LES CHEVALIERS DU CIEL
Année: 2005
Pays : France
Genre : action
Durée : 1 h 42 min.
Couleur
Réalisateur: Gérard Pirès
Scénario : Gilles Malençon et Jean-Michel Charlier
Acteurs principaux:
Benoît Magimel (Capitaine Antoine "Walk'n'"
Marchelli), Clovis Cornillac. (Capitaine Sébastien "Fahrenheit"
Vallois), Géraldine Pailhas (Maelle Coste), Philippe Torreton (Bertrand), Rey
Reyes (Leslie 'Stardust' Hedget), Alice Taglioni (Lieutenant Estelle 'Pitbull'
Kass), Jean-Baptiste Puech (Ipod), Christophe Reymond (Stan), Cédric Chevalme
(Bandit), Frédéric Cherboeuf (Tala), Yannick Laurent ( Grizzly)
Musique : Chris Corner
Producteurs : Éric Altmeyer, Nicolas Altmeyer et Christophe Granier-Deferre
Compagnie productrice : Mandarin Films
Aéronefs
:
- - Bell 407, F-GLMI
- - Boeing C-135FR Stratotanker
- - Dassault Mirage 2000C
- - Dassault Alphajet
- - Dassault Falcon 900 EX, F-GPNJ, F-GSEF
- - Stearman PT-13D Kaydet , F-AZJR
- - Transall C-160
Notre avis :
“Les Chevaliers du ciel” rappelle inévitablement, par son titre, la bande dessinée parue en 1959, de Jean-Michel Charlier et Albert Uderzo, d’où fut tirée, quelques années plus tard, la série télévisée du même nom, avec les mêmes héros, les inséparables Tanguy et Laverdure. Les aérocinéphiles se rappelleront que ce fut aussi le titre français de "Captains of the clouds " (1942), avec James Cagney et Brenda Marshall. Si les "Chevaliers du ciel", version 2005, ressemblent très vaguement à la BD, l’histoire s’apparente plus à la série TV dont les thèmes étaient souvent des affaires d’espionnage ou des tentatives d’attentat contre les intérêts français. Les producteurs et Gérard Pirès, après avoir lu les bandes dessinées, décidèrent de se baser sur les aventures de deux pilotes de chasse fictifs français, " Walk'n' " Marchelli, le beau gosse, et " Fahrenheit " Vallois, le dragueur invétéré. Gérard Pirès, qui est lui même pilote privé, s'est tout naturellement intéressé à ce projet. Cependant, lors sa préparation, Pirès et le scénariste réalisèrent que la BD ne pouvait servir de support au scénario. En effet, les problèmes géopolitiques avaient changé, et la part donnée aux femmes était bien trop mince. C'est pourquoi ils décidèrent d'en faire une adaptation très libre.
Dès le départ, le film reçut le soutien du Ministère de la Défense et de l'Armée de l'Air. En effet, il s'agissait d'une vitrine toute trouvée pour attirer les jeunes vers le métier de pilote de chasse. Cet appui indispensable permit à la production, durant douze semaines, de bénéficier de la collaboration des meilleurs pilotes de chasse français, provenant de plusieurs bases, dont celles d'Orange-Caritat (BA 115) et de Djibouti-Ambouli (BA 188). Ces pilotes furent autorisés à prendre quelques libertés avec les règles habituelles de sécurité ; ainsi, l’altitude minimum de survol fut abaissée de 150 à 3 mètres, et la distance entre les appareils en vol fut ramenée à un tout petit mètre, permettant ainsi des vues sensationnelles. Pour assurer le réalisme des scènes, les trois principaux acteurs Magimel, Cornillac et Alice Taglioni, eurent accès aux simulateurs de vol de l’Armée de l’Air. Pour la scène finale se déroulant au-dessus de Paris, Pirès profita du défilé national du 14 juillet 2004, avec le concours de l'Armée de l'Air, seule autorisée à circuler au-dessus de la capitale lors de cette fête. Rappelons qu’en 1967 aussi, pour la série TV, on autorisa un survol de Paris, la nuit.
