Vo. Kapriolen
Année : 1937
Pays : Allemagne
Durée : 1 h 26 min.
Genre : comédie
Noir et blanc
Réalisateur : Gustaf Gründgens
Scénario : Jochen Huth, Willi Forst
Histoire originale : "Der Himmel auf Erden" de Jochen Huth
Acteurs
principaux :
Gustaf Gründgens
(Jack Warren), Marianne Hoppe (Mabel
Atkinson), Fita Benkhoff (Peggy
MacFarland), Volker von Collande (William
Baxter), Maria Bard (Dorothy
Hopkins), Hans Leibelt (Neville),
Franz Weber (Simpson).
Photo : Franz Planer, Kurt Neubert, Walter Tuch
Musique:Peter Kreuder
Conseiller technique : Gerd ACHGELIS
Producteur : Willy Forst
Distribution : TOBIS Cinema Film GmbH, Berlin
Avions :
- Focke Wulf FW 44 Stieglitz
- Heinkel He 111C, au sol
Notre avis :
Le ministre de la propagande Joseph Goebbels n’aimait pas Gustav Gründgens trop libéral à son goût, et ayant, en outre, fréquenté des communistes par le passé. Mais cet acteur étant un des protégés de Goering, toute attaque frontale était exclue. Comme Hitler, Goebbels n’apprécia pas cette comédie légère, ces « cabrioles » sur fond de musique de jazz qui se passent aux Etats-Unis, mais il ne trouva aucune raison valable pour interdire le film.
Le scénario est centré sur l’aviatrice Mabel Atkinson qui après avoir effectué un vol Paris-New York, doit être interviewée par un célèbre reporter, Jack Warren. Or elle a horreur des journalistes. Quand Jack finit par la rencontrer, ils tombent amoureux l’un de l’autre et se marient dans la foulée. Cependant, Jack n’aime pas du tout les avions et encore moins la voltige. Il se rapproche alors d’une actrice, Dorothy Hopkins, qui correspond plus à son genre. Mabel croit que les deux sont amants et décide de faire un vol Los Angeles-Sydney avec son vieil ami Billy Baxter. Mais au retour, pendant la procédure de divorce, elle renoue avec Jack, et ils repartent bras dessus bras dessous !
Ce film met l’accent sur la liberté de la femme aux Etats-Unis et montre une femme qui a du mal en se comporter en « bonne épouse » vouée à la cuisine et aux soins du ménage. Les deux K (« Küche, Kinder » : Cuisine, Enfants) auxquels Hitler voulait que la femme allemande se consacre en priorité, n’étaient guère célébrés dans ce film. Et l’aviation dans tout ça ? Elle a une place relativement faible et « Kapriolen » ne peut être considéré comme un film d’aviation, même si Mable Atkinson rappelle un peu Amelia Earhart disparue juste un mois avant la sortie du film. Cependant, le champion du monde de voltige de l’époque, Gerd Achgelis, participa aux tournage des scènes aériennes en faisant quelques « kapriolen » pour notre plaisir.
Les avions du film :
Sur l’aéroport de Berlin-Tempelhof, censé être celui de New-York, Mabel Atkinson descend d’un Heinkel He 111C, le précurseur civil du bombardier. Mais l’avion que l’on voit le plus souvent est un Focke Wulf FW 44 Stieglitz, avec un matricule américain factice NC345 (qui correspond à un Standard J1). En arrière plan, au sol, on remarque plusieurs avions d’aéroclubs de l’époque : Bücker 131 Jungmann, Heinkel He 72 Kadett (D-EPBO), Klemm 25...
Christian Santoir
*Film rare
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