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LE BAPTEME DU FEU


LE BAPTEME DU FEU

Vo. Feuertaufe

 

 

Année : 1940
Pays : Allemagne
Durée : 1 h 30
Genre : Documentaire
Noir et blanc

Réalisateur : Fritz HIPPLER
Scénario : Hans BERTRAM, Wilhelm STÖPPLER
Musique : Norbert SCHULTZE
irecteur de la photographie : Hans BERTRAM
Compagnies productrices : Reichsluftfahrtministerium, Tobis Filmkunst
 

Avions :

  • - Dornier Do.17E / P / Z
  • - Heinkel He.111H
  • - Heinkel He.59
  • - Henschel Hs.126
  • - Junkers Ju-87B Stukas
  • - LWS. 4 Zubr
  • - Zubr Karas
  • - PZL P.37 Los
  • - PZL P.38 Wilk

 

Notre avis :

 Ce documentaire  sur la campagne de Pologne avait pour sous-titre "Le film de l'intervention de notre force aérienne en Pologne". Son montage fut fait à partir des prises de vues faites sur place, pendant la bataille, par une équipe de cameramen dirigée par Hans Bertram, un pionnier de l'aviation allemande, qui avait déjà signé le scénario de "DIII 88" en 1939 et qui réalisera, sur la même campagne de Pologne, une œuvre de fiction, "Kampfgeschawder Lützow" en 1941.

 Le prologue rappelle les principaux événements politiques servant à démontrer que la  Pologne était une nation belliciste sur le point d'attaquer l'Allemagne, encouragée par les démocraties, dont la France et l'Angleterre. Malgré de nombreuses concessions, et sa bonne volonté, le grand Reich allemand n'avait pu s'entendre avec les Polonais, des gens impossibles qui maltraitaient les Allemands vivant chez eux. Un incident frontalier provoqué par les Polonais, mit le feu aux poudres et l'Allemagne dut se résoudre à la guerre…Le film montre donc l'intervention de la Luftwaffe, le bombardement des terrains d'aviation, la fuite des populations, pour finir par le bombardement de Varsovie. Les caméras s'attardent sur  les routes dévastées, encombrées de chariots et de cadavres, les villes en flammes, la capitale réduite en ruines et l'armée allemande distribuant des vivres aux populations affamées (on ne sait pas si les Juifs y avaient droit..). Les Allemands avaient proposés à l'armée polonaise de se rendre, mais elle avait refusé, ce qui avait entrainé la destruction de la capitale. Il est vrai qu'abandonnée par la France et l'Angleterre, la Pologne était bien seule face à l'Allemagne et à l'URSS, dont le film ne parle jamais…Le documentaire se termine, comme il se doit, sur un défilé aérien et un discours du gros Hermann qui remercie "ses" aviateurs pour le bon travail effectué tout en annonçant les victoires prochaines, en France et en Angleterre.

 On sait que l'aigle allemand se cassera le bec sur ce dernier pays, les Anglais ayant eu la volonté de se battre, contrairement aux Français. Le "Baptême du feu", sorti en avril 1940, fut projeté dans cinquante cinq salles parisiennes et fut même projeté aux états majors danois, norvégiens, néerlandais et belges ! On ne pas dire que les nazis préparaient leur coup en douce, tout était annoncé. Ce film était destiné à la fois à galvaniser le peuple allemand, tout en paralysant les esprits, à l'étranger. Rappelons que Paris sera déclaré "ville ouverte", alors que tout le pays était déjà pratiquement ouvert aux Panzer Divisionen ! On ne sait pas si "Die Feuetaufe" y fut pour quelque chose. Mais, un mois auparavant, la Luftwaffe avait bombardé Rotterdam, malgré la reddition officielle de la ville…

 Un autre documentaire sera tourné sur la campagne de France : "Sieg in Western" et un troisième, quand l'Allemagne attaquera la Russie : "Sieg in Osten"

 Ce documentaire sur l'intervention de la Luftwaffe montre une partie des avions impliqués dans la campagne de Pologne. On voit aussi la Luftwaffe sur ses terrains de dispersion, les avions étant camouflés en lisière des bois, les rampants vivant dans des huttes semi enterrées; on assiste à l'approvisionnement des avions en carburant et en munitions, au décollage de formations entières au milieu des tourbillons de poussière, le retour des avions avec, parfois, des atterrissages délicats…

 

 Les avions du film :

 Le film montre de nombreux Junkers Ju-87B Stukas qui furent l'élément essentiel de la Blietzkrieg. Scène curieuse, on voit un Stuka atterrir sans train. Il s'agit d'un exemplaire des Ju-87C "Cäsar" destinés, au départ, au porte-avions "Graf-Zeppelin" qui ne sera jamais terminé. Dix exemplaires de présérie, désignés Ju-87C-0, furent affectés à la II/St. G2 de la Division Aérienne n°1. Il fut, comme montré, endommagé par la DCA polonaise lors de l'attaque de la base navale de Hela. Son pilote, croyant être obligé de se poser en mer, largua son train équipé de boulons explosifs, mais son avion continuant à voler, il put regagner sa base et y effectuer un atterrissage sur le ventre impeccable, devant les caméras de Hans Bertram.

 Les autres bombardiers sont des bimoteurs Heinkel He.111, des He 111H, mais aussi beaucoup de modèles antérieurs He.111B et E, qui avaient participé à la guerre d'Espagne. Il en est de même des Dornier Do.17, parmi lesquels les premiers modèles Do.17E et P, à moteurs en ligne, qui semblent aussi nombreux que les Do.17Z à moteur en étoile. Le documentaire montre quelques vues intérieures de ces bombardiers (cockpits, postes des bombardiers…). On voit également des Junkers Ju-52, utilisés comme bombardiers, mais surtout, comme avion de transport ou d'avion sanitaire, on voit ainsi le WL-KLQ du Sanitätsflugbereitschaften revêtu de l'insigne de la croix rouge; il s'agit en fait du WL-AKLQ (le code WL, pour "Wehrmacht Luftwaffe", fut introduit en 1935 pour remplacer le préfixe "D" civil, avant d'être remplacé par un code à quatre lettres en juillet 1939).

 On nous montre également plusieurs hydravions Heinkel He.59 dont une formation du 3/ KustenFliegerGruppe 106 , des avions tout blanc avec des codes d'avant guerre (dont le "60+A 53").

L'aviation d'observation est représentée par des Henschel Hs.126 (dont un avion du Aufklärung Gruppe 10 Tannenberg, code T1).

 La chasseurs sont également présents avec des Messerschmitt Bf.109D et E portant les insignes de diverses escadrilles : 8/JG. 26, 1/JG.131, 2/JG.71.

 Il y a néanmoins quelques absents dans ce tableau. On ne voit ainsi aucun Messerschmitt Bf.110, ni aucun avion d'assaut biplan, Henschel Hs 123, la gloire revenant au seul Ju.87 à l'allure plus moderne.

 La partie adverse est représentée uniquement par des avions au sol, la plupart en très piteux état...On reconnait ainsi des PZL P.23 Karas, PZL P.37 Los, un PZL P.38 Wilk, plus ou moins abimés, et un rare bombardier LWS. 4 Zubr. Dans un abri, on voit également des chasseurs PZL P.11c de la 141. Eskadra Mysliwska, un Lublin R-XIIID d'observation de la 43. Eskadra Obserwacyjna. Dans un hangar, on remarque un Potez 25 qui semble intact. Cet avion français avaient été construit sous licence, en 1926, par Lublin.

 

 Christian Santoir

 *Film disponible sur YouTube

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