Les prises de vues aériennes se déroulèrent du 23 juin 2004 au 10 novembre 2004. En dehors d'Orange et de Djibouti, des séquences furent filmées sur de nombreuses autres bases : BA-117 à Balard, BA-120 à Cazaux, BA-103 à Cambrai, BA-279 à Châteaudun, BA-110 à Creil, BA-105 à Evreux, BA-125 à Istres, BA-118 à Mont de Marsan, BA-701 à Salon de Provence et BA-107 à Villacoublay. Il ne faut pas oublier les canyons encaissés des Alpilles, les contreforts du Mont Ventoux, le Mont Aiguille, le massif du Mont-Blanc et les gorges de Sakkalol, à Djibouti, survolés à basse altitude, pour amplifier l'effet de vitesse.
Tout commence au salon aéronautique à Farnborough (UK), où un Mirage 2000 armé est volé par une organisation inconnue. Deux chasseurs de l’Armée de l’Air, pilotés par Antoine Marchelli, et Sébastien Vallois, sont chargés de l’intercepter au dessus de la Mer du nord. Mais quand ils l’ont rattrapé, on leur ordonne d’abandonner la mission…Marchelli est cependant contraint d’abattre le Mirage qui s’apprête à ouvrir le feu sur son équipier ! A leur retour, ils sont mis à pied et une commission d’enquête est constituée. Ils apprennent alors que l’avion abattu était piloté par un agent de l’EMS (l’Escadre des Missions Spéciales) dirigé par l’énigmatique Bertrand. Il s’agissait en fait d’un exercice top secret pour tester les défenses aériennes en cas de vol d’un avion militaire par un groupe terroriste ! Les deux compères vont devoir payer cette gaffe. Ils sont affectés à des tâches d’entraînement. Parmi les bleus dont ils doivent s’occuper, deux femmes, Leslie " Stardust ", une pilote américaine de l’USAF en stage, et Estelle " Pitbull ", une ancienne connaissance, coéquipière de Vallois en Bosnie, et ex petite amie du beau Marchelli. Une envoyée de Matignon, Maelle Coste, est intriguée par toute cette affaire, et soupçonne un traquenard qui aurait obligé Marchelli à abattre l’avion. Pour vendre le Mirage 2000, le constructeur doit participer à une compétition non officielle de vol, code " Canon Ball ", contre les Américains, ses principaux concurrents. Bertrand est prêt à tout pour enlever le marché, car c’est un gros contrat avec 15 000 emplois à la clé. Vallois et Marchelli son finalement radiés de l’Armée de l’air après que la commission d’enquête ait déposé son rapport. Il s’occupent en faisant du travail aérien sans aucun intérêt. C’est alors qu’ils sont contactés par Maelle qui leur propose de participer à " Canon Ball ". Elle fait part à Marchelli de ses doutes, et pensent qu’il existe au sein même de l’Armée des cellules terroristes dormantes ! Ils acceptent dans l’espoir d’être réintégrés. Ils sont étonnés de constater qu’un de leurs coéquipiers n’est autre qu’Estelle. Au jour dit, trois Mirage survolent sans autorisation la Libye. Mais un avion ravitailleur dont l’équipage a été assassiné, n’est pas au rendez vous. Alors qu’ils sont forcés de se poser, en panne sèche, ils tombent aux mains d’une bande de terroristes non identifiés. C’était un piège, et, parallèlement à leur enlèvement, Maelle découvre que Bertrand a filé. Estelle est enlevée. Lors d’une démonstration de vol à leurs kidnappeurs, Marchelli fait diversion en passant le mur du son à très basse altitude ; il récupère Vallois et détruit un Mirage au sol. Mais les terroristes ont déjà évacué le troisième Mirage 2000. Marchelli et Vallois sont réintégrés dans l’Armée de l’Air, mais le jour du défilé du 14 juillet, auquel assistent les vingt cinq chefs d’état de l’Union Européenne, Estelle qui, en réalité, fait partie des terroristes, réapparaît aux commandes du Mirage dérobé pour pulvériser un ravitailleur au-dessus de la tribune officielle ! Marchelli qui a tout compris, juste à temps, arrive à point, suivi de Vallois. Il fait dévier l’avion d’Estelle au moment où elle va tirer. Elle s’éjecte et Marchelli descend son avion livré à lui même, au dessus d’un parc. L’attentat a échoué. Bertrand, qui a contribué à ce complot, est éliminé, et Estelle prend le large dans le jet privé de ses amis terroristes.
