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POWER DIVE

POWER DIVE

 

Année : 1941
Pays ; Etats-Unis
Genre : drame
Durée : 1h 08 min.
Noir et blanc

Réalisateur : James P. HOGAN
Scénario : Edward CHURCHILL, Paul FRANKLIN

Acteurs principaux :
Richard ARLEN (Brad Farrell), Don CASTLE (Doug Farrell), Jean PARKER (Carol Blake), Cliff EDWARDS (Squid Watkins), Roger PRYOR (Dan McMasters), Thomas W. ROSS (Professor Blake), Billy LEE (Brad Coles), Helen MACK (Betty Coles), Louis Jean HEYDT (Johnny Coles).

Musique : C. BAKALEINIKOFF
Photographie : John ALTON
Producteur : William H. PINE, William C. THOMAS
Compagnie productrice : Pine-Thomas Productions

Avions :

  • -Fokker Super Universal c/n 826, NC9724 (en arrière-plan)
  • -Greenleaf CT-6A c/n 1, NX19994
  • -Kinner Sporster K c/n 22, NC218Y
  • -Luscombe 8 (en arrière-plan)
  • -Phillips Aeroneer  c/n 1, NX16075
  • -Piper Cub Cruiser J-5 NC30078 et NC33403
  • -Piper Cub Coupe J-4F NC30992 et NC27828
  • -Stearman C-3B  c/n 110, NC4099
  • -Waco EQC-6 c/n 4391, NC15716 (en arrière-plan)


Notre avis :

 "Power dive" est le premier film à  petit budget, produit pour la Paramount, par la compagnie indépendante "Picture Corp. of America" constituée en 1940 par William Pine et William C. Thomas. Richard Arlen, un ancien pilote de la RCAF, pendant la première guerre mondiale, en est la vedette. Au moment du tournage, il dirigeait une école de pilotage, le "Arlen-Probert Flying Service", basée sur le Metropolitan Airport de Van Nuys. Ses avions étaient également utilisés par de nombreux pilotes du dimanche, parmi lesquels des acteurs, comme Robert Taylor, James Stewart, Wallace Beery, Robert Cummings... Un des scénaristes, Edward Churchill, était également pilote privé. Rappelons qu'un "power dive" est un piqué, manette au tableau de bord ou "dans la poche" , comme on disait en France à l'époque...

 Bradley Farrell, un pilote d'essais chevronné de la McMasters Aviation Corp, se casse la jambe en tentant de faire décoller un nouvel avion. Son jeune frère, Douglas, qui vient d'obtenir son diplôme d'ingénieur aéronautique, débarque aux commandes de son avion, au grand dam de Brad qui trouve que voler est trop dangereux pour lui ! Il lui trouve néanmoins un poste chez McMasters. Un jour, Douglas se heurte à  Carol Blake qui cherche Brad, pour lui présenter un modèle d'avion en plastique imaginé par son père...Douglas, attiré par la jeune femme, se fait passer pour son frère. La supercherie est éventée quelques temps plus tard, au bar de l'aéroport. Brad est intéressé par le projet du pçre de Carol, tout autant que par sa personne. Il convainc McMasters de réaliser l'avion du professeur Blake, malgré la mort de son ami Coles qui essayait un avion similaire. Les relations entre les deux frères se dégradent quand Doug surprend Carol en train d'embrasser Brad, au départ d'un vol de record. A l'issu de ce vol, Brad demande en mariage Carol qui refuse, car elle aime Doug. L'avion du professeur Blake est achevé et il doit être présenté à  des officiers de l'Armée qui recherchent un nouvel appareil d'entraînement. Malgré les réticences de Brad, son jeune frère embarque dans l'avion pour s'occuper des appareils de mesure. Après un piqué et une ressource, pendant laquelle l'avion a encaissé neuf G, un instrument se détache et vient bloquer le palonnier. Brad ordonne à  Douglas de sauter en parachute, pendant qu'il tente de ramener l'avion au sol. Il coupe les commandes du gouvernail, et les actionne à  la main ! Il atterrit les mains en sang. Les relations entre les deux frères s'apaisent, et Doug marie Carol. Quant à  Brad, il abandonne le métier de pilote d'essais, trop dangereux, pour occuper un bureau, en tant que vice-président de McMasters Aviation.

