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CENTRAL AIRPORT

 

 
CENTRAL AIRPORT

 

Année : 1933
Pays : Etats-Unis
Durée : 1 h 12 min.
Genre : drame
Noir et blanc

Réalisateur : William A. WELLMAN
Scénario : Jack Moffitt (d’après son roman "Hawk's Mate"), Rian James, James Seymour

Acteurs principaux :

Richard Barthelmess (James 'Jim' Blaine), Sally Eilers (Jill Collins), Tom Brown (Neil 'Bud' Blaine), Grant Mitchell (Mr. Blaine), James Murray (Eddie Hughes), Claire McDowell (Mrs. Blaine), Willard Robertson (le directeur de l’aéroport de la Havane), John Wayne (copilote)

Musique : Howard Jackson, Bernhard Kaun
Photographie : Sidney Hickox
Prise de vues aériennes : Elmer DYER
Producteur : Hal B. Wallis
Compagnie productrice : First National

Avions :

  • Alexander Eaglerock « longwing », NC1412
  • American Eagle A1, NC6969
  • Ford Trimotor  4 AT-B, 5 AT-C et 5 AT-D
  • Pitcairn PA-5, NC6708 
  • Stearman C3B, NC4099
  • Travel Air D4000, NC477N


Notre avis :

Dans les années trente, le transport aérien connaît un essor très rapide et Hollywood produisit en 1933, le premier film se passant (en partie) dans un aéroport.

« Central airport » commence par une tempête qui sévit au-dessus du « Grand Central Airport » d’Amarillo (Texas). Un avion pris dans le mauvais temps, n’est pas rentré. Quand on retrouve son épave, seul le pilote, Jim  Blaine a survécu. Même si le crash était inévitable par un tel temps, il est renvoyé par sa compagnie qui lui reproche de ne pas avoir tenu compte des avis météo. Quelques temps plus tard, alors qu’il se rend à un fête aérienne, il secourt une parachutiste, Jill, qui a atterri dans un arbre. Quand son pilote est tué, Jim, que personne ne veut embaucher, prend sa place, et ils deviennent partenaires dans un cirque volant. Ils finissent par tomber amoureux l’un de l’autre. Jill voudrait se marier, mais après avoir lu la nouvelle de la mort d’un de ses amis pilotes laissant derrière lui, une veuve et des enfants, Jim lui déclare que les pilotes ne devraient jamais se marier ! Le message est reçu 5/5 par Jill ! Alors qu’il a été blessé en voulant arrêter un avion qui fonçait sur la foule, son jeune frère Bud, qui est aussi pilote, prend sa place et part en tournée avec Jill dont il tombe amoureux, à son tour. A l’hôpital, Jim change d’avis et achète une alliance. Mais entre-temps, son jeune frère s’est marié à Jill et Blaine arrive trop tard ! Il part alors au Mexique. Bud est devenu pilote de ligne et est muté à la Havane. Jim qui a servi comme mercenaire dans plusieurs pays (Chine, Chili, URSS..) atterrit lui aussi à la Havane. Il s’est couvert de gloire et sa renommée est parvenue jusqu’aux Etats-Unis ; mais il revient borgne et boiteux ! A l’hôtel, il rencontre Jill, par hasard. Lors d’un dîner en tête à tête, elle lui avoue que c’est lui qu’elle aime le plus. Avant qu’ils aient pu prendre une décision, un message arrive annonçant que Bud a dû amerrir entre la Floride et la Havane. Jim vole à son secours. L’avion de Bud flotte encore ; Jim amerrit et arrive à embarquer les rescapés dans son avion. Le brouillard ayant envahi le terrain où il doit atterrir, on convoque toutes les automobiles pour éclairer la piste, mais comme Jim ne voit pas les lumières, on demande aux chauffeurs de klaxonner tous en même temps pour que Jim se guide au son, son moteur ayant calé faute de carburant ! Après avoir accompli ce nouvel exploit, Jim dit adieu à sa bien aimée, et retourne à sa vie d’aventures…

