Vo. Flying down to Rio
Année : 1933
Pays : Etats-Unis
Durée : 1 h 39 min.
Genre : comédie musicale
Noir et blanc
Réalisateur : Thornton FREELAND
Scénario : Cyril HUME, H W HANEMANN, Erwin GELSEY,
d’après une pièce d’Anne CALDWELL
Histoire originale : Lou BROCK
Acteurs principaux :
Gene RAYMOND (Roger Bond), Dolorès DEL RIO (Belinha de
Rezende), Fred ASTAIRE (Fred Ayres), Ginger ROGERS (Honey Hale), Raul
ROULIEN(Julio Rubeiro), Franklin PANGBORN (Mr Hammerstein), Eric BLORE (Mr Butterbass),
Blanche FREDERICI (Titia, la tante de
Belinha) ,Walter WALKER (Carlos de Rezende)
Musique et chansons : Max STEINER, Vincent YOUMANS, Edward ELISCU, Gus KAHN
Production : Lou BROCK
Distribution : RKO
Avions :
- Buhl Bull Pup LA1
- Monocoupe 90, NC192K
- Royal Aircraft Factory SE.5, PP-DER; PP-X23
- Sikorsky S-40, NC81V
Notre avis :
Ce film est surtout connu pour la première apparition du couple mythique Fred Astaire-Ginger Rogers qui ravit la vedette à la beauté « tropicale » Dolorès del Rio.
Fred Astaire joue le rôle de Fred, un joueur d’accordéon et l’adjoint d’un chef d’orchestre, compositeur à succès, Roger Bond. Ginger Rogers est Honey, la chanteuse de l’orchestre les «Yankee clippers ». À Miami, où ils se produisent, le directeur de l’hôtel, Mr. Hammerstein et son assistant Mr. Butterbass, veillent à ce que le personnel (dont font partie les musiciens) ait une tenue irréprochable et ne fraye pas avec la clientèle. Pourtant, lorsque Belinha de Rezende, une riche héritière brésilienne, adresse à Roger des œillades prometteuses et l’invite à danser, il accepte sans hésiter. Ce faux pas provoque l’intervention indignée de Titia, la tante de Belinha mais aussi son chaperon. L’orchestre est renvoyé sur le champ. Heureusement, Roger décroche rapidement un autre engagement dans un tout nouvel hôtel, l’ Atlantico de Rio de Janeiro. Pilote amateur, il s’arrange pour ramener Belinha chez elle dans son petit avion. Comme par hasard, l’appareil a des ennuis de moteur et doit se poser en catastrophe sur une île déserte qui s’avérera être en fait, le terrain de golf de Port-au-Prince ! Roger profite du clair de lune pour faire à Belinha une cour empressée, ignorant qu’elle est déjà fiancée à son ami Julio Rubeiro, un riche Brésilien. À Rio, Fred et Honey apprennent à danser la « carioca », la nouvelle danse à la mode. Le père de Belinha, Carlos de Rezende, est le directeur de l’hôtel casino Atlantico, que des hommes d’affaires de Monte Carlo veulent empêcher d’ouvrir. Ils s’arrangent donc pour que, le jour de l’inauguration, il ne dispose pas des autorisations nécessaires. Toutefois, Fred et Roger, assistés de Julio et de l’aéro-club local, improvisent un prodigieux spectacle aérien, avec des filles juchées sur les ailes des avions ! Roger apprend alors que Belinha est fiancée à Julio, le mariage étant arrangée de longue date entre les deux familles. La mort dans l’âme, il décide de s’effacer, mais Julio, comprenant que son ami éprouve pour Belinha un sentiment partagé, s’arrange pour que les deux jeunes gens se retrouvent dans un avion dont le commandant, conformément à la coutume, pourra les marier.
En dehors de la musique et des danses, la scène la plus étonnante est de voir des girls faisant des mouvements d’ensemble, accrochées sur les ailes des avions; une performance bien improbable et inimaginable, même pour le plus audacieux des « wings walkers » ! Ce film sorti en pleine dépression aux Etats-Unis, montrait une clientèle huppée naviguant entre Miami et Rio, passant son temps à danser entre deux coupes de champagne. Il était destiné à distraire et faire rêver des spectateurs guettés par le chômage (comme les musiciens de l’orchestre de Roger Bond). Les spectacles les plus fous étaient donc permis. Ce film se caractérise par d’autres références à l’aviation. Le chef d’orchestre pilote, son ami brésilien aussi, ce dernier fréquente le très chic Aviator’s Club de Rio, et met à la disposition de Roger les avions de l’aéroclub local. Enfin, on remarquera le nom de l’orchestre de Roger, les « Yankee clippers», qui rappelle les hydravions de la Pan American Airways. Mais le « Yankee clipper » n’existait pas encore, ce sera le nom d’un Boeing 314, en 1939.
Les avions du film :
L’avion du chef d’orchestre est un Monocoupe 90 (NC192K) équipé d’un (petit) piano ! Cet avion fut piloté par Garland Lincoln pendant le tournage. A Rio, on aperçoit sur le terrain de l’aéroclub, deux Royal Aircraft Factory SE.5 civils dotés de matricules fictifs (PP-DER; PP-X23). Le SE-5 servit dans l’USAAC comme avion d’entraînement jusqu’en 1927.
L’avion de Julio est un authentique Buhl Bull Pup LA1 propulsé par un moteur Szekely à trois cylindres de 45 chevaux. On voit également décoller trois Waco (indéterminés) qui vont faire du « skywriting » à l’aide de fumigène.
A la fin du film, Roger et Belinha s’envolent pour les Etats-Unis dans le Sikorsky S-40 (NC81V) « Caribbean clipper » qui comme son nom l’indique, ne desservait que les Caraïbes. Vu son grand nombre de mâts et d’entretoises, le S-40 était appelé la « forêt volante »... Ce n’est qu’en 1934 que la PAA mit en service le « Brazilian clipper », entre Miami et Rio, mais c’était un Sikorsky S-42, plus moderne.
Pour la scène avec les girls, on utilisa plusieurs maquettes de Consolidated Fleetster 17, de SE.5, de Fairchild 71 et de Monocoupe.
Christian Santoir
*Film disponible sur amazon.fr
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