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DOS DESTINOS

DOS DESTINOS

 

 

Année : 1936 
Pays : Uruguay
Genre : drame
Durée : 1 h 16 min.
Noir et blanc

Réalisation : Juan ETCHEBEHERE
Scénario :
Edmundo BIANCHI

Acteurs principaux :

Pepita CEPPI (Lilia Alicia Campo), Pepe CORBI (Pablo Torres), Luis FARINA (Adolfo Torres), Carlos GARBARINO (Esteban), Tina LOVA (Betty), Ángel D. RODRIGUEZ (Général Campo).

Musique : Guillermo ZUASTI
Compagnie productrice : Ciclolux

 

Avions :

  • -Potez 25 TOE, code "B1-5" 
  • -Farman 197, CX-ABH

 

Notre avis :

 Il s'agit d'un des tout premiers films produits en Uruguay et, comme mentionné sous le titre, "primera pelicula sonora uruguaya" (premier film parlant uruguayen).

 Dans l'ancienne ferme, héritée de riches parents, Pablo, qui n'a jamais vu d'autres horizons que les vertes collines de son terroir, ressent l'attraction de la lointaine capitale, pleine de tentations. Adolfo, son frère cadet, un capitaine de l'armée de l'air, y passe quelques jours en vacances, avant de retourner dans son régiment dans la capitale. C'est là que leurs destins vont diverger. Pablo va y rencontrer, par hasard, une femme qui a des problèmes avec son auto. Pour vivre avec elle, il va vendre la ferme et s'installer en ville dans une grande maison et échanger sa vieille guimbarde contre une auto toute neuve. Il a cependant quelques difficultés à s'adapter aux mœurs urbaines. Au restaurant, il a des problèmes avec sa fourchette et préfère manger avec les doigts…Adolfo rencontre, lui aussi, une jeune femme, dont la voiture est, elle aussi, en panne. Il s'agit de Lilia, la fille du  général Campo. Très rapidement, ils tombent amoureux l'un de l'autre. Pendant que leur liaison s'intensifie, Pablo a des soucis. Il dépense beaucoup d'argent, notamment aux courses. Un jour, son amie, qui connait la combinaison de son coffre-fort, lui vole tout son argent avec la complicité de son nouvel amant ! Pablo est ruiné et finit à la rue. Il tente même de devenir un voleur, mais il est trop honnête pour cela. Quand Adolfo épouse Lilia, Pablo se rend à l'église pour les voir sortir de la messe, mais il a honte de lui et n'ose se montrer. Il repart à la campagne, et se retrouve à la queue des vaches. Il va lui falloir repartir de rien…

 Ce film est très "sonore", avec une musique de fond, pratiquement du début jusqu'à la fin, avec peu de dialogues, les acteurs n'hésitant pas à pousser la chansonnette à la moindre occasion. Il donne également l'opportunité de visiter Montevideo, une ville fort peu encombrée en 1936. On nous montre ainsi le centre ville (la Carreta, le monument de la Plaza Jose Pedro Varela, l'hôpital universitaire en construction, la Plaza Independencia avec la statue équestre d'Artigas…), un quartier résidentiel, une partie de polo, un club d'aviron, un hippodrome, une plage.

L'armée participa au tournage, bien qu'elle ne soit pas mentionnée dans le générique, Adolfo étant un militaire qui deviendra gendre d'un général. On voit ainsi des cavaliers, des soldats s'exerçant au tir à la mitrailleuse (Hotchkiss) et il y a aussi deux avions de l'Aeronautica Militar Uruguaya, dont fait partie Adolfo.

 

 Les avions du film :

Adolfo décolle et atterrit sur un terrain non identifiable, car on ne voit que des arbres en bordure. Il est aux commandes d'un Potez 25 TOE, portant le code "B1-5" et un grand drapeau uruguayen sur le gouvernail. "B1-5" signifiait : "Base aerea 1, avion n° 5"; il s'agit donc du cinquième Potez (c/n 3055) livré par la France, sur un total de 23, et mis en service de janvier à février 1933, à l'Escuela Militar de Aviacion basée sur l'Aeródromo militar “Capitan Juan Manuel Boiso Lanza” de Montevideo. On constate qu'il est équipé d'une tourelle de mitrailleuse, et, sous l'aile inferieure, de deux phares d'atterrissage, deux génératrices à hélice et de deux lance-bombes Levant.

 C'est en Uruguay, au musée de l'Aviation de Montevideo, que sera préservé le seul Potez 25 ayant survécu dans le monde, sur 4000 produits; il s'agit du Potez 25 portant le code "404" (c/n 3054). Mais, il fut gravement endommagé lors d'un incendie, en décembre 1997, et on n'a aucune photo de lui…

 La copine de Pablo s'enfuit, après l'avoir volé, dans un Farman 197, le seul 197 uruguayen. Il appartenait à l'aviation militaire (c/n 2, CX-ABH) et c'était un avion sanitaire. Construit en juillet 1930, il fut livré en Uruguay en décembre 1931. L'avion apparaît de couleur claire, sans matricule apparent, son moteur étant équipé d'un anneau Townend. Il était utilisé par la Division Générale des Ateliers, des Magasins généraux et des Services. En 1937, il sera immatriculé sur le registre civil "CX-ABH" et piloté par lieutenant Mario Arenas et le capitaine Victor Urquizo. Il sera rayé du registre le 7 décembre 1941.

 

Christian Santoir

* Film à visionner sur YouTube

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