ANDAAZ
Année : 2003
Pays : Inde
Genre : drame
Durée : 2 h 25 min.
Couleur
Réalisateur : Raj KANWAR
Scénario : Robin BHATT, Shyam GOEL
Acteurs principaux :
Akshay KUMAR (Raj Malhotra), Lara DUTTA (Kajal
Singhania), Priyanka CHOPRA (Jiya
Singhania), Rajeev VERMA (Mr. Eshwar Singhaniya), Pankaj DHEER (Professeur
Rohit Malhotra), Gajendra CHOUHAN (Mr. Sahay)
Musique : Shravan RATHOD, Nadeem SAIFI, Naresh SHARMA
Photographie : Ishwar BIDRI
Producteur : Suneel DARSHAN
Compagnie productrice : Shree Krishna International
Avions :
- -Atlas Cheetah C
- -Blackburn Buccaneer S Mk.2B, ZU-AVI
- -Blackburn Buccaneer S Mk.2B, ZU-NIP, en arrière plan
- -De Havilland DH.82A Tiger Moth II,ZS-DNP, en arrière plan
- -De Havilland DH.100 Vampire, en arrière plan
- -Douglas C-47TP, ZU-OSO, en arrière plan
- -Hawker Hunter T.8C, ZU-ATH
- -Hawker Hunter T.68, ZU-HUN
- -Pilatus PC-7 Mk.2 Astra
- -Reims-Cessna FR172K Hawk XP, ZS-MPE
Notre avis :
"Andaaz" est une production classique de Bollywood, où l'action est entrecoupée des habituelles scènes chantantes et dansantes. Les actrices sont de brunes beautés mettant en valeur leurs superbes formes dans des danses exotiques, typiquement bollywoodiennes. Les deux principales actrices ne sont rien moins qu'une miss Monde et une miss Univers, sacrées en 2000. Quant aux acteurs, ce sont de beaux gars à la voix chaude et envoutante.
Le scénario est centré sur un triangle amoureux, deux femmes et un homme, ce dernier étant un pilote de l'Indian Air Force.
Le jeune Raj Malhotra habite avec son aîné, Rohit, sa belle sœur, Kiran, et sa nièce. Après s'être fracturé la jambe, il est incapable de marcher pendant un certain temps. Mais, même quand la fracture est guérie, il ne peut remarcher, pour des raisons psychologiques...Quand les Malhotra vont s'installer à Dehra Dun, Raj se lie d'amitié avec un jeune garçon manqué, Kajal, les deux partageant la même passion pour les avions. Kajal encourage Raj à marcher et elle y parvient. Des années plus tard, les deux continuent à être des amis très proches et tout le monde pense qu'ils vont se marier un jour. Raj aime Kajal et attend le bon moment pour la demander en mariage. Mais Kajal le considère seulement comme son meilleur ami. Raj est recruté par l'armée de l'air indienne et part s'entraîner pendant un an et demi. Quand sa formation est terminée, il se dépêche de rentrer à la maison pour demander la main de Kajal, mais il trouve qu'elle est tombée amoureuse d'un homme d'affaire milliardaire, Karan Sighania ! Raj assiste à son mariage, sans montrer son désespoir, mais il finit par avouer ses vrais sentiments pour elle. Peu après, les Malhotra déménagent à Nainital et Raj part en Afrique du sud pour y suivre une formation. Dans un night club, Raj rencontre Jiya, une femme vive et enjouée, qui bientôt s'éprend de lui. Mais Raj ne pense qu'à Kajal. Après avoir terminé sa formation, Raj rentre en Inde où Jiya est déjà arrivée. Elle essaie de l'impressionner, mais il se sent harcelé et lui demande de cesser de l'importuner. La famille de Raj espérait pourtant qu'il épouse Jiya et il finit par accepter. C'est alors que Kajal perd son mari dans un accident d'hélicoptère. Se sentant responsable, elle tente de se suicider. Raj se précipite à son chevet et l'aide à retrouver la force d'affronter la vie. Lors de la cérémonie de son mariage avec Jiya, à laquelle assiste Kajal, Raj, dans un moment de colère, verse le sindoor (une poudre rouge, désignant une femme mariée) sur la tête de Kajal, indiquant ainsi qu'il l'a épousé et que personne ne peut s'y opposer ! Jiya accepte finalement leur union.
