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1941

1941


 
 
Année : 1979
Pays : Etats-Unis
Genre : comédie
Durée : 1 h 58 min.
Couleur

 
Réalisateur :Steven SPIELBERG
Scénario :Robert ZEMECKIS, Bob GALE

 
Acteurs principaux :
Dan AYKROYD (Sergent. Frank Tree), Ned BEATTY (Ward Douglas), John BELUSHI (Capitaine "Wild Bill" Kelso), Lorraine GARY (Joan Douglas), Murray HAMILTON (Claude Crumn), Christopher LEE (Capitaine Wolfgang von Kleinschmidt),Tim MATHESON (Capitaine Loomis Birkhead), Toshirô MIFUNE (Capitaine Akiro Mitamura), Robert STACK (Général Joseph W. Stillwell), Nancy ALLEN (Donna Stratton).

Musique : John WILLIAMS Photographie : William A. FRAKER
Producteur : Buzz FEITSHANS Compagnie productrice : Universal Pictures

Avions :

  • -Beechcraft 18/C-45
  • -Boeing B-17G, N9323Z
  • -Curtiss P-40E, N40E, N151U, N62435
  • -North American B-25J, N3675G, N3398G, N9856C
  • -North American SNJ-2, N52900, N52033, N60734, N62382, N65370, N66082

 

Notre avis :

 Le 23 février 1942, un sous-marin de la Marine impériale japonaise, l'I-16, commandé par le capitaine Nishimo Kozo, fait surface et tire sur une raffinerie de pétrole près de Santa Barbara. Ce bombardement ne fit que peu de dégâts mais fut suffisant pour provoquer un vent de panique sur la côte ouest des Etats-Unis qui s'attendait à un débarquement imminent. Cette éventualité fut effectivement prise très au sérieux par les autorités militaires. Durant la nuit du 24 au 25 février, des objets volants non identifiés provoquèrent une série d'alertes à Los Angeles, au point que des batteries anti-aériennes entrèrent en action, mais aucun avion ne fut abattu et aucune bombe ne fut lancée. La "bataille de Los Angeles" ne fut basée que sur des rumeurs…Rappelons que le film "I wanted wings", sorti neuf mois avant Pearl Harbour, débutait par un exercice de bombardement nocturne sur Los Angeles supposé tester le dispositif défensif de la ville. Les esprits étaient donc conditionnés, bien avant l'attaque japonaise.

C'est cette hystérie collective qui sert de cadre au film et qui sert surtout de prétexte à Spielberg pour se moquer des héros guerriers du cinéma hollywoodien. On peut donc ainsi comprendre que John Wayne et Charlton Heston, qui avaient été pressentis pour jouer le rôle du (vrai) général Stillwell, déclinèrent l'offre en déclarant que le film était anti patriotique et constituait une insulte pour les vétérans de la seconde guerre mondiale.

 Le film commence, non pas en février 1942, comme les fait réels, mais le 13 décembre 1941, à 7 heures du matin, quand une baigneuse rencontre par hasard un sous-marin japonais qui fait surface au large de Los Angeles. Son commandant a pour objectif de bombarder Hollywood. Plus tard dans la matinée, Wally Stephens qui est plongeur dans un restaurant de l'United Service Organisations, projette de participer à un concours de danse avec Betty Douglas, contre l'avis de son père, Ward. Un membre de l'équipage d'un char, le caporal Sitasky, venu manger dans le restaurant, provoque une bagarre avec Wally, qui est renvoyé. Dans la Death Valley, le capitaine d'aviation, "Wild Bill" Kelso, atterrit avec son chasseur près d'une station service pour faire le plein et y met le feu par accident. A Los Angeles, le général Joseph W. Stillwell, commandant du 3° Corps de l'US Army, se rend à Daugherty Field, à Long Beach, pour faire un discours. Pendant ce temps, le capitaine Loomis Birkhead fait une cour pressante à sa secrétaire, Donna Startten, que les avions rendent totalement folle. L'ayant fait monter à bord d'un bombardier, Birkhead provoque involontairement la chute d'une bombe sur le tarmac. Elle explose, mais Stillwell en réchappe. A Santa Monica, chez la famille Douglas, l'armée vient installer une batterie anti aérienne. Le sous-marin japonais n'arrive pas à repérer Hollywood, son compas étant en panne. A Hollywood Boulevard, le soir, le général Stillwell, toujours très calme, va au cinéma voir un dessin animé. Pendant ce temps, Birkhead et Donna se rendent sur un aérodrome et emprunte un avion, sous prétexte d'aller à la recherche de parachutistes japonais; leur décollage chaotique sème le chaos sur la base. Mais ils sont pris pour un avion japonais et la DCA se déchaîne sur eux. Le capitaine Kelso les prend en chasse et abat leur avion. Ils s'en sortent indemnes néanmoins, après avoir atterri dans un parc de fossiles préhistoriques. Kelso qui a repéré le sous marin japonais, est descendu à son tour par la DCA. Sur la côte, Ward Douglas, qui a vu le submersible, tire sur lui avec le canon qu'on a installé dans son jardin, mais ses tirs ont pour résultat de démolir la maison ! Après avoir bombardé un parc d'attraction qu'ils ont pris pour Hollywood, les Japonais repartent. La matin du 14 décembre 1941, le général Stillwell arrive devant la maison des Douglas dont les derniers murs s'effondrent. Le général prédit alors que la guerre sera longue…