Le scénario est typique des films d’aviation avec le classique triangle amoureux qui est devenu un des poncifs du genre. Dans la scène du naufrage de l’avion de Bud, le rôle du copilote qui se noie en voulant sauver un passager, est tenu par John Wayne, qui, en 1933, jouait encore des petits rôles muets sans que son nom figure dans le générique.. Pour cette scène, les studios auraient construit une vaste piscine de 180 m sur 120 m, et de 10 m de profondeur, de sorte qu’un Ford trimoteur puisse y être entièrement immergé ! Une autre grand scène du film montre, un avion sans pilote, fonçant dans la foule, lors d’une fête aérienne. Cette scène fut tournée au Wilson Airport. Paul Mantz devait arrêter l’avion fou en se précipitant dessus avec un autre avion. Juste avant l’impact, Mantz sauta du cockpit, mais se cassa la clavicule quand l’empennage de l’avion passa au dessus de lui. Ce fut d’ailleurs le seul accident de Mantz durant toute sa carrière, pourtant très risquée. Cette scène sera reprise telle quelle, l’année suivante, dans la série « Tailpsin Tommy » d’Universal.

Un autre accident, non simulé celui-là, survint quand Howard Batt accompagné de Paul Mantz dut atterrir, la nuit, avec son Ford Trimotor (NC5578), à United Airport. Lors de l’approche finale, il heurta une ligne à haute tension mal signalisée ;.dans une gerbe d’étincelles, l’avion atterrit en traînant les fils électriques derrière lui, mais sans prendre feu ! Tout le quartier autour de l’aéroport fut privé d’électricité. Ce genre d’accident sera reproduit plusieurs fois (mais en studio avec des maquettes) dans des films comme « Ceiling zero » (1936) et « Flight at midnight » (1939).

 

Les avions du film :

Le tournage eut lieu en partie à l’United Airport de Burbank qui tient lieu de « Grand Central Airport » (nom inspiré du « Grand Central Air Terminal » de Glendale), situé à Amarillo (Texas). On tourna aussi au Wilson airport et au Metropilitan Airport de Los Angeles, où atterrit Jim Blaine dans son curieux avion amphibie. Wellman fit appel, en plus de Mantz, à des grands pilotes cascadeurs comme Roy Wilson, Frank Clarke, Howard Batt et Earl Robinson.

Bud fait des acrobaties au dessus du train de son frère avec un Travel Air D4000 (s/n 1379, NC477N) qui appartient aujourd’hui à un particulier du Vermont. Jill saute en parachute du  Stearman C3B (NC4099) rouge et blanc de Paul Mantz. Cet appareil lui servait aussi d’avion caméra et apparaît dans de nombreux films. C’est avec un American Eagle A1 (NC6969) que Mantz emboutit l’Alexander Eaglerock « longwing » (NC1412) qui sème la panique dans la foire.

Jim Blaine, devenu une sorte de corsaire des airs, vole sur un Pitcairn PA-5 (NC6708) équipé de deux flotteurs munis de deux paires de roues. Le fuselage est orné d’idéogrammes chinois, de la faucille et du marteau, et de l’inscription « Viva la Republica, la Igualdad, la fraternidad » ! Tout un programme.

Le film montre plusieurs types de Ford Trimotor  dont les 5 AT-D (NC5578) et 5 AT-C (NC405H) avec roues carénées. Celui dans lequel s’écrase Jim au début du film, a une fausse immatriculation (NC127H) qui est celle d’un biplan Bird A. 

Quand l’Armée part à sa recherche, on voit plusieurs avions militaires : Boeing P-12, Fokker C-14, Keystone LB-7, issus de documentaires. Il y a également substitution quand le Travel Air du pilote de Jill perd une aile en vol ; c’est un monoplan Fairchild 71 (NC2K) qui percute le sol à sa place. Enfin, des maquettes de Ford Trimotor et de Pitcairn furent utilisées pour les effets spéciaux.

 

 Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

 

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