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UNE FEMME DE HAUT VOL

UNE FEMME DE HAUT VOL
Vo. Cabin Pressure

 

Année : 2002
Pays : Canada
Genre : drame
Durée : 1 h 33 min.
Couleur

Réalisateur : Alan SIMMONDS
Scénario : Douglas SCHWARTZ, Kevin L. BEGGS

Acteurs principaux :
Craig SHEFFER (Peter "Bird Dog" Dewmont), Rachel HAYWARD (Reece Robbins), Winston REKERT (Ty Corbett), Françoise YIP (Tammy), Michael KOPSA, Alexandria MITCHELL (Blair).

Musique : Ken HARRISON
Photographie : Attila SZALAY
Producteurs:  George HORIE, Harold TICHENOR
Compagnies productrices : Crescent Entertainment, Lions Gate Entertainment

Avions :

  • -Cessna 750 Citation X  c/n 750-0097, C-FTEL (en arrière plan)
  • -Grumman G-1159 Gulfstream II  c/n 091, N81FC
  • -Grumman SA-16 Albatross N97H (en arrière plan) 
  • -Pilatus PC-12/45 c/n 164, C-FMPA (dans un hangar)


Notre avis :

Ce téléfilm pose le problème de l'automatisme appliqué à  l'aviation de transport. On connaissait déjà  les métros automatiques, maintenant, on envisage l'arrivée prochaine d'automobiles automatiques. Le vol automatique est connu en aviation depuis longtemps et fut utilisé par les militaires, notamment l'USAF, pour des bombardiers sans pilote (genre SM-62 Snark, en 1960) se guidant vers leur cible désignée, grâce à  l'observation des astres ou à  une centrale à inertie. Les avions actuels pourraient très bien décoller, voler et atterrir sans l'aide de pilotes. Les drones militaires, souvent de taille imposante, sont de plus en plus nombreux. Ils sont, certes, pilotés du sol, mais certains ont une grande autonomie. On travaille actuellement sur des drones de combat capables de réagir d'eux mêmes (grâce à  l'intelligence artificielle), pour accomplir la mission qu'on leur aura fixé. Notons que l'électronique a envahi les cockpits et que piloter un avion de ligne consiste la plupart du temps à  pianoter sur un ordinateur, le pilote automatique, capable de suivre un plan de vol détaillé, étant enclenché dès les premières phases du vol. Mais aujourd'hui, les pilotes sont toujours à  bord, au cas où...Si un train roule sur des rails, une voiture, sur une route, dans deux dimensions, l'avion a une dimension autrement plus dangereuse, l'altitude. En cas de panne ou de bug des ordinateurs de bord, dans un avion de ligne automatique, le dernier recours serait qu'un message automatique demandant "Y a-t-il un pilote dans l'avion ?", retentisse dans la cabine ! Dans ce film, le pas a été franchi et un prototype est essayé, mais il y aura de la casse.