 Le scenario décousu de cette folle journée qui n'est pas sans rappeler "Un monde fou, fou, fou, fou" (1963) de Stanley Kramer, désorienta bien des spectateurs et le film ne connut pas le succès des autres productions de Spielberg. Cette comédie délirante ne fait qu'exploiter l'hystérie guerrière de l'époque et l'impréparation de l'armée américaine, sur fond de Boogie Wooggie et de Jitterbug. Parmi un casting de qualité, on remarquera Robert Stack, personnifiant parfaitement "Joe vinegar" Stilwell, un dur au cœur tendre, et plus encore, John Belushi qui campe un pilote de chasse, bagarreur, totalement imprévisible, visiblement inspiré par un certain Boyington.

 

Les avions du film :

Bien que l'on ne voit qu'un seul Curtiss P-40, le tournage en utilisa en fait trois exemplaires, comme cela arrive souvent, différents avions étant utilisés pour les vues aériennes et les vues au sol.

Ainsi, le P-40E "N40PE" (s/n AK905), appartenant à Rudy Frasca, servit pour les prises de vues au sol et les vues rapprochées du cockpit. Cet ancien Kittyhawk Mk.I de la RCAF vole toujours dans l'Illinois, avec le même propriétaire.

Tom Camp pilota son P-40E "N151U" (s/n AK979) pour la scène de l'atterrissage sur la route et celle de la station service dans le désert. Cet autre Kittyhawk Mk.1 de la RCAF qui avait tourné dans "Tora ! Tora ! Tora !" en 1968, fut vendu pendant le tournage et connut par la suite de nombreux propriétaires et immatriculations. Appartenant actuellement à Federal Express Corporation, il est prêté (N40FT) à l'Aerospace Museum de San Diego (CA).

Le troisième P-40E/Kittyhawk "N62435" (s/n AL171) était celui de John Paul. Il fut piloté par Tom Camp pour la scène du vol dans le Grand Canyon. Cet appareil fut vendu en 1982 à Kermit Weeks pour son musée de Tamiami (FL).

"Le" P-40 de Kelso est correctement décoré en olive drab et gris, avec étoiles de fuselage, comme à la fin de 1941. Le P-40 fut le premier type d'appareil à recevoir ce camouflage, dès 1940, mais il s'agissait alors des P-40 B et C. Les P-40E du film sont d'un modèle livré à partir de septembre 1941.

Bien que son nom ne soit pas cité dans le générique, Frank Tallman fit partie de l'équipe des pilotes.

A Daugherty Field, alias Long Beach Airport, lors de la venue du général Stillwell, on aperçoit plusieurs avions sur l'ancien tarmac de la Garde Nationale : trois North American B-25 Mitchell, six North American SNJ et un Boeing B-17.

Deux B-25 provenaient du musée Planes of Fame d'Ed Maloney à Chino: le B-25J "N3675G" (s/n 44-30423) et le B-25J "N3398G" (s/n 44-30761) (Cf. Air Classics juin 1979). Un troisième Mitchell TB-25N "N9856C" (s/n 43-28204) (Cf. Air Classics août 1979) fut fourni par Ted Itano qui l'avait acheté à Tallmantz Aviation. Cet appareil tourna dans "Catch 22" (1970), puis, plus tard, dans "Pearl Harbour" (2000).

Le B-17G dans lequel le capitaine Birkhead essaie de séduire Donna, était le B-17G "N9323Z" (s/n 44-83514) de la Confederate Air Force de Mesa (AZ), baptisé "Sentimental Journey". Il est dépourvu de ses tourelles de mitrailleuses et son nez vitré a été modifié pour ressembler à celui d'un B-17D. Il porte le numéro "541" sur le nez.

Les six North American SNJ-2 (N52900, N52033, N60734, N62382, N65370, N66082) appartenaient à la société Skytypers, basée à Long Beach, spécialisée dans l'écriture de messages publicitaires dans le ciel selon un procédé original, les fumigènes des avions, volant de front, étant contrôlés par un système électronique, relayé aujourd'hui, par des ordinateurs.

Le dernier avion du film est un Beechcraft 18/C-45, non identifié (du musée Planes of Fame ?), que Steve Hinton fait virevolter au sol.

Tous ces avions sont sans camouflage et portent les marquages d'avant juillet 1942 (étoile avec rond rouge au milieu, gouvernail rayé rouge et blanc).

L'utilisation de maquettes pour la scène de la poursuite du P-40 et du C-45 dans les rues de Los Angeles, sont un salut à Howard and Theodore Lydecker, qui travaillaient dans les années 40 pour le studios Republic, notamment pour "The flying Tigers" (1942).

 

Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

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