 Cette histoire manque vraiment d'originalité et semble avoir été composée à  partir de morceaux de films d'aviation antérieurs. Les producteurs comptaient sur le regain d'intérêt porté à  l'aviation, alors que l'Europe et l'Asie étaient à  feu et à  sang. Mais ni le public, ni la critique ne furent au rendez-vous. Notons que la construction d'avion tout en "plastique" ou, plus exactement, en fibre de verre, ne sera au point que vingt ans plus tard, et utilisée pour l'aviation légère, et plus spécialement,pour les planeurs. Quant à la structure "géodésique" du prototype de Blake, elle était inspirée des essais effectués par G. Yates, en 1932, avec son Oregon O. Cette formule fera la renommée du bombardier Vickers Wellington, un avion particulièrement résistant.

 

Les avions du film :

 Le tournage eut lieu au Metropolitan Airport de Van Nuys, où l'on peut apercevoir de très nombreux avions représentatifs de l'aviation légère américaine au début des années 40.

 L'avion de record de Brad Farrell n'est autre que le Phillips Aeroneer (NX16075), un avion destiné à  l'Armée, mais qui ne décrocha aucun contrat. Il fut alors vendu à  la MGM et joua les utilités à  Hollywood. Notons que son autonomie de 965 km le rendait impropre à  toute sorte de record de traversée des Etats-Unis….

 L'autre avion vedette du film est également un modèle unique, le Greenleaf CT-6A (c/n 1, NX19994) du professeur Blake. Supposé être en "plastique", ce petit avion était en bois. Dans l'atelier de la Plxweve Aircraft Corporation, on observe deux exemplaires en construction bien qu'un seul ne vola. Il aurait été reconstruit en 1960. Remarquons que sa structure géodésique, mise en évidence dans le film, ne convenait pas à  une cellule en fibre de verre, qui est du type monocoque, le revêtement tenant lieu de structure.

 Le frère de Brad débarque d'un Piper Cub Cruiser J-5 dont l'immatriculation (NC30078) change, une fois arrivé au parking (NC33403). Plus tard, Brad emmène Carol Blake dans un Piper Cub Coupe J-4F (NC30992), un modèle qui dispose de deux places côte à  côte (c'est plus pratique pour la conversation..). Comme l'avion précédent, il change d'immatriculation au parking (NC27828). On ne sait pas si ces Piper faisaient partie de l'"Arlen-Probert Aviation Service" qui disposait d'une flotte d'une dizaine d'avions.

 John Coles, l'ami de Brad, se crashe sur un Kinner Sporster K (c/n 22, NC218Y), doublé parfois par un Ryan STA. Brad fait de la voltige sur un Stearman C2B (c/n 110, NC4099).

 Sur le parking du Metropolitan Airport on remarque d'autres avions : un Waco EQC-6 (c/n 4391, NC15716), un Luscombe 8, comme celui que possédait Richard Arlen, un Fokker Super Universal (c/n 826, NC9724), un ancien avion de Western Air Express. Des Boeing 247 font de brèves apparitions quand Douglas part pour New-York.

 Enfin, on remarque, posées le long d'un mur, les ailes d'un avion rare, le Cornelius LW1 (X13706), un petit biplace en tandem, sans ailerons, l'aile mobile en tenant lieu ! Le fuselage de ce prototype sans avenir, qui datait de 1933, apparaît, plus tard rangé, sur ses roues..

 

 Christian Santoir

 *Film disponible sur amazon.fr

   


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