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AMY

 

 

AMY

 

Année : 1984

Pays : Grande-Bretagne

Genre: biographie

Durée : 1 h 34 min.

Couleur

 

Réalisateur : Nat CROSBY

Scénario : Roger MILNER

Acteurs principaux :

Harriet WALTER (Amy Johnson), Clive FRANCIS (Jim Mollison), George A. COOPER (Will Johnson), Stephanie COLE (Cis Johnson), Robert PUGH (Jack Humphreys), Patrick TROUGHTON (Lord Rothermere), John GRILLO (Bell), Roger HAMMOND (Sir Sefton Brancker).

Musique : Dudley SIMPSON

Photographie : Remi ADEFARASIN  

Producteur : Innes LLOYD

Compagnie productrice : BBC, Compact TV

 

Avions :

  • De Havilland DH 60X Moth, G-EDCA
  • De Havilland DH.60G, G-AAAH, réplique
  • De Havilland DH.80A Puss Moth, G-AAVB

 

Notre avis :


En 1942, la vie de l'aviatrice Amy Johnson qui venait de disparaître l'année précédente, avait déjà fait l'objet, en Angleterre, du film "They Flew Alone" d'Herbert Wilcox. Ce téléfilm de la BBC lui rend donc un nouvel hommage en retraçant les faits marquants de sa carrière. On doit comprendre que, dans les années trente, Amy était dans son pays aussi célèbre qu'Amelia Earhart, qu'elle avait d'ailleurs rencontrée aux USA en 1933. La presse anglaise l'appelait "L'idole de l'Empire", "La reine des cieux", "La merveille ailée", etc… 
 
 

La vraie Amy Johnson

L'histoire commence en janvier 1930 à Croydon. On voit Amy, le visage, couvert de cambouis, alors  qu'elle a le nez plongé dans le moteur d'un De Havilland Moth, pour rappeler qu'elle fut la première Anglaise à obtenir une brevet de mécanicien d'aviation. Puis on passe à son raid en solo vers l'Australie, en mai 1930, après que son père lui ait acheté un avion et qu'elle ait trouvé des sponsors. En juillet 1931, elle relie Londres à Tokyo avec un copilote, Jack Humphreys. Le film s'étend longuement sur son mariage malheureux avec l'aviateur Jim Mollison, ce qui ne l'empêcha pas de battre un nouveau record de vol en solo vers Cape Town, en 1932. Un des rares vols qu'elle fit en équipe avec son mari fut celui de la traversée de l'Atlantique, en 1933, qui se termina par un atterrissage raté (vent arrière), dans un fossé, la nuit, près de l'aérodrome de Bridgeport (Long Island). Son second vol en duo lors de la Macobertson Air Race, rapidement évoquée, fut un échec; le couple Mollison dut abandonner en Inde. Lassée des incartades de son mari et de son addiction à l'alcool, elle divorça en 1938. En 1940, elle rejoignit les rangs de l'ATA (Air Transport Auxiliary), où elle retrouva son ex-époux. Comme l'indique le film, Amy Johnson disparut dans l'estuaire de la Tamise, le 5 janvier 1941, après avoir perdu sa route dans le mauvais temps. Elle fut le premier pilote de cette organisation civile à mourir en service.

Bien que la jaquette du DVD promette la "vraie" histoire d'Amy Johnson, le film n'apporte rien de nouveau à ce qu'on savait déjà sur sa vie, surtout après avoir lu l'excellent livre "Amy Johnson. Queen of the air" de Midge Gillies (2003). Ajoutons qu'Harriet Walter ne ressemble pas du tout à la vraie Amy Johnson (voir ci-contre) au look très british....

Comme il fallait s'y attendre, la mort d'Amy Johnson, comme celle d'Amelia Earhart, devint un sujet de rumeurs diverses. Après avoir sauté en parachute, elle ne put être repêchée (elle fut happée par l'hélice du bateau qui venait à son secours), mais on crut voir un homme, flottant non loin d'Amy, alors qu'elle était censée être seule à bord…Il n'en fallait pas plus pour lancer le "mystère" de sa mort !

 

Les avions du film :

Sir Sefton Brancker, le président de l'Aéroclub Royal, débarque de son De Havilland DH. 60X Moth (s/n 529, G-EDCA, le second DH.60 à porter ce matricule) au début du film. On ne sait pas si cet avion, qui est toujours enregistré sous ce matricule ancien, est le DH.60 d'origine qui appartenait, en 1927, à la Central Flying School de Wittering (avec le numéro de série K1241 ?). En octobre 1927, il fut transféré au Air Council et mis à la disposition du président de l'aéroclub royal, mais utilisé surtout pour la formation initiale. Début 1928, il retourna à la RAF à Hamble et fit partie du Home Command Flight. Il fut rayé des registres en juin 1930.

Le véritable avion avec lequel Amy fit son vol entre l'Angleterre et l'Australie, est le De Havilland DH.60G (c/n 804, G-AAAH) qui est exposé au Science Museum de Londres. Le G-AAAH du film est une réplique appartenant au Yorskshire Air Museum d'Elvington. On le voit peint en rouge tel qu'il était lors de son achat à un certain capitaine Hope. L'avion avait déjà quatre cent heures de vol à son actif au dessus de l'Afrique et de l'Europe. Elle le fit repeindre en vert bouteille, sa couleur favorite et le baptisa "Jason", qui était l'adresse télégraphique de l'entreprise de son père, un grossiste en poisson.

Il y a peu d'autres avions à voir dans ce téléfilm, à part un De Havilland DH.80A Puss Moth  (avec une immatriculation d'époque, G-AAVB), vu au sol. Dans le bureau de l'aéroclub, l'ingénieur Jimmy Martin tient dans ses mains une maquette du seul Martin-Baker M.B.1 avec lequel Amy pensait effectuer son raid vers l'Australie, mais il ne volera qu'en 1935...

Sur des films d'actualités, on voit Amy avec son Puss Moth "Jason II" à son arrivée à Tokyo, saluée par le président de l'aéroclub impérial, le général Gaishi Nagaoka (qui avait des moustaches bien plus longues que celles de Jack Krine...) et le De Havilland DH.84 Dragon "Seafarer" d'Amy et Jim Mollison (G-ACCV) décoller de la plage de Pendine Sands, le 22 juillet 1933, pour leur traversée de l'Atlantique.

A la fin du film, d'autres actualités montrent des Vickers Wellington Mk.1, des Spitfire Mk.1 et un Westland Lysander pour évoquer le début de la guerre.

 

Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.com

 

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