Ce scénario, bien improbable, est assez proche de celui d’une bande dessinée, et reste ainsi dans la tradition des aventures de Tanguy et Laverdure, voire de celles d’un Buck Danny, en lutte perpétuelle contre l’espionne démoniaque, Lady X...L’histoire ne manque donc pas d’invraisemblances. Ainsi, lors de la mission "Canon Ball", et du survol de pays hostiles sans assistance, comment le second avion ravitailleur aurait-il pu survoler les mêmes pays sans encombre ? Comment les pirates se sont-ils arrangés pour acheminer le Transall avec le Mirage 2000 volé à l'intérieur, de Libye jusqu'au terrain désaffecté de Dreux-Senonches ? Normalement, le Transall aurait du être repéré dés son arrivée dans l’espace aérien français, par le radar du Mont Agel (Nice).
Il y a aussi de nombreuses erreurs, que l'on retrouve dans de nombreux films d'aviation. Lors de l'engagement avec le Mirage 2000 volé, Marchelli tire au canon bien trop près et aurait dû être atteint par les débris de l’appareil touché. De même, au-dessus de Paris, la distance à laquelle Marchelli tire son Matra Super 530 sur l’appareil d'Estelle, est bien trop faible pour que celui-ci soit efficace. Par contre, il est tout à fait possible de passer le mur du son à basse altitude ainsi que le fait le Mirage 2000 de Marchelli. On voit nettement le phénomène de compression appelé "singularité de Prandtl-Glauert", sous la forme d'un cône dû à la condensation de l'air humide à cette latitude (celle de Djibouti, un pays très chaud, situé au bord de la mer, où fut filmé la scène). Mais l’apparition de ce nuage ne signifie nullement que le mur du son a été franchi, car il peut se former à une vitesse inférieure…Quand le terroriste est éjecté par Marchelli alors que l’avion est au parking, on ne voit pas pourquoi le parachute ne s’ouvre pas complètement, alors que c’est un siège zéro/zéro (Martin Baker Mk 10). D’autre part, on n’est pas sûr que le pilote puisse commander l’éjection du siège de son équipier. On pourrait citer d'autres erreurs, souvent volontaires, faites pour obtenir les meilleurs effets ou pour se plier aux contraintes des prises de vues.
Ce film est souvent comparé à "Top Gun" (1986), autre film mettant en valeur des avions de chasse, et mettant en scène des pilotes de chasse "rouleurs de mécaniques", mais la ressemblance s’arrête là. D'abord, "Top gun" ne proposait que 19 minutes de spectacle aérien. contre 30 minutes pour "Les chevaliers du ciel". Alors que l’histoire de "Top gun" se déroule surtout au sol, d’où les évolutions aériennes ont été filmées en grande partie, dans le film français, la plupart des scènes de combats aériens ont été créées à partir d'images prises en vol. Ces prises de vue ont été effectuées en 72 jours de tournage aérien, à l'aide d'un bidon à carburant transformé par Dassault Aviation, en pod caméra, sur l’idée de Gérard Pirès. Ce réservoir pendulaire RPC 541-A1 de Mirage 2000, était destiné à l'origine à l'emport de 2000 litres de carburant sous le point 1 de voilure. Ce bidon pressurisé, contenait cinq caméras télécommandées, pouvant filmer jusqu’à 50.000 pieds. Il pouvait être embarqué sur différents avions de chasse. Pour certaines prises de vues aériennes, où le Mirage 2000 ne pouvait être employé, on fit venir à grand frais, de Californie, un Lear Jet spécialement équipé.