Dans "Andaaz", on retrouve plusieurs thèmes abordés habituellement dans les films de Bollywood : le triangle amoureux (cher aux films d'aviation), l'amour d'enfance, un amoureux assistant au mariage de sa bien aimée, le problème de la veuve, la mort d'un conjoint qui donne au héros une chance de réaliser son amour, la rupture du mariage à la dernière minute ...
La production s'est déroulée en Inde, mais surtout en Afrique du sud, un pays dont une partie de la population (2,6 %) est d'origine indienne. Plus de quarante films indiens y ont été tournés ces dernières années. Les lieux de tournage sont situés dans la région du Cap (Cape Town) et incluent la base de la SAAF (South African Air Force) de Langebaanweg et le terrain civil de Stellenbosch.
Les avions du film ont été fournis par la SAAF, la société Thunder City Aircraft Co., basée sur l'aéroport international de Cape Town et l'aéroclub de Stollenbosch.
Les avions du film :
Raj va s'entraîner sur des Pilatus PC-7 Mk.2 Astra rouges et blancs, de la CFS (Central Flying School) de la SAAF, filmés sur la base de Langebaanweg où elle est basée. Ces appareils de formation ont été mis en service en 1994 et sont toujours actifs. On en voit au moins une quinzaine au sol et quelques uns faisant de la voltige, filmés du sol. Vus de face ou de loin, on voit difficilement leurs codes, à part celui du "2046" (c/n 146), toujours en activité. Il portent des marques de nationalité (un aigle dans une étoile bleue à cinq branches) qui dataient de 1982 et allaient changé en 2003).
Ce type d(avion équipe également l'Indian Air Force mais depuis 2013 seulement, "Andaaz" lui aurait donc fait de la publicité...
L'autre avion de la SAAF est l'Atlas Cheetah C, la version sud-africaine du Kfir israélien, un Mirage IIIS, équipé de plans canards montés sur les entrées d'air. Ils furent retirés du service en 2008. On peut entrapercevoir un Cheetah D biplace, au décollage. Ces avions sont également filmés sur la base de Langebaanweg, alors qu'ils appartenaient au 2 Squadron dont ils portent l'insigne (petite) sur la dérive, basé à Louis Trichardt/Makhado AFB.
Quand Raj va en Afrique du sud, on voit, en vol et au sol, un Blackburn Buccaneer S Mk.2B (ZU-AVI, c/n B3-03-072), un des trois Buccaneer de Thunder City. Il servit au sein de la RAF avec le serial XW988. En 1975, il était employé par le Royal Aircraft Establishment. Réformé, l'avion arriva à Cape Town en 1996, acquis par Thunder City. Cette société ayant eu de graves problèmes de maintenance, sa flotte fut clouée au sol, après qu'un de ses English Electric Lightning se soit crashé en 2009, lors d'un meeting, provoquant la mort de son pilote. En 2011, après avoir participé à de nombreux meetings aériens, le Buccaneer fut mis en vente aux enchères. En 2018, il était toujours à vendre.
Un peu plus tard, dans le hangar de Thunder City, on le voit à côté d'un autre Buccaneer S2B, le ZU-NIP (c/n B3-01-72) acquis en 2002 par Thunder City. Cet ancien avion du RAE (serial XW986), comme le précédent, fut vendu en 1994 à Delta Jets qui le restaura en 1996 et il revola en mars 2002. Il est lui aussi en vente, en état de vol.
Les images du Buccaneer, en vol, sont mélangées avec celles d'un Cheetah C et de deux Hawker Hunter. Ces derniers sont des modèles biplaces (cote à côte), un Hunter T.8C tout noir (ZU-ATH, c/n 41H/693936) et un Hunter T.68 (ZU-HUN, c/n HABL-003119).
