immigration and Naturalization Service", et de l' "United States Marshals Service". Mais ses vols ne sont pas réservés uniquement aux détenus, ils sont aussi à la disposition des militaires, et des membres des services de sécurité des états.

Cameron Poe est un soldat démobilisé qui a tué involontairement un homme lors d'une bagarre de pochards, en voulant protéger sa femme enceinte, Tricia. Il est condamné à sept ans de prison. A sa libération, il doit rejoindre l'Alabama, le jour de l'anniversaire de sa fille Casey, née alors qu'il était en prison. Il embarque à bord d'un avion, le "Jailbird", avec d'autres détenus, dont Mike "Baby-O" O'Dell, William "Billy Bedlam" Bedford, Nathan "Diamond Dog" Jones, et Cyrus "le Virus" Grissom. Tous ces criminels, plus dangereux les uns que les autres, doivent être emmenés dans une nouvelle prison de haute sécurité. Peu après le décollage, ils arrivent à s'emparer de l'avion, un des leurs sachant piloter. Ils atterrissent, comme prévu, à Carson City pour embarquer le très dangereux Garland Greene, le "boucher de Marietta". Leur destination est l'aérodrome désaffecté de Lerner, où Cyrus, le chef de la bande, doit partir avec un baron de la drogue, Cindino, en Colombie. Lors de l'escale de Carson, les bandits ont enlevé le transpondeur de l'avion, pour le placer dans un autre appareil afin d'égarer les policiers. En glissant un mot écrit sur un cadavre qui est jeté hors de l'appareil alors qu'ils survolent une ville, Poe parvient à avertir l'inspecteur Vince Larkin qui a compris que les détenus allaient à Lerner, et aussi qu'il a un allié à bord. L'inspecteur du FBI, Duncan Malloy, un homme suffisant qui a peu d'estime pour Larkin, l'intellectuel, après avoir poursuivi le mauvais avion, se dirige à son tour vers Lerner avec un groupe d'intervention. La rencontre avec les détenus se passe mal et dégénère en bataille rangée. L'avion colombien qui tentait de s'échapper est détruit par Larkin. Cyrus parvient à faire redécoller le "Jailbird", poursuivi par les hélicoptères de la police. L'avion qui est touché, finit par tenter un atterrissage d'urgence en plein milieu de Las Vegas ! Cyrus s'échappe dans un camion de pompier. Poe et Larkin se lancent à sa poursuite. Ce n'est qu'après son élimination, que Poe peut enfin embrasser sa femme et sa fille. Quant au "boucher de Marietta", il tente sa chance dans un casino…

La vraie compagnie "Con-air" est équipé de jets, Boeing 727/737 ou McDonnell-Douglas  MD-83, et pas de vieux avions à hélice. Mais le réalisateur tint à recréer une vraie prison volante avec ses grilles automatiques, ses cages pour détenus dangereux, etc...Le métal nu de la cabine de ce cargo militaire constitue un décor froid et impersonnel. Les passagers sont un condensé des pires criminels du pays, dont un est traité comme un animal sauvage. En réalité, les détenus les plus dangereux ne sont pas transportés avec les autres, mais individuellement, dans de petits avions.

Le film est bien réalisé, malgré de nombreuses invraisemblances, et se déroule à un rythme soutenu. Le suspens du début est fort bien conduit, mais la seconde partie du film sombre dans le sensationnel. Le tournage dut être un régal pour les spécialistes des effets spéciaux qui enchaînent crashs, explosions, feux, tirs de tout calibre, chutes vertigineuses…Le spectacle finit en apothéose en ravageant la principale avenue de Las Vegas, et détruisant l'entrée d'un hôtel de luxe. Ce film met aussi en valeur le Fairchild C-123 Provider, un type d'appareil très à la mode à Hollywood, à l'époque, puisqu'il participa à quatre tournages dans les années 90.