La majorité des critiques reconnaissent l'excellente qualité des scènes aériennes, qui mettent en scène des avions de combat aux évolutions spectaculaires, magnifiées par la caméra d'un connaisseur passionné. On appréciera également la bande sonore du film confiée au Britannique Chris Corner. Pour le reste, le bilan est pour le moins mitigé avec un scénario, peu crédible et des personnages stéréotypés. Gérard Pirès a produit néanmoins un film, dont se rappelleront les aérocinéphiles, d’autant que les films d’aviation français sont pour le moins, assez rares. Cependant, on regrette que la production ait été obligée (?) d’utiliser le Mirage 2000 qui, en 2005, n’était plus tout jeune et ne se vendait plus guère, et pas le Rafale (premier vol en 1986), livrée à l’Armée de l’Air en mai 2001. On ne voit le Rafale que dans le stand Dassault à Farnborough, sous la forme d'une petite maquette ! En fait, le Rafale est présent, mais en subliminal, dans le scénario qui rappelle que la vente d'un avion militaire à l'étranger, tient plus de la politique que du commerce. Notre politique ne doit donc pas être très convaincante... Néanmoins, ce film aurait dû être un excellent moyen pour promouvoir ce bel avion et la technologie française. Depuis 1983, le F-16 occupe les écrans et, lui, il se vend toujours.
Les avions du film :
Pendant le générique, le film nous emmène au salon de Farnborough de 2004. C'est une véritable visite, avec une exposition statique :
-Hélicoptère Sikorsky UH-60L Blackhawk-Drone Boeing X-45C J-UCAS (Joint Unmanned Combat Air Systems) (maquette éch. 1/1)
-Hélicoptère Agusta A-129, sur un écran
-Hélicoptère Agusta Westland EHI EH-101 Mk410 italien,pales repliées -Chasseur multi rôle Boeing F-15E-64-MC Strike Eagle "AF012001" (c/n 1372/E233, s/n 01-2001) de l'USAFE, portant sur la dérive les lettres "LN" du 48th Fighther Wing et le code "48 OG" du 48th Operations Group, basé à Lakenheath, en Angleterre, depuis 1992.
Et, vus de loin : -Dornier 328 Jet 300
-Saab 2000
-Gulfstream G550
-ATR 42MP
-Dassault Falcon 900EX
Avec des démonstrations en vol de : -Lockheed Martin F-16CJ Fighting Falcon
-Saab JAS 39A Grippen (c/n 39133)
-British Aerospace Harrier T8 serial ZD993, n° 723 de la Royal Navy (avec, plus tôt, un Harrier GR7, au roulage).
-Panavia Tornado IDS-MLU MM7063 (c/n 498/IS062/5073) portant l'insigne du Reparto Sperimentale di Volo, 311° Gruppo
-Airbus A340-600 (F-WWCA), faisant un décollage de chasseur
-Boeing AH-64D Apache, faisant un looping
-British Aerospace T.1A Hawk (c/n 03/312103, serial XX278) de la RAF.
-Patrouille acrobatique anglaise des "Red Arrows" sur Bae Hawk T.1A.
