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UNE ROMANCE AMERICAINE


UNE ROMANCE AMERICAINE

Vo. An american romance

 

Année : 1944
Pays : Etats-Unis
Genre : drame
Durée : 2 h 01 min.
Couleur

Réalisateur r: King Vidor
Scénario : King Vidor , Herbert Dalmas

Acteurs principaux :

Brian Donlevy (Steve Dangos), Ann Richards (Anna O'Rourke Dangos), Walter Abel (Howard Clinton), John Qualen (Anton Dubechek), Stephen McNally (Teddy Roosevelt Dangos), Mary McLeod (Tina Dangos), Bob Lowell (George Washington Dangos).

Musique : Louis Gruenberg
Photographie : Harold Rosson
Producteur : King Vidor
Compagnie productrice : MGM

Avions :

  • Boeing B-17G-35-DL

 

Notre avis :

"Une romance américaine" est d'abord un film sur le rêve américain, décrivant un immigré illettré, mais enthousiaste, venu d'Europe de l'Est, au début du siècle, et qui devient un capitaine d'industrie. Vidor confia que le scénario était inspiré par la vie de plusieurs personnages, dont le Yougoslave Louis Adamic qui avait travaillé au début du siècle dans les mines de fer du Minnesota, mais aussi par la vie d'industriels américains, tels que Andrew Carnegie, Charles Steinmetz, William Knudsen et Walter Chrysler...

En 1898, Stefan Dangosbiblichek débarque de sa lointaine Tchécoslovaquie, à Ellis Island, New-York. Sans un sou, il parvient à franchir le barrage des services d'immigration et part vers le Minnesota où réside un de ses cousins, Anton Dubechek qui travaille dans une mine de fer. Stefan y est employé et commence à s'adapter à sa nouvelle vie. Il encontre une institutrice, Anna O'Rourke qui lui apprend à lire et à parler l'Anglais. Ils tombent bientôt amoureux l'un de l'autre. Mais Stefan a d'autres ambitions que d'être mineur. Après avoir été conducteur d'engin, il part à Chicago et trouve en emploi dans une aciérie. Anna le rejoint et ils se marient. Une petite fille, Tina, naît bientôt. Alors que Stefen progresse dans son métier, quatre autres fils s'ajoutent à la famille. En 1917, son fils George lui annonce qu'il s'est engagé et lui fait promettre, avant son départ, de prendre la nationalité américaine. Le jour de la prestation de serment Stefan et Anna reçoivent la nouvelle de sa mort en France. Stefan est un passionné d'automobile. Il a amélioré la voiture familiale qu'il engage dans les courses d'Indianapolis. Bien que sa voiture y soit accidentée, Stefan décide de réaliser une voiture plus rapide et plus sûre. Anna et Stefan déménage à Detroit où ils ouvrent la "Danton Auto Works". Mettant à profit ses connaissances en mécanique et en sidérurgie, Steve fabrique une voiture avec une cabine tout en acier et un moteur monté sur silent blocs. Un constructeur automobile lui offre d'acheter son véhicule, mais Steve préfère le fabriquer lui même et le présente à un salon. C'est un succès immédiat et plusieurs investisseurs se présentent pour financer sa construction. Son fils Teddy, qui a fini ses études à l'université, est embauché à l'usine dans un poste subalterne pour apprendre le métier. Mais Steve est décontenancé quand Teddy prend partie pour les ouvriers qui veulent organiser un syndicat, contre sa volonté. Steve est désavoué par le conseil d 'administration. Anna suggère alors à son mari de se retirer et de voyager. Le couple s'installe en Californie. après l'attaque de Pearl Harbour, Steve qui s'ennuie, apprend que le gouvernement a demandé aux usines Danton de construire des avions à San Diego. Il se réconcilie avec Teddy et ses associés et se dit prêt à les aider pour améliorer la productivité de l'usine qui doit fabriquer des milliers d'avions.

Le film fut tourné dans différentes usines du pays, dont les usines Chrysler de Detroit. Pendant la guerre, elle fabriquèrent des moteurs de B-29 et des parties de fuselages de B-29 et de B-26.

Malgré son sujet porteur, le film fut un échec; peut-être est-ce dû à une interprétation manquant de flamboyance (les acteurs prévus à l’origine, étaient Spencer Tracy et Ingrid Bergman...) ou encore aux coupes sauvages que la MGM pratiqua pour ramener le film de 150 à 120 minutes.. Ce film qui coûta presque trois millions de dollars, n'obtint pas un bon résultat au box-office. La façon dont les studios gérèrent la production de ce film mena au départ de King Vidor de la MGM, avec laquelle il travaillait depuis vingt ans.

Seules les dernières minutes du film intéresseront l'aérocinéphile. Elle nous montrent, en couleur, une chaîne d'assemblage de Boeing B-17, un document très bien filmé, à comparer avec les chaînes de montage anglaises vues dans "The lion has wings" (1939).

 

Les avions du film :

Des maquettes devaient d'abord être employées pour la dernière scène, montrant la chaîne de montage des bombardiers. Mais après avoir vu le résultat, Vidor décida que cela avait l'air totalement faux par rapport au reste du film, filmé dans divers usines du pays. Il refit donc tourner la séquence dans une véritable usine, celle de Douglas à Long Beach, qui construisait des Boeing B-17 sous licence.

Les avions que l'on voit sortir des chaînes sont donc des Boeing B-17G-35-DL tout neufs, juste revêtus de leurs étoiles et de leur serial; on reconnaît ainsi les 42-107229, 107200, 107230…Douglas en construisit 2.395, mais sans doute pas au rythme d'un toutes les cinq minutes comme montré ! A Seattle, l'usine Boeing produisait seize B-17 par jour, un toutes les 90 minutes; ce n'était pas si mal.

Ce sont les seuls avions du film qui montre plus des voitures; Mais, on peut voir l'assemblage complet d'un B-17, à commencer par les divers tronçons du fuselage, puis des ailes équipées de leurs moteurs, qui sont fixées ensuite au fuselage. La partie extérieure des ailes est assemblée en dernier, avec la dérive et les plans horizontaux. Un énorme jeu de mécano, un ballet bien réglé, joué par des ouvriers aux gestes précis, parmi lesquels se trouvent de nombreuses femmes.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur amazon.fr

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