Un jet d'affaires est équipé par la société Corbett Aviation de Vancouver, d'un système de pilotage entièrement automatique. Le premier vol a lieu avec deux pilotes à  bord. Tout se passe bien, au début, mais alors que l'avion a atteint son altitude de croisière, il bascule et se précipite vers le sol. Les pilotes sont incapables de déconnecter les ordinateurs de bord et reprendre l'avion en main. Le PDG de l'entreprise, Ty Corbett, rend responsable le programmateur du système, Wingfield, de la mort des deux pilotes, et le licencie sur le champ. Six mois plus tard, un nouvel avion est préparé pour un autre essai, entre Vancouver et San Francisco, avec, à  bord, Ty Corbett, sa fille, son gendre et un ami; Reece Robinson, une femme, est le commandant de bord. Tout se passe comme prévu jusqu'au moment où l'avion commence à  dévier de son plan de vol et se met à  voler en cercle autour de l'aéroport de Seattle ! L'ordinateur de bord a été piraté par Winfield qui veut se venger de Corbett, car il a tout perdu, son travail et sa famille. Il peut non seulement piloter l'avion à  sa guise, mais aussi voir ce qui se passe à  bord. Reece est consciente qu'à  un certain moment, l'avion tombera, à  court de carburant. Son ex mari, un ancien pilote de la Navy au chômage, Pete Dewmont, est averti de la situation, mais il doit assister, impuissant, à  la tragédie en cours. Wingfield demande une forte rançon pour arrêter son petit jeu. Le principal problème est de trouver où il se trouve. C'est alors qu'une petite fille est piquée, en ville, par une araignée très venimeuse et très rare. Elle est évacuée à  l'hôpital, mais on ne peut la soigner car on n'a pas de contre poison, à  moins de retrouver l'araignée. Un ami de Pete, un policier, lui confie cette tâche, ce qui va lui éviter de tourner en rond. La mère de la petite fille lui donne son adresse. C'est ainsi qu'il retrouve, par hasard, Wingfield qui habite juste sous l'appartement de la petite fille ! L'araignée était son insecte de compagnie...Dans la bagarre qui s'ensuit, Wingfield est tué. La seule solution possible est dès lors d'arrêter tous les systèmes informatiques de bord, alors que l'avion sera sans hydraulique, car les moteurs vont stopper, faute de carburant. Pete rappelle à  Reece qu'un avion peut se piloter en manuel, sans ordinateur (mais aussi sans aucun instrument de vol, puisque le tableau de bord n'a que des écrans), avec juste des reè¨res visuels. Reece, qui a été formée au pilotage par Pete, fera face à  la situation et réussira à se poser sans moteur, à  Seattle. En retrouvant le plancher des vaches, elle aura aussi retrouvé son mari...

Ce téléfilm utilise tous les clichés habituels des thrillers construits autour d'un avion à  problèmes, avec l'ancien pilote qui a sombré dans l'alcool, l'informaticien un peu fou qui cherche à  se venger, les problèmes de couple du commandant de bord, un avion devenu incontrôlable...

Le tournage eut lieu en partie sur l'aéroport international de Vancouver, dans sa partie sud, au bord du fleuve Fraser. Pour les avions, on n'eut pas recours à  des extraits de documentaires, le principal avion, filmé au sol, étant reconstitué en images de synthèse quand il vole; ces images sont de qualité très médiocre, les effets spéciaux étant du même niveau...

 

Les avions du film :

Le principal avion, filmé au sol et du sol, est un Grumman G-1159 Gulfstream II  (N81FC, c/n 091), baptisé pour les besoins du film, "Genisys". Il appartenait à  la société de transport routier CP Transportation Inc.

Construit en 1970, avec l'immatriculation d'usine N17586, il fut acquis par la société anglo-australienne Rio Tinto Zinc. avec l'immatriculation G-AYMI, puis vendu à  la compagnie australienne Associated Airlines (VH-ASM). En mars 1984, il retourne chez Grumman (N219GA) qui le revend, en mars 1985, à  la compagnie britannique Goodman Air Taxis (G-OVIP). En février 1989, il est immatriculé aux Bermudes VR-BRM, au nom de VIP Marine and Aviation Ltd. à partir de janvier 1990, de retour chez Grumman (N219GA), il ne cesse de passer de mains en mains : 7701 Woodley Avenue Corporation en novembre 1991, Storage Technology Corporation en août 1992 (N219GA, puis N99ST), B & K Transportation Inc. en octobre 1993, Metlife Capital Corporation, en février 1994 (N183SC). L'avion fut transformé en Gulfstream SP II, par l'adjonction de winglets en bouts d'ailes. En janvier 1997, il est acheté par CP Transportation Inc (N81FC en mai 2000). è¨s avril 2002, il est revendu à  Cinema Aircraft Executive Transportation (N914MH en décembre 2002), à  World Air Inc. en juin 2005, à  Security Aviation Inc. en février 2006, à  South Aviation Inc. en avril 2006, à  International Air Response Inc. en septembre 2006. Un an plus tard, il est acquis par le bureau du procureur général de la République du Mexique (XB-KIV, puis XC-LKS en septembre 2008).