Le tournage impliqua de nombreux appareils, à commencer par les avions-caméras, des Mirage 2000B biplaces (n° 523, 5-OA, n° 527, 5-OB, n° 514, 5-OE, n° 513 5-OI, n° 516 5-OL, n° 518 5-OM, n° 509 5-OP, n° 510 5-OQ, 507 5-OR, n° 519 5-OW) de l'escadron "Ile de France" et un Mirage 2000D (n° 645, 3-XL de l'escadron "Ardennes"). Il y eut également, côté "acteurs", des Mirage 2000C, des Boeing C-135 ravitailleurs, un Airbus A340 civil, et des Falcon 900EX, sans parler du Learjet-caméra américain. On fit également appel à l'Aerospatiale SN.601 Corvette (F-GPLA) de la société Aerovision de Toulouse équipés de deux périscopes pour les prise de vues aériennes. Cet avion avait participé au tournage de "Demain ne meurt jamais" (1997).
Mais la vedette du film est le Mirage 2000C, un avion entré en service en 1983... Les appareils vus à l'écran proviennent de différents escadrons de chasse, le 4/33 "Vexin", basé à Djibouti (dissous le 3 novembre 2008), le 2/5 "Ile de France", basé à Orange-Caritat, et surtout, du 1/5 "Vendée" (dissous le 29 juin 2007), basé également à Orange. Le tournage utilisa un Mirage 2000D (n° 656, code "33-LH" de l'EC 4/33), équipé du pod de désignation laser Damocles, fabriqué par Thalès. Ce modèle est entré en service en 1993. Le "Mirage 2000" qui est détruit au sol par Marchelli, est en fait un Mirage III déclassé de la base de Djibouti, destiné à la casse.
Sinon, tous les autres Mirage sont des 2000C à commencer par ceux de "Walk'n" et "Fahrenheit". Lors du dogfight avec le Mirage noir, on voit deux Mirage de l'escadron "Vendée", avec bizarrement le même code "5-NZ", alors que chaque avion existant possède une immatriculation unique. Quand les avions atterrissent à Orange, on remarque que les numéros sur la dérive ont été masqués, par contre, les deux avions ont les numéros "14" (5-NW de l'EC "Vendée") et "34" (5-OJ de l'EC "Ile de France") sur la porte du train avant. Deux autres Mirages auraient été repeints avec le code "NZ", on voit ainsi au sol, le n° 18. Lors du combat, en plus des "NZ", on remarque un "5-ND" (n° 77) et un "5-NE" (n° 19)…
On peut aussi voir à l'écran, au sol, de nombreux autres Mirages, appartenant à l'escadron "Vendée" : 5-NI (n°5), ND (n° 22), NM (n° 13), NO (n° 91), NE (n° 19), à l'escadron "Vexin" : 33-LD (n° 103), LE (n° 79), et à l'escadron "Ile de France" : 5-OC (n° 36).
Le Mirage noir et rouge intercepté est le "5-NQ" de l'escadron "Vendée". Il porte la fausse mention "Mirage 2000-10". Il se cache sous un Airbus A340-642 portant la livrée de Qatar Airways, mais il a conservé son immatriculation d'usine (F-WWCA, c/n 360,), ce qui en fait le prototype du modèle qui est toujours basé à Toulouse. Les premiers A340 ne seront livrés à la compagnie qatari, qu'en 2006.
Quand Marchelli et Vallois sont rendus à la vie civile, ce dernier vole sur un Stearman PT-13D Kaydet (c/n 75-5656, F-AZJR), décoré comme un N2S5 de l'US Navy, et le premier sur un Pilatus PC-6/B2-H2 Turbo Porter (c/n 543, F-GOME, ex N4911) du Centre Ecole de Parachutisme Sportif de l'Ariège, magnifiquement décoré d'un aigle. Le Stearman fait partie de la collection Jean Salis, de même que le Douglas C-47A-20 (c/n 13142, 42-93251, F-BLOZ), vu en arrière plan, à la Ferté Allais, ainsi que le Vought Corsair F4U 5NL (BuN. 124724, F-AZEG), sur lequel " Stardust " fait une exhibition très appréciée...
