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ICEMAN

 
ICEMAN

 

Année : 1984
Pays : Etats-Unis
Genre : drame
Durée: 1 h 40 min.
Couleur

Réalisateur : Fred SCHEPISI
Scenario : Chip PROSER, John DRIMMER

 Acteurs principaux :
Timothy HUTTON (Dr. Stanley Shephard), Lindsay CROUSE (Dr. Diane Brady), John LONE (Charlie), Josef SOMMER (Whitman), David STRATHAIRN (Dr. Singe), Philip AKIN (Dr. Vermeil), Danny GLOVER (Loomis), Amelia HALL (Mabel).

Musique : Bruce SMEATON
Photographie : Ian BAKER
Producteurs : Norman JEWISON,Patrick J. PALMER
Compagnie productrice : Universal Pictures

 Les aéronefs :

  • -Bell 206B JetRanger II, C-GJTV (c/n 352)
  • -Bell 206L-1 LongRanger II, C-GVVI (c/n 45448)
  • -Sikorsky S-55/T, C-FJTB (c/n 55-792)       

 

Notre avis :

 Les films mettant en scène des hommes ou des femmes préhistoriques ne datent pas d'hier ("His Prehistoric Past"-1914, "Three Ages"- 1923...), mais dans les années 80, ce genre connut un certain succès et ce film en fait partie : "Au-delà du réel" (1980), "L'homme des cavernes" (1981), "La guerre du feu" (1981), ,"Luggage of the Gods!" (1983), "Hundra" (1983), "Le guerrier fantôme" (1984), "Cavegirl" (1985), "Le clan de la caverne des ours" (1986) et "Missing Link" (1988). L'homme congelé dans un bloc de glace rappelle le film "La chose d'un autre monde" (1951), où c'est un extraterrestre qui est emprisonné dans la glace, mais l'homme du film vient aussi d'un autre monde....

L'anthropologue Stanley Shephard est sur une base arctique quand on découvre le corps d'un homme préhistorique vieux de 40 000 ans, congelé dans un bloc de glace. Ramené sur la base, on pense d'abord l'autopsier, quand les scientifiques découvrent avec étonnement que ce corps est en parfait état et qu'il pourrait être susceptible d'être ramené à la vie, ce qui va être fait ! On place l'homme dans un environnement artificiel censé lui convenir. Shephard pense que cet homme va lui fournir des indices sur les capacités adaptatrices du corps humain. Mais d'autres scientifiques sont plus intéressés par l'étude de son ADN et sa survie dans la glace, concevant son cas comme une avance dans la recherche de la congélation des corps de malades en attente d'un futur traitement. Shephard crée un lien avec l'homme des cavernes et ne le considère pas comme un cobaye. Il lui donne le  nom de "Charlie". Ce dernier, revenu à la vie, est terrorisé par le monde qui l'entoure. On fait appel à une linguiste pour essayer de comprendre son langage. En communiquant avec Charlie, Shephard comprend qu'il ne réalise pas que son monde a disparu définitivement. Quand il lui présente une femme, une des ses collègues, Charlie lui indique qu'il était marié et père de famille. Un jour, un hélicoptère s'approche de la coupole vitré surplombant le laboratoire où vit Charlie. Il se précipite alors vers la coupole en répétant le mot "Beedha"; il lève les bras vers l'hélicoptère en signe de vénération évidente. Cette vision va l'obséder. Charlie s'échappe de sa biosphère artificielle et, effrayé, blesse un technicien de la base. Il est rattrapé et les scientifiques tentent de le recongeler pour mieux étudier les effets de la décongélation sur son organisme. Mais cette tentative échoue, Charlie manquant de mourir. Les Inuit apprennent à Shephard que le nom que Charlie fredonne souvent, depuis l'apparition de l'hélicoptère, est celui d'un oiseau mythique, un messager qui emmène les bonnes gens au paradis. Shephard réalise alors que Charlie a une dimension spirituelle et qu'il était peut être en pèlerinage avant sa mort ou qu'il s'était offert aux dieux, un sacrifice destiné à racheter sa tribu. Défiant ses collègues, Shephard aide Charlie à s'échapper, son bien être étant sa principale préoccupation. Ils sont poursuivis par le personnel du laboratoire. Quand Charlie aperçoit un hélicoptère qui surgit devant lui, il se précipite vers lui et s'accroche à l'un de ses patins; alors que l'hélicoptère prend de l'altitude pour l'éviter, il tient bon. Quand le pilote lui tend la main, Charlie, le visage illuminé, lâche prise et semble flotter ans les airs. Shephard est horrifié, mais il réalise vite que Charlie est ravi et a atteint son but, voler vers le paradis...

