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JOHNNY COMES FLYING HOME

 

JOHNNY COMES FLYING HOME

 

Année : 1946
Pays : Etats-Unis
Genre : Drame
Durée : 1 h 05 min.
Noir et blanc

Réalisateur : Benjamin Stoloff
Scénario : George BrickeR

Acteurs principaux :
Richard Crane (Johnny Martin), Faye Marlow (Sally Cary), Martha Stewart (Ann Cummings), Charles Russell (Miles Carey), Roy Roberts (J.P. Hartley), Harry Morgan (Joe Patillo), Charles Tannen (Harry).
 

Musique : David Buttolph
Photographie : Harry Jackson
Producteur : Aubrey Schenck
Compagnie productrice : 20th Century Fox

Avions :

  • Douglas C-47, NC26724
  • Lockheed P-80A

 

Notre avis :

Ce film traite d'un sujet favori d'Hollywood, à savoir le sort des pilotes militaires démobilisés après la guerre, en l'occurrence la seconde guerre mondiale. Les plus chanceux trouvaient des jobs dans les compagnies aériennes ou chez les constructeurs aéronautiques, les autres devaient créer leur propre compagnie charter, comme les héros du film, avec les difficultés que l'on imagine, la concurrence étant féroce.

Les pilotes de l'Armée, Johnny Martin, Miles Cary et Joe Patillo sont démobilisés. Johnny apprend alors, qu'épuisé nerveusement, il n'est plus mentalement capable de voler et devra rester au sol pendant au moins une année ! Johnny devient conducteur de car, alors que Miles est employé dans une banque. Les mois passent quand Joe apprend à Miles qu'il a pris une option sur un avion de l'Armée vendu comme surplus et qu'il désire que Johnny et lui viennent le rejoindre en Californie pour créer une petite compagnie de transport. Les deux acceptent volontiers, mais Johnny s'occupera de l'administration, au sol. Miles et Joe embauchent un mécanicien, une femme, Anne Cummings, malgré la désapprobation de Johnny. Ce dernier ne réussit pas à convaincre un patron de l'industrie pétrolière, J.P. Hartley, d'assurer ses transports de fret avec son seul avion. Anne se rend compte par ailleurs qu'il doit absolument subir un révision approfondie. Un soir, Johnny et ses associés apprennent qu'Hartley a dû faire un atterrissage forcé en Arizona et qu'on est sans nouvelle de lui. Bien qu'il soit bloqué au sol, ils s'envolent avec leur avion et retrouvent Hartley. L'industriel, reconnaissant, leur donne assez d'argent pour payer leurs dettes. Mais la femme de Miles, Sally, est enceinte et doit bientôt entrer à l'hôpital. Pour payer les frais d'hospitalisation et acquérir un nouvel avion, Miles accepte, à l'insu de sa femme, de tester un nouveau jet de la compagnie Briggs Aeronautics, moyennant 10.000 dollars. Le jour du test, Sally entre à l'hôpital. Johnny s'arrange pour prendre la place de Miles. Bien qu' Anne, qu'il aime, lui demande d'atterrir, Johnny refuse, en alléguant que c'est la seule façon de prouver qu'il est apte au pilotage. Il mène à bien le test et atterrit sans problème. Peu après, Johnny et Anne rendent visite à Sally qui a mis au monde des jumelles.

L'intérêt principal de ce petit film, peu connu, est de nous montrer des vues du premier chasseur à réaction américain, le P-80 "Shooting Star". La compagnie Lockheed Aircraft prêta aux studios des films sur les essais de vrille du modèle. L'essai de Johnny rappelle que le P-80 eut des débuts difficiles, notamment lors des piqués (61 Shooting Stars perdus entre octobre 1944 et septembre 1946…). Quand il pique, le jet émet un son d'hélice en survitesse, le monteur n'ayant sans doute que ce type de bruit dans sa sonothèque...

 

Les avions du film :

Le film fut tourné sur la base de l'USAAF de Van Nuys (dont on reconnaît la tour de contrôle en forme de mirador), installé sur l'ancien Metropolitan Airport de Los Angeles. Ce terrain était aussi, en 1945, le centre d'essai en vol de Lockheed.

Le seul avion de "Air Freight Ltd." (dont le slogan est "We fly anything, anywhere, any time") est un Douglas C-47 (NC26724) dont il est impossible de retracer l'histoire.

Le film monte les premiers modèles de série du "Shooting star", le Lockheed P-80A (dont le 44-85052). Ces avions ont des entrées d'air pourvues de pièges à couche limite; ils n'ont pas de siège éjectable et une plaque de blindage derrière la tête du pilote. Les vues de l'appareil portant des étoiles de temps de guerre, datent de 1945. La peinture grise uniforme dont il est recouvert était surtout destinée à étanchéifier les joints du revêtement...

On remarquera que Johnny porte un casque blanc semi rigide, avec visière (genre casque de polo..), très proche du casque français de l'Armée de l'Air, porté dans les pays chauds en 1940. En 1945-1946, l'USAAF n'avait pas de casque standardisé et les pilotes militaires, comme les pilotes d'essai civils, pouvaient exercer leur choix en la matière, allant du casque de footballeur à celui de tankiste…

 

Christian Santoir

*Film rare

 

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