Le Hunter T.8 "ZU-ATH" noir appartenait à Thunder City; depuis octobre 1995. Il fit son premier vol en octobre 1958. Il fut livré à la Fleet Air Arm avec le serial XL598 et entra en service au sein du 764 NAS (Navy Air Squadron) avec le code LM et le numéro "703". En mai 1962, il rejoignit le 738 NAS de Lossiemouth avec le numéro "632", puis fut transféré à la RNAS Brawdy en novembre 1963.Il reçut de nouveaux numéros "779", puis "775". En juillet 1966, il était affecté au 738 NAS avec le numéro "778". Le 15 octobre 1971, il arriva à la RNAS de Yeovilton où il rejoignit l'Airwork Services Ltd's Air Direction Training Unit (ADTU) avec le numéro "741" et le code "VL". Le 1er décembre 1972, il fit partie de la flotte de la nouvelle Fleet Requirements and Air Direction Training Unit (FRADU). Il changea de nouveau de numéros (741, puis 871). En juillet 1983, il fut transféré à la base d'Abingdon pour y subir une grande visite. Il retourna à Yeovilton en juin 1984 avec le numéro "880". Il fut réformé en mars 1993 et stocké à Yeovilton. Vendu aux enchères, il fut acquis par Mike Beachyhead et transféré sur l'aéroport d'Exeter, avec le matricule civil temporaire "G-BVWG". Il fut exporté en Afrique du sud par la voie des airs, en avril 1995. Il rejoignit alors la flotte de Thunder City à Cape Town. Avec la fermeture de la société en 2011, le ZU-ZTH fut mis en vente, alors qu'il avait été démantelé et stocké. En 2013, il était toujours en vente.
L'autre Hunter T.68 "ZU-HUN" porte le drapeau suisse sur la dérive et le code "J-4202" de la forcé aérienne suisse. Il fut d'abord construit comme un Hunter Mk.4 et fit son premier vol le 14 avril 1956 à Dunsfold. Livré au 33 Maintenance Unit de Lyncham au mois de mai, il servit successivement avec les 3, 111 et 229 OCU avec le serial "XF951". Il fut racheté par Hawker Siddeley Aircraft en mai 1972 et converti en Hunter T.68, à Dunsfold. En février 1976, il fut vendu à la force aérienne suisse et affecté à la 24ème Escadrille (numéro 5) et le numéro de série "J-4202". Il fut réformé le 16 juin 1994 à Payerne. Il devait d'abord être acquis par le musée de Santa Teresa (NM), mais il fut finalement donné au Fliegermuseum d'Altenrhein (Suisse) en avril 1995. En 1997, il fut vendu à Ron Wheeldon & John Sayers de Cape Town et transféré en vol jusqu'en Afrique du sud, le 24 septembre 1997, alors qu'il veniat de recevoir son matricule sud-africain ZU-HUN. En 2019, il est toujours en état de vol.
Si le Buccaneer, version S.50, fit partie, entre 1965 et 1991, de la SAAF, il n'en n'est pas de même du Hawker Hunter biplace qui, lui, fit partie de la flotte de l'armée de l'air indienne (version T.66) entre 1959 et 1992.
Devant l'entrée de Thunder City à Cape Town, un Gloster Javelin FAW1 trône sur un piédestal. Il porte le serial XA553. Il était exposé à l'entrée de la base RAF de Stanmore Park pendant de nombreuses années. Il fut racheté par Mike Beachyhead de Thunder City, quand la base ferma et, en 1997, exporté en Afrique du sud. Cet avion construit en 1955 ne fut jamais livré à la RAF et servit à des essais. Il fut utiliséà Yaesbury comme cellule d'instruction avec le serial "7470M", à partir d'octobre 1957. A partir de mai 1963, il fut exposé à l'entrée de la base des Stanmore Park.