La mission "canon ball" est effectuée par trois avions, dont deux Mirage 2000C (n° 79 et 86, codes "33-LE et 33-LB", de l'EC 4/33 "Vexin"), mais sur le tarmac, avant de partir, ils sont tous les deux codés "5-NZ" avec les numéros "18" et "34". Au sol, en Libye, le "33-LB" porte le numéro "109" (celui d'un Mirage 2000 de l'EC 2/12 "Picardie", codé "12-KD"). Le troisième est un Mirage 2000D. Juste avant la mission, dans son hangar, il porte le code "3-XU" (n° 630, du 3/3 Ardennes), puis le numéro "613" ("3-XG" du 3/3 Ardennes) quand il sort. En vol, c'est le "33-LH" (n° 656, du 4/33 "Vexin" également), mais, au sol, il devient parfois le "33-LF" (n° 637) ou numéro "625" ("3-JC" du 2/3 "Champagne"). Il porte de nouveau le numéro "613", quand Walk'n lance un missile air-air Matra Magic II sur un camion de ravitaillement en essence.
Pour pénétrer en Libye, les trois Mirage empruntent le code transpondeur d'un Airbus A320 (non identifiable), complice.
Le ravitailleur, dont les pilotes sont tués dans leur cockpit, est un Boeing C-135FR Stratotanker portant le numéro "735" (c/n 18695, "93-CG" du Groupe de Ravitaillement en Vol 00.093 "Bretagne"). A la fin du film, le tanker menacé par Estelle est le "93-CF" (c/n 18684), numéro "475", du même escadron.
Pour transporter un Mirage 2000 en France, les terroristes se servent d’un Transall C-160, camouflé en avion des Nations Unies avec un grand "UN" sur le fuselage. Il fut sans doute prêté à la production par l’Escadron de Transport Outre-Mer ETOM 88 " Larzac", basé à Djibouti.
Marchelli emmène Maelle en promenade, dans un Dassault Alphajet "312-RV "de l' EPNAA 5/312 (Ecole de Pilotage et de Navigation de l'Armée de l'Air) de Salon de Provence. Quand Walk'n faits ses adieux à l'Armée de l'Air, il s'installe dans le cockpit d'un Alphajet de la Patrouille de France.
Lors du défilé aérien du 14 juillet, l'AWACS est un Boeing E-3F Sentry de l'Escadron de Détection et de Contrôle Aéroporté 00.036 (dont il porte l'écusson, en-dessous du numéro "203", code "36-CC"), basé à Avord. Pendant le même défilé, on voit deux Mirage IV escortés par des Mirage F-1. Peu après, on voit également des SEPECAT Jaguar (retirés du service en juillet 2005) se joindre aux F.1.
En dehors de toutes ces machines militaires, Dassault montre ses autres productions civiles (qui se vendent beaucoup mieux...) : deux Falcon 900 EX, avec la fausse immatriculation E-GPNJ (en réalité, le F-GPNJ d'Aero Services Executive) et E-GSEF (F-GSEF de Dassault Aviation) à "Farnborough", et un Falcon 2000 blanc à filets verts (F-GMOE, matricule vu sur les réacteurs, en traitant l'image filmée à contre jour) de Dassault Aviation, que Maelle utilise pour ses déplacements. Mais à la fin du film, c'est dans un autre Falcon 900 qu' Estelle file à l’anglaise, avec son ami arabe
On voit également plusieurs hélicoptères, dans ce film. Un Bell 407 est utilisé par Bertrand et Maelle pour se rendre dans un "pavillon de chasse de la République" (château de Villette dans le Val d'Oise). Cet hélicoptère, dont l'immatriculation (F-GLMI, c/n 53117) est masquée par le logo "EMS", appartenait au réalisateur Gérard Pirès, qui a ses brevets de pilote d'avion et d'hélicoptère. Au retour, après l'atterrissage, Bertrand et Maelle passent devant deux Aerospatiale AS 332 Super Puma,
Christian Santoir
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