 

Les avions du film :

La vedette du film est le Fairchild C-123B (N709RR). Celui-ci (c/n 20158, N709RR) est un ancien C-123B de l'USAF (s/n 54-0709) transformé en C-123K par l'adjonction de deux réacteurs General Electric J85 d'appoint, sous les ailes. Retiré du service en 1981 et stocké au Military Aircraft Storage and Disposal Center de Davis-Monthan AFB (AZ), il y fut trouvé par Al Redick président de "Classics In Aviation", en avril 1986. En décembre 2003, il fut  acquis par "All West Freight" de Delta Junction (AK), et en 2006 il était en Alaska, où il transportait du fret pour des compagnies minières. Dans le film l'avion est couleur métal, avec un simple filet bleu, et la mention :"United States Marshal". Il porte le logo "Jailbirds" sur le nez. Cet avion était piloté par Ed Maloney du Planes of Fame Museum de Chino (CA).

Comme on ne pouvait détruire cet avion, on eut recours à deux autres C-123. Pour la scène du crash à Las Vegas, l'avion atterrit dans le Strip, pour finir sa course dans l'hôtel Sands qui était alors fermé. Cet établissement fut détruit juste après le tournage, pour devenir The Venetian en 1999 (7.000 chambres…). Pour cette scène, on utilisa le C-123K (ex 54-0706 c/n 20155) peint exactement de la même façon que le N709RR. Acquis par la Military Aircraft Restoration Corp. de David Talichet en 1988, cet avion était resté stocké après avoir reçu le matricule N94DT. Après le tournage, la cellule de l'avion en piteux état (aile coupée, nez écrasé..) fut convoyé au parc à ferraille de l'Aviation Warehouse, à El Mirage, près d'Adelanto. Aviation Warehouse est spécialisé dans la vente de pièces d'avions aux studios de cinéma. Peut être des morceaux du N94DT ont-ils servi dans d'autres films ?

Un troisième C-123 (c/n 20245, ex 56-4361) fut utilisé pour les prises de vues au sol, sur l'ancienne base de Wendover (UT). Mais il était propulsé par un moteur diesel de camion, et non par ses propres moteurs. En janvier 1997, il avait été acquis par "GMB / PSA Sales" de San Francisco, et peu après, envoyé à Wendover pour le tournage des séquences au sol. Il est toujours parqué à Wendover avec sa décoration de "Jail bird", et le matricule fictif N709RR. Mais si l'extérieur est presque intact (il n'a plus d'hélice), l'intérieur est pratiquement vide, et le cockpit a été modifié avec un volant de camion !.

Le C-123 n' a pas de compartiment inférieur comme on le voit dans le film. Notons aussi que cet avion n'aurait pu atterrir à Carson City (Nevada), la seule piste de ce petit aérodrome ne pouvant supporter à l'atterrissage le poids du C-123 vide. C'est donc sur le terrain d'Ogden (UT) que fut tournée la scène.

La police utilise deux Bell AH-1 Cobra réformés, appartenant probablement à Al Reddick d' Helinet Aviation, comme le Bell UH-1D emprunté par l'agent Malloy. Plus tard, le pilote d'un Cobra dit que le la cible est acquise par son viseur, et il arme un missile, mais il n'est équipé que de paniers lance roquettes de 2,75 pouces, destinées à tirer sur des cibles au sol! Il aurait dû utiliser son canon M-195 de 20 mm. Un moment, ces hélicoptères poursuivent sans le savoir, un pacifique Beechcraft 18 tout rouge qui vole au ralenti avec ses volets sortis. Il n'est pas sûr qu'on puisse faire fonctionner un transpondeur, sans antenne, et avec une pile de 6V…Plus tard sur le terrain de Wendover, le C-123 qui se pose à contre piste, manque d'emboutir un Cessna 150.

A début du film, l'embarquement des détenus sur l'aéroport d'Oakland (Los Angeles), fut filmé en réalité, sur celui de Salt Lake City (UT). Deux hélicoptères Bell 206B JetRanger (N250Y et N5739V) escortent le bus des prisonniers.

Enfin, c'est un North American NA-282 Sabreliner 40, immatriculé en Colombie (HK-723) qui a des problèmes au décollage…Mais dans le hangar, quand un bandit regarde par la fenêtre du cockpit de l'avion, c'est celle d'un Learjet.

Dans le parc à ferraille, on remarque çà et là plusieurs épaves d'hélicoptères militaires (Piasecki H-25, Sikorsky H-3..), et d'avions civils et militaires (DC-6, Fairchild C-119, Vickers Viscount…).

  

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

 

Enregistrer un commentaire

Copyright © Aeromovies. Designed by OddThemes