 "Iceman" est un film de science-fiction intéressant confrontant des hommes d'époques (très) différentes. Faut-il préciser qu'en 1984, comme aujourd'hui, le corps humain ne supporte toujours pas la décongélation; tout ce qu'on sait faire de nos jours, c'est conserver les corps dans le l'azote liquide (la tête en bas !).

 On notera que Charlie est joué par un acteur d'origine chinoise, John Lone, ce qui correspond bien à l'homme de glace qui devait venir, comme les Inuit, de l'Asie, via le détroit de Behring.

 Dans les zones polaires, on se déplace surtout en avion ou en hélicoptère et la production a donc employé trois hélicos, loués à des compagnies de la Colombie britannique.

 

Les avions du film :

 C'est un Sikorsky S-55/T de la compagnie canadienne M F Air Service, dont il porte la livrée, qui hélitreuille l'homme pris dans son bloc de glace. Construit en 1954, ce Sikorsky H-19 (c/n 55-792) fut d'abord pris en charge par la RCAF, en octobre 1954, et affecté au n° 108 (Comm.) Flight à Bagotville, puis à Knob Lake (Québec), le 31 mai 1955. Le 10 avril 1956, il fut envoyé à Winisk (Ontario) pour l'opération Rotary West. Il rejoindra le registre civil, immatriculé "CF-JTB", toujours utilisé pour la construction de bases radar. En mars 1957, il était mis en œuvre par Okanagan Helicopters, puis Autair Helicopters, en mars 1962. Il sera réformé en avril 1966. En 1982, immatriculé "C-FJTB", il appartenait à M F Air Services Ltd de Langley (BC) qui exploitait quatre autres S-55, puis, en 1987, à Athabaska Airways Ltd de Prince Albert (SK). Vendu aux USA, en novembre 1999, à Monarch Enterprises Inc. de Kirkland (WA), il fut immatriculé "N22955". En 2018, 64 ans après son premier vol, son certificat de navigation était expiré et il était en vente.

Deux autres hélicoptères de Vancouver Islands Helicopters de Sydney (BC) apparaissent dans le film, notamment, quand ils traquent l'homme des glaces. Le nom de la compagnie, inscrit au bas de la porte avant, a été remplacé par "Polaris".

 Il y a le Bell 206B JetRanger II "C-GJTV" (c/n 352), construit en 1970, comme 206A, d'abord immatriculé "N1428W, au nom de Flight Safety Inc. à La Guardia (NY), puis en 1973, au nom de Zions Leasin Company de Salt Lake City (UT). Il fut remotorisé pour devenir un Bell 206B. En 1977, c'est Aero-Copters de Seattle (WA) qui l'acheta. En 1983, il avait été exporté au Canada, vendu à Vancouver Islands Helicopters. En 2006, c'est Base Helicopters Ltd de Pentincton (BC) qui l'acheta, et en 2008, la société  J .W. Gillespie Equities Corp. de Grand Forks (BC). Cette société loua l'hélicoptère, en 2009, à Dam helicopters Inc. de Castlegar and Nelson (BC) et, en 2016, à Glaciers helicopters Ltd .de Revelstock (BC).

L'autre Bell, sous lequel se suspend Charlie, est un Bell 206L-1 LongRanger II "C-GVVI" (c/n 45448), construit en 1980 et appartenant à Vancouver Islands Helicopters, son premier utilisateur. Il fut exporté aux USA en 1985 et vendu à Palm Springs Aviation Inc, de Desert Hot Springs (CA) avec le matricule "N31LA". En 2005, il retourna au Canada (C-GWCF) avec Cariboo Chilcotin Helicopters de Lillooet (BC). En 2006, il fut racheté par CC Helicopters Ltd. de Kamloops (BC) et en 2011, par Great Slave Helicopters Ltd. de Yellowknife (NWT). En 2014, il appartenait à Westcan Aircraft Sales & Salvage Ltd. de Lamloops (BC) qui le vendit à Asaph Fiske de West Vancouver (BC) en 2017, avec le nouveau matricule "C-FVVA

 

 Christian Santoir

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