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LE CARROUSEL VOLANT

 

LE CARROUSEL VOLANT

 

Vo. FLYING DEVILS

 

Année : 1933
Pays : Etats-Unis
Genre : drame
Durée : 1 h 02 min.
Noir et blanc

Réalisateur : Russell Birdwell
Scénario : Louis Stevens, Byron Morgan

Acteurs principaux :
Bruce Cabot (Ace Murray), Eric Linden (Bud Murray), Arline Judge (Mrs. Ann Hardy), Ralph Bellamy (Speed Hardy), Cliff Edwards (Screwy Edwards), June Brewster (Betty), Frank LaRue (Al Kern)

Producteur : Merian C. Cooper
Photo : Nicholas Musuraca
Prises de vue aériennes : Harry Perry
Compagnie productrice : RKO Pictures

Avions :

  • Ford Trimotor 
  • Standard J-1, N2527
  • Stearman C-3B
  • Travel Air 3000

 

Notre avis :

Le producteur de ce film, Merian Cooper, est plus connu comme le réalisateur du célèbre « King Kong » (1933) où il apparaît dans le rôle du pilote qui tue le gigantesque gorille. Cooper était effectivement un ancien pilote de la RAF lors de la première guerre mondiale, puis en 1920, il avait été membre de l’escadrille américaine Kosciuszko appuyant l’armée polonaise dans sa lutte contre l’Armée rouge. Abattu, il passera neuf mois dans un camp de prisonniers soviétique avant de s’échapper juste avant la fin de la guerre. Il sera décoré de l’ordre polonais "Virtuti Military" par le maréchal Jozef Pilsudski. En 1933, il produira juste après « Flying devils », le film « Ace of aces » de la même RKO.

Speed Harding est le directeur d’un cirque aérien les « Black cats » qui se produit dans les petites fêtes locales. Son épouse, Ann est parachutiste, alors que Screwy et « ace » Murray sont les autres pilotes. Tout marche bien jusqu’au jour où le frère de Murray, Budd, fait son apparition pour se joindre à la troupe, malgré l’opposition de son frère qui aurait préfère qu’il poursuive ses études de droit. Quand il exécute une série de double sauts en parachute avec Ann, ils tombent amoureux. La jalousie de Speed augmente quand Budd et Ann sont obligés de passer une nuit ensemble dans une maison abandonnée, après un atterrissage forcé. Speed ne dit rien, et quand Budd lui déclare qu’il veut épouser Ann, il se dit même prêt à accepter le divorce. Mais avant, il demande à Budd de participer avec lui à un nouveau numéro aérien où deux avions se précipitent l’un vers l’autre, les pilotes sautant juste avant le choc  frontal ! Budd accepte sans se méfier. Screwy a vu Speed trouer le parachute de Budd juste avant de décoller. Bien qu’à moitié ivre, il avertit Ann. Murray décolle aussitôt et avertit son frère au moment où il se préparait à sauter. Speed se précipite alors sur Budd et essaie de le faire s’écraser. Murray n’a d’autre choix que de percuter l’avion de Speed, et ils tombent tous deux en flammes. Les amoureux peuvent se marier alors que Budd a trouvé un emploi plus stable de pilote de ligne.

Ce film combine tous les éléments particulièrement éprouvés d’un film populaire  : l’éternel triangle amoureux, l’amour fraternel, l’amour plus fort que tout, la mort tragique des personnages non essentiels, sans oublier le « happy end ». Dans les années trente, plusieurs films furent tournés sur les barnstormers, et le scénario de « Flying devils » ressemble beaucoup à celui de « Central airport » de la Warner, paru la même année. Les cirques aériens eurent beaucoup de succès après la guerre et jusque dans les années vingt ; ils permirent à d’anciens pilotes démobilisés de gagner leur vie en se faisant passer pour des «as », pas toujours authentiques (comme Screwy, dans le film)... Dans les années trente, les pilotes de cirque n’impressionnaient plus grand monde ; ceux qui avaient survécu se reconvertissaient dans le transport du courrier ou devenaient pilotes de ligne, à moins de s’engager dans la course bien problématique aux records de toutes sortes.

Les « Black cats » rappellent inévitablement les « Thirteen black cats » (les 13 chats noirs), une association formée à Burdette (CA) en 1925 et regroupant des cascadeurs, des pilotes d’avions ou de voitures de course, des cameramen, qui vendaient leurs services tarifiés aux studios de cinéma ou aux organisateurs de fêtes. Signalons que le "chat faisant le gros dos" était également l’insigne de l’escadrille française 87 où plusieurs pilotes américains avaient servi pendant la guerre, dont le réalisateur Willliam Wellman.

 

Les avions du film :

Le Metropolitan airport de Los Angeles sert de toile de fond aux scènes aériennes tournées en majeure partie avec Frank Clarke, Garland Lincoln et Tave Wilson fournissant les avions du film. Les « Blacks Cats » utilisent trois Stearman C-3B blancs. A la fin du film, pour leur affrontement, Speed et Budd volent sur des Travel Air 3000, dont le N3621 qui avait tourné dans « Air eagles » (1931) et que l’on retrouvera dans «Flight for freedom » (1943).

Budd fait de la voltige avec un Standard J-1 (N2527) qui perd une aile... Pendant le générique, on peut voir un Garland Lincoln LF-1, avec des mats d'ailes en I.

A l’United Airport de Los Angeles, le Ford Trimotor piloté par Budd et Screwy passe devant un Boeing 80 d’United Airlines.

  

Christian Santoir

 * Film rare

 

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