Le cockpit de l'avion, reconstitué en studio, est, comme d'habitude, beaucoup trop grand et digne d'un Airbus. Les écrans monochromes du tableau de bord sont peu crédibles. Les deux manettes sur la console centrale sont des freins de parking ? La commande d'urgence de descente du train est située au plafond, alors que sur le véritable Gulfstream, elle est située sur la console latérale de droite.

Le Genesys II atterrit apparemment, à  Seattle-Tacoma, mais la piste unique n° 34 aperçue, vers laquelle l'avion, sans moteur, se dirige, avec un angle de descente digne d'un Stuka, ne correspond pas au véritable aéroport qui comporte trois pistes "34" parallèles, celle de droite étant la plus longue (3 627 m). Le "Centre de Contrôle de Seattle" est en fait la seconde tour de contrôle de l'aéroport de Vancouver, situé au-dessus du terminal des vols domestiques; elle existe toujours, mais transformée et moins  haute.

Les autres avions sont des avions aperçus sur les parkings de l'aéroport de Vancouver.

Lors du générique, il y a ainsi, dans un hangar, un Pilatus PC-12/45 (C-FMPA, c/n 164) de la Police Montée canadienne. Cet avion fut importé de Suisse en 1997 et enregistré en avril. Il a été remplacé en 2010 par un PC-12 / 47E (c/n 1215) portant le même matricule. Devant le hangar, un hélicopère Bell 206, non identifiable, atterrit.

Devant le bâtiment de "Corbett Aviation" (qui était en fait celui de la société Piedmont Hawthorne, dont le nom est inscrit sur le tarmac), on peut observer un Cessna 750 Citation X (C-FTEL, c/n 750-0097), importé des USA en 2001 et basé à  Vancouver; il appartenait à  Execaire, une succursale d'une société québécoise. Radié en septembre 2002, il fut exporté aux USA (N92TH), acquis par une  société new-yorkaise.

Parmi une rangée d'avions, on note plusieurs Piper PA 28, des Piper PA-30, un Cessna 337 Skymaster, et le Piper Pa 28-151 Warrior "C-GHBR" (c/n 287415413), construit en 1974, et importé au nom de Skyway Air Svcs. Ltd. En 2005, il appartenait à  1184924 Alberta Ltd , une société de Colombie Britannique. En 2016, il était en vente chez Upper Valley Aviation, basé à  Chilliwak (CB). A sa gauche, est parqué un Nanchang CJ6A (C-FTLU, c/n 2432066) construit en 1968 et appartenant à  un pilote canadien de Colombie Britannique. Enregistré en 1994, il fut radié en décembre 2002 et exporté aux USA (N250RL), au nom d'une société de Los Angeles. Il fréquente, depuis, le terrain de Camarillo (base de la branche de Californie du sud de la Commemorative Air Force) et les rassemblements d'Oshkosh. Tout seul, devant un hangar, on remarque également un Antonov An-2.

Peter réfléchit derrière un magnifique amphibie Grumman SA-16 Albatross, vu de l'arrière; on remarque qu'il a deux filets rouges peints le long du fuselage et le bout des ailes rouge, comme l'Albatross "N97HU", appartenant au collectionneur américain Jerry C. Janes. Arrivé au Canada, en février 1996, pour y être restauré à  Victoria (Colombie Britannique), cet ancien amphibie brésilien fut décoré comme un avion de la RCAF (serial 49-074 et le nom "Cottonmouth"). C'était le seul Albatross basé au Canada et à  Vancouver, entre 1996 et 2004. Exporté au Mexique (XB-JHH), il fut intercepté en août 2004, par la police, alors que, transportant de la drogue, il avait atterri sur une plage, à  Oaxaca; il y est toujours, à  moitié recouvert de sable...Un vrai gâchis !

Enfin, quand Reece commence son voyage tragique, on aperçoit à  travers le pare brise, un IAI Westwind.

 

Christian Santoir

*Film disponible sur https://ok.ru/video

 


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