Plus loin, derrière, lui un autre jet est exposé sur un pylône. Il s'agit d'un De Havilland DH.100 Vampire FB9 (s/n 242), un ancien avion de la SAAF dans les années 50. En 2019, il n'y est plus, contrairement au Javelin et serait exposé à l'entrée de l'aéroport de Rand (près de Johannesburg).
A coté du Hawker Hunter T.68 suisse, est parqué, à l'extérieur, un Douglas C-47TP Turbo Dakota un ancien avion de la SAAF modifié en avion de patrouille maritime avec des turbopropulseurs PT6A-67 (c/n 12590, s/n 6834), un radar multi mode installé sous le fuselage, un GPS, un système de navigation Doppler et une caméra infrarouge installé sous le nez de l'appareil comme on le voit sur le film. Ce -47A (s/n 42-9274) fut livré à la RAF le 5 mars 1944, comme Dakota III (serial KG478), sur la base de Nassau, et remis à la SAAF le 8 avril (/n 6834). Il fut affecté au 28 Squadron en 1946, puis au 15 Air Depot en 1954, au 44 Squadron en décembre 1972. Réformé en 1978, il fut converti en Turbo Dakota, toujours avec son serial "6834". Il fut vendu en mai 2001, avec le matricule "ZS-OSO" (peu visible sous l'aile gauche) au National Test Pilot School de Mojave (CA). Il ne fut transféré aux USA, que le 28 janvier 2003 et arriva à Mojave, le 6 février suivant, après des escales, en Namibie, à Accra (Ghana), à Sal (Cap Vert), à la Barbade, à Fort Lauderdale (FL), à Austin (TX), à Tucson (AZ), et à Bulhead City (AZ). Réimmatriculé "N834TP", le 25 mars 2003, il a été accidenté peu après son décollage de Mojave le 2 février 2009. L'avion, endommagé sans espoir d'être réparé, est depuis stocké chez Dodson Intl. Parts Inc. de Rantoul (KS), sans ses ailes et ses moteurs.
Sur le terrain civil de Stellenbosch, est exposé à l'extérieur, un De Havilland DH.100 Vampire FB.52, anciennement de la SAAF, portant le serial "241" (c/n V0657). Il est maintenant protégé du soleil et de la pluie par un toit. Il appartiendrait au National Museum de Bloemfontein.
Parmi la collection d'avions de tourisme de son copain milliardaire, Kajal choisit le Reims-Cessna FR172K Hawk XP (ZS-MPE, c/n R172 3307) pour faire un petit tour en l'air. Il porte le nom de "Patricia IV" et appartenait à Floats Aviation Partnership (Chris & Gideon Langeveld), de Cape Town. Construit en France, en 1979, il fut immatriculé en Afrique du sud, en février 1990. Il changea de propriétaire en août 2006 et depuis 2011, il est inscrit au nom de M.B. Drutman. Nous aurions préféré faire un tour avec l'avion suivant, mais les femmes n'aiment pas être décoiffées...
Les autres avions du parking ont des matricules non visibles : Piper J-3C Cub (ZS-AYC ?), Piper PA-28-235 Pathfinder, Cessna 177B, Piper PA-34 Seneca, Cessna 172. Derrière Kajal et Karan, on remarque un Cessna 150.
Il y a deux hélicoptères dans ce film, mais peu mis en valeur et aperçus furtivement. On aperçoit ainsi un Bell 206B JetRanger, de couleur sombre, au matricule illisible, et un Hiller UH-12E, reconstitué en images de synthèse, avec lequel se tue Karan. Karan et Kajal semblent toutefois avoir été filmés dans un vrai Hiller indien (vu l'inscription en Hindi sur un montant de pare brise), mais au sol.
Enfin, plusieurs avions de ligne, filmés du sol, apparaissent au cours du film. On voit d'abord un Boeing 737-2A8 d'Indian Airlines qui est en train de prendre de l'altitude après son décollage, un Boeing 747-437 d'Air India, qui est en finale, et enfin, un Boeing 737-844 de South African Airways qui vient de décoller, avec lequel Raj est censé aller en Afrique du sud.
Christian Santoir
* Film disponible sur amazon.fr
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