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LA GRANDE AVENTURE

 

LA GRANDE AVENTURE

Vo. JOURNEY TOGETHER, 

THE STORY OF THE RAF

 

Année : 1945
Pays :Grande-Bretagne
Durée : 1 h 35 min.
Genre : guerre
Noir et blanc

Réalisateur : John Boulting
Scénario : John Boulting, Terence Rattigan 

Acteurs principaux :
Richard Attenborough (David Wilton), Jack Watling (John Aynesworth), David Tomlinson (Smith), Stuart Latham (le sergent Fitter), Hugh Wakefield (un Lieutenant), Bromley Challenor (le soldat de 2° classe Jay), Z. Peremowski (un Pilote), Ronald Squire (le capitaine du centre de recrutement), Derek N. Twist (le commandant du centre de recrutement), Leslie Nixen (le Group Captain), Len Reeve (le caporal, au centre de réception), Edward G. Robinson (Dean McWilliams)

Musique : Gordon Jacob
Photographie :Harry Waxman
Compagnie productrice : Royal Air Force Film Production Unit

Avions :

  • Avro Anson Mk. I 
  • Avro Lancaster
  • De Havilland Tiger Moth II 
  • Douglas Boston
  • North American T-6, en arrière-plan
  • Stearman PT-17, en arrière-plan

 

Notre avis :

Le scénario de ce film plus ou moins un documentaire, a été écrit par le lieutenant Terence Rattigan de la RAF qui était également l’auteur de celui de «The way to the stars » (1945). Filmé en Angleterre, au Canada et aux Etats-Unis, il traite du programme d’entraînement des pilotes anglais aux Etats-Unis et au Canada, pays qui agissaient dès le début du conflit, comme de véritables bases arrière fournissant avions, matériel et équipages à l’Angleterre combattante. L’entraînement des pilotes et navigateurs anglais est expliqué dans ses moindres détails, depuis la sélection jusqu’à l’affectation dans une escadrille.

A part quelques acteurs professionnels, dont Edward G. Robinson, venu d’Hollywood pour tourner en Angleterre, et Bessie Love, son épouse dans le film, tous les autres personnages apparaissant dans le film étaient des membres de la RAF, de la RCAF et de l’USAAF. Aucune idylle dans ce film, pas de compétition entre les héros pour les beaux yeux d’une belle !

Le film concerne un jeune mécanicien, David Wilton, qui veut devenir pilote, rien que pilote. Au centre de sélection de la RAF à Londres, il fait la connaissance de John Aynesworth et de Smith qui partagent le même espoir. Après la visite médicale, des exercices physiques et, une série de piqûres, ils sont envoyés à l’ «Initial Training Wing » de Cambridge (cours théoriques, navigation, radio, morse..), puis dans une « Grading School », où les cadets font leur premiers vols, enfin, au centre d’affectation de Manchester où David est retenu comme élève pilote, à sa grande fierté. Sa formation va se poursuivre aux Etats-Unis, sur une base située à Mesa en Arizona. Bien que les cadets anglais aient déjà volé, ils apprennent qu’ils doivent reprendre l’instruction et qu’ils ne seront lâchés qu’après un minimum de huit heures de double commande. En dépit de l’aide d’un moniteur compréhensif, Dean McWilliams, qui essaie de le mettre à l’aise, Wilton a des problèmes de perception de l’altitude, et ne deviendra jamais pilote. Déçu d’avoir raté sa chance d’être quelqu’un d’important, il est affecté à une école d’observateur au Canada, pour devenir navigateur, mais il n’arrive pas à s’intéresser à son travail. Ses amis et ses moniteurs essaient pourtant de lui montrer l’importance du rôle du navigateur. Ce n’est qu’après un exercice de navigation en vol qui a failli tourner mal, qu’il réalise qu’un navigateur est tout aussi indispensable qu’un pilote. De retour en Angleterre, il est affecté à un groupe de bombardement mais, on ne se presse pas pour faire appel à ses services.. C’est son ami John qui est affecté dans la même escadrille que lui, qui va accepter de le prendre pour une mission sur Berlin. Wilton fait ses preuves en guidant l’appareil droit sur l’objectif, et surtout, quand le bombardier, touché par la Flak, est forcé d’amerrir en Mer du Nord, en envoyant une position exacte au service de secours en mer, qui est ainsi en mesure de récupérer rapidement l’équipage.

Finalement, « Journey together » est un film honnête sur le travail quotidien dans les bases d’entraînement, des éléments clés de la victoire alliée, mais il est arrivé trop tard pour attirer un grand nombre de spectateurs. De par sa conception et son exécution, ce film anglais s’apparente au film américain «Winged victory » (1944). La fin du film avec la mission de bombardement fait penser à l’excellent « Target for tonight » (1941), tourné au début de la guerre.

 

Les avions du film :

Wilton fait son premier vol dans un Avro Anson Mk. I équipé d’une tourelle Bristol Type 1 Mk.IV, un modèle d'avion destiné aux écoles de mitrailleurs. Il fait son exercice de navigation dans un autre Anson Mk.I dépourvu de tourelle, comme tous les avions servant à ce genre d’exercice.

Le De Havilland Tiger Moth II est l’avion de début standard de la RAF ; on remarque sa capote rabattable en place arrière, pour le vol aux instruments. A la base de Falcon Field, à Mesa (AZ), qui était le grand centre d’entraînement des pilotes de la RAF ouvert en 1941, les cadets sont entraînés sur Stearman PT-17, et aussi sur North American T-6 (dont les EP-226, 227) des appareils que l’on aperçoit en arrière plan.

A la fin du film, Wilton fait partie de l’équipage d’un Avro Lancaster, dont on voit surtout l’intérieur (tourelles des mitrailleurs, postes du navigateur, du bombardier, cockpit..). On nous explique en détail les préparatifs au « ditching » (amerrissage), comment les hommes d’équipage, après avoir largué toutes les écoutilles, se regroupent au milieu de l’appareil, assis sur le plancher, en serrant dans leurs dents, qui, ses gants, qui, un chiffon...(sans doute pour éviter qu’au moment du choc, ils ne se coupent la langue avec les dents ?).

C’est un Douglas Boston qui repère les naufragés. Mais cet avion ne semble pas avoir jamais appartenu au Coastal Command, par contre, il fut utilisé pour des attaques de navires en 1941.

 

